21/12/22

Fièvre d'ombres (Les chroniques de MacKayla Lane #5) de Karen Marie Moning

C'est avec une certaine émotion que j'ai lu ce livre ! Dix ans après sa parution. Et autant de frénésie bloguesque. Un peu de nostalgie ne fait de mal à personne, n'est-ce pas ? 🤭

Fievre d'ombresEt maintenant, il reste quoi ? De l'étonnement. De la frustration aussi. 890 pages à nous balader dans un dédale de miroirs et de faux-semblants. De scénarios possibles et improbables. De personnages complexes. De provocations faciles. De mensonges. De non-dits. De trahisons ! J'ai vu venir certains raccourcis, d'autres m'ont prise au dépourvu. Gloups.

Bizarrement je ne m'estime pas comblée par ce cinquième tome. Pour moi, il est trop long et parfois confus. Un peu déroutant. Vous savez, quand Mac se perd dans la quatrième dimension. Quand il faut démêler le vrai du faux. Souffler sur le voile des illusions et tout ça. Et le mystère sur Barrons ? Hein, c'est perturbant. Son attitude de mâle alpha, on connaît. Mais le gars pousse aussi le bouchon un peu loin. On a dit, pas de sentimentalisme. Je suis entièrement d'accord. Et on a rarement lu plus explicite dans le genre des déclarations *romantiques* :

He places the last pillow on the pile, and looks at me. He jerks his head toward the pile of pillows. - I watched you die. I need to fuck you, Mac.

Okkkaaayyy.

Barrons est donc brut de décoffrage. V'lane est un séducteur sournois. Christian a perdu son âme. Ryodan file les jetons. Le cas de Dani me laisse également sans voix. C'est un final émotionnellement chaotique. Trop de ceci, pas assez de cela. Des réponses hasardeuses, presque imparfaites. Et pourtant je suis satisfaite de mon marathon Fever entamée depuis un mois. Je lisais beaucoup la nuit - quelle erreur - je suis maintenant en déficit de sommeil à quelques jours des fêtes en famille (qui me pompent une énergie colossale). Imaginez ma tête de zombie 🧟‍♀️👋

Et comme je suis la contradiction personnifiée, je vais reprendre une part de gâteau et me gaver de la suite des réjouissances. Parce que cette ambiance de fin du monde à Dublin est aussi rudement attrayante. Go pour me les geler dans Iced ! J'en veux encore. ♥

éditions J'ai Lu, 2012 pour la traduction - traduit par Cécile Desthuilliers

⭐⭐⭐⭐


12/12/22

Fièvre fatale (Les chroniques de MacKayla Lane #4) de Karen Marie Moning

Fievre fataleLa transition entre le t.3 et celui-ci est la plus éprouvante, la plus bouleversante de la saga ! Un nouveau climat règne en ville. C'est pas beau du tout. C'est plus sombre, plus grave que tout. Et notre héroïne est brisée. La thérapie de choc s'impose. Et quelle thérapie !

“You're leaving me, Rainbow Girl.”

Après quoi, Mac repart au combat et enfile son armure de cuir noir. Et elle est très, très en colère. Donc elle débarque partout et réclame des réponses. À l'Abbaye. Auprès de V'lane. De Barrons. Chez Chester (hello Ryodan). Plus, les MacKeltar. Le Haut-Seigneur. Le bouquin maudit. Etc. On avance un peu même si c'est toujours dans le brouillard. Je n'ai toujours pas deviné ce qu'était Barrons. La relation avec Mac est brouillonne, peu de communication, beaucoup de frustration. Plus d'orgueil que de mystère. Et je ne parle pas de la fin. Très, très bizarre. On plonge dans la quatrième dimension, chers lecteurs.

Bref. C'était donc le quatrième tome. C'était vibrant d'intensité, d'amertume et de rage. C'était drôle et sexy aussi. La quête n'est pas terminée. Et j'ai encore des tonnes de questions dans la tête. Bon sang, il faudrait aussi que j'arrête de lire la nuit car ça m'empêche de dormir !

“See me when you look at me.”

ARGH.

