19/09/16

Je suis Adèle Wolfe, de Ryan Graudin

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1956. Le IIIe Reich et l'Empire du Japon gouvernent le monde. Hitler ne s'est pas suicidé, ses troupes ont écrasé Staline, envahi l'Angleterre, étendu leur suprématie, tandis que les Etats-Unis ont signé un pacte de non-agression et le Japon un accord de coprospérité. Les camps de la mort ne désemplissent pas - travail forcé, épuration ethnique, expériences médicales... Bref. La marée rouge s'écoule sur le globe et la Résistance piétine.
Dans l'ombre, pourtant, un nouveau plan se met en place : infiltrer le Tour de l'Axe, la célèbre course de moto reliant Germania à Tokyo, remporter la victoire pour rencontrer le Führer lors du bal et saisir l'occasion pour l'assassiner devant les caméras ! Leur arme secrète : Yael, 
une jeune juive rescapée des camps et ancienne cobaye du Dr Geyer qui a “modifié” son patrimoine génétique. Depuis, Yael est capable de se métamorphoser pour prendre n'importe quelle apparence de sexe féminin. Dont celle de l'ancienne championne Adele Wolfe.

Les courses de moto ont le vent en poupe, après Stone Rider de David Hofmeyr, voici un roman absolument époustouflant, dont l'univers uchronique est aussi sa très grande force ! Imaginez un monde où Hitler en serait devenu le maître... Terrifiant, mais pas seulement. Car Ryan Graudin a su élaborer un contexte remarquable, bien construit et bien documenté, qui rend compte des horreurs, de l'injustice, de l'embrigadement, etc. mais qui incite aussi à la réflexion. C'est dans ce cadre qu'a lieu une compétition acharnée, réunissant vingt pilotes aguerris, sur plus de 20.000 km de poussière, de crasse et de danger. Les enjeux sont énormes, tous ont des motivations personnelles, qu'on découvre au gré des péripéties. Les concurrents incarnent tous le subtil mélange de volonté et de sensibilité, d'intelligence et de calcul, mais la frontière est mince entre la loyauté et la trahison, d'ailleurs chaque chapitre nous en réserve la démonstration. Ainsi, Yael se compose un personnage et réussit parfaitement à incarner l'icône de la propagande nazie, par contre tout se complique lorsqu'elle doit donner le change à un frère jumeau ou un supposé petit copain. Même l'entraînement le plus accompli ne peut préparer notre walkyrie à gérer ses sentiments sans compromettre sa mission, et ça met du piquant dans l'histoire ! Je ne vous dis que ça.

Sensation grisante et sentiment d'urgence à chaque coin de page, cette lecture est tout simplement renversante ! Impossible de lâcher le bouquin, rythme infernal, suspense implacable, adrénaline de la compétition, souffle nerveux... et cri du cœur avant de tourner la dernière page. Ce roman va vous dévorer. ♥♥♥


Traduit par Marie Cambolieu pour les éditions du Masque / Coll. MsK, septembre 2016

Titre original : Wolf by Wolf

 

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22/04/15

Black Ice, de Becca Fitzpatrick

Black Ice

En route pour un trekking dans les montagnes du Wyoming, Britt et son amie Korbie sont surprises par le blizzard et se perdent au milieu de nulle part. Elles trouvent refuge dans un chalet, déjà occupé par deux jeunes hommes, Shaun et Mason. Beaux gosses, mystérieux et attirants. Potentiellement dangereux. Sauf qu'elles oublient tous les principes de précaution et commencent à flirter dans la joie et la bonne humeur. Ahem. Bien entendu, ces deux-là sont des fugitifs recherchés par la police. Peu commodes, méfiants et malins.

On ne peut guère reprocher à l'auteur d'affûter ses armes pour créer une tension psychologique tangible. C'est efficace sur le moment, et puis l'agacement prend vite le pas. Car, franchement, les personnages sont d'une stupidité abyssale. Britt, obsédée pour son ex, Calvin, odieux, menteur et arrogant, est pathétique. Sa copine Korbie est une peste finie. Shaun est un taré stéréotypé, Mason bat le chaud et le froid, en une posture ridicule. On n'y croit pas une seconde et on a juste envie de pousser des cris d'orfraie.

De plus, le suspense est assez friable, puisqu'on devine rapidement les tenants et les aboutissants de l'intrigue. C'est presque par sadisme si j'ai lu le roman jusqu'à la fin pour découvrir comment l'auteur allait sortir son lapin du chapeau. Oh purée, quelle déception. Il m'a été impossible de gober une histoire où les attirances malsaines sont considérées sexy et romantiques. Au secours. Ce livre ne tient pas la route, il est irritant et déconcertant de bêtise. Oui, c'est lassant et ça ne renouvelle pas le genre. Dommage.

