08/06/13

Hypothermie, lu par Jean-Marc Delhausse (Audiolib)

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Tout commence par le suicide d'une femme, dans un chalet sur les bords d'un lac. Deux ans plus tôt, Maria avait perdu sa mère et en avait été très affectée. Ceci n'explique pourtant pas son geste, explique une amie de la défunte, qui tente de convaincre Erlendur d'enquêter sur sa mort en lui confiant une cassette d'un entretien qu'elle aurait eu avec un médium. La jeune femme avait foi dans le spiritisme car elle se sentait coupable de la mort (accidentelle) de son père, pendant son enfance.

Bien que dubitatif, Erlendur va s'attacher à cette histoire et fouiller le passé de Maria. De fil en aiguille, il va se rappeler son propre drame familial et les graves conséquences sur sa vie d'homme. Quelque part, cette histoire de deuil et de fantôme finit par résonner en lui comme une vieille ritournelle. Et quand on a lu, comme moi, le dernier roman en date (Etranges rivages), on n'est plus du tout surpris par les prises de position de notre commissaire apathique et solitaire. Promis, je ne juge pas, c'est écrit noir sur blanc dans le livre !

Une nouvelle fois, j'ai trouvé la lecture prenante, aux effets de style simples et épurés, mais tellement efficaces. J'ai été portée par la voix de Jean-Marc Delhausse (toujours lui !), sitôt les premières notes lancées, on n'a plus envie d'arrêter. Certes, les accents désabusés, l'amertume et le caractère grincheux de notre inspecteur peuvent paraître rédhibitoires, et puis pas du tout, car l'intrigue sera le déclencheur chez Erlendur d'un besoin d'enterrer - enfin - le passé. C'est à suivre, et c'est passionnant !

Hypothermie, par Arnaldur Indridason
Audiolib / éditions Métailié (2010) - traduit par Eric Boury
Texte intégral lu par Jean-Marc Delhausse


28/06/12

Pêle-mêle Clarabel #51

Nous nous offrons quelques jours de vacances (en fait, cela fait déjà 2 jours que nous avons pris la poudre d'escampette), mais nous ne partons pas les mains vides. Voici quelques-unes de nos dernières lectures :

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  • Pop' Up Zoo de Martine Perrin (Seuil jeunesse, 2012)

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Voilà une chouette balade animée dans le zoo le plus pop : avec la girafe la plus grande, le singe le plus malin, l'éléphant le plus gros, le serpent le plus long... Les animaux se vantent, le gardien n'est pas content et rappelle à tous que c'est l'heure du dodo. J'ai été très agréablement surprise par cet album (pages cartonnées, peu de texte), avec ses couleurs pétantes et son graphisme qui surgit comme un diable hors de sa boîte. L'effet est saisissant, je suis complètement séduite !

  • Honoré à toute allure, par Iris de Moüy (Ecole des Loisirs, Loulou et compagnie, 2012)

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Honoré et ses amis utilisent toute une série de moyens de transport pour se rendre à leur rendez-vous à l'autre bout du monde. Il y a très peu de texte, mais ce n'est pas important. A la place on suit l'histoire fortement illustrée, avec des détails rigolos et des descriptions très poussées sur tout ce qu'il se passe autour (les enfants vont enrichir leur vocabulaire sur tous les transports existants !). Les illustrations d'Iris de Moüy possèdent ce charme naïf et ravissant qui a le don d'enthousiasmer petits et grands lecteurs. On trouve aussi une page à rabat, comme une sorte de paravent qui vous dévoile une autre partie de l'histoire, plus cocasse.

  • Rex, ma tortue de Colas Gutman (Chut ! les livres lu de l'Ecole des Loisirs, 2012)

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J'aime beaucoup les histoires de Colas Gutman, et cette fois encore je n'ai pas été déçue. C'est l'histoire d'un petit garçon qui reçoit une tortue pour son anniversaire. Le problème, c'est qu'il voulait absolument un chien. Alors il décide de transformer sa bestiole pour qu'elle se comporte en chien, pour de vrai. La métamorphose est drôlissime, Rex la tortue va en voir de toutes les couleurs, et l'histoire lue par Céline Milliat a su merveilleusement rendre le ton cocasse de l'histoire. Cela ne vous prendra que 20 minutes pour la découvrir, n'hésitez pas ! 

  • Mortelle Adèle tome 3 : C'est pas ma faute ! par Mr Tan & Miss Prickly (Tourbillon, 2012)

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Adèle n'en finit pas de martyriser son faux lionceau (en fait, un chaton) et son mini grizzli (en fait, un hamster), et le pire dans tout ça, c'est qu'on ne fait que sourire dans son coin. Adèle n'est pas méchante, elle est juste complètement cinglée. Elle a aussi un ami imaginaire et un amoureux transi qu'elle ne peut pas encadrer (beaucoup trop de bons sentiments, pour elle, c'est inadmissible). Elle n'est pas tendre avec ses parents, ni avec les filles de sa classe, ou les retraités. Troisième tome oblige, on retrouve les ingrédients qui ont fait le succès des livres précédents : la lecture se compose d'une succession de scènes désopilantes, fortes d'un humour grinçant (mais pas dérangeant). J'ai pas mal apprécié. Avec une mention spéciale pour la fin, je ne vous dis que ça mais ça vaut le coup d'oeil. Vivement la suite ! 

  • Hulul, par Arnold Lobel (Mouche de l'Ecole des Loisirs, 2012)

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Voici Hulul, le hibou qui sait faire du thé aux larmes et qui, un jour, a invité l’hiver à venir se réchauffer chez lui. Cet ouvrage comporte cinq petites histoires dans ce goût-là, soit une tendre facétie, beaucoup de poésie, des questions simples et philosophiques (pourquoi ces bosses sous la couverture ? et pourquoi ne peut-on pas être en haut et en bas en même temps ?). C'est une lecture chaleureuse, attachante, avec de jolies illustrations. Une petite découverte dont la préciosité et la douceur vous toucheront instantanément. D'ailleurs, c'est une lecture qui ne se raconte pas, on aime et puis c'est tout.

  • Petit prince Pouf, par Agnès Desarthe & Claude Ponti (Mouche de l'Ecole des Loisirs, 2012)

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Et une petite histoire sur la confiance en l'éducation qu'on donne aux enfants... Les parents du Petit Prince Pouf sont soucieux d'apporter le meilleur pour leur garçon, alors ils engagent le meilleur précepteur de la région. Celui-ci va donner trois leçons toutes simples : apprendre à compter un plus un, faire des boudins en pâte à modeler et déduire qu'un chat est un chat. Tout ceci laisse perplexe les adultes, qui vont tester l'enfant de façon fort surprenante. Le charme opère dès les premières pages, l'association Agnès Desarthe et Claude Ponti est alléchante et fait des merveilles. Voilà une lecture rassurante, un brin espiègle, un brin spirituelle, et qui apporte beaucoup de sérénité au passage. 

15/05/12

☼ Flash ☼

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Kasper est un geek contrarié, obligé par sa mère de rejoindre le monde réel. Il se traîne alors jusqu'au pub du coin où il rencontre la jolie Amanda, celle pour qui il avait le béguin à l'école. La pauvre chérie a la mine défaite, son amoureux vient de lui faire passer un mauvais quart d'heure, Kasper décide alors d'intervenir et se sauve avec Amanda à l'autre bout du pays.

Leur fuite va s'étaler sur les 300 pages du livre, depuis Hirtshals au nord du Danemark jusqu'à l'île de Mon, où Katrine fête son anniversaire exclusivement entre filles, sauf exception, Erik, le fils de la meilleure amie de sa mère, invité impromptu qui ne devrait pas déranger car le garçon a récemment avoué qu'il était homo. Toutefois, derrière cette histoire, s'en cache une autre... plus cocasse. Erik a menti pour échapper à la tendresse collante de Pernille, dont la cousine Kira se demande si sortir avec son meilleur ami Markus serait une bonne idée, ou ne vaudrait-il pas mieux se contenter d'une relation sans ambiguité et s'en porter à merveille.

Il y a aussi Anne qui vient de rompre avec Sebastian et qui s'en veut, surtout lorsqu'elle apprend qu'il souffre de cette rupture en commettant les pires bêtises, elle court toute la soirée après lui, finit à l'hosto avec une épaule en vrac, rencontre Salem, un voyou au coeur tendre qui mobilise ses potes pour retrouver l'ex, ce dernier étant complètement éméché, planqué dans une boîte de nuit, en train de peloter une copine d'Anne. Triste tableau.

Tous ces personnages vont et viennent, au gré de la lecture, qui défile comme une séance de diapositives qu'on regarde en toute convivialité. Ce sont des histoires qui dressent un portrait d'une génération qui a soif de rêver, d'aimer, de grandir et qui souffre ou se trompe parce que ça fait partie du lot aussi. Ce n'est pas toujours facile de s'y retrouver, heureusement la présentation au début est précieuse pour recoller les morceaux. On trouvera à travers cet étalage d'aventures cocasses, sentimentales, amoureuses ou amicales des moments drôles ou graves, des préoccupations qui concernent les jeunes d'aujourd'hui et un moment de dépaysement agréable sans être inoubliable.

Flash, par Mette Finderup
Bayard jeunesse, 2012 - traduit du danois par Hélène Hervieu 

Posté par clarabel76 à 12:45:00 - - Commentaires [5] - Permalien [#]
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