éditions J'ai Lu, 2010 pour la traduction - par Cécile Desthuilliers

⭐⭐⭐⭐⭐

08/12/22

Fièvre faë (Les chroniques de MacKayla Lane #3) de Karen Marie Moning

fievre faeOh, pitié, deux secondes, je dois recoller mon pauvre cœur en miettes. Je me souvenais de l'issue de ce roman, mais j'avais oublié le contexte. Autant vous dire que j'ai bousillé mes heures de sommeil tellement j'étais happée par ce que je lisais et qu'il m'était impossible d'arrêter là. Oh, misère. Je suis encore sous le choc.

“I didn’t hear him behind me. I felt him. Electric. Wild. One foot in the swamp. Never going to crawl all the way out. And I wanted to have sex with whatever he was. Where was I supposed to put that in my head?”

Dans ce troisième tome, on suit une MacKayla désorientée par ce qu'elle sait et avec qui doit-elle partager ce qu'elle sait. Entre l'ombrageux Barrons, arrogant et autoritaire, aimant cultiver les secrets sur sa nature et son monde, et le prince V'lane, séducteur, sournois et empressé à servir les fantasmes de la jeune femme, la belle sidhe-seer hésite. D'autres options se présentent, pourtant : l'écossais Christian MacKeltar, les filles de l'Abbaye et l'inspecteur de police plus clairvoyant que revanchard. Or, tous trompent sa confiance à un moment ou un autre. C'est donc une guerrière plus seule que jamais qui se lance dans la grande cohue, le soir de Halloween.

“You've mistaken me for someone else. Do not wait on me, Ms. Lane. Do not construct your world around mine. I'm not that man." -Screw you. -I'm not that man, either.”

Ce roman a marqué un tournant dans la série. La jolie Mac des débuts va y perdre plus que son innocence. Suite à quoi, elle va se doper à une haine froide et aveugle. Qu'on se prépare à une lutte acharnée ! Ça promet. Mais il y a aussi des passages très drôles, comme la scène du MacHalo ou le crash du gâteau d'anniversaire. Des petites parenthèses dans un univers de plus en plus sombre et étouffant.

“I was nothing if not determined; at least twice a week I would wear bright, pretty clothes. I was afraid if I didn’t, I’d forget who I was. I’d turn into what I felt like: a grungy, weapon-bearing, pissy, resentful vengeance-hungry bitch.”

éditions J'ai Lu, 2010 pour la traduction - par Cécile Desthuillez

⭐⭐⭐⭐⭐

01/12/22

Fièvre rouge (Les chroniques de MacKayla Lane #2) de Karen Marie Moning

Fievre rougeJe me sens légèrement honteuse d'avoir tout oublié de ce deuxième tome ! Et pourtant, cette ambiance m'avait tellement manqué ♥ je savoure le plus possible.

Dans ce deuxième tome, le prince V'lane dégaine sa séduction fatale. Barrons se montre possessif, autoritaire et abusif (oui, un tatouage !). Le papa de Mac débarque dans sa librairie et rend enfin des comptes. La police devient insistante. Trop de disparitions, ça inquiète de plus en plus. La vieille dame (Rowena) fait flipper à force de gronder sans bouger. Sa dernière recrue, Dani, entre en scène et réclame de l'action. Les Ombres prennent la confiance. Ça bouge et ça grouille dans l'impasse. Pour parer à toute éventualité, Mac reçoit un téléphone avec trois numéros magiques (hello Ryodan). Un charmant écossais du nom de Christian MacKeltar propose un rendez-vous à notre sidhe-seer. Mais en chemin pour Trinity College, elle finit à genoux dans le caniveau, prête à avoir une syncope.

Cette fois encore, c'est bim-bam-boum pour la tension qui imprègne cette lecture. Action, suspense, sensualité font bon ménage. Je n'ai aucun soupçon sur qui est qui. Et je ne veux pas savoir. Je poursuis ma relecture même si je me rends compte que je redécouvre tout comme si c'était la première fois. SIC. Quel plaisir aussi ! C'est fou. C'est bon.

Recevoir une marque de tendresse de la part de Jéricho Barrons est une expérience unique et inoubliable. Cela vous donne le sentiment d'être la personne la plus extraordinaire au monde. Imaginez-vous marchant droit vers le lion le plus puissant, le plus sanguinaire de la jungle, vous étendant devant lui, plaçant votre tête dans sa gueule et, alors que vous vous attendez à être dévoré, l'entendre ronronner comme un gros chat avant de vous lécher affectueusement la joue. Voilà à peu près ce que je ressentis en cet instant.

éditions J'ai lu, 2010 pour la traduction

⭐⭐⭐⭐⭐

16/11/22

Fièvre Noire, de Karen Marie Moning

Depuis le temps que je voulais replonger dans cette saga ! J'étais complètement excitée de retourner à Dublin pour suivre les aventures de MacKayla Lane. Je ne craignais pas du tout d'être déçue. D'ailleurs, j'avais un peu oublié de nombreux détails donc j'ai savouré.

Fièvre Noire

Dans ce premier tome, on se base avant tout sur les présentations : une héroïne ordinaire, totalement ignorante du monde surnaturel, qui se lance dans une quête d'objets précieux pour le compte d'un libraire au charme ténébreux. En même temps elle cherche l'assassin de sa sœur mais découvre qu'elle est en réalité une sidhe-seer et qu'elle doit sauver le monde contre l'intrusion des faes.

Rien que pour l'ambiance, vraiment, ça vaut le coup de s'y remettre. C'est pile ce qu'il me faut en ce moment : du gris, du froid, des rues sombres, des ombres qui fichent la frousse, des hommes dangereux, de l'ironie et du suspense. Bim-bam-boum. C'est aussi un bon livre d'introduction, où l'on prend son temps pour cerner les personnages (j'aime beaucoup MacKayla et son côté « jolie blonde sudiste et frivole ») et où on se pose encore beaucoup de questions sur Barrons (drôlement intimidant, attitude dominante et autoritaire, tout ça tout ça). Pour l'heure il n'y a aucune ébauche romantique et aucun soupçon d'érotisme. C'est un inconnu, il est séduisant mais il est beaucoup trop mystérieux pour inspirer à MacKayla de baisser sa garde.

Go Mac ♪♫ you're my number one ♫♪ Je ne me souvenais pas de la fin non plus, en particulier la scène où Barrons lui pose du vernis sur les ongles. Oh purée !

Suis limite en train de tomber amoureuse. 😁

Hop, je poursuis avec Fièvre rouge.

éditions J'ai Lu, 2009 pour la traduction. Traduit par Cécile Desthuillez

⭐⭐⭐⭐♥️

“You want to believe in black and white, good and evil, heroes that are truly heroic, villains that are just plain bad, but I've learned in the past year that things are rarely so simple. The good guys can do some truly awful things, and the bad guys can sometimes surprise the heck out of you.” ― Karen Marie Moning, Darkfever

 

“Stay to the lights.”
― Karen Marie Moning, Darkfever

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18/06/12

Who wants what everyone else has already had ?

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Après un début très drôle, l'histoire n'a malheureusement pas manqué de retomber dans ses pantoufles et ses clichés de romance traditionnelle, sans être réellement affriolante. Circenn a jeté un sort sur sa fiole d'immortalité (qu'il a égarée) sitôt que celle-ci sera en contact avec une main humaine, elle devra lui revenir aussitôt. Nous sommes au XIVe siècle et c'est ainsi que Lisa, depuis notre époque contemporaine, se retrouve propulsée dans le temps. Elle est femme de ménage dans un musée, porte des jeans et des sous-vêtements de jeune femme moderne (il faut le préciser, sait-on jamais), sa vie ressemble à un feuilleton délavé, sa maman se meurt d'un cancer, bref un changement d'air n'est pas de refus !

Toutefois, contrairement au personnage d'Adrienne, Lisa ne s'accommode pas aussi facilement à ce bond dans le temps. Elle veut à tout prix rentrer chez elle. Problème : Circenn ne connaît pas la formule inverse, et puis il se méfie d'elle en pensant qu'elle est une espionne. Comble de tout, il a pactisé avec Adam Black et a juré de tuer la personne qui lui retournerait sa fiole. Notre valeureux Highlander est aux prises d'un terrible dilemme, parce qu'il est tout émoustillé par cette jeune femme débarquée de nulle part, au caractère de cochon, qui se refuse à lui, tout en le regardant avec gourmandise et en rougissant.

La relation entre Lisa et Circenn est donc essentiellement sensuelle avant d'être érotique, le couple se séduit durant de longs chapitres avant de succomber à la tentation. C'est charmant, pas vulgaire non plus, Circenn a une personnalité complexe, un peu dure aussi. Je trouvais d'ailleurs que l'alchimie du couple était plus forte au début, surtout lorsque l'auteur s'appuyait sur le choc des cultures (comme la découverte du soutien-gorge ou du tampon, et aussi le simple fait de porter un jean !).

Cette lecture m'a donc semblé inégale, parfois croustillante, décalée, attachante et drôle, et puis à d'autres moments plus convenue et routinière, ça perd en saveur et c'est inutilement long. Il s'agit du troisième tome de la série des Highlanders, seul Adam Black reste une valeur sûre et intrigante, qui me motive à en découvrir plus !

Les Highlanders, tome 3 : La tentation de l'immortel, par Karen Marie Moning
J'ai Lu, rééd. 2012 - traduction de Lionel Evrard 

24/05/12

...and there was only Grimm, blue eyes blazing, his massive frame filling the doorway. He was majestic, towering, and ruthless.

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Petite déception concernant ce tome 2, qui nous raconte l'histoire de Grimm, le bras droit de Hawk Douglas.

Grimm est un Berserker, ce qui signifie dans la mythologie scandinave qu'il est un guerrier fauve capable d'entrer dans une fureur sacrée qui le rend surpuissant. Sa famille a été massacrée sous ses yeux, il a grandi chez les Saint Clair, où la petite demoiselle, Jillian, était folle de lui. Les années ont passé, Grimm a poursuivi son chemin mais Jillian ne l'a jamais oublié. Amoureuse de lui, elle s'est jetée à son cou alors qu'il a préféré lui tourner le dos.

Bref, le temps des retrouvailles est venu. Grimm, ainsi que deux autres prétendants, ont été convoqués par le père de Jillian pour conquérir son coeur afin de la détourner de son intention d'entrer au couvent. Jillian n'a d'yeux que pour Grimm, il s'en doute mais la repousse toujours. Pour lui, être un Berserker est une malédiction, il ne souhaite pas que cela touche son entourage, car bien évidemment lui aussi est amoureux de Jillian. Mouaip, mouaip, mouaip.

Je suis restée en retrait de cette romance, que je n'ai pas trouvée renversante mais un peu ridicule. Grimm passe son temps à fuir la demoiselle qu'il aime, elle est passablement agacée pour sa froideur et le lui rend bien alors qu'elle se languit de lui, voilà le topo, c'est passablement ennuyeux, du moins personnellement je n'y ai pas pris goût. Point de trace d'Adam Black au programme, ce n'est décidément pas avec ce titre que l'auteur a pu exploiter sa mythologie introduite avec La malédiction de l'Elfe noir. Nul doute qu'elle se rattrapera par la suite...

Les Highlanders, tome 2 : La rédemption du Berserker, par Karen Marie Moning
J'ai Lu, rééd. 2011 - traduction de Lionel Evrard 

23/05/12

“Valhalla on the right. Paradise regained on the left. Stuck between a Godiva truffle and a chocolate eclair.”

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Depuis le temps que j'envisageais de lire la série des Highlanders de KMM, je ne regrette pas le temps écoulé, il n'a fait que renforcer mes attentes, sans céder à quelconque mode, il aura simplement suffi d'un après-midi au soleil pour succomber à la tentation. Et j'ai beaucoup aimé cette première aventure écossaise !

Hawk est un type fascinant, taillé dans le roc, réputé pour ses conquêtes féminines et son détachement auprès d'elles, en somme c'est un rustre, même si au fond de lui c'est un être blessé par la vie, et blablabla. Le roi James, qui le déteste, lui a imposé un mariage avec Jane la Folle, sans savoir que celle-ci a été tuée par son propre père. C'est alors que surgit de nulle part Adrienne de Simone, une jeune américaine débarquant du XXe siècle ! La voilà obligée de jouer un rôle et d'épouser un homme qu'elle ne connaît pas. Elle qui pensait s'être tirée d'un mauvais pas (elle s'accuse du meurtre de son petit copain), elle se trouve liée à un individu imbu de sa personne et d'une beauté dévastatrice. Au lieu de s'en réjouir, elle peste car elle déteste la beauté masculine, source de tous ses maux !

Alors, c'est la guerre entre Adrienne et Hawk. Cela dure des pages et des pages, on connaît le scénario, c'est fatalement irrésistible, un peu idiot aussi, Hawk est jaloux du forgeron nommé Adam Black - le fameux ! - et pense que sa femme va succomber à ses charmes. Autant saluer la prouesse de cette romance mouvementée, fignolée de joutes verbales et d'assauts de séduction de grande envergure, oui, oui, c'est une romance de la vieille école mais ça produit toujours son petit effet !

Au-delà de cette débauche de passion, il y a aussi et surtout tout un monde à découvrir, un monde où KMM a bâti des bases solides, lesquelles ne vont cesser de se déployer et de s'enrichir au fil des tomes, pour donner naissance à la série Fever. Ici, on découvre Adam Black, autrement dit l'Elfe Noir, le Fou de la reine Aoibheal, épouse de Finnbheara, roi de Faërie. Forcément, ça interpelle et ça donne encore plus envie de découvrir la suite pour grapiller des détails. Ce premier tome est loin d'être parfait, notamment pour ses longueurs, mais il tient ses promesses.

Les Highlanders, tome 1 : La malédiction de l'Elfe noir, par Karen Marie Moning
J'ai Lu, rééd. 2011 - traduction de Lionel Evrard 

20/10/10

Fièvre Fatale - Karen Marie Moning

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A la fin de FaeFever, nous avions laissé MacKayla dans une situation critique. Le début de Dreamfever (Fièvre Fatale) ne nous laisse entrevoir aucun espoir. La jeune femme n'est plus elle-même, le monde d'ailleurs a basculé dans l'horreur, le contraste est énorme. La Mac 4.0 dit non au rose et ne porte que du cuir, du noir et du rouge. Elle a juré de se venger et ne fait plus confiance en personne. Elle s'associe néanmoins avec Dani, la plus jeune des sidhe-seers vivant à l'abbaye sous la houlette de Rowena, et décide de provoquer la vieille dame pour la faire sortir de ses gonds. Il est fini le temps des palabres, il faut agir et chaque heure compte.

Avant-dernier tome de la série, Dreamfever a fait monter d'un cran la pression. L'atmosphère est sombre, poignante et angoissante. MacKayla est une femme écoeurée et meurtrie. Autour d'elle, ce ne sont que mensonges, trahisons et convoitises qui esquintent ses dernières défenses. Barrons cultive toujours ses secrets, les quelques incursions de Mac dans son esprit laissent apercevoir un passé troublant, n'auréolant guère de gloire les intentions du libraire. Il veut le Livre Noir dans un but égoïste, il est menteur et dangereux, Mac n'est pas dupe mais continue de collaborer avec lui car cela sert également sa propre mission.

Est-ce que leur relation évolue un peu ? Oui, et non. Elle atteint un pic d'érotisme au début, mais très vite le souffle retombe. Barrons va s'en tenir à des provocations gratuites face à une Mac qui ne se pardonne pas d'avoir été abusée. C'est frustrant, tout le glamour lâché dans FaeFever s'est fait la malle dans ce tome 4. Même V'lane reste désespérément absent, ou trop peu présent. Tout comme Christian MacKeltar.

J'ai conscience que ce livre est aussi un tournant dans la série et que l'action a été davantage privilégiée parce que le monde est tombé dans un chaos indéfinissable. J'ai bien aimé ce tourbillon, j'admire la nouvelle Mac prête à bouffer de l'unseelie pour les renvoyer en enfer, et pourtant je reste sur ma faim. Frustrée, en fait. Je préfère quand Mac est en compagnie des *hommes* de sa vie ou avec Dani, l'humour ou la séduction ont la part belle, tandis que Mac en solo ne songe qu'à sa guerre. Par contre, elle avance, elle fait des découvertes sur ses propres origines, tente d'approcher le Sinsar Dubh, souvent elle tombe mais c'est pour mieux se relever.

Encore une fois, le dernier chapitre est une tuerie qui nous fait pousser des cris d'horreur, ce n'est plus une nouveauté, KMM a beau glissé une note en fin de livre pour nous rassurer, elle sait se montrer particulièrement sadique et perverse avec nous.

Le dernier tome - Shadowfever - paraîtra en janvier 2011 pour la VO !

Les Chroniques de MacKayla Lane #4
Traduit de l'anglais (USA) par Cécile Desthuilliez
J'ai Lu semi-poche (2010) - 590 pages - 12€

Lu en VO LireEnVo 

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19/10/10

Fièvre, LA série de Karen Marie Moning !

Rappel : le 20 octobre, sort le 4° tome de la série de Karen Marie Moning !

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Besoin de vous mettre au parfum ? Allons-y.

MacKayla Lane perd sa soeur Alina, victime à Dublin d'un assassinat aussi cruel qu'inexplicable. Devant la mollesse de la police locale, elle quitte le sud des Etats-Unis pour l'Irlande afin de mener sa propre enquête. Elle y découvre que sa soeur y vivait une double existence pleine de mystère au milieu de créatures démoniaques.
Sur place, elle fait la connaissance de Jéricho Barrons, libraire et bibliophile, un beau brun ténébreux, macho et goujat, qui lui secoue les puces en lui ordonnant de rentrer au pays, pauvre petite agnelle qu'elle est, à se jeter dans la fosse aux loups affamés. Et ce n'est pas qu'une image, car la suite promet des révélations toutes plus sordides et mortifiantes les unes que les autres !

Fièvre Noire est une lecture facile, agréable et distrayante, où l'on passe du rose au noir en toute impunité, sans ciller. Karen Marie Moning nous fait en effet pénétrer un monde obscur peuplé de faës et autres créatures délicieuses (ahem, ahem) avec une facilité qui ne nous laisse guère le temps d'être décoiffés ! Personnellement cela me convient tout à fait, car je déteste me triturer les méninges pour comprendre les intentions de l'auteur.
Bref, on ne fait pas que broyer du noir non plus... il y a aussi de la sensualité et un zest d'érotisme, entre MacKayla et le sombre Barrons, l'antagonisme est évident, cela provoque des étincelles, les échanges verbaux sont cinglants, mais dans le même temps il y a un truc comme une attirance physique pas bien définie, et là encore, c'est tant mieux car cela va permettre à l'histoire de mieux se développer.
Ah, et il y a aussi un autre personnage dont la fonction est d'être dotée d'une telle puissance sexuelle qu'il tue toute humaine avec qui il a des relations, à moins qu'il ne décide de la protéger de son érotisme mortel. Hiiiii ! La rencontre m'a bien fait rire, c'est un passage hallucinant et cocasse. Vivement la suite !

Tome 2 : Fièvre Rouge

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Dans ce tome 2, assez riche en découvertes et en rebondissements, MacKayla continue d'approfondir ses connaissances sur sa condition de sidhe-seer, cherche à mieux cerner son adversaire pour assouvir sa vengeance, se découvre d'autres ennemis, rencontre la vieille femme qui la somme de choisir son camp, comprend aussi qu'elle est soupçonnée par la police dans une affaire de meurtre et se sent poursuivie par un spectre, en plus des autres Traqueurs ou rhino-boys qui courent les rues ou flottent dans les cieux de Dublin.

En somme, la série se révèle toujours passionnante. La personnalité de Mac continue de naviguer entre deux eaux, soit elle donne libre cours à son instinct primitif, soit elle se dévoile prude, cruche et naïve dans de nombreuses situations. Oui, cela m'agace ! Néanmoins, cela participe à la rendre attachante. A nous la rendre humaine et proche de nous. Car il fallait que la poupée Barbie évolue, cela la rendait si peu crédible dans son nouveau rôle (sans compter que cela aurait été insupportable). Loué soit Barrons ! 

