19/06/18

Jake Djones, Gardien du Temps : #1 Mission Venise, de Damian Dibben

Jake DjonesL'heure est grave ! Je viens de dévorer les trois tomes de cette série en une soirée - totale immersion dans un univers fantastique et captivant. Et bim, le drame, page 447 du dernier livre, je réalise que ça ne peut pas se terminer comme ça mais que l'auteur n'a rien publié depuis (à part un roman historique pour adultes). J'avais juste envie de hurler sous les étoiles.
Bref. Parlons de cette série. Jake Djones est un collégien de quatorze ans, qui vit dans le sud de Londres. Un soir, le môme se fait enlever par des hommes en noir et apprend malencontreusement que ses parents ont disparu. En fait, ces derniers ne sont pas de simples vendeurs de salles de bain (comme il le pense) mais travaillent pour les services secrets d'un genre particulier. Ce sont des Gardiens du Temps. Ils peuvent voyager à travers les époques et les continents pour empêcher que leurs ennemis perturbent le cours de l'Histoire. Seulement, Alan et Miriam Djones n'ont plus donné de nouvelles et se trouvent égarés dans l'Italie du XVIe siècle. Le garçon doit rapidement se familiariser avec cette nouvelle configuration et part s'installer à Point Zéro (l'état-major de l'organisation) qui se trouve au Mont-Saint-Michel... en 1820 !
Vous vous attendez à une chevauchée de montagnes russes sans fin ? Bingo. Ajoutez une bande de camarades déjantés - l'excentrique Nathan, accro à la mode, le mutique Charlie et son perroquet Mister Drake, la ravissante Topaze, véritable coup de cœur de notre jeune ami - ainsi qu'une brigade de choc, aux caractères bien trempés et dissemblables - sa tante Rose, exubérante et fougueuse, ou Jupitus Cole, tellement tatillon et austère... Le cocktail est explosif et se boit en une goulée. L'aventure est bouillonnante et pleine d'humour. Je n'ai pas vu le temps passer et j'ai enfilé les pages (et les livres) sans sourciller. Miam, miam. C'est quand il veut, Damian Dibben, pour retourner à son pupitre !!! ☺

Vous avez aimé les séries suivantes : Rouge Rubis de Kirsten Gier, Le livre du temps de Guillaume Prévost et/ou Passenger d'Alexandra Bracken ?  Toc toc toc, Jake Djones est également à votre porte ! 

Gallimard jeunesse (2013) - traduit par Luc Rigoureau

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Damian Dibben vit à Londres avec son chien Dudley. Comédien, scénariste génial, il a travaillé sur des projets aussi nombreux que divers, notamment «Le Chat Potté». C'est un fervent explorateur que tout inspire, de l'archéologie à la cosmologie. Mais rien ne le réjouit plus qu'un bon récit d'aventures rocambolesques. Mission Venise (Jake Djones Gardien du Temps) est son premier roman et le premier tome d'une série qui se poursuit avec Circus Maximus et L'Empire de la pieuvre

 

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21/03/17

J'étais là, de Gayle Forman

jetais laSous le choc du suicide de sa meilleure amie, Cody accepte de rendre service à ses parents en se rendant près de Seattle, où leur fille menait sa vie d'étudiante, pour y rassembler ses affaires et quelques indices. Rien n'indiquait que Meg était au bord du précipice. Pour Cody, pointe aussi la douleur de l'incompréhension et du rejet. Les deux amies avaient certes emprunté des chemins différents, mais avaient pour elles des années d'une complicité indiscutable. Le choix de Meg a pris tout le monde au dépourvu, en plus de renvoyer chacun à une prise de conscience.

Sur place, à Tacoma, Meg se glisse dans la vie de Meg, rencontre ses colocataires, découvre une facette de son amie qu'elle ne soupçonnait pas, croise aussi le garçon qui lui aurait brisé le cœur. Cody épingle ce Ben McAllister sans détour, il est responsable de la mort de Meg, il s'est servi d'elle, c'est un pauvre type, etc. Mais Ben se défend et rétorque qu'elle ignorait totalement qui était Meg. À force de fouiller sur une piste de plus en plus froide, Cody parvient à rassembler des faits nouveaux, mais glaçants et déstabilisants. En même temps, elle réalise combien sa propre vie est elle aussi insipide et gâchée par son manque d'ambition ou sa vieille trouille d'affronter l'inconnu.

Un roman solennel, qui aborde le suicide avec justesse et sans pathos, tout en s'attachant à tirer le portrait d'adolescentes secrètes et brisées. Gayle Forman réserve un traitement sensible et pudique au marasme émotionnel que vit l'entourage de la personne disparue, entre le traumatisme, le sentiment de trahison et l'éternelle incompréhension qui foudroie les parents, les amis... C'est une lecture hyper touchante, assez triste et obsédante. Car le chemin du deuil et du contrecoup est long, compliqué et pénible. Un livre à aborder dans les écoles, en famille, entre amis, pour ne plus diaboliser ce sujet préoccupant et pour mieux l'envisager sous toutes les coutures. 

Livre de Poche Jeunesse - Trad. Luc Rigoureau pour Hachette éditions - 2016

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10/03/17

Derrière les portes, de B.A. Paris

derriereJack et Grace forment un couple idyllique, en apparence. Lui est un brillant avocat, plaidant la cause des femmes battues, elle est peintre à ses heures perdues et a choisi de sacrifier sa carrière pour bichonner son foyer. Ils vivent dans une grande et belle maison à la campagne, isolée des regards indiscrets. Leur bonheur est éclatant, leur amour parfait. Leurs amis sont en admiration devant eux et se bousculent à leur porte pour pénétrer dans leur antre secret.

Et puis, en y regardant de plus près, on s'aperçoit que Grace est maigre à faire peur, qu'elle décommande systématiquement ses déjeuners à l'extérieur, que son mari est omniprésent et ne la lâche jamais d'une semelle, qu'elle ne possède ni téléphone portable ni adresse mail personnelle. Ce sont des détails, insignifiants pour qui est ébloui par l'image de sainteté que le couple renvoie. Jack et Grace vivent un grand amour, ils sont dans leur bulle de béatitude, au point d'en oublier l'existence du monde extérieur.

Cette représentation naïve est rapidement pulvérisée par la sinistre vérité qui éclate, au détour d'un chapitre. C'est violent, sadique et révoltant. C'est donc l'histoire d'un piège cruel et diabolique que l'on découvre avec effarement et horreur. Ou comment une abominable rouerie, voire un mensonge parfait, prend le pas sur une intrigue extérieurement banale et convenue. Je préfère en dévoiler le moins possible pour préserver l'effet de surprise au potentiel lecteur. Sachez juste que l'onde de choc est brutale, avec une horrible sensation d'implacabilité. Mes nerfs ont été mis à rude épreuve, la tension psychologique est redoutable, le revers de la médaille difficile à encadrer et émotionnellement déstabilisant. Globalement la lecture est rapide et efficace, jusqu'au dénouement traité trop légèrement et de façon peu vraisemblable. 

Texte lu par l'excellente Maud Rudigoz.


>> Ce livre audio en version intégrale est proposé en exclusivité par Audible et est uniquement disponible en téléchargement.

©2017 Hugo Roman. Traduit de l'anglais par Luc Rigoureau (P)2017 Audible FR

Derrière les portes | Livre audio

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23/01/17

Lock & Mori, de Heather W. Petty

Lock moriToujours dans ma monomanie holmesienne, j'ai opté pour le roman suivant - Lock & Mori, qui propose une nouvelle interprétation du couple fatal de Sherlock et Moriarty.
Direction l'Angleterre du XXIe siècle. Lock et Mori sont tous deux lycéens, lui est un excentrique passionné de chimie, qui s'enferme dans un laboratoire sous le théâtre de l'école pour se livrer à des expériences improbables, et elle... oui ELLE, porte le nom de James “Mori” Moriarty et affiche une morgue pour mieux se protéger car la jeune fille vit un drame personnel dont elle a honte. La rencontre entre ces deux-là n'est malheureusement pas explosive, mais leur relation ne va pas se tisser sans heurt ni passion. Tout commence par un défi, lancé par Lock à Mori : démasquer ensemble le tueur en série qui sévit dans les rues de Londres. Même si la compétition fait rage, leur enquête ne doit pas étouffer les indices trouvés et faire état de toutes les observations glanées en chemin. Seulement, Mori va déroger aux règles établies et ne pas partager certains secrets et autres doutes qui vont rapidement poindre. Or, si elle ose en parler, c'est toute sa vie qu'elle met en péril. 
D'abord déçue par la couverture du livre, j'ai ensuite été chagrinée par son contenu : pas de vrai suspense, des personnages sans relief, manque d'alchimie et une propension au  mélodrame un poil trop présente. Cette mise en scène contemporaine des personnages mythiques de Sherlock Holmes et Moriarty n'est finalement pas à la hauteur des attentes, l'auteur focalise l'attention sur les tourments de l'adolescente qui vit dans un foyer plongé dans le cauchemar depuis la mort de la mère. Son père, pourtant inspecteur de police, a sombré dans l'alcool, la dépression et la violence... mais nul n'en a conscience car Mori prend garde à préserver ses frères. Elle encaisse les coups et les humiliations en serrant les dents, d'où son attitude fuyante avec Lock, alors qu'il l'attire beaucoup. Mais leur relation est très en-dessous de son potentiel, c'est plat, sans sucre, sans miel, sans sel, sans piment. Complètement fade. Sans compter qu'on voit tout venir à des kilomètres à la ronde, il n'y a aucune surprise, que ce soit dans l'intrigue policière ou dans l'évolution de leur histoire amoureuse. C'est fichtrement banal et languissant. Suis très déçue. On a là une lecture insipide malgré une initiative savoureuse en imaginant Sherlock Holmes et Moriarty hors de leur contexte habituel. Le flop total.

Traduit par Luc Rigoureau pour les éditions Hachette - Octobre 2016

 

Original Title : Lock & Mori

 

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10/12/16

Vive Noël ! par Enid Blyton

Après une compilation réussie invitant à nous plonger dans l'esprit des vacances, voici une nouvelle collection de petites histoires inédites par la grande prêtresse de la littérature jeunesse. 

vive noel

Cette fois, Enid Blyton nous convie à partager l'esprit de Noël en une farandole de textes courts, désuets et bien-pensants. Tout le folklore des fêtes est ainsi convoqué pour se plonger dans cet esprit joyeux et traditionnel à raconter des histoires de Père Noël trempé qui vient se réchauffer au coin du feu, de petit sapin délaissé parmi les grands conifères présomptueux, du manque d'argent pour organiser un réveillon chic et du miracle de l'Avent, de la clochette du petit renne, des promesses pour être bien sage et travailler mieux à l'école, ou d'une chaussette trop remplie... et du monde secret dans le château du père Noël ! 

Le recueil se termine par une longue histoire d'une dizaine de pages, entrecoupée en onze parties, au cours desquelles on assiste aux préparatifs d'un Noël en famille. Susan et Benny rentrent de pension pour passer quatre semaines à la maison pendant les fêtes. Avec leurs parents et leurs jeunes frère et sœur, ils vont ainsi mettre la main à la pâte pour concocter un Noël dans les règles de l'art. Au fur et à mesure qu'ils complètent les décorations, ils questionnent leur père ou leur mère sur la tradition du houx, les mystères du gui, l'histoire du père Noël, mais aussi du sapin, de la grosse bûche à brûler, des chants traditionnels, etc. Si les légendes affluent et enrichissent l'imagerie des fêtes, l'ambiance n'en demeure pas moins nunuche et compassée. J'avoue que ce cliché d'une famille parfaite, en totale symbiose, a fini par me peser sur l'estomac. ^-^

Pour qui souhaite une lecture féerique, chaleureuse et pleine de bons sentiments, ce rendez-vous saura les sustenter ! C'est onctueux à parcourir, cela se picore à la légère, on peut aussi choisir de piocher au hasard la lecture du soir ou pour patienter avant LE grand soir. C'est délicieusement old-fashioned, Noël restant une magie intemporelle. 

Traduit par Luc Rigoureau pour les éditions Hachette - [Enid Blyton's Christmas Stories]

Novembre 2016 / illustrations de Mark Beech

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06/07/16

Vive les Vacances ! par Enid Blyton

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Il souffle un vent de fraîcheur et de douce nostalgie sur cette lecture, que les amateurs du Club des Cinq (mais aussi du Clan des Sept, de la série des Mystères au Cirque ou de Malory School) auront plaisir à goûter ! Pour moi, Enid Blyton me rappelle les vacances, des heures à lire des histoires passionnantes et à s'imaginer partager un bout d'aventure avec Claude, François, Annie, Michel et le chien Dagobert.

C'est donc cette petite fille qui vient de se plonger avec délice dans cet ouvrage qui compile des histoires inédites de l'auteur : une vingtaine de textes courts, qui sentent bon l'air iodé, la crème solaire, les glaces et les châteaux de sable. Au programme : des intrigues simples et charmantes, certaines avec du suspense, d'autres avec de la magie, des histoires autour de la famille ou de la fratrie, avec des enfants qui se chamaillent et se réconcilient, qui combinent des projets pour occuper leurs journées oisives, qui s'improvisent détectives, explorateurs ou flibustiers. Les animaux aussi occupent une place importante au cœur de l'action, tous plus prodigieux, rusés et intrépides les uns que les autres (chiens, ânes, lapins, chats, mouettes...).

Je ne m'attendais pas à apprécier autant ma lecture, que je trouvais au départ délicieusement old-school, avec un contenu assez niais et dépassé, mais qui semble avoir eu prise sur moi, car j'ai dévoré ce bouquin en souriant comme une bécasse de bout en bout ! Toute la magie de l'enfance est remontée. Comme une grosse bouffée de chaleur. Je me sentais bien, heureuse, avec entre les mains un chouette roman aux histoires surannées, qui convient idéalement à la détente et l'évasion. Une belle invitation pour se prélasser... et penser aux vacances, enfin ! ^-^

Traduit par Luc Rigoureau pour Hachette, juin 2016

Illustrations de Mark Beech

Un autre recueil de textes inédits paraîtra fin novembre sur la thématique de Noël !

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01/07/15

Garçon cherche fille, de Meg Cabot

Garçon cherche fille

Kate vient de décrocher un job d'assistante de DRH pour The New York Journal (cf. Le garçon d'en face) mais doit hélas congédier Ida Lopez, une vieille dame employée à la cantine, qui vient de commettre un esclandre en refusant de servir une part de tarte à un cadre de l'entreprise. Kate est déprimée par cette perspective. Comble de l'horreur, elle reçoit peu après une convocation chez un avocat pour licenciement abusif !

Les ennuis ne font que s'enchaîner, son ex ne la lâche plus et la harcèle jusqu'à son lieu de travail, elle galère pour trouver un nouvel appart et squatte le sofa de sa meilleure amie Jen, alors que celle-ci est galvanisée aux hormones et tente d'avoir un bébé avec son mari. Sa supérieure lui reproche de porter des jupes trop courtes et la harcèle pour l'obliger à soutenir une version commune lors de la procédure juridique.

Au milieu de tout cela, Kate vient de faire la connaissance de Mitchell Hertzog, sexy, séduisant, drôle et original... Sauf qu'il est avocat, défend Ida Lopez et est le frère du fiancé de sa chef. Un vrai sac d'embrouilles. L'histoire est ainsi une déferlante de mails, de notes de service, d'extraits de journal, d'affichettes chipées ci et là pour conduire le récit à toute vapeur. On sourit beaucoup, c'est drôle, romantique et cocasse. Pas extraordinaire, mais super distrayant à lire. 

Hachette / juin 2014 ♦ Traduit par Luc Rigoureau (Boy Meets Girl)  ♦ Préalablement édité sous le titre Embrouilles à Manhattan (Marabout, 2006)

03/04/15

Icônes, de Margaret Stohl

Icônes

Dix-sept ans plus tôt, une nuée d'icônes a surgi de nulle part pour détruire plusieurs grandes villes de la planète et asservir le monde par des moyens technologiques incontrôlables. Votre cœur peut soudainement cesser de battre, par exemple. Les parents de Doloria sont morts ainsi, le jour de la Chute. La jeune fille a ensuite grandi dans les montagnes, auprès d'éleveurs de chèvres et de cochons, jusqu'à son 17ème anniversaire où elle a reçu en cadeau un livre sur le secret de ses origines, mais n'aura pas le temps d'en découvrir davantage qu'une escouade de soldats débarque au village pour l'emmener dans un complexe militaire.

Ce bref résumé vous donne déjà l'essentiel du décor, car à la lecture du roman, on ne dispose que d'informations élémentaires pour se figurer l'univers SF dans lequel Margaret Stohl cherche à nous implanter : c'est plutôt frustrant pour un début, mais on se laisse conquérir petit à petit par l'ambiance énigmatique et amoureusement servie par le lyrisme de l'auteur, qui a judicieusement recours à de jolies phrases virevoltantes pour nous étourdir. Cela fait tellement romanesque qu'on en oublierait presque le contexte et les enjeux. Pourtant, l'histoire ne ménage pas ses efforts pour nous épater !

