10/09/17

Te laisser partir, de Clare Mackintosh

TE LAISSER PARTIRJacob, un môme de cinq ans, est fauché un soir de pluie par une voiture, qui prend aussitôt la fuite. La mère est brisée, la presse crie au scandale, la police lance de nombreux appels à témoins, et malgré tous leurs efforts, l'enquête stagne. Pour le capitaine Ray Stevens et sa jeune collègue Kate, la frustration est énorme au moment de se résoudre à classer l'affaire sans suite. Pour Jenna, une artiste locale, l'existence aussi a été impactée par ce drame. Bouleversée et en pleine tourmente émotionnelle, la jeune femme part recommencer sa vie au Pays de Galles, en louant un petit cottage abandonné, proche de la mer. Jenna est secrète, mais a besoin de retrouver calme, paix et sérénité. Dans ce trou paumé, sa retraite semble parfaitement indiquée et bénéfique. 

Ce qui est intéressant dans cette lecture, c'est son calme imperturbable à nous raconter les vies des uns et des autres - entre Jenna, en pleine remise en question personnelle, le capitaine Ray, qui néglige sa famille et ne la comprend plus, et enfin Kate, jeune, libre et sans attache... On sent le drame qui s'infiltre partout, entre les lignes, et qui connote le roman d'une ambiance bien lourde et poignante. 
Au départ, j'ai trouvé que cela fonctionnait très bien et n'ai d'ailleurs pas vu venir le coup de bâton qui clôt la première partie. Stupeur et tremblements. C'était tout moi. Seulement voilà, après ça, j'ai été déçue par le nouveau tournant de l'histoire, par le rapport de force inégal et branlant. J'ai très vite senti l'arnaque, d'où mon agacement à participer à cette mascarade.
L'enquête aussi a pris mauvaise tournure, entre les négligences et les énormités, j'ai trouvé son déroulement incongru. Par contre, on découvre un autre aspect du travail de la police et on se rend compte que rien n'est jamais providentiel, que les inspecteurs sont des types ordinaires, et que la vie ne ressemble pas à une série tv.
OK pour la forme, mais j'ai été peu surprise par ma lecture, finalement peu audacieuse et trop convenue. L'ensemble est bancal, malgré une prestation audio de bonne qualité - Joséphine de Renesse est touchante, Philippe Résimont fait carrément flipper (mais n'est pas à l'aise avec les voix féminines). 
Si ce n'avait été pour son format audio, littéralement happant, j'aurais probablement mis de côté les 450 pages du roman. Un buzz littéraire moyennement justifié, pour ma part. :/

©2014 Clare Mackintosh / Publié pour la première fois au Royaume-Uni, sous le titre "I Let You Go", par Sphere, un département de Little, Brown / Hachette Livre (Marabout) pour la traduction française

(P)2017 Audiolib, Texte lu par Joséphine de Renesse & Philippe Résimont (durée : 11h 35)


27/02/15

Pages de Février

Quelques bonnes pages lues ces derniers temps... à partager allègrement.

On se retrouve dans le portrait hilarant d'une famille (couple avec deux enfants) qui décrypte à merveille l'ordinaire de notre vie, parents, ados, animal de compagnie y sont tous joyeusement épinglés ! Le bouquin a déjà fait le tour de la maison. Ricanements assurés.

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Parents, mais presque... de Margot De Vigan (Vents d'Ouest)

 

J'ai dévoré la biographie d'Agatha Christie adaptée en roman graphique (jolis dessins et très belles couleurs), avec pour effet de donner envie de relire un de ses livres pour prendre des nouvelles de Hercule Poirot ou Miss Marple, ces beaux diables qui hantaient l'écrivain, et j'ai hâte de découvrir Partners in Crime la nouvelle série de la BBC avec le sémillant duo Tommy & Tuppence (incarné par David Walliams et Jessica Raine) ! 

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Agatha : La vraie vie d'Agatha Christie, de Guillaume Lebeau & Anne Martinetti (MaraBulles)

 

Puis on finit par glousser en découvrant cet étrange livre issu du blog de l'américaine Allie Bosch, qui tape à l'œil avec ses illustrations bizarroïdes et nous raconte ses souvenirs d'enfance, ses angoisses existentielles, sa dépression et ses histoires absurdes avec les chiens. Une lecture sacrément tordue ! 

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HYPERBOLE, par Allie Brosh (Les Arènes)

 

Bonne pioche ! 

08/07/08

(lectures de vacances - 1)

marabout, bout de ficelle, selle de cheval... c'est une ritournelle qu'a appris ma fille à l'école et cela n'a strictement rien en commun avec les lectures ci-dessous ; si ce n'est qu'il s'agit d'une maison d'édition que je ne connaissais pas du tout ! Il faut dire aussi, je suis en pleine exploration de la littérature romantique, alias la chick-lit tant décriée. Et je découvre, je découvre ces lectures faciles, plaisantes et qui comblent les heures creuses des vacances farniente ! Personnellement j'aime beaucoup cette initiation...

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Embrouilles à Manhattan a une construction originale, car ce ne sont que des échanges d'emails, des notes de service, des coups de fil ou des extraits du journal intime de l'héroïne qui sont le nerf de l'intrigue.

L'histoire n'est pas follement originale : Kate vient de décrocher un job d'assistante de DRH dans un journal féminin et de larguer son petit ami musicien de rock (Dale). Elle n'a pas de toit et squatte sur le canapé de sa meilleure amie Jen (qui tente d'avoir un bébé avec son mari). Kate ne rêve que de voir sa vie catastrophique prendre un envol idyllique ... un nouveau copain, un appartement au loyer décent et une meilleure considération au travail. Sauf que rien ne se passe comme prévu.

