Dear You saison 2, d'Emily Blaine & Jessica Monceau
Trêve de suspense, entre Andrew Blake, le fantasme ambulant, et Dan, qui annule une soirée romantique pour un match de football, Kathleen a fait son choix. Mais la situation est loin d'être idyllique. Le couple ne fait que jongler entre avions, rendez-vous d'affaires et pression médiatique. Andrew cherche à préserver la jeune femme de l'inquisition journalistique, en pure perte. Kathleen est projetée sous les feux de la rampe, puis manque défaillir en constatant les effets sur Andrew. Paniqué à l'idée qu'un détraqué se serve d'elle pour se venger, le type abdique. Froidement, sèchement. La scène de rupture équivaut à une passe d'armes et fait vachement flipper. Dans le fond, c'est ridicule ET inutile car on se doute que, quelques pages plus loin, les réconciliations auront lieu. Et tout ça me fait soupirer haut et fort. C'est le souci d'une romance en plusieurs épisodes, étirer en longueur une intrigue rebattue. Résultat, ça saoule. Et ça vire à la stupidité. Les atermoiements mièvres du couple pompent l'air, la sérénade du je-t'aime-moi-non-plus m'inspire de grands cris de ras-le-bol. Et le je-te-quitte-pour-te-protéger, on nous l'a déjà fait. C'est bon, on n'en peut plus. Tout comme la représentation du personnage d'Andrew Blake - dominant et intransigeant, avec évidemment des failles secrètes - hello clichés. Kathleen, par contre, pourrait agréablement surprendre pour son punch et sa détermination à reconquérir son mec, même si je trouve ça pathétique et larmoyant comme entreprise. Enfin voilà. On tourne en rond. J'avais cru que la sensation apaisante de Dear You saison 1 aurait été perpétuée à la lecture du deuxième tome, mais non. D'entrée de jeu, j'ai rapidement craint pour ma capacité à endurer cette bluette. J'aurais dû m'abstenir et me contenter de l'appréciation correcte d'avoir écouté une jolie petite histoire d'amour sur sa période d'apprentissage. Ma curiosité me perdra... Sur ce, je vais faire l'impasse sur la “saison 3” qui sort pourtant ce mois-ci chez Audiolib, et malgré le suspense de la photographie qui me tenaille... Allez, j'avoue. En fouillant sur internet, j'ai obtenu ma réponse et je tombe des nues ! ^-^
Texte lu par Jessica Monceau pour Audiolib (durée : 8h 34) - septembre 2016
Agréable interprétation de Jessica Monceau, dont la voix douce nous berce et nous câline plaisamment. Le format audio est bénéfique au roman et lui donne une ambiance vaporeuse et ensorcelante. Les remerciements sont lus par l'auteur en personne, mais je ne la sens pas particulièrement à l'aise dans cet exercice.
Dear You - saison 1, par Emily Blaine & Jessica Monceau
Après l'écoute de l'épisode 1, mis à disposition gratuitement sur toutes les plateformes de téléchargement légal, j'avais disposé d'un peu plus d'1 heure 30 pour me familiariser avec cette romance à succès. C'était bien trop court pour juger du potentiel addictif de l'intrigue, aussi j'ai patienté jusqu'au mois d'août pour me lancer dans cette première saison, préalablement publiée sous trois épisodes. En livre audio, forcément.
Kathleen est concierge dans un palace, où elle s'applique à satisfaire les desiderata d'une riche clientèle exigeante. La jeune femme est célibataire, vit loin de sa famille, a très peu d'amis pour lui tenir compagnie, aussi consacre-t-elle facilement tout son temps au boulot. Son seul pêché mignon consiste à dévorer les petites annonces du New Yorker en rêvant du jour où l'une de ses bouteilles à la mer lui serait destinée. Sa routine bascule lorsque débarque Andrew Blake au Peninsula. Ce magnat de la presse impose très vite sa puissance et son assurance, Kathleen n'est pas totalement insensible à son charme mais se planque derrière son professionnalisme. Attention danger. Frontière à ne pas franchir. Et puis, elle vient d'accepter l'invitation de son nouveau collègue Dan. Un peu de lâcher prise dans son existence bien sage et trop calme. Mais Andrew Blake accentue également ses efforts pour lui plaire et use sans vergogne de son pouvoir pour obtenir ce qu'il veut.
La ligne générale est certes assez classique, l'histoire est simple, sans surprise, mais non moins charmante. On retrouve tous les codes du genre sentimental, ses clichés, son scénario bien rodé, ses personnages convenus et autres stéréotypes familiers. Cependant, la touche est fraîche, moderne, assez pétillante. Les dialogues sont naturels et spontanés. Je n'avais pas trop envie de rouler des yeux à tout bout de champ. Et puis, c'est une création française... cocorico ! Cerise sur le gâteau, pour la présente édition : la douce voix de Jessica Monceau, qui nous fait passer un très agréable moment. La deuxième saison est, par ailleurs, déjà disponible sous le même format. Il n'y a plus qu'à...
Texte lu par Jessica Monceau (durée : 8h 12) - Audiolib, août 2016
Dear You, épisode 1 d'Emily Blaine
Audiolib offre le premier épisode de la saga Dear You d'Emily Blaine lu par Jessica Monceau !
Laissez-vous embarquer par les aventures sentimentales de Kat, concierge du célèbre palace Peninsula... A 25 ans, sa vie sentimentale se limite aux petites annonces du New Yorker. Mais un nouveau client arrive à l’hôtel Peninsula où elle travaille : secret et charismatique, pourquoi semble-t-il s’intéresser à elle ?
Les aventures de Kat se déclinent par épisode tous les mercredis jusqu'au 27 juillet.
C'est encore tôt pour recommander ce titre ! Il s'agit d'une courte introduction, qui ne dure que 1 h 38. C'est peu, mais suffisant pour planter le décor et les personnages.
Kathleen est une héroïne lambda, célibataire, loin de sa famille, avec peu d'amis pour lui tenir compagnie, elle consacre tout son temps au boulot et file droit pour satisfaire la riche clientèle du palace où elle est employée. Andrew Blake, lui, veut imposer sa puissance et son assurance, mais honnêtement je l'ai trouvé un parfait cliché sur pattes, avec ses mystères et ses failles en devenir, donc peu convaincant.
L'histoire, pour l'instant, n'accroche pas non plus le lecteur à ses écouteurs. C'est très agréablement lu par Jessica Monceau, mais la ligne générale est assez classique. Il n'y aura pas de grande surprise à attendre dans l'histoire et son dénouement, je suppose. Aussi, je pousserai sans doute la curiosité pour lire la suite, selon mon planning et mes envies, mais rien n'est encore joué ! ^-^
Texte lu par Jessica Monceau (durée : 1h 38) pour Audiolib, juin 2016
>> disponible en téléchargement gratuit sur Audible
Le Charme discret de l'intestin, de Giulia Enders
Giulia Enders, jeune doctorante en médecine et passionnée de gastroentérologie, rend ici compte de la stupéfiante mécanique de notre système digestif de manière simple, claire et précise. Selon elle, des problèmes tels que le surpoids, la dépression, le diabète, les allergies s'expliqueraient par notre façon de considérer, voire parfois maltraiter, notre intestin, reconnu comme étant notre “deuxième cerveau”. Blablabla. Je ne vais pas entrer dans les détails, car Giulia Enders est plus douée pour étayer ses théories en une démonstration roborative, et néanmoins facétieuse, qui vulgarise la science et le médical. Même un élève de lycée, accro de SVT, se sent comme un poisson dans l'eau avec cette lecture ! Quid des autres, plus réfractaires au sujet ? Ils seront également surpris par la lisibilité du propos et auront le sentiment de tout capter, sans trop se creuser les méninges. Les allergies alimentaires, le lactose et le fructose, les nausées, les salmonelles, le cholestérol, les toilettes turques, les antibiotiques et les probiotiques, l'hystérie hygiéniste... bref, ils n'auront plus de secrets pour vous. ;-) La lecture peut ainsi se résumer à une histoire de rot, de prout et de caca, du manger bien et intelligent, des habitudes à adopter, à apprendre, à modifier, pour concrètement se dire « je défèque ce que je suis, je suis ce que j'avale, j'avale en bonne intelligence et fais du bien à mon corps, mon corps me le rend bien ». Ha, ha. C'est à picorer par petites bouchées, pour éviter la surchauffe et pour soulager toute tendance hypocondriaque. Un livre qui serait presque d'utilité publique. ;-)
Jessica Monceau, la lectrice, fournit une interprétation éclairante, agréable à l'écoute et qui participe également beaucoup à l'appréciation enthousiaste de cette découverte. Il n'est, certes, pas aussi évident de choisir un ouvrage documentaire en livre audio, contrairement à une œuvre de fiction, il faut ici se concentrer davantage, sans compter que les illustrations du bouquin, faites par Jill Enders, la sœur de l'auteur, manquent cruellement pour compléter les descriptions. Cela reste, cependant, une expérience instructive et enrichissante.