Ce tome 2 se termine sur une note assez frustrante, il vous faut absolument le 3° tome à portée de main. Je sens que les zones d'ombre ne cessent de grapiller du terrain. Avec cela, de nouvelles personnalités sont apparues : Christian MacKeltar, V'lane le faë de la volupté fatale (déjà son titre, c'est tout un programme ! j'adore, je succombe, même si je ne devrais pas), Ryodan, Rowena, Dani ... Et Barrons, au centre, campe sur son socle. J'ai été frappée par de terribles soupçons, mais toutes mes théories partent souvent en éclat tant les révélations ne cessent de surprendre.   

Un petit extrait :

Recevoir une marque de tendresse de la part de Jéricho Barrons est une expérience unique et inoubliable. Cela vous donne le sentiment d'être la personne la plus extraordinaire au monde. Imaginez-vous marchant droit vers le lion le plus puissant, le plus sanguinaire de la jungle, vous étendant devant lui, plaçant votre tête dans sa gueule... et, alors que vous vous attendez à être dévoré, l'entendre ronronner comme un gros chat avant de vous lécher affectueusement la joue. Voilà à peu près ce que je ressentis en cet instant.

 

 

 

 

Tome 3 : Fièvre Faë

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MacKayla Lane est toujours à la recherche du fameux Livre Noir, lequel est déjà convoité par trop de monde, et toutes les intentions ne sont pas honorables. A ce sujet, Mac a bien du mal à accorder sa confiance, car elle a besoin de la protection de Barrons, des connaissances de V'lane et des archives de ses soeurs cachées à l'Abbaye. Et même l'inspecteur Jayne a mis un pied dans cet échiquier infernal, un peu sous l'impulsion pas très digne de la jeune femme. C'est un peu la cohue, car à l'instar de Mac on piétine, on tâtonne, on ne sait plus trop à qui se fier. Et tant de méfiance affichée rend le climat lourd, instable et proche du gouffre. Longtemps, MacKayla tente de manger dans toutes les gamelles, sauf qu'à ce petit jeu perfide on gagne difficilement la partie.

Comment vous décrire la chute de ce livre ? C'est incroyable, tout simplement aberrant et hallucinant. J'étais bouche bée, yeux ronds comme des billes, je relisais ce que je venais de lire, je n'avais pas l'impression que ça s'imprimait, je n'en croyais pas un mot, j'avais peur de louper des passages, j'étais tétanisée. C'est vous dire combien cette fin est inattendue ! De plus, elle vous abandonne sur cette immense frustration, cette sensation de vide et d'incompréhension. KMM est cruelle, sadique, faussement mielleuse, et même sa petite note au lecteur, pouah, elle peut bien la ranger dans ses tiroirs, merci, je n'en veux pas ! De qui se moque-t-on ?

J'ai donc beaucoup aimé ce tome 3 ! La série se peaufine et s'étoffe, certes ce n'est pas du grand style littéraire, ne nous emballons pas, mais c'est un petit monde sombre, qui se définit de plus en plus et qui ne cesse d'être captivant. C'est particulièrement effrayant aussi, de part les révélations qui se profilent, et même la nature de célèbre Jéricho Z Barrons reste un grand mystère et attise les plus folles spéculations.

C'est aussi beaucoup plus érotique, beaucoup plus sensuel, et la lecture n'en est que plus excitante ! Entre V'lane (oui je l'adore) et Christian MacKeltar (ohlala), sans oublier le ténébreux Barrons (brrr, c'est quoi son truc ?), la lectrice ne sait plus où donner de la tête. Par contre, c'est aussi plutôt frustrant, l'herbe est souvent coupée sous le pied, ou alors (argh) ça n'est pas du tout le scénario qu'on avait en tête ! Après avoir tourné la dernière page, j'avoue que je suis complètement paumée ! Toutes mes théories sont sens dessus dessous, c'est le bazar dans mes idées, je ne sais plus ... non, je ne sais plus.

traduit de l'anglais (USA) par Cécile Desthuilliers
J'ai Lu, 2010.

A suivre : Fièvre Fatale : Les chroniques de MacKayla Lane - 4 !!!

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