Sa supérieure, Amy Jenkins, presse Kate de mettre à la porte Ida Lopez, employée à la cantine (parce qu'elle refuse de servir des parts de tarte à un dénommé Stuart Hertzog, le fiancé d'Amy). L'affaire prend un vilain tour juridique car Ida attaque le journal pour licenciement abusif, et Kate se trouve mêlée au coeur des débats - accusée de mentir, harcelée par son ex et tapée sur les doigts car ses jupes sont trop courtes !

Mais dans tout ça, elle vient de faire l'heureuse rencontre de Mitchell Hertzog, le frère de Stuart. Il est beau, séduisant, libre comme l'air et drôle. C'est aussi la brebis galeuse de sa famille (huppée, archi guindée et médisante) parce qu'il fait tout son possible pour contrecarrer les projets doucereux de son aîné.

Jugement favorable ! J'entre avec ce livre par la petite porte de l'univers "chick-lit" mais c'est une première approche convaincante ! L'histoire ne manque pas de charme, mais les épisodes sur la famille Hertzog tendent juste à être - un peu - assommants, à force de répétitions. Toutefois, j'ai pris grand plaisir à suivre les aventures drôles et romantiques de Kate, en plus d'une construction originale du roman.

Ce titre m'avait été conseillé par Emjy.

Embrouilles à Manhattan, de Meg Cabot.

Marabout (Hachette Livre), 2006 pour la traduction française. 370 pages. 5,90€

traduit de l'anglais (USA) par Luc Rigoureau - titre vo : Boy meet girl.

Mais que vois-je ?! Il existe un autre livre de Meg Cabot qui se passe déjà au New York Journal : Melissa et son voisin. On retrouve les mêmes personnages déjà entraperçus ci-dessus (Amy Jenkins, Dolly Vargas), le cadre de la vie des employés de bureau, les échanges frénétiques d'emails. Ce livre est en cours de lecture, pour l'heure j'apprécie assez.

J'ai retrouvé l'avis de Cuné, je vous livre son pitch très bien troussé :

Elle, c'est Mel, journaliste « page 10 », celle des potins de star dans un quotidien new-yorkais. Lui c'est John, également journaliste mais aux faits divers dans le canard concurrent. Mel est une brave fille, venue de sa cambrousse, le cœur sur la main. John est un héritier monstrueusement riche qui tente de s'émanciper de sa famille. Ils se rencontrent sur la base d'un mensonge, tombent givrés l'un de l'autre jusqu'au moment où la vérité éclate. La vengeance de Mel sera saignante et follement amusante, mais la famille de John saura trouver les mots pour le rentrer en grâce... (source : cuné)

A suivre, donc. :))

Découverte intéressante avec Arrête de flâner, Cupidon !  : Amélie mène sa vie de célibataire londonienne sans complexes. Elle a 28 ans, elle est créative dans une agence de pub, s'investit beaucoup dans son travail, sort avec ses amis, a parfois des aventures, bref, une vie bien remplie qui ne laisse que très peu de place à la romance.

Un nouveau projet important lui est confié à l'agence : elle doit travailler sur une campagne de pub pour la plus grande entreprise de speed-dating de Londres. Rien de plus difficile pour elle que de se mettre dans la peau de ces célibataires malheureux qui en sont réduits à chercher l'âme soeur en trois minutes.

Il faut pourtant qu'elle et Duncan, son collègue sur le projet, trouvent l'idée parfaite, sans quoi son job en or risquerait de lui filer entre les doigts. Surtout avec l'arrivée du nouveau boss de l'agence, Josh, qui ne lui fera pas de cadeaux si la campagne est un fiasco. Amélie, la mort dans l'âme, se résout à tenter l'expérience du speed-dating ... Elle y rencontre le séduisant Charlie, mais est-ce lui l'homme de sa vie ? Comme le dit Diana Ross, You Can’t Hurry Love, n’est ce pas ? Pas sûr... surtout si l'amour prend des chemins détournés pour arriver jusqu'à elle.

En fait, pas de cache-cache amoureux dans ce livre, pas de l'essence : une héroïne + un type séduisant qui se bouffent du nez en attendant de tomber dans les bras l'un de l'autre. On peine à deviner avec qui Amélie finira le bouquin (j'ai même triché en lisant les dernières pages, je ne voyais rien venir), tant les chemins de l'amour sont vraiment détournés !! Au lieu de ça (= comédie légère et romantique), c'est avant tout un excellent guide du speed-dating, revu et corrigé, version un peu glamour et moqueuse... Voilà tout.
A voir.

 

 

Arrête de flâner, Cupidon ! de Lorelei Mathias

 

Editions First, 2008 - traduit de l'anglais par Florence Bouzinac et Robert Macia.

Par contre, grosse déception avec Sexe, romance et best-sellers... Jack, auteur de romans d'amour à succès, se débrouille plutôt bien côté conquêtes. En général, c'est quand la créature qui partage ses nuits se met à lire l'une de ses œuvres que tout se complique. C'est assez, Jack se met à la diète du sexe jusqu'à retrouver le grand amour.
Mais voilà, un jour débarque Molly, un peu paumée, très obsédée…

Une comédie déjantée qui ne mâche pas ses mots... Oui, mais non. A moins de prendre tout à contre-courant et voir dans ce livre une satire des histoires à l'eau-de-rose, avec des clichés totalement renversés, c'est le garçon qui choisit l'abstinence et la fille est abonnée aux Toxicomanes du sexe... Non, ce n'est pas absurde, c'est fait exprès (???).

Sexe, romance et best-sellers, de Nina Killham.

Marabout, 2006 pour la traduction française (par Raphaële Eschenbrenner).