Audiolib / Janvier 2016 ♦ Texte lu par Jessica Monceau (durée : 8h 22)
Téléchargez l'extrait (mp3, 2 Mo)
Traduit de l'allemand (Darm mit Charme) par Isabelle Liber pour Actes Sud
Nos étoiles contraires, de John Green
Deux ans que je lutte contre ce roman, refusant de le lire. Pour ne pas faire comme tout le monde. Pour éviter la déception. Pour fuir un sujet qui me touche trop personnellement. Même son adaptation au cinéma n'a fait que renforcer mes doutes et mes craintes. Non, non, non. Je ne céderai pas aux appels des sirènes. La tentation a finalement pris la forme d'un livre audio. Texte lu par Jessica Monceau qui double l'actrice Shailene Woodley (Hazel, dans le film). J'ignore tout de l'histoire, je sais juste qu'elle a fait pleurer des milliers de lecteurs. Sur ce, je me blinde de mon armure impénétrable. Et je plonge.
Hazel a 16 ans et est atteinte d'un cancer. C'est une jeune fille brillante, mais solitaire, privée des petits riens d'une adolescence normale. Un jour, elle rencontre Augustus Waters, beau gosse au sourire éclatant, et devient sa meilleure amie avec qui échanger des idées, des films, des lectures, des lubies. Hazel a pour obsession le livre de Peter Van Houten, dont la fin ouverte est, pour elle, une immense frustration. Elle souhaite plus que tout rencontrer l'auteur ou discuter à bâtons rompus de son chef d'œuvre. Et là, Augustus lui offre son rêve sur un plateau...
J'ai beaucoup apprécié que l'histoire ne se résume pas à un amour tragique (ou revoyez Love Story), même si la symbiose entre Hazel et Augustus est rayonnante et éclabousse le lecteur de tendresse. Leur relation prend forme avec douceur, entre pudeur, intelligence et humour. Franchement, ça fait du bien. Et c'est tout sauf fleur bleue. On a ici un roman qui parle avant tout de maladie, de vie et de mort. Au milieu de tout ça, deux jeunes gens vivent leur éducation sentimentale... la plus normalement possible. Rien que pour ça, le roman est réussi, sensible et poignant, sans tomber dans le mélo.
La lecture faite par Jessica Monceau est d'une délicatesse appréciable et ne cherche pas à vous arracher toutes les larmes de votre corps. Je la remercie pour son tact et sa finesse. (En comparaison, le roman de Gwendoline Hamon, Les dieux sont vaches, m'avait carrément mis la tête à l'envers !)
Audiolib / juin 2015 ♦ Texte lu par Jessica Monceau (durée : 7h 53) ♦
Traduit de l'anglais par Catherine Gibert (The Fault in Our Stars) pour les éditions Nathan
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Rencontre avec John Green : à la Librairie de Paris
le mercredi 17 juin de 18h30 à 19h30