Deux clans opposés - la Rébellion et l'Ambassadrice - se chamaillent pour attirer dans leurs filets Doloria, ainsi que trois autres jeunes gens, Ro, Lucas et Timora, dont les émotions sont si puissantes qu'elles peuvent servir d'armes. Le monde est sous la coupe extraterrestre, l'humanité réduite en esclavage et une révolution technologique est en cours. Bref, il y en a sous le capot. Dommage que l'ensemble sonne si maladroit et manque d'éclaircissement au début. De plus, les personnages sont peu attachants, se comportent en héros romantiques, avec balbutiements amoureux, alors que c'est franchement surfait.

La lecture reste sympathique et distrayante à lire dans l'état, mais « peut mieux faire » !  

Hachette, coll. Black Moon ♦ Octobre 2013 ♦ traduit par Luc Rigoureau (Icons)

 

Le tome 2 est disponible ! 

idoles

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05/07/10

Beautiful Dead, Livre 1 : Jonas

Le lycée d'Ellerton serait-il frappé d'une malédiction ? Quatre jeunes ont trouvé la mort, en un laps de temps très rapproché. Parmi eux, il y a Phoenix, le petit copain de Darina. Bien évidemment, celle-ci est inconsolable, choquée et veut des réponses. Son amoureux s'est fait poignarder dans une bagarre entre gangs, alors qu'il se rendait au rendez-vous fixé par la jeune fille. C'est trop pour elle, du chagrin à la colère il n'y a qu'un pas. Darina nous impose une narration sèche, écoeurée et meurtrie, jusqu'à sa rencontre surréaliste avec les Beautiful Dead.

beautiful_dead_jonas

Ils sont beaux, mais intouchables. Ce ne sont pas des anges, peut-être des zombies, ils sont ici et ailleurs, morts et revenus sur Terre pour accomplir une dernière mise au point. Ils ont un an pour comprendre leur mort brutale, avant de faire le grand saut. Personne ne peut les voir, à l'exception de Darina. Et parmi eux, il y a Phoenix. Leur histoire est brisée et désormais illusoire. Pourtant, Darina s'accroche, résiste à la menace de Hunter, le guide spirituel des Beautiful Dead, et prête son concours pour aider Jonas à comprendre la cause de son accident de moto. Il y a presque un an, le temps lui est donc compté, de plus sa petite amie est sortie de son coma, elle est clouée dans un fauteuil roulant et est totalement amnésique et déboussolée.

Premier tome d'une série qui en comptera probablement quatre, chaque volume correspondant à chaque Beautiful Dead, ce livre paie un peu le prix de l'introduction. C'est sur lui que repose toute l'explication, la mise en place du contexte, la présentation des personnages, etc. Je n'ai pas été follement séduite, et je suis même rentrée assez péniblement dans cette histoire. Le ton donné à la narration est âpre, un peu trop à mon goût. Je n'accuse pas la traduction, mais j'ai trouvé pénible les commentaires de Darina sur "son aimé" ou "son chéri" qui rendent le tout assez gnan-gnan. Par simple curiosité, je laisserai une chance au prochain tome mais je n'en fais pas non plus ma priorité.

Beautiful Dead, Livre 1 : Jonas ~ Eden Maguire
Flammarion (2010) - 358 pages - 13€
traduit de l'anglais (USA) par Luc Rigoureau

couverture de Julia Starr

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08/06/08

Stargirl & Signé Stargirl - Jerry Spinelli

A Mica (Arizona), Stargirl Caraway vient d'entrer en seconde dans le lycée de Léo. Elle arbore des tenues excentriques, joue de l'ukulélé, étonne tous les élèves. Léo en tombe amoureux. Stargirl est un phénomène qui attire les regards, ses camarades la jalousent ou se lient d'amitié avec elle. Progressivement, à force de miracles, la jeune fille devient même la nouvelle coqueluche de l'école. Mais le jour où elle encourage à la fois l'équipe de basket du collège et l'équipe adversaire, Stargirl est mise au ban de la vie du lycée... Difficile de tolérer les entorses aux règles établies par une loi tacite et muette. L'histoire d'amour entre Leo et Stargirl risque, elle aussi, d'être sujette à des chuchotements et ainsi fragilisée.

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Ce roman traite de la différence et l'anticonformisme. La figure de Stargirl est lumineuse, c'est une jeune fille atypique, qui vit dans sa bulle. Sa venue dans le lycée de Mica réveille les moutons endormis, c'est comme un électrochoc. Jusqu'à présent, les élèves suivaient des codes établis. C'était un public statique, qui ne s'enflammait guère pour les sports d'équipe. Chacun à sa place, aussi. Le repas à la cantine, tous les midis, est avalé dans le silence. C'est morne, sage, le calme plat. Et Stargirl arrive, avec son ukulélé, son rat Cannelle et sa marguerite sur son pupitre... Un enchantement ! Cela montre d'autant plus la stupidité du commun des mortels - Leo, le narrateur - qui est séduit par l'originalité de cette fille, en tombe amoureux puis souffre d'être la cible de "l'évitement". Alors, vachement, il demande à sa belle de changer, de rentrer dans le moule. Et pourtant, la Stargirl qui a su l'éblouir était bien celle qui aujourd'hui lui fait honte !

Un gros casse-tête, ce livre ! Il montre bien la dualité existante dans la société actuelle, celle de l'apparence, qui juge selon des préceptes figés et qui nous endoctrinent bêtement. Il suffit d'une part d'originalité, d'un pas de travers et le couperet tombe... Je n'ai pas aimé Leo pour toutes ces raisons, pour sa lâcheté notamment. Il subit l'influence de masse et désire que son adorée adopte une attitude plus conforme. Être en accord avec le jugement des Autres, voilà un terrible dilemme pour une demoiselle libre comme l'air, qui ne souffre pas qu'on l'enferme dans une case. Léo mérite-t-il un tel amour ?

Editions Flammarion 2003 pour la traduction française, coll. Tribal - 270 pages. 10€

Traduit de l'anglais par Luc Rigoureau.

On retrouve notre Stargirl dans ce roman publié sept ans plus tard. L'histoire, elle, se passe juste après la douloureuse rupture avec Léo. De la Pennsylvanie où elle vient d'emménager avec sa famille, Stargirl décide de lui écrire une lettre qui se transforme vite en journal intime. Elle y raconte la douleur de la séparation, sa solitude, mais aussi les personnages originaux qu'elle rencontre et avec qui elle se lie d'amitié. Il y a la petite Dootsie, qui, du haut de ses cinq ans, mène son petit monde à la baguette, Betty Lou, qui n'a pas mis un pied hors de chez elle depuis 9 ans, Alvina, au tempérament bouillonnant et Perry, le voleur aux yeux bleus.

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Est-ce parce que ce roman est livré d'un point de vue féminin, celui de Stargirl, que je l'ai trouvé terriblement spécial et attachant ? Toujours est-il que j'ai davantage apprécié cette suite ! On y retrouve une jeune fille déchirée, déçue et blessée. Tous ses espoirs placés en Léo ont été balayés et la jeune fille souffre énormément. Les mois passent, ses petits galets désemplissent son chariot du bonheur et cela la consterne. C'est intéressant ici de découvrir l'autre aspect du miroir, le côté verso d'une histoire livrée (côté pile) par Léo. Mais heureusement on n'y passe pas des plombes non plus, Stargirl ne se complaît pas dans l'atermoiement et très vite elle se ressaisit.

Dans la nouvelle ville où elle vient d'emménager, elle découvre des personnalités aussi fantasques et burlesques qu'elle. C'est une vie qui lui ressemble, faite d'excentricités, de gentillesses et de particularités. Parce que Stargirl n'est pas une fille typique, elle se doit d'être entourée d'amis précieux et hors du commun. C'est à la fois drôle, magique et ça donne cruellement envie. Stargirl a le don de saupoudrer la vie des autres avec ce grain de folie douce, elle fascine. Et malgré tout, ses pensées continuent de voler vers Arizona Leo et c'est rageant ! On ne brûle pas les ailes d'un premier amour, j'ai bien compris. Et dommage, car la rencontre avec Perry est beaucoup plus pétillante et excitante à suivre ! On referme les 370 pages de ce livre avec un air heureux et comblé. On en retient le plaisir incomparable d'avoir touché les étoiles !

A découvrir !

Flammarion pour la traduction française, 2008 - Coll. Tribal - 370 pages. 10€

Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Luc Rigoureau.

L'avis de Ricochet

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