24/11/11

Lucky T

luckyt

Carrie est une adolescente américaine, à qui tout sourit, elle est blonde, grande et mince, a une forte poitrine (oui c'est précisé), elle a un petit copain avec lequel elle sort depuis un an, une meilleure amie qui la comprend et lui pardonne tous ses caprices, car Carrie est une adolescente superstitieuse, attachée à des détails ridicules, comme ce tshirt porte-bonheur, offert par son père, et qu'elle jure doté d'un bon karma. 
Or, le jour où son tshirt fétiche a été donné accidentellement à une association caritative, elle décide aussitôt de s'envoler pour l'Inde afin de le récupérer ! Sur place, cette gourde n'en loupe pas une (elle se comporte comme une princesse, ne sait rien faire de ses dix doigts et renverse même une boîte de clous sur du béton tout frais), pas étonnant qu'elle s'attire les foudres de ses camarades... Bien fait, me dis-je. 
Vexée comme un pou, elle décide de s'échapper de son enfer et rencontre alors Dee. Ce garçon, très sexy, fait preuve de charme et d'intelligence, lui propose aussi de rejoindre son association qui s'occupe d'orphelins. Le coeur de Carrie bat à cent à l'heure, c'est un signe du destin. Et l'affaire du tshirt ? Il n'est pas oublié, d'ailleurs Dee va découvrir l'autre aspect de la personnalité de Carrie (une fille égoïste et intéressée) et se montrera trèèès déçu et meurtri par sa trahison. 
La morale de l'histoire voudra que Carrie apprenne de ses erreurs (elle va mûrir un peu, en s'apercevant que d'autres ont réellement moins de chance qu'elle). Elle va aussi réaliser que son tshirt masquait son besoin de vouloir partager plus de temps avec son père, depuis le divorce de ses parents. C'est loin d'être une lecture profonde et originale, mais sa recette est efficace auprès des jeunes filles qui en apprécieront l'humour, pardonneront la futilité de l'héroïne et swooneront sur la jolie romance très fleur bleue.

Lucky T, par Kate Brian
Pocket jeunesse, 2011. Traduit de l'américain par Florence Budon.

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31/03/10

Les garçons sont imprévisibles. Ce n'est pas un scoop ...

... mais je commence à croire que c'est l'un des trucs les plus chouettes chez eux.

Melanie_et_les_sept_fr_res_McGowan_de_Kate_BrianQuand ses parents sont mutés en Corée, Mélanie refuse de les suivre. Sa seule option : s'installer chez leurs amis McGowan. Mais elle hésite : les McGowan ont sept fils ! Et à seize ans, elle n'est pas vraiment à l'aise avec " l'espèce " masculine. Et si Mélanie en profitait pour observer ces êtres étranges et mystérieux : les garçons ? Observation n° 1 : je plane au milieu d'apollons aux sourires ravageurs. Observation n° 2 : il faut un verrou à la porte de ma chambre. Observation n° 3 : les mecs ont déclaré la guerre.

Voilà un petit roman absolument poilant et désopilant ! Il vise une cible jeune, très jeune même (niveau collège) mais je suis une grande joueuse et j'ai bravé tous les interdits pour m'y plonger avec délice. Qu'est-ce que j'ai ri ! Cela commence par ce passage :

Quand Regina McGowan arrêta son 4 x 4 Volvo dans l'allée qui menait à une énorme demeure ressemblant à une ferme, l'unique vision de Mélanie fut celle de garçons. Partout. Les sept fils et le père couraient, riaient et se bousculaient sur la pelouse, devant la maison, lancés apparemment dans une partie de Frisbee Ultimate, version full contact et plaquages. Pour différencier les deux équipes, ils jouaient tee-shirts contre torses nus. Tee-shirts contre très jolis torses nus...
Mélanie sentit son pouls s'accélérer. Oubliés les monstres diaboliques et ricanants. Ces mecs avaient été touchés par la grâce Calvin Klein. Pendant quelques secondes, le regard de Mélanie, perdu dans un brouillard de cheveux dorés et de peaux hâlées, ne put se fixer sur aucun d'entre eux... jusqu'à ce que l'un des torses nus marque un point. Il bondit en poussant un cri de triomphe, les bras en l'air, le Frisbee à la main. Des gouttes de sueur perlaient sur ses abdos en tablette de chocolat parsémés de brins d'herbe. Des frissons parcoururent la moelle épinière de Mélanie.

Héhéhé.

C'est assurément une lecture futile et frivole, cela ne fait pas de mal de temps en temps. L'histoire est enlevée, très drôle, elle dresse un portrait haut en couleurs d'une fatrie de sept garçons, bruyante et sympathique. Ils ont tous des sourires ravageurs et se taillent une réputation à se faire pâmer tout un régiment de midinettes (prem's). Mélanie, coincée dans ce nid de  testostérones, est complètement paumée en plus d'être paniquée. Même si elle est un vrai garçon manqué, qui adore jouer au foot et rouler à moto, elle n'est vraiment pas à l'aise avec le sexe opposé. Timide, rougissante et effarouchée, elle a du souci à se faire ! Aussi, lorsqu'elle finit par gagner en assurance, en se taillant sa place parmi ces apollons qui lui font perdre la tête, cela paraît tellement extraordinaire que toute vraisemblance est occultée. Bon, je n'en attendais pas moins non plus.

En toute logique, on trouve aussi un peu de romance, oui... un petit bisou innocent. Pas plus. (Tant pis.) L'idée n'était pas de relater une simple bluette sentimentale, mais plutôt un roman d'une légèreté virevoltante, sans vocation de se prendre au sérieux. On veut du divertissement, on en a plein les mains ! Mélanie a des étoiles dans les yeux, nous aussi. Les garçons McGowan sont attirants, machos, rigolos, parfois abrutis et butés, mais on les aime comme ils sont. Et le guide de survie de Mélanie est une excellente synthèse de toutes les facettes de cette gente masculine qui n'a maintenant plus de secrets pour nous ! Yipi.

Mélanie et les sept frères McGowan ~ Kate Brian
Pocket jeunesse, 2008 - 330 pages - 10€
traduit de l'anglais (USA) par Odile Carton

 

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17/05/08

Campus, tome 2 : Sur invitation - Kate Brian

** Avis de spoilers **

campus_2Reed Brennan a enfin touché son rêve : elle a intégré le bâtiment Billings. Pourtant, le calvaire n'est pas fini et les filles continuent de la mettre à l'épreuve en la forçant à faire le ménage dans leurs chambres. Consentant à devenir leur esclave, au nom d'une fichue obsession à rester près de ces filles sublimes mais un peu garces, Reed ne se rebiffe jamais. De même, on la colle dans les bras de Walt Whittaker, un étudiant très riche et hyper guindé, qui rentre d'un long voyage en Asie. Les filles Billings persuadent Reed d'avoir décroché le pompon, mais notre héroïne doute car elle ne ressent aucune attirance pour lui. Elle n'ose pas avouer à ses camarades qu'elle n'a pas oublié Thomas, son premier amour, qui a disparu du campus sans prévenir. La police est maintenant sur les lieux, une enquête est ouverte et Reed s'inquiète. Pourtant, toute la clique est convaincue de revoir le garçon lors de la fête de l'Héritage, une party qui se déroule à New York et où les invités sont triés sur le volet. Pour obtenir son droit d'entrer, Reed doit faire les yeux doux à ... Whittaker ! Dans le même temps, Reed fait l'objet d'un horrible chantage : actrice de photos compromettantes, prises à son insu, elle doit fouiller les affaires des filles Billings pour les accuser d'un coup monté contre une ancienne pensionnaire. L'étudiante est tiraillée et sait qu'elle peut tout perdre d'un instant à l'autre.

Ce n'est pas un franc coup de coeur, mais j'avoue que cette série parvient à m'accrocher en dépit des défauts que je lui trouve ! Je pense que le contraste y est pour quelque chose, dans le sens que cela peut être source de séduction ou de dégoût. Car on pense s'aventurer dans un monde glamour, où tout n'est que facilité et opulence, paillettes et autres futilités. D'un côté, on touche au but (les filles et garçons sont tous beaux, très riches) mais finalement la légèreté n'est qu'en surface. Le fond ne manque pas de surprendre : les tempéraments sont fourbes, les agissements malsains. La série, d'ailleurs, s'adresse à des "lecteurs avertis" (dès 14 ans). Pour ma part, c'est cette énorme ambivalence qui me plaît. Je suis curieuse de connaître la suite, je trouve la jeune Reed Brennan complexe mais intéressante, et surtout je savoure la perfidie des filles Billings, leurs dialogues mordants et leurs cerveaux dérangés. A suivre, donc, avec un vif intérêt ! :)

Tome 3 à paraître en septembre 2008.

Bayard jeunesse, 2008 pour la traduction française - 320 pages - 10,90€

Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Sidonie Van den Dries.

Mon avis sur le tome 1

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25/04/08

Campus, 1. Bienvenue à Easton - Kate Brian

campus_1Reed Brennan, quinze ans, vient d'être admise à la prestigieuse académie d'Easton dans le Connecticut. Elle quitte Croton, en Pennsylvanie, son existence étriquée auprès d'une mère névrosée et d'un père trop laxiste, et s'installe sur le campus de cette institution qui ne réunit que l'élite. Tous plus brillants les uns que les autres, les étudiants d'Easton sont aussi très beaux, chics et riches, cultivent l'insouciance et l'aisance qui manquent terriblement à Reed. Cette dernière est fascinée par les filles de Billings, un bâtiment se distinguant du reste, et où l'on trouve la crème, dont Noelle, Ariana, Kiran et Taylor. Elles représentent aux yeux de Reed ce que celle-ci a toujours souhaité trouver, incarner, aspirer. C'est décidé : elle fera tout pour se joindre à elles. Mais être admise dans leur clan s'annonce plus difficile, entre l'humiliation, le chantage et les fourberies à trois heures du matin, Reed est déconcertée, toutefois butée dans son désir pour atteindre son but.

Depuis la rentrée, la jeune fille a également fait la connaissance de Thomas Pearson, un élève de Terminale. Tout en lui attire Reed : il est beau, il dégage du mystère, il est aux petits soins pour elle. Mais les filles Billings ne le portent pas dans leur coeur et exercent un chantage qui met les nerfs en pelote. De même, ses résultats scolaires sont en chute libre, Reed est menacée d'exclusion si elle ne relève pas la barre très haut et très vite.

Ce livre est le premier tome d'une série qui comporte huit titres. C'est une chronique amère et cynique sur l'intégration difficile d'une jeune fille ordinaire prête à tout pour toucher les étoiles. Ce qui la fait tant rêver, apparaissant sublime et irréprochable en façade, s'avère plus sournois et criblé de faussetés. Les filles Billings ont une personnalité opaque, moins irréprochable et fascinante qu'au premier abord. Ce n'est pas tant le règne de l'apparence qui pousse à réfléchir dans ce roman, mais plus l'implacable perversité d'une bande de filles toutes plus superbes les unes que les autres, et qui se tirent dans les pattes, au nom de quoi ? On s'interroge beaucoup sur les revers, apercevant déjà les compromissions des unes, les trahisons des autres, et les messes basses, les regards noirs et voilés. On a plus l'impression, qu'au lieu du Paradis, Reed Brennan vient de mettre les pieds en Enfer !

La suite (le tome 2) vient de paraître en avril 2008.

(Mars) 2008, Bayard Editions Jeunesse pour la traduction française (par Sidonie Van den Dries)

Titre vo : Private. 324 pages, 10.90€

Illustration de couverture : Miyuki Morimoto

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