“Floote, what is going on? Do they think I am contagious? Should I assure them I was born with a nose this size?”
Sous la pression sociale, Alexia quitte l'Angleterre en compagnie de son fidèle Floote et de Madame Lefoux. Toujours en colère contre son époux, elle décide de rejoindre l'Italie pour y comprendre l'étrange indisposition qui la frappe, souhaitant ainsi trouver une explication plausible auprès des Templiers. Mais son voyage est un calvaire de chaque instant, Alexia est notamment pourchassée par des vampires, mais aussi par des coccinelles meurtrières. Bref, sa vie ne tient plus qu'à un fil.
De son côté, son volcanique époux écume sa rage et sa frustration dans le formol ! Au grand dam du professeur Lyall. Je dois avouer que l'attitude du lord m'a profondément ennuyée pendant une majeure partie du roman, d'ailleurs c'est un peu le constat général, le rythme du roman peut se vouloir entraînant, il n'en demeure pas moins que la séparation du couple pèse sur l'ensemble. C'est nettement moins excitant, même si Alexia fait toujours preuve d'esprit, son aventure en solo n'offre pas non plus l'occasion de s'extasier.
Soit, de nouvelles théories sont exploitées et l'univers de Gail Carriger est une source inépuisable de découvertes et d'ingéniosité. Mais la débandade du couple vedette montre que la série tient énormément à leur alchimie, sans cela c'est plus terne, limite poussif. Même certains personnages, comme lord Akeldama ou la truculente Ivy Hisselpenny, manquent à l'appel. Soit leur apparition tarde à venir, soit elle est trop fugace... Encore un sujet de frustration ! Non, vraiment, ce troisième tome pêche un peu dans l'excellente appréciation que j'avais pour la série jusqu'à présent, je ne suis pas affligée ou déçue à un point irrémédiable, j'estime juste que cette lecture sera vite oubliée pour renouer avec une intrigue nettement plus digne de son flegme légendaire.
Blameless (Parasol Protectorate #3) - Gail Carriger
Published September 2010 by Orbit / édition française, 2012 (traduction de Sylvie Denis)
“Uh, my lord, I am not actually food. You do realize this, yes?”
“Please, Lord Maccon, use one of the cups. My delicate sensibilities.”
The earl actually snorted.
“My dear Miss Tarabotti, if you possessed any such things, you certainly have never shown them to me.”
Une adaptation quasi parfaite, idéale pour visualiser ce que la lecture nous faisait imaginer...
C'est drôle, sexy et dynamique.
Il y a juste un petit truc qui me chiffonne : Alexia est limite trop belle ! :)
Soulless, the manga #1 by Gail Carriger - illustrated by Rem
Published March 2012 by Yen Press
“What’s wrong with you? Are you ill? I forbid you to be ill, wife.”
la suite de Soulless,
La vie maritale offre à Alexia l'occasion de s'envoyer en l'air, par dirigeable, et de découvrir l'Ecosse et ses kilts, avec un aplomb tout à fait remarquable. Il faut dire que la paranaturelle a déjà frôlé la mort par deux fois, c'en est assez pour rouspéter et fourrer son nez dans les affaires de son mari, de plus en plus cachottier. Alors que tous deux affrontent son ancienne meute de Kingair, un phénomène d'humanisation frappe les créatures surnaturelles, sans raison valable. Comme c'est étrange ! De plus, la meute est rancunière et veut protéger ses secrets, mais Alexia n'en peut plus de faire semblant et brûle de mettre les pieds dans les plats. La connaissant, cela promet d'être virulent. Et de nouvelles rencontres, comme la modiste française, Mme Lefoux, aux allures excentriques, sèment le trouble dans l'esprit de notre héroïne, ça et les déboires sentimentaux de miss Ivy et la soudaine obsession lubrique de sa soeur Felicity, quel chantier ! Je ne sais plus si je suis amoureuse de l'univers de Gail Carriger, ou de ses personnages, ou de l'humour, ou même de l'intrigue bien fournie et mystérieuse, sans oublier le point final, crucial, mémorable, impitoyable. Tout ce que je sais, c'est qu'il ne faudrait pas attendre trop longtemps pour dévorer la suite. Miam !
Changeless (Parasol Protectorate #2) - Gail Carriger
Published April 1st 2010 by Orbit
Quelques perles :
“I like fish," chirruped Tunstell.
"Really, Mr. Tunstell? What is your preferred breed?"
"Well"--Tunstell hesitated--"you know, the um, ones that"--he made a swooping motion with both hands--"uh, swim.”
***
She reached inside the wide ruffle and pulled out a little vial.
“Poison?” asked Lady Maccon, tilting her head to one side.
“Certainly not. Something far more important: perfume. We cannot very well have you fighting crime unscented, now, can we?”
“Oh.” Alexia nodded gravely. After all, Madame Lefoux was French. “Certainly not.”
Stop playing verbal games with me, madam, or I shall go out into that ballroom, find your mother, and bring her here.
Autant l'avouer tout de suite, je me suis clairement régalée en lisant ce livre. Miss Alexia Tarabotti est décrite comme une vieille fille sans charme, au physique qui rappelle trop ses origines italiennes, et qui ne répond nullement aux critères victoriens de l'époque. Par contre, la demoiselle possède érudition, intelligence, indépendance et force de caractère. Cela fait désordre, mais c'est le cadet de ses soucis. Autre détail la concernant, Alexia ne possède pas d'âme, c'est une "preternatural", ce qui signifie qu'elle est capable par un simple toucher d'annuler les facultés surnaturelles des autres créatures (vampires, loups-garous etc.). Oui, tout ce joli petit monde vit parmi les humains, leur intégration a eu lieu des siècles auparavant, il n'est pas rare d'en croiser jusqu'aux sphères de la haute société. La reine a d'ailleurs créé un Bureau spécial pour les affaires de ce genre, et l'Alpha de Woolsey Castle, Lord Maccon, est un agent redoutable.
Ah ! Lord Maccon... Je ne vous cache pas qu'il est un personnage au potentiel fort affirmé. Son caractère de cochon se marie à merveille avec le tempérament volcanique de Miss Tarabotti. Depuis qu'ils se connaissent, ces deux-là ne font que se disputer et s'agacer mutuellement. En fait, leur badinage incessant marque aussi le début d'une idylle, pimentée et fougueuse. Du fait de leur orgueil respectif, ils se protègent contre leur attirance, et qu'est-ce que c'est bon ! C'est drôle, c'est sexy, c'est irrésistible.
A côté, il y a un semblant d'intrigue qui se met en place. Tout commence lors d'une soirée mondaine. Alexia est agressée par un vampire qu'elle tue maladroitement. C'est le début de ses ennuis. Il lui faut rendre des comptes, rencontrer la reine des vampires, comprendre qu'elle est mouillée jusqu'au cou dans cette histoire qui fait apparaître la disparition de vamps et de garous solitaires. Le bureau de l'Alpha n'était pas encore au courant et se charge d'enquêter aussitôt sur ces faits étranges.
Avec ce premier tome, Gail Carriger nous fait cadeau d'un univers qui flirte entre les genres (urban fantasy, romance historique et steampunk). J'ai trouvé l'ensemble très intéressant, sensuel, spirituel et exquis. Les personnages possèdent beaucoup de charme, Lord Maccon et Alexia en tête, mais également les figures secondaires comme le Professeur Lyall, le Beta de la meute, ou Floote, le majordome de Miss Tarabotti, mais aussi Lord Akeldama, un vampire excentrique qui s'est pris d'affection pour la jeune femme, ou miss Ivy Hisselpenny, sa meilleure amie qui porte des chapeaux affreux. Enfin bref, j'ai adoré et je suis déjà prête pour dévorer la suite - Changeless & Blameless (tomes 2 et 3 déjà parus).
Soulless (The Parasol Protectorate #1) - Gail Carriger
Orbit, 2009.
A paraître en VF le 12 janvier 2011 !
Teaser Tuesday #1
Teaser Tuesday is a a weekly bookish meme, hosted by MizB of Should Be Reading.
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-BE CAREFUL NOT TO INCLUDE SPOILERS! (make sure that what you share doesn’t give too much away! You don’t want to ruin the book for others!)
"Thank you for a delightful visit," she said, smiling in a way she hoped looked predatory. "It has been most" - she paused, deliberating, choosing her words carefully - "educational." Soulless, Gail Carriger
La première crise a eu lieu un jour où j'avais oublié de fermer ma porte à clef. Sauf que je n'avais absolument pas oublié de la fermer à clef - et que le mot crise est trop fort, ce n'était qu'un bref moment d'anxiété, une fraction de seconde où j'ai eu le souffle coupé.
Des filles de la côte Est, Courtney Eldridge