Pêle-mêle : Dédé - Cacaneton - Tout le monde a peur - Encore une histoire d'ours
L'éditeur dit TOUT dans sa présentation :
Dédésolés, c’est dédécidé : dans ce résumé nous ne dédévoilerons rien du dédernier-né dédélirant de Matthieu Maudédet. Non, pas un seul dédétail. Ne soyez pas dédépités ni dédécouragés! Sachez d’ores et dédéjà que cet album est plein de dédessins dédésopilants et qu’il parle de dédébrouillardise. Il va vous dédérider si vous avez la bonne idédée de le lire et il fera dédés heureux si vous le dédestinez à quelqu’un ! ;o)
Vrai de vrai : cet album est désopilant avec son humour de la répétition “dédé” tout au long de l'histoire, laquelle met en avant le système Dédé (débrouille et bricolage). Effet décoiffant assuré. Du moins, on dirait qu'un vent de folie souffle sur nous. Et c'est drôlement bien. Avec une petite note finale particulièrement cocasse.
Dédé, par Matthieu Maudet
l'école des loisirs, 2020
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Au cours de sa promenade, Cochon trouve un bel œuf et se pourlèche les babines : quelle bonne omelette en perspective !
Mais voilà un Caneton déterminé brise la coquille et jaillit en hurlant Papa. Cochon se sent tout rabougri, conquis. Il élève Caneton comme son propre fils et lui apprend à se bâfrer, à grouiner ou à se vautrer dans la boue. Caneton est heureux comme un pape, qu'importe s'il ne peut pas apprendre à voler.
Sa nouvelle copine Poussinette le trouve d'ailleurs charmant et rigolo, même si c'est vrai qu'il ne sent pas très bon. Mais grandir comme un Cochon se révèle un atout inattendu : quand son amoureuse est kidnappée sous ses yeux par un renard, Caneton vole à son secours - oui, il vole - et bombarde le malotrus d'énormes fientes dignes de son paternel.
Vous vous dites que cette histoire de crottes ne pourra que combler les jeunes lecteurs ! Ça marche à tous les coups... Pouce levé d'assentiment pour cette suite inattendue de « Crotte de nez ».
Cacaneton, d'Alan Mets
L'école des Loisirs, 2020
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En récitant les peurs des uns et des autres, cet album se veut surtout rassurant et cherche à démontrer les limites de chacun !
La souris verte a peur du chat, qui a peur du bain. Le ver dodu redoute la mésange bleue, laquelle fuit les cages. Le poisson clown tremble devant la pieuvre mais tous deux sont tétanisés par la pollution des hommes. C'est donc une chaîne qui s'étend à l'infini... même les éléphants ou les ogres ont leurs propres angoisses. Et je ne vous parle pas du petit garçon de cette histoire, qui avait peur de l'eau, mais ça c'était avant !
Un chouette album pour motiver les plus jeunes, car il faut légitimer les peurs mais ne surtout pas les dresser comme des prisons. Un peu d'humour, et hop... une lecture du soir avant un sommeil réparateur, très efficace.
Tout le monde a peur, de Rascal & Pierre Lemaitre
Pastel, 2020
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Cet album est extrêmement drôle ! C'est d'ailleurs mon album préféré de ce joyeux pêle-mêle ! ;o)
C'est l'histoire d'un ours qui rouspète contre l'auteur... taratata, l'ours en a assez d'être le héros des histoires pour les enfants. Il voudrait démissionner et donner son rôle à d'autres animaux au potentiel insoupçonné. Mais ce gredin d'auteur n'en a que faire. Il veut son ours, grincheux, glouton, paresseux. Les enfants adorent. Ils ne veulent pas d'un éléphant, d'un chaton, d'un ouistiti ou d'une taupe à nez étoilé. Non merci. Les ours sont parfaits.
La mise en scène est franchement savoureuse et désopilante : le dialogue entre l'ours et l'auteur est original et surprenant. Ça fonctionne à tous les coups, en tant que lecteur, on en redemande !
Encore une histoire d'ours, par Laura & Philip Bunting
Kaléidoscope, 2020
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Brigade Verhoeven Tome 2 : Irène, par Pascal Bertho & Yannick Corboz
Dans Rosie, nous rencontrions pour la première fois Camille Verhoeven, commandant à la Brigade criminelle. Nous le retrouvons en couple avec Irène dans cette adaptation du roman de Pierre Lemaitre : Travail soigné.
Camille pensait profiter de ses vacances pour être auprès de sa femme, qui est enceinte et prête à accoucher. Au lieu de ça, il est rappelé d'urgence au bureau pour une affaire qui lui vaudra bien des nuits blanches. Et pour cause, un tueur en série se joue de lui. Il sème dans Paris et sa banlieue des cadavres en s'inspirant de grands classiques policiers.
Avant de tirer ça au clair, Verhoeven et son équipe courent comme des tarés et cherchent à trouver LE détail pour confondre le tortionnaire. En attendant, la lecture est intense, l'ambiance est lourde et le suspense haletant. On pressent le compte à rebours. La pression du criminel sur le commandant Verhoeven - lui et pas un autre - est tendue. On sent le duel implacable entre deux ennemis jurés. Et on flippe.
Les auteurs ont admirablement construit leur bande dessinée, glissant quelques planches pour jouer avec nos nerfs. Les plus attentifs comprendront qu'il faut se méfier... que rien n'est anodin. Qu'au détour du chemin, l'émotion sera grande et renversante. J'en soupire, j'en tremble, je peste de rage.
Bref. L'immersion est donc totale - c'est un roman plus noir que noir. Cette fois, les descriptions ne suffisent pas - les images sont incarnées. Ça cogne dur et fort. J'avais pourtant déjà lu le roman, il n'empêche que j'ai encaissé difficilement ce que la BD me proposait. On ne s'y prépare jamais totalement...
Mais c'est réussi. On a la tête farcie d'horreurs et le cœur au bord des lèvres. Mais on applaudit le travail - le scénario et la mise en page sont grandioses. L'histoire est poignante, mais percutante. J'ai aimé aussi que des romans policiers viennent appuyer une enquête en cours - le personnage du libraire est impressionnant.
Très bon boulot, les gars ! Au suivant...
SÉRIE EN 4 TOMES ♦ RUE DE SEVRES (2019)
Brigade Verhoeven : Rosie, