Le songe d'une nuit d'automne, Tome 2 : Les quatre cours, de Lesley Livingston
*** Il s'agit de la suite de La neuvième nuit ! *** Risque de spoilers !
Retour sur les amours tourmentées de Kelley et Sonny, forcés de vivre séparément des aventures mouvementées. Eh oui, l'auteur ne ménage pas sa peine et nous réserve quelques petites surprises, nous qui pensions avoir tout compris, tout cerné dans le 1er tome, nous voilà face à une intrigue toute chamboulée (avec de nouveaux dangers, des révélations fracassantes, de nouvelles alliances et l'introduction d'un nouveau prétendant).
Ceci ne laisse guère de place pour la mièvrerie, l'action prime, et les combats aussi... Sonny ne chôme pas. Il a une mission à boucler, s'il souhaite revoir sa dulcinée. Kelley, de son côté, se morfond à New York où elle prépare une nouvelle pièce de théâtre. Bien évidemment le manque de Sonny devient plus fort chaque jour, aussi tente-t-elle d'oublier son triste sort en faisant comme si le monde féerique n'avait jamais existé (et en acceptant de sortir s'amuser avec un autre, yepi !). De plus, elle a renié son héritage et doit lutter chaque instant pour résister aux appels intempestifs de ses géniteurs.
La demoiselle veut retrouver un semblant de vie normale, mais c'est sans compter sur les mauvaises rencontres dans Central Park, et plouf, elle débarque dans l'Outremonde (et revoit enfin Sonny !). Cela survient à mi-parcours, c'est un peu long, certes, les plus romantiques pesteront, personnellement je trouve qu'un peu de piment ne fait pas de mal à l'intrigue ! Et bingo, les retrouvailles virent à la débandade et je m'esclaffe.
Tout ceci nous conduira vers une issue fatale et déchirante, avec une décision très grave que devra prendre l'héroïne. Des lendemains difficiles sont à prévoir, à découvrir dans le dernier tome qui paraîtra au mois d'avril. En attendant, la série tient sa promesse de lecture doucereuse et charmante. L'ensemble est mignon et attachant, avec un univers sur la féerie vraiment bien développé, en somme je ne peux qu'adhérer !
Panini Books, coll. Scarlett, septembre 2013 - traduit par Cécile Tasson
Le songe d'une nuit d'automne, Tome 1 : La neuvième nuit, par Lesley Livingston
Kelley a tout quitté pour s'installer à New York et assouvir sa passion pour le théâtre. Elle vient d'ailleurs de décrocher le rôle principal dans la pièce de Shakespeare, Le Songe d'une Nuit d'été. Un jour, après avoir totalement perdu ses moyens sur scène, Kelley se réfugie dans Central Park et fait une rencontre particulièrement étrange... Un cheval est en train de se noyer dans un cours d'eau ! La jeune fille s'empresse de lui venir en aide, mais le retrouve peu de temps après, dans son son appartement, et plus précisément sous la douche.
Là, je sens que je vous en bouche un coin (j'ai moi-même cru à une bonne blague), mais ce cheval est en fait une créature féerique, chose à laquelle Kelley n'entend strictement rien. C'est un séduisant jeune homme, Sonny Flannery, qui va tenter de l'introduire à cet univers enchanteur, ravagé par la guerre des clans (la cour d'été, la cour d'hiver et la cour d'automne). Lui est un Janus, autrement dit un gardien des portes qui séparent le monde des mortels à celui des immortels, il travaille pour Aubéron, le roi Unseelie, dont la réputation n'est plus à faire, et il est tombé sous le charme de Kelley qu'il veut à tout prix protéger.
Vous obtenez ainsi une lecture facile, légère, charmante et absolument divertissante. Trame romanesque classique, folklore féerique sans surprise, personnages gentils et malléables, voués à vivre une passion amoureuse conflictuelle... demandez le programme ! On savoure, on craque pour les jolies scènes romantiques et pour le (faux) suspense de l'intrigue. On succombe à l'interdit et au pouvoir toxique de la féerie. En tout cas, moi, je suis cliente ! Certes tout n'est pas parfait, mais cela ne me pose aucun problème, à partir du moment où j'ai passé un très bon moment qui nous affranchit de toute réalité pendant 350 pages. La suite est déjà disponible (tome 2 : Les quatre cours).
Panini Books, coll. Scarlett, juin 2013 - traduit par Cécile Tasson