Envie de 📚: L'ennui cui-cui, de Susie Morgenstern / Maou et Monsieur Poussin, de Clothilde Delacroix
Hector est champion du monde de l'ennui. Le garçon ne parvient pas à fixer son attention, à rester attentif, même en classe. Son esprit s'évade, ses envies s'évaporent. Le garçon est ailleurs, dans sa tête. Ses parents s'en inquiètent et décident de l'inscrire au foot et de suivre des leçons de violon. Pas très doué, mais attentif à ne pas décevoir sa famille, Hector fait des efforts.
Et puis, bizarrement, la machine s'emballe. Hector se retrouve pris dans un tourbillon d'activités... entraînement, répétitions, concours de ping-pong, délégué de classe, dog-sitting, on ne l'arrête plus. Malheureusement Hector est vite débordé. Trop, c'est trop. L'enfant craque.
« Je rêve d'avoir plus de temps pour rêver !
Je rêve de prendre mon temps ou d'en avoir davantage pour faire encore plus de choses.
- On n'a qu'une seule vie pour respirer, pour rêver, pour ne rien faire aussi. »
Un petit roman par la grande Susie Morgenstern : très, très drôle.
L'histoire nous rappelle que l'ennui est un art qui se cultive mais qu'il ne faut pas en abuser. Mais il ne faut pas remplir le vide à tout prix non plus. Tout est affaire de juste équilibre. Notre ami Hector va en faire l'expérience et on se marre. Les illustrations de Clothilde Delacroix viennent aussi enfoncer le clou. On se régale à suivre sa spirale infernale, sa montée en pression, son burn-out ! Et on retient la leçon : le corps est fragile, il réclame sa pitance mais il crie stop en cas de satiété. Cessons de stimuler les mômes à outrance, de calquer sur eux nos propres envies ou autres passions : laissons les enfants grandir en paix. Ne rien faire, aussi, ça s'apprend. Trouver du temps pour l'ennui, mine de rien, c'est précieux. Oh yeah.
« cette vie... une seule fois... vie qui est unique... on ne vit qu’une seule fois. »
L'ennui cui-cui, de Susie Morgenstern & illustré par Clothilde Delacroix
Mouche de l'école des Loisirs, 2018
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Un soir, alors qu'elle est plongée dans un profond sommeil, Maou est soudainement réveillée par un bruit bizarre. Le temps de descendre l'escalier, elle s'imagine un scénario de film d'horreur. Au lieu de quoi, elle trouve sur son paillasson un petit poussin. Seul, perdu, abandonné. Elle décide de lui offrir à manger, de lui prêter un bout de sa couette, puis mène son enquête pour retrouver sa famille. Elle passe des petites annonces, sait-on jamais.
Les jours, les semaines vont passer. Que va devenir Monsieur Poussin ?
Texte simple et très accessible pour les lecteurs débutants : on dit banco. C'est aussi largement illustré, aéré et joyeux. On bondit de page en page pour connaître la fin de l'histoire. C'est tout mignon, vraiment.
Maou et Monsieur Poussin, de Clothilde Delacroix
Moucheron de l'école des loisirs, 2020
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Tonio vit sur une île mais trouve son existence petite et restreinte. Lui rêve de folles aventures, avec des pirates ou des baleines qui viendraient prendre leur caillou d'assaut. Ses parents trouvent que le garçon est trop tête en l'air et qu'il devrait faire plus attention, à ses affaires par exemple (il déchire ses pantalons ou perd son matériel sur la plage).
Un matin, leur maîtresse annonce qu'une classe du continent vient leur rendre visite pour la journée. Fou d'impatience, Tino sent l'espoir renaître. Enfin un peu d'action ! Mais ce jour-là, Tino rencontre Antonia. Dans sa salopette violette, la fillette affiche une mine bravache. Elle sait un tas de choses, elle pose des questions, elle trouve les cheveux de Tino renversants, elle préfère l'école buissonnière et elle est incollable sur la nature, les poissons, les adultes, les mensonges etc.
« Tandis qu'ils se dirigent vers les gros rochers à l'arrière du phare, les semelles de leurs chaussures claquent comme des baisers sur les galets. Tino apprécie ce bruit. Il pense qu'Antonia aime la même chose, car elle tente de marcher à la même cadence que lui. Clac, clac.
C'est une jolie musique pleine de sécurité. Leurs deux pas ensemble sur les cailloux. »
Cette lecture nous fait découvrir la vie solitaire d'un garçon sur son île, où il n'y trouve plus le bien-être de son enfance. Il a envie de voir plus grand, ou il ne sait plus ce dont il a envie. Car sa rencontre avec Antonia lui fait revoir sa chance. C'est une douce histoire d'amitié et de partage qui se dessine, plantée dans un décor idyllique. On respire l'air marin, les embruns, les algues, les bigorneaux, le vent, les marées... tout ça invite à l'évasion. Et c'est tout simplement formidable ! Très, très belle lecture à lire ou à donner à lire.
Un caillou dans la poche, de Marie Chartres
illustrations de Jean-Luc Englebert
Neuf de l'école des loisirs, 2018
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"Parfois, Ismaël a l'impression que Birdy est le seul au monde à voir la beauté du ciel et qu'elle n'est faite que pour lui."
Les nuits d'Ismaël sont magiques. Le garçon en est convaincu. Tous les matins, il se réveille dans le lit de sa maman, blotti, bien au chaud. C'est sûrement l'effet d'une cape invisible qui lui procure ses super-pouvoirs et le fait déplacer d'un lit à un autre. Ismaël se sent gonflé de joie, il aimerait bien partager cette découverte avec son ami et voisin. Birdy porte des bottes de cow-boy d'un rouge éclatant et est fasciné par les nuages. Mais il prend un peu à la légère ce que Ismaël a d'important à lui confier, et ça le chagrine. Alors il rentre chez lui, retrouve sa maman qui souffre d'une maladie nommée "la mélancolie". Cela dure depuis un bon moment, même son père a fini par quitter la maison en emportant son parapluie. Et puis la vie impose un autre coup dur, très dur. Ismaël est complètement chamboulé et en perd sa façon de parler. Il confond les lettres, il ne sait plus aligner les mots. La tristesse est en train de le noyer.
C'est un tout petit roman, seulement 75 pages, mais il fond sur vous comme une grosse coulée de tendresse. C'est sûr que les thèmes abordés ne sont pas simples ni légers (la dépression, le suicide, la mort, le deuil) mais ce serait se leurrer de penser que c'est un roman triste et déprimant. C'est tout le contraire, parce que c'est beau, admirablement écrit, très sensible, tendre et charmant. Cela vous touche, là, en plein coeur. Et vous vous retrouvez avec le sourire aux lèvres en même temps que vous tournez les pages. Encore une fois Marie Chartres a su transcender son sujet pour offrir un roman admirable.
Les nuits d'Ismaël, par Marie Chartres
Ecole des Loisirs, coll. Neuf, 2011. Illustration de couverture : Gwen Le Gac.
Thomas a un frère, Sylvain, qui est parti de la maison pour voler de ses propres ailes. C'est ce que dit son père. Par contre, sa mère ne digère pas ce départ et se gave de pilules pour adoucir sa morosité. C'est bien simple, le samedi, sa mère devient dentifrice. Le reste de la semaine, c'est une courgette. Et lui, Thomas, se sent comme un navet. Fade, transparent, quelconque. Un vrai panier de légumes, cette famille.
C'est en parlant du mythe du Minotaure en classe que Thomas fait le rapprochement entre son frère et le labyrinthe de Dédale, et là sa mère lui annonce qu'il est un accident, plouf. D'autres auraient déprimé en digérant une telle nouvelle, pas Thomas. Il se rue chez son meilleur pote, Grégoire, pour tout lui expliquer. En chemin il passe d'abord chez la prof de musique... où l'attend une autre étonnante découverte !
Voilà une lecture très drôle, attachante, intelligente et vraiment bien écrite. On se marre sur toute la ligne, la mère de Thomas est complètement cinglée mais le garçon s'en sort plutôt bien. Ses réflexions sont pertinentes et font glousser de plaisir, c'est bien vu, bien pensé, et ça dédramatise des phrases aussi bêtes que de dire à son môme qu'il est un accident (!). C'est le premier roman que je lis de Frédéric Chevaux, j'en lirai d'autres.
Thomas Quelque Chose, par Frédéric Chevaux
Ecole des Loisirs, coll. Médium -) une erreur, selon moi, car ce titre colle merveilleusement à l'esprit Neuf !
Illustration de couverture : Hélène Millot.
Voler de ses propres ailes, c'est ne plus avoir besoin de ses parents pour payer le loyer. C'est partir vivre ailleurs, loin d'eux, et gagner de l'argent tout seul, à sa façon. Ma mère ne supporte pas qu'on vive sans elle et loin d'elle. Depuis le départ de mon frère, elle répète qu'il l'a abandonnée, qu'être une mère c'est affreux, que c'est ingrat. A l'école, je me vante de connaître une courgette qui parle en boucle de ses problèmes.
Mine, tu crois que trop ressembler à ses parents, ça rend malheureux ?
Deux récentes lectures viennent se télescoper dans ma tête, avec leurs petites phrases qui cherchent à se brusquer les unes et les autres, des questions d'une part, des réponses de l'autre, c'est un peu le bazar mais ça me force à réfléchir et à discuter longuement avec ma propre demoiselle de fille. Nous parlons de notre relation, de notre lien qui est considéré par beaucoup comme fusionnel, et ce lien entre nous fait peur, moi la première. Je sens qu'il faut qu'entre elle et moi nous devons apprendre à nous détacher, à mieux nous séparer, à nous aimer autrement. Disons, je ne suis pas non plus comme la maman de Marcia, qui étouffe son enfant, qui copie-colle ses goûts, son style et son parfum pour n'être plus qu'une. J'additionne nos différences, certes ma fille est aussi façonnée à mon image, mais comme le souligne Clarika, c'est moi en mieux. Cette bafouille n'a nulle vocation nombriliste, ce sont juste quelques mots qui découlent de mes lectures, donc.
Pour commencer, j'ai terminé le nouveau roman de Marie Chartres, à la jolie couverture rouge, et qui porte le titre facétieux : Les anglaises. En référence aux boucles folles, à cette chevelure sauvage et indomptable qu'a la petite Suzie, presque dix ans. J'ai d'ailleurs aimé y retrouver une petite fille qui avait le même âge que la mienne, c'était comme me dire, alors ça fonctionne comme ça une bestiole de cet âge... Bref. L'histoire de Suzie commence par un terrible constat : on lui a menti. Elle a forcément été adoptée. Pourquoi, comment. On ne le sait pas tout de suite. Et ce sont en tout seize lettres qu'elle adresse à Mine, probablement sa véritable mère, qui l'aurait abandonnée. Tout au long du roman, Suzie se remet en question, se juge dans les miroirs et juge aussi ses parents, elle devient farouche, renfermée, elle fait la tête et veut même se venger sur la vendeuse à la queue de cheval. On n'imagine pas à quel point ça se bouscule dans la caboche d'une fillette de cet âge, pourquoi ses folles anglaises lui mènent la vie dure. C'est dit, la vie n'est décidément qu'une sombre affaire capillaire. Dans le roman, on découvre aussi Marcia, j'en parlais ci-dessus, et c'est la meilleure amie de Suzie. Elle vit seule avec sa maman qui la couve trop. Et lorsque Marcia tombe malade, tout se complique. Suzie elle-même va plonger, elle se sentira plus perdue que jamais, jusqu'à l'arrivée de Tante Odile et son fer à lisser. C'est une merveilleuse petite histoire qui parle d'identité et de personnalité, d'indépendance et de reconnaissance, et aussi de ce que l'on voit avec les yeux ou le coeur, ce qu'on souffre de ne pas dire et ce qu'on entend parfaitement dans les silences... Beaucoup d'intelligence et de sensibilité derrière ce parcours d'une fillette qui ne manque pas d'imagination, mais qui justement va s'en servir pour comprendre ce qu'elle n'arrive pas à expliquer, et permettre ainsi à mieux cerner la vérité qui ne se voit pas toujours dans les miroirs.
Et parce que j'adore ce passage (entre autres) ...
La première fois que je l'ai vue, ce sont ses cheveux qui m'ont sauté au visage. Mine, ça ressemblait à une attaque orange. Elle est rousse, tellement rousse : je suis persuadée que, si les gens dans l'univers entier n'arrivaient plus à connaître la signification des mots, tous au même moment, et devaient tout réapprendre, eh bien, le monsieur chargé d'inventer le dictionnaire mettrait la photo de Marcia face à ce mot de six lettres et tout le monde comprendrait, c'est sûr.
Ce serait lumineux, comme définition.
Neuf de l'Ecole des Loisirs, 2010 - 100 pages - 8,50€
illustration de couverture : Gwen le Gac
L'autre roman est le coup de coeur du moment de mademoiselle ma fille, nous l'avons lu ensemble, tandis qu'elle s'extasiait et s'emballait en tournant les pages comme une folle, j'avais un avis plus réservé. J'ai bien aimé ce livre, mais je pense que c'est davantage pour l'enthousiasme qu'il a su susciter chez ma jeune lectrice.
Ma mère est une étoile, roman de Marie Leymarie, raconte une autre relation très fusionnelle entre une mère et sa fille. Allons donc. Laurie vit seule avec sa maman qui est danseuse à l'Opéra. C'est une femme précieuse, raffinée, qui consacre l'essentiel de sa vie et de son temps à sa passion, et à sa fille. Celle-ci est éperdue d'admiration, tout ce que dit, pense ou vit sa mère est le modèle absolu. Laurie calque sa propre existence sur celle de sa mère, le cerclé est fermé, on parle même d'un père qui serait parti aux Etats-Unis en ne voulant jamais connaître sa fille. Aucune place pour un élément extérieur, c'est vif et tranchant. Or, Laurie voit d'un très mauvais oeil la nouvelle liaison de sa mère avec le père d'un copain. D'abord elle n'y croit pas, puis elle se fâche, elle fait un tas de reproches (muets) à sa mère, elle trouve le couple mal assorti, elle ne cesse de critiquer cet homme, refuse de partir en vacances avec lui ou de manger au restaurant s'il s'y trouve. L'attitude de Laurie relève du pur égoïsme, jusqu'à ce qu'on comprenne que ce n'est pas totalement sa faute non plus. Elle a été élevée dans l'ombre d'une mère qui elle-même s'est façonnée une image de faïence et qui s'est entourée de barricades lorsque cela l'arrangeait. L'histoire de Laurie nous raconte la difficulté de grandir et de voler de ses propres ailes, de s'accepter telle qu'on est, sans se référer à quelqu'un d'autre. Laurie comprend qu'elle doit cesser de protéger sa mère et oser mener enfin une vie qui soit vraiment la sienne. En réussissant ce pari, elle se sentira mieux dans sa peau et acceptera aussi l'amour des autres. La fin est ouverte, mais il a fallu que je l'explique à ma demoiselle de fille.
Ce fut intéressant de voir qu'à travers cette lecture, deux regards se sont penchés. Et une discussion a suivi...
Tempo, coll. de Syros, 2009 - 128 pages - 5,90€
illustration : Ilya Green
dès 9-10 ans !
Bleu de Rose ~ Marie Chartres
Médium de l'Ecole des Loisirs, 2009 - 125 pages - 8,50€
Attention, coup de coeur.
Ce roman est une pépite de douceur, de sensibilité, de tendresse, de silence, de fantaisie, de larmes, de questions, de doutes, de sursis, de maladresse, de bêtises, d'émotions, de poésie, de colère, d'impuissance, de mort qui plane, d'injustice, de rires, de mouchoirs, de bleu et de Rose.
Rose est une narratrice attachante, douée, accablée de chagrin parce que son frère Nathan est malade, atteint de mucoviscidose. La mort est là, toute proche. C'est triste, c'est sûr. Cela fait peur, c'est vrai. Mais surtout, ça gronde de rage et de désespoir.
Malgré tout, Rose se montre touchante de fragilité, elle a dans le coeur et dans la tête des réflexions qui font d'elle une personne remarquable. Il faut lire les sous-titres de son récit, c'est drôle, spirituel, plein de bon sens :
Le mot placé entre esplanade et esprit dans le dictionnaire est interdit de séjour chez nous - Les pantalons de maman sont la cause de tous nos problèmes - La vie est si rapide que ma tête en reste vide - Les adolescents ont trop de mains et parfois trop de boutons - Sous mes paupières existe un monde magique.
Et j'en passe.
Ce livre, en fait, est truffé de bons mots, de mots justes, de phrases qui font schebam pow blop wizz. Et tant mieux, cela permet d'éviter le pathos inutile. Ce n'est pas parce que le sujet est triste qu'il faut rendre l'histoire pesante et au bord du gouffre.
Tout ceci tient du prodige, ou du miracle. Vous sentez les araignées sur les poumons, vous les voyez tisser leur vilaine toile, mais vous apercevez aussi la touche de bleu en plein milieu du coeur.
J'ai beaucoup aimé ce roman, j'ai du mal à trouver les mots qui seraient à la hauteur de son talent. J'ai aimé sa touche de fantaisie, sa note de sensibilité. Les deux, ensemble. Je me suis sentie aussi tellement proche de Rose, une jeune fille toute emmêlée avec ses noeuds partout dans le corps. La Miss France des filles bizarres, avec l'écharpe en soie bleue sur laquelle est brodé en lettres d'or Folle à lier - Ne pas toucher.
Il s'agit du tout premier roman de Marie Chartres et j'ai hâte de lire les prochains ! Gros, gros potentiel droit devant. Ça fait du bien !
Un roman « avec de la camomille et une petite molécule qui fera tout briller. »
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Ce roman figure parmi la sélection du prix des lecteurs 2010 organisé par la Médiathèque Louis Aragon , la Bibliothèque départementale de la Sarthe, l’Association "La 25e Heure du Livre", en savoir plus en cliquant ici.
Sélection du PRIX DES LECTEURS 2010
BLONDEL Jean-Philippe – Au rebond / Actes Sud Junior
BONDOUX Anne-Laure - Le temps des miracles / Bayard jeunesse (Millézime)
BORDAGE Pierre – Ceux qui sauront / Flammarion (Ukronie)
CHABAS Jean-François – Saia / Ecole des loisirs (Médium)
CHARTRES Marie – Bleu de Rose / Ecole des loisirs (Médium)
COLEMAN Michael – Barjo / Ed. du Rouergue (DoAdo noir)
FONTENAILLE Elise – Chasseur d’orages / Ed. du Rouergue (DoAdo)
HONAKER Michel - Le département du diable / Flammarion (Tribal)
MAZARD Claire – De chaque côté des cimes / Seuil (Karactère(s))
PERCIN Anne – L’âge d’ange / Ecole des loisirs (Médium)
Un simple coup d'oeil et je peux vous affirmer que cette sélection est excellente ! (J'en ai lu quelques-uns, tous de très bons souvenirs !)
Le prix des lecteurs 2009 avait été attribué au roman Be Safe de Xavier-Laurent Petit. (cf la lecture de Laure)