éditions du Masque ♦ Coll. MsK ♦ Février 2015 ♦ Traduit par Marie Cambolieu

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07/10/14

La Mort dans une boule de cristal, d'Alan Bradley

La mort dans une boule de cristal de Alan Bradley

Lors de la traditionnelle kermesse paroissiale, Flavia se faufile sous la tente d'une diseuse de bonne aventure pour y découvrir son avenir. Mais, maladroite et bouleversée par ce qu'elle entend, la jeune fille provoque un incendie involontaire et déguerpit derrière le stand de tir de noix de coco. La pauvre femme est sauvée de son magma de voiles enfumées grâce à l'intervention du médecin. Flavia,  balbutiante de confusion, propose à la vieille gitane de planter sa roulotte sur les terres familiales, sans se douter que ce n'est pas sa première fois. 

Des années auparavant, Fenella et son mari Johnny Faa avaient été accueillis par la mère de Flavia, avant d'être chassés par son père. La réaction de celui-ci s'annonce encore une fois houleuse, mais la cadette des De Luce n'écoute que son courage. Or, le danger rôde et devient plus pressant : Fenella est victime d'une nouvelle agression, sa petite-fille effrontée, Porcelaine, rapplique, toutes griffes dehors, et le corps d'un pendu est retrouvé à la fontaine de Poséidon. Toujours sur les terres de Buckshaw. Flavia de Luce est aux premières loges, poussée par une curiosité insatiable et son goût certain pour les détails macabres (et les progrès de la science !).

Ainsi, sur sa bicyclette Gladys, elle parcourt les routes de Bishop's Lacey, rencontre des témoins, interroge ses voisins, fait tourner la tête de l'inspecteur Hewitt et essuie les mesquineries de ses sœurs, en veillant à ne pas agacer son père, lui-même contrarié par des soucis financiers. En fil rouge, le mystère sur Harriet, sa mère disparue lors d'une expédition au Tibet dix ans plus tôt, reste entier mais saisit aux tripes et au cœur tant la jeune héroïne est avide d'indices et de détails supplémentaires. Cette absence lui pèse, la règle du silence aussi.

Bref, encore un épisode réussi qui complète cette charmante saga de manière classieuse et distinguée. On ne frissonnera pas pour l'ambiance noire et l'intrigue policière au machiavélisme échevelé. Au contraire, c'est british et old-fashioned, similaire à un roman d'Agatha Christie, à savourer donc autour d'une tasse de thé, en toute quiétude. De plus, les notes d'humour et le flegme de l'héroïne sont purement jubilatoires. Je me languis après la parution d'un prochain livre en VF, alors que les éditions du Masque semblent avoir jeté l'éponge depuis 2012. Pourtant il existe 6 livres (bientôt un 7ème tome) en édition anglaise ! Croisons les doigts.

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« Juste sous mon nez, sur la table de nuit, se trouvait une tasse de chocolat chaud.
La vision de l'épaisse peau brune qui s'était formée à la surface du liquide telle de la glace sur une mare gelée me donna un haut-le-cœur. Il y a peu de choses que je déteste catégoriquement, mais la peau du lait se classe haut la main en tête de celles-ci.
Même la pensée de la merveilleuse transformation chimique qui permet à la substance de se former - les protéines du lait baratté, pulvérisés par la chaleur de l'ébullition, se rassemblent ensuite pour former, en refroidissant, une peau gélatineuse - ne suffit pas pour me consoler. Plutôt manger des toiles d'araignées que cette substance infâme. »

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26/03/14

Balefire (t. 2 & 3) : Plume de pierre & Collier d'eau, de Cate Tiernan

Clio et Thais sont des sorcières. Si Clio l'a toujours su et a été élevée dans la sorcellerie, Thais, elle, n'a découvert l'étendue de ses pouvoirs que récemment, après la mort de son père. Alors qu'elle tente de maîtriser ce nouveau don, elle se retrouve au coeur du rite des Treize, dont la puissance pourrait bien changer sa vie et celle de sa soeur à jamais. 

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Voici donc les deux derniers tomes de la série Balefire ! Dans “Plume de pierre”, Clio cherche à convaincre sa soeur de trouver le sortilège d'immortalité, mais Thais refuse. Elles doivent aussi identifier qui cherche à les tuer, sous prétexte que l'une d'elles n'a pas sa place dans le cercle des Treize. Dans “Collier d'eau”, Thais a démasqué l'assassin de son père et réclame sa propre justice. Elle va développer ses pouvoirs en secret, tandis que Clio est attirée par la force obscure de Daedalus.

Très ancrée dans son identité jeunesse, la série a toujours su proposer une charmante intrigue, avec des personnages attachants, un soupçon de mystère et de suspense, tout en exacerbant la fascination du lecteur pour la magie. C'est ce qui m'avait séduite, mais après lecture du dernier tome, je suis assez déconfite par tant de facilités et par le dénouement arrondi aux angles. Pas de rencontre au sommet, un affrontement banal, des solutions hâtives, précipitées, aucun suspense, non, rien... et que dire de tous ces personnages à qui on tourne le dos en les laissant à leur sort, après les avoir accompagnés et avoir partagé leurs tourments, leurs attentes et leurs espoirs  ?! Je ne suis que déception ET frustration !  (Cela me fait penser à la série Dark Elite de Chloe Elite qui se termine de façon aussi évasive et peu satisfaisante.)  C'est agaçant.

Ce dénouement trop vague laisse une empreinte d'inachevé sur cette série, dont la trame romanesque avait pourtant un joli potentiel. C'est fort regrettable. Pour ceux qui souhaiteraient encore surfer sur la vague, il existe aussi la série Wicca chez Hachette jeunesse.

MsK, Janvier & Mars 2014 - traduit par Anne-Sylvie Homassel

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06/12/13

Game de Barry Lyga

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Jazz Dent est le fils du criminel le plus dangereux du pays, mais il a choisi de s'émanciper en traquant les tueurs en série pour les livrer à la police. Sa première collaboration avec le shérif de Lobo's Nod a permis d'asseoir sa réputation déjà bien sulfureuse ! Cette fois, c'est la police de New York qui toque à sa porte pour solliciter son aide. Un certain Hat-Dog est en train de semer la panique au sein de la cellule de recherche, peut-être Jazz parviendra-t-il à décrypter les scènes de crime, toutes plus glauques les unes que les autres, pour pister l'individu.

Très franchement, j'ai été scotchée par cette lecture - un thriller, un vrai - qui ne fait pas dans la dentelle, qui nous balade dans les méandres du crime en série, avec petite incursion dans l'esprit du pervers, hmm, c'est absolument noir de chez noir, mais les sensations fortes sont garanties. Jazz trime toujours pour se débarrasser de son héritage, il se sent oppressé et craint de porter en lui les mêmes gènes criminels, alors il se blinde derrière une barricade de cynisme, il élève un mur entre sa petite copine et lui, qu'il adore mais qu'il refuse de toucher pour ne pas basculer dans l'horrible tentation du Mal.

Cette mécanique peut paraître cinglée, néanmoins elle ne nous apparaît plus si farfelue dès lors qu'on plonge dans les tréfonds de son âme. Jazz est un survivant, son père est un malade, le pire c'est que celui-ci a pu s'évader et se promène dans la nature, pouvant surgir à tout moment pour lui pourrir la vie. Car Jazz est convaincu que son père attend dans l'ombre, espérant voir vaciller son rejeton, pour qu'il embrasse à son tour une carrière de criminel !

Oh oui, c'est tordu et lugubre, mais c'est bluffant. L'enquête policière est palpitante, avec descriptions peu ragoûtantes, détails sordides et abjects, demandez le programme, vous serez vernis ! On retrouve aussi les proches de Jazz avec grand plaisir, Connie sa dulcinée et Howie son meilleur pote, tous deux associés malgré eux dans une intrigue menée en parallèle. En somme, le rythme est bon, stressant, avec une véritable implication dans l'enquête, qu'on suit pas à pas.

J'ai nettement préféré ce deuxième livre, que j'ai trouvé meilleur, plus sombre, plus haletant. Le dénouement est glacial, avec grosse sensation de frustration au moment de refermer le livre (car il faut attendre le prochain épisode, et là je ne vous raconte pas l'angoisse !) ... *** Game est la suite de I Hunt Killers. ***

éditions du Masque, coll. MsK, novembre 2013, traduit par Marie Cambolieu

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15/05/13

"La vie semblait soudain n'être plus faite que de problèmes."

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Malgré mon avis réservé concernant le premier tome (que je trouvais trop jeune, trop lisse et à l'intrigue convenue), j'avais envie de connaître la suite car je la pressentais plus disposée à me plaire. Cette fois, plus de temps perdu à planter le décor et à présenter les personnages, on pouvait entrer dans le vif du sujet et retrouver les jumelles, Clio et Thais. Celles-ci n'ont pas seulement découvert un nouvel héritage familial, elles ont aussi des chagrins d'amour à panser, des sortilèges à lancer, des dangers à déjouer.

A sa façon, Clio est un personnage plus attachant. C'est une chipie, sûre de son charme, qui a toujours baigné dans la magie, mais qui ne se comporte pas non plus comme une garce avec sa sœur, Thais, plus naïve, avec son look de première de la classe, qui fait tomber tous les garçons, en particulier celui pour qui Clio a craqué également. Doit-on présager des rivalités entre sœurs ? Même pas !

Finalement, c'est bien pour ça que j'éprouve un certain plaisir à me plonger dans cette série, pour son esprit bon enfant (et son univers sur la wicca !). Partant du principe qu'elle s'adresse avant tout à un public très jeune, j'accepte donc plus facilement les petits travers et autres défauts pas bien méchants. Toutefois, l'histoire s'enrichit mine de rien de quelques pointes de suspense, de drames amoureux en souffrance, de secrets à couver, d'amis à trahir et d'alliances à rompre sans le moindre remords. C'est presque comme un feuilleton, mais en plus soft.

Petite frustration, tout de même, sur la fin ... que j'espérais plus haletante, plus excitante. C'est loin d'être le cas ! Cate Tiernan a préféré ménager son suspense et avance ses pions avec une placidité déconcertante. Attention à ce que l'ensemble ne tombe pas dans le plan-plan non plus !

Balefire, tome 2 : Cercle de cendres, par Cate Tiernan
Msk, 2013 - Traduit par Anne-Sylvie Homassel

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29/03/13

Billy Dent’s First Commandment was “Thou shalt not leave evidence.”

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Jazz Dent est un adolescent de dix-sept ans, tristement célèbre pour être le fils de l'un des tueurs en série les plus redoutés du pays. Bon, ce dernier croupit en prison. Le fils vit désormais chez sa grand-mère, mais a passé toute son enfance auprès de son paternel psychopathe, lequel l'a donc initié à ses us et coutumes, lui demandant de contribuer à rassembler ses petits trophées et en lui expliquant bien comment on procède pour être le meilleur serial killer.

Un autre gamin aurait probablement pété un câble, ou fini tout aussi taré, mais pas Jazz. Le garçon a su se distinguer, c'est un garçon droit, honnête et très intelligent. Son esprit vif et aiguisé le conduit souvent dans les pattes du shérif, surtout lorsqu'une enquête criminelle pointe son museau. La petite ville de Lobo's Nod, réputée tranquille, n'a pas coutume d'être le théâtre des horreurs... sauf qu'un cadavre de femme, aux doigts sectionnés, vient d'être découvert.

Jazz est convaincu que c'est la signature d'un tueur en série. Il reconnaît tous les signes, il supplie le shérif de l'enrôler dans son équipe, lui seul est capable de se glisser dans la peau et la tête d'un maniaque sanguinaire. Toutefois, il doit combattre les préjugés, certifier qu'il est innocent (eh oui ! cette enquête va révéler que le coupable s'est fortement inspiré de Billy Dent), mais aussi lutter contre des pulsions que son père estimait naturelles. Tel père, tel fils, voyons !

Amateurs d'histoires sombres, macabres et angoissantes, vous allez vous régaler ! Si, de plus, vous ne loupez pas un épisode de la série Dexter, je pense que cette lecture comblera toutes vos attentes. Pour ma part, je suis un peu restée en retrait, je n'ai pas trop adhéré à la mécanique trouble et grinçante de l'intrigue, mais j'admets que l'ambiance est particulièrement excitante. Etonnamment, il y a aussi beaucoup d'humour dans le récit - Jazz est un garçon pragmatique, parfois cinglant mais bougrement sarcastique. Il est entouré de son meilleur ami Howie, qui est hémophile, mais qui est surtout caustique et délirant, sans oublier Connie, sa petite copine folle de lui et prête à tout pour montrer à la face du monde qu'il est formidable et digne de confiance.

La fin vous glacera les sangs et laisse présager qu'un autre tome verra jour prochainement ! Game: The Sequel to "I Hunt Killers" sortira courant avril 2013 aux USA.

I hunt killers, par Barry Lyga
Coll. Msk pour les éditions du Masque, 2013 - traduit par Marie Cambolieu

Super packaging pour encadrer la promotion du livre, pour preuve : 

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Avec en bonus le fameux petit doigt ...  brr !

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19/03/13

Teaser Tuesday #44

Parfois, on découvre de drôles de choses dans sa boîte aux lettres...

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06/03/13

“Kiss me in a way I'll never forget. Kiss me in a way that will stay with me until I see you again❤”

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Comme un grand nombre de lecteurs, amateurs de la série Hush, Hush depuis la première heure, j'ai tenu à lire cet épisode ultime en sachant que je n'y attacherai aucune réelle importance. C'était comme si l'auteur avait tiré sur la corde pour remplir un livre supplémentaire, alors que tout avait été partiellement résolu auparavant. Donc, pour moi ce tome avait un goût de trop mais je n'allais pas lui en tenir rigueur non plus. C'est aussi une question de principe, on aime, on suit, on lit et on soupire.

Bon, aussi plaisante soit-elle, l'histoire n'est pas hyper excitante. Les personnages sont en place, les rôles ont été redistribués, Nora a beaucoup évolué tandis que Patch est tristement absent, mis au second plan. Désormais à la tête de l'armée des Néphilim, en digne héritière de la Main Noire, Nora doit faire ses preuves et sacrifier son amour pour Patch. Elle suit un entraînement de choc avec Dante, l'ancien bras droit de Hank Millar, et devient accro à une drogue puissante, capable de décupler ses capacités physiques et sensorielles.

La bataille s'annonce rude contre les déchus, d'autant que Nora entrevoit la possibilité de trahisons et autres complots. A elle de déjouer les coups du sort, mais on n'oublie pas que la demoiselle manque cruellement de jugeote et de discernement dès lors qu'elle est accablée par le doute et la jalousie. D'ailleurs, à ce stade, était-il utile de ressortir du placard cette chère Dabria ? Non mais, franchement...

C'est un peu le travers de ce dernier épisode, qui inspire un sentiment de déjà-vu : situations répétées, imbroglios sentimentaux à la mords-moi-le-nœud, confiance en péril, et toujours cet acharnement contre notre couple vedette qui ne peut vivre son amour sereinement. Sobrement, sans esbroufe, cette série se termine donc. Le roman aura certes manqué de brio et souffert d'un rythme inégal, mais c'est tout de même le dernier échelon d'une palpitante saga, qui doit amplement son succès à son personnage phare - j'ai nommé Patch, "trop hard-core pour être humain" comme dirait Vee.

Finale (Hush, Hush #4) ~ Becca Fitzpatrick
Le Masque, coll. MsK (2012) - traduit de l'anglais par Marie Cambolieu

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05/03/13

“The most beautiful thing we can experience is the mysterious.”

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Je n'étais pas pressée de lire ce deuxième volume des aventures de Jessica Parkwood et de Lucius Vladescu, vu que Comment se débarrasser d'un vampire amoureux avait su pleinement me satisfaire, avec une issue parfaite et ne nécessitant pas la peine de prolonger le plaisir. J'appréhendais d'être déçue, mais j'ai voulu tenter le coup, hélas j'ai vite déchanté ! J'avais l'intime conviction que cette suite serait inutile, j'avais raison. Je craignais que la romance manquerait de saveur, là aussi j'avais vu juste.

Le couple est pourtant heureux (et marié !). Pour connaître les détails de la cérémonie, on peut lire la nouvelle sur le site de l'auteur. Personnellement je n'en ai pas éprouvé l'envie et n'ai pas ressenti de frustration non plus. En revanche, ce qui m'a cruellement manqué dans cette suite, c'est le grain de folie qui avait été le point fort du premier tome. J'avais adoré son humour, les sarcasmes des personnages, leur panache aussi, l'histoire n'était pas spécialement aventureuse mais n'en demeurait pas moins divertissante.

Mais tout ça ne figure plus au programme. En gros, il se passe que Jessica manque de confiance en elle, qu'elle se sent paumée dans son château glacial au fin fond de la Roumanie, que Lucius est accusé d'un crime et doit croupir en prison, privé de sang, ce qui finit par le rendre à moitié fou, du coup Jess doit assumer seule ses nouvelles responsabilités de future monarque, sauver son chéri et démasquer les complots. Heureusement sa meilleure amie Mindy et le cousin italien, Raniero, grand amateur de plages et de surf, vont s'inviter à la fête, ce qui permettra d'apporter un peu de fraîcheur à cette intrigue décidément peu folichonne et trop prévisible.  :(

Comment sauver un vampire amoureux, par Beth Fantaskey
Msk, 2011 - traduit par Marie Cambolieu

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