20/03/22

Les héritiers du temps (Native #4), de Laurence Chevallier

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C'est donc reparti pour un tour, avec ce nouveau cycle de quatre livres, où l'on retrouve certains personnages des débuts de la saga. Ce cycle 2 va également se concentrer sur Isabelle, la fille de Gabrielle. Plusieurs années sont passées, depuis La tentation des dieux. Je n'ai pas pu résister à cet appel car j'aime l'ambiance, les héros imparfaits, le mélange du fantastique et de la romance qu'on trouve dans cette saga.

TOME 4 : LES HÉRITIERS DU TEMPS. Isabelle reprend donc le flambeau de sa royale mère, après une vingtaine d'années passées loin de la communauté des natifs. Elle découvre enfin leur fief du sud de la France et s'enthousiasme de tout. Lors de son premier bal, elle succombe même au charme d'un bel inconnu. Mais les lendemains de fête sont difficiles. Pour Isabelle, c'est son intronisation dans la dure réalité des conflits politiques parmi ses semblables. La voilà donc qui s'envole pour New York dans un rôle de négociatrice taillé trop grand pour elle. Gare aux coups de poignard dans le dos. Côté suspense, en tant que lecteur, on se régale. C'est super intense et un peu perturbant. 

Je signale, au passage, que la lectrice change pour cette nouvelle partie. C'est un choix judicieux, car Lila Tamazit est plus rigoureuse et offre un moment d'écoute fort agréable. Du moins, je valide. Et Carmichael devient plus supportable.

TOME 5 : COMPTE À REBOURS. Ça tombe bien, car j'ai eu un GROS coup de cœur pour le tome 5. Dans celui-ci, Isabelle va vivre une histoire d'amour incroyable mais ele m'a fait trembler du début à la fin. Le personnage masculin est parfait - ça aide. Il incarne le profil du héros tourmenté, meurtri et dangereux qui me fait craquer. D'ailleurs, le livre est rempli de passion. On sent les émotions poindre, mais l'action n'est jamais loin. Quand la sentence du destin s'abat, ça fait mal. J'avais envie de hurler, avant de bondir sur le prochain livre. À ce stade, j'appréhende déjà la résolution de toutes ces intrigues... damned.

TOME 6 : LA MALÉDICTION DES IMMORTELS. Comme je le craignais, cet avant-dernier tome est angoissant. L'action est plus lente mais diffuse un climat de tension insoutenable. Cette fois, ce sont tous les personnages qui interviennent car le chaos les a tous frappés de plein fouet. Les interludes romantiques tentent encore de faire oublier la toile de fond (séquestrations, tortures et meurtres). C'est lourd, très lourd à écouter. Je suis vraiment inquiète pour la suite.

Petit aparté technique, Audible a mis en place un casting de plusieurs comédiens pour que chaque personnage dispose de sa propre voix à partir de ce sixième tome. Très bonne initiative, même si Carmichael est toujours le perdant du lot.

TOME 7 : L'ÉTERNEL CRÉPUSCULE. Je traîne, je traîne avant d'aborder le dernier tome. Celui qui m'a brisé le cœur. J'étais en PLS au moment de l'écouter. J'ai même hésité à le terminer tellement j'étais au bout de ma vie. Je ne voulais pas tout ça, pas comme ça. C'est soudain et c'est brutal. Ouch. Lisez-le et on en reparle ! Dire que cette saga avait mal commencé, avec un premier tome maladroit, mais depuis l'univers s'est développé, les personnages ont gagné en maturité, l'histoire s'est parée de zones d'ombres. Romance, suspense, fantastique, pas de quoi s'ennuyer.

Enfin, là je suis brisée. Je n'étais pas prête pour un tel dénouement. Me sens comme une coquille vide. Bon sang de bois ! 😭

« Nous sommes des natifs. Nous sommes des immortels.
Nous avons tant souffert. Nous avons tant aimé.
C'est l'épilogue pour nous. Le crépuscule de notre histoire. »

©2021 Laurence Chevallier (P)2021 Audible Studios

⭐⭐⭐⭐⭐

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17/11/20

L'Infini des possibles, de Lori Nelson Spielman

L'Infini des possiblesPour la troisième fois, je suis moyennement conquise par les personnages de Lori Nelson Spielman. Pourtant l'histoire offre un confort certain et douillet même si j'y ai trouvé une tendance trop mélodramatique et assommante aussi. Soupir.

Emilia et sa cousine Lucy sont invitées à rejoindre leur tante Paolina pour son escapade en Italie. Elles sont résolues de tordre le cou à une vieille légende familiale. Chez les Fontana, les deuxièmes filles sont effectivement vouées à ne jamais trouver l'amour ou à enchaîner les déceptions. Après le décès de sa maman, Emilia a été élevée par sa grand-mère Rosa qu'elle a toujours connue revêche et amère. Elle s'oppose au voyage (car elle est fâchée avec sa sœur) mais ne peut interdire les jeunes femmes de plier leurs bagages vers de nouveaux horizons.

Comme on peut s'y attendre, l'aventure doit permettre aux chrysalides de s'ouvrir. Poppy confie son histoire (sa rencontre avec un violoniste allemand contraint de retourner en RDA) et ses prochaines retrouvailles avec le grand amour de sa vie. Lucy est impatiente de se libérer de la malédiction et s'éparpille dans des liaisons sans lendemain, tandis que Emilia cherche un sens à sa vie en choisissant la facilité.

Si la lecture est passablement divertissante et s'écoute avec plaisir (elle permet notamment de voyager depuis son canapé et par temps de crise c'est plutôt sympa) elle révèle aussi ses limites avec son intrigue poussive et larmoyante. Les secrets de famille, les drames, les révélations et les miracles trop beaux pour être vrais... bof, bof ! C'était too much. J'ai fini par me lasser et les personnages n'ont pas su me toucher non plus. Un peu de dérision ne ferait pas de mal aux romans de cette auteure. 🙊

©2019 / 2020 Titre original : "The Star-Crossed sisters of Tuscany" / le cherche midi, pour la traduction française. Traduit par Elisa Guenon (P)2020 Lizzie, un département d'Univers Poche

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Après les succès de Demain est un autre jour, d'Un doux pardon et de Tout ce qui nous répare, Lori Nelson Spielman revient avec cette histoire passionnante consacrée à la découverte de soi, au pardon et à l'amour. Mais surtout à ces liens familiaux qui peuvent tout autant être synonymes d'étreinte que d'emprisonnement.

⭐⭐⭐.5

24/02/20

Ce que tu as fait de moi, de Karine Giebel

Ce que tu as fait de moiJe termine à peine ma lecture, encore sonnée par cette expérience. En gros : ambiance suffocante pour histoire obsessionnelle autour d'une relation toxique qui crée un profond malaise ! Quelle lecture, franchement... j'ai été assommée par ce qu'elle me racontait, scotchée et abrutie par la sensation de vertige qu'elle procure.

Un homme et une femme passent la nuit au poste pour confesser leurs crimes : d'un coté, Richard Menainville, patron des Stups, de l'autre, Laetitia Graminsky, fraîche recrue. Entre eux, c'est un mélange de coup de foudre, de passion, d'interdit et de folie. C'est une histoire de vengeance, de haine, de torture, de harcèlement. Une histoire de possession et de désir. Bref. C'est tout sauf une histoire d'amour.

Mais l'histoire se termine mal. La confession du couple vient éclairer cette escalade de violence (on ne sait pas tout de suite ce dont ils sont accusés) mais on comprend que la nuit sera longue et jalonnée de souvenirs amers et douloureux. Mes émotions ont également volé en éclats : j'avais souvent envie de hurler, j'ai beaucoup soupiré contre les personnages. C'est tout le talent de Karine Giébel qui prend son lecteur en otage et le malmène jusqu'au point final. Impossible de sortir indemne d'une telle expérience... ajoutez qu'elle s'accompagne d'une performance audio cryptique et fascinante. D'où la sentence implacable qui s'abat au bout des 16 heures d'écoute.

J'étais pourtant prévenue : « personne n'est assez fort pour la vivre. Personne n'est préparé à l'affronter. Un maître chanteur devenu esclave... Esclave de cette chose (fabuleuse et fatale) : la passion, la vraie. »
UNE VRAIE TORTURE.
Face à ce déballage asséné d'une voix éteinte, je me sens totalement anéantie. Flagellée sur place. Coupable d'avoir succombé à son charme magnétique, sans possibilité de dire stop.
C'est horrible, mais c'est brillant. Ouch.

©2019 Belfond, un département Place des Éditeurs (P)2020 Lizzie

⭐⭐⭐⭐

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25/07/19

Le clan de l'ours des cavernes (Les enfants de la Terre 1), de Jean M. Auel

Le clan de l'ours des cavernes

Depuis le temps que j'envisageais de découvrir cette grosse saga littéraire - succès confirmé depuis près de quarante ans - bon sang de bonsoir je suis déçue mais déçue.

Premier souci, c'est long. Très très long. Le début est laborieux (il m'a fallu une bonne centaine de pages pour y croire). J'imaginais que c'était indispensable pour décrire les personnages, les coutumes du clan, leur mode de communication, la hiérarchie entre hommes et femmes, la chasse, les rites d'apprentissage, les cérémonies avec les totems etc. Comme on plonge dans la préhistoire, c'est assez nouveau et peu accessible pour un non-initié.

Par contre, l'aspect romanesque est totalement loupé. On enlève la mise en contexte, l'intrigue se résume à une peau de chagrin : Ayla a été recueillie dès le plus jeune âge par un nouveau clan en exil mais reste aux yeux de tous une intruse. Seuls la guérisseuse et le sorcier acceptent de la prendre sous leur protection. Bien évidemment le fils du chef nourrit une haine farouche envers l'enfant et ne manquera pas d'assouvir son pouvoir et son instinct dominant pour la briser (en clair, il va la violer !). *choc*

Ce qui est lassant dans ce roman de presque 19 heures (!!), ce sont finalement les redites. Encore et toujours on nous rabâche le caractère insoumis de la nouvelle, l'effroi qu'elle inspire à tous et le tempérament ombrageux de Broud qui ambitionne de prendre la tête du clan et d'en virer Ayla. En plus, l'écriture est assez plate, pas très captivante et trop répétitive. Non je n'ai pas été emballée. Et je ne suis pas sûre de lire la suite... les romans sont trop denses (pas moins de 600 pages) pour peu de substance à se mettre sous la dent au final. J'ai été franchement douchée par cette première expérience.

©2002 Presses de la Cité (P)2017 Audible Studios

 

Quelque part en Europe, 35 000 ans avant notre ère. Petite fille Cro-Magnon de cinq ans, Ayla est séparée de ses parents à la suite d'un violent tremblement de terre. Elle est recueillie par le clan de l'ours des cavernes, une tribu Neandertal qui l'adopte, non sans réticence, ayant reconnu en elle la représentante d'une autre espèce, plus évoluée. 

 

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25/05/18

Les anges mordent aussi (Felicity Atcock 1) de Sophie Jomain & lu par Lila Tamazit

Relecture audio d'un roman découvert en 2011.

Les anges mordent aussi Felicity Atcock 1

Felicity Atcock est affolante de maladresse et de naïveté ! On la découvre, dans ce tome 1, s'embarquer dans des aventures pas croyables (des virées en boîte de nuit, des nuits d'amour et des beuveries insensées) pour finalement être au milieu d'une enquête criminelle et le témoin encombrant de serviteurs célestes envoyés sur Terre (et le sandwich plus ou moins consommé de ces mêmes créatures surnaturelles).

Bon. Plus d'une fois, ma fibre féministe a fait des bonds d'horreur et d'incompréhension... écœurée surtout par le machisme ambiant. Au secours ! Certains clichés récurrents en bit-lit demandent à être dégraissés, dans un contexte où l'on cherche justement à sensibiliser le public face aux abus sexistes (paroles, gestes impardonnables). M'enfin... Cela reste de la lecture de détente - 9 heures d'une histoire farfelue, avec une héroïne 100% cruche, qui brandit l'humour sarcastique à hautes doses. 

Certes, c'est lourd, cela manque de subtilité... on peut s'y habituer à la longue, mais les détails crus et vulgaires de certaines scènes m'ont fait souvent lever les yeux au ciel. Mamma mia, c'est à prendre comme un gros délire survolté. Rien de neuf sous le soleil. Mais Lila Tamazit livre une performance décente et amusante.

©2011 Rebelle Éditions (P)2018 Audible Studios

 

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