20/06/22

L'Héritière du feu (Keleana #3) de Sarah J. Maas

Keleana-tome-3-L-Heritiere-du-Feu (1)Ce troisième tome continue de marquer un tournant dans la série : l'histoire s'enrichit et gagne en intensité. De nouveaux personnages font leur entrée : Rowan le prince guerrier, Manon la sorcière, Sorscha la guérisseuse et Aedion le général fae. C'est dire le potentiel qui se profile !

Quoi qu'il en soit, on ne perd pas de vue nos trois principaux protagonistes : Keleana est partie en mission, loin du royaume d'Adarlan. C'est une jeune femme brisée que l'on va suivre. Elle a le cœur en miettes et se lamente beaucoup sur son sort. Elle va finalement débarquer dans un fort pour y suivre un apprentissage très dur. Son humeur va s'assombrir car elle se sent misérable et va également se confronter à son passé.

Pendant ce temps, Dorian se sent lui aussi trahi. Tenu à distance des confidences, des secrets, des plans. Le prince est intrinsèquement désemparé, face à ses propres découvertes notamment. C'est peu d'avouer que le gars file un mauvais coton. Le plus terrible, c'est de voir son amitié avec Chaol aussi malmenée. Ça fait mal de voir les non-dits s'installer entre eux.

C'est en effet le capitaine qui a orchestré le départ du champion du roi. Un choix que Dorian ne comprend pas. Chacun cherche à protéger l'autre, et résultat, c'est la méfiance qui fait son nid. La méfiance et la déception. Comme c'est triste. De son côté, Chaol cherche à réparer ses erreurs. Sauf que la destinée est terrible.

Et ça ne loupe pas : les derniers chapitres sont explosifs ! Les pions mis en place avec prudence, patience et calcul sont balayés d'un revers de main. Le retour de Keleana est proche. Ô suspense. On sent que l'intrigue devient plus sombre. La magie et les ténèbres prennent le pas. Les caractères des personnages se forgent. Il y a aussi beaucoup de désarroi, beaucoup d'amertume et de désespoir. Et malgré tout, c'est fascinant.

Cette saga ne cesse de me bouleverser. J'adore. ♥

« Il regarda donc son ami, peut-être pour la dernière fois, et lui dit ce qu’il avait su dès leur rencontre, quand il avait compris qu’ils étaient frères d’âme. – Je t’aime. Dorian inclina la tête et leva les mains vers son père. Frère, ami et roi... »

La Martinière J. Fiction, 2020 pour la présente édition. Traduit par Anne-Judith Descombey

⭐⭐⭐⭐⭐


La Reine sans couronne (Keleana #2) de Sarah J. Maas

Keleana-tome-2-La-Reine-sans-CouronnePeu de temps après ma lecture du premier tome de Keleana, je replonge dans cet univers et savoure mes retrouvailles. Une chose est sûre, ce deuxième tome est diablement bon (même si le précédent était très bon aussi). C’est juste qu’on sent davantage l’histoire monter en puissance, en émotion et en révélation.

Pour Keleana, d’abord. Pour ses proches, la princesse Néhémia, le prince Dorian et le capitaine Chaol. Pour ses missions, le danger, la traque, le sang. Les énigmes dans les catacombes. Les projets secrets du roi. La confiance qu’on peut accorder contre la conviction de protéger les autres. Se taire. Devenir complice. Bref. On doute beaucoup.

Si l’on évite un tant soit peu les (nombreux) spoilers, on peut tout gober. Et fantasmer, trembler, hurler. Parce qu’il y a des séquences incroyables, des instants romantiques et bouleversants, et d’autres moments plus durs et irrévocables.

« Il essuya ses larmes, souleva son menton et l’embrassa. Ce baiser lui fit tout oublier. (...) Ce fut comme rentrer chez elle, renaître, ou découvrir une moitié d’elle-même qui lui avait toujours manqué. »

Pour le moment, j’aime tous les personnages. Le dévouement de Chaol. La détresse de Dorian. Et l'apparence trompeuse de notre redoutable criminelle (tellement plus fragile et instable). Ça promet ! Surtout que chaque décision, chaque non-dit, semble avoir des répercussions sans appel.

« L’extrémité de ses cheveux trempée de sang était rouge vif. Et ses yeux… ils n’exprimaient plus rien, comme si Keleana n’était plus qu’une coquille vide. Pendant un bref instant, il se demanda si elle allait le tuer aussi, simplement parce qu’il était là, parce qu’il avait vu sa part d’ombre. »

« C’était une déclaration de guerre contre eux tous. Qu’ils tremblent devant ce qu’ils avaient réveillé. »

Impossible pour moi de résister à l’appel du tome trois, maintenant.

La Martinière J. fiction, 2020 pour la présente édition

Traduit par Anne-Judith Descombey

⭐⭐⭐⭐⭐

27/04/22

L'Assassineuse (Keleana #1), de Sarah J. Maas

Enfin ! Je me lance dans cette première série de Sarah J. Maas en me targuant d'avoir pu éviter le moindre spoiler jusqu'à présent donc je fonce avant que ça me rattrape.

Keleana 1Encore une fois, nous avons un début de série qui décolle en douceur. Tout commence dans un camp de prisonniers où est retenue la redoutable Keleana Sardothien, assassineuse condamnée pour travaux forcés. Le prince héritier a pourtant décidé de l'en extirper pour la présenter au tournoi organisé par son père, le roi d'Adarlan. Une vingtaine de candidats doivent s'affronter pour devenir son champion, comprendre : sa main armée. On lui promet un contrat et la liberté. La jeune femme, brisée par une année de souffrances, accepte. Keleana n'a pourtant rien perdu de son mordant. Elle reprend vite du poil de la bête en séjournant au château et en s'attelant à son entraînement en compagnie du capitaine de la garde. Elle est surveillée, mais elle aussi épie. Car des phénomènes étranges se répètent et viennent perturber le déroulement du tournoi. Keleana est trop méfiante pour partager ses doutes et poursuit seule son enquête.

Dès les premiers chapitres, j'ai mordu à l'hameçon et scruté les moindres détails en ramassant tous les petits cailloux abandonnés sur mon chemin. C'est son truc, à Sarah J. Maas. Semer des indices partout. Bref. Au départ, le personnage de Keleana peut surprendre car elle n'est pas aussi terrible que sa réputation laisse entendre. C'est une demoiselle presque superficielle (elle aime les toilettes et batifoler avec le prince). Mais c'est un rôle de façade. Son caractère va s'étoffer et réserver du lourd. Pour l'heure, on observe et on prend des notes. On explore et on se questionne. Les personnages vont et viennent, avec leurs non-dits et leurs actes manqués. Ça sent le coup de théâtre, hmm. J'ai beaucoup aimé sa relation avec son capitaine, au passage. Avec la scène du duel, quand les deux mains touchent la ligne blanche du cercle, awww... c'était magnifique !

Me voilà de nouveau toquée d'un univers fantastique, empreint de magie, de créatures démoniaques, de tension dramatique et d'autres bonnes surprises. J'en suis toute excitée ! ♥

La Martinière J. / 2020 pour la nouvelle édition - traduction par Anne-Judith Descombey

⭐⭐⭐⭐

Posté par clarabel76 à 19:30:00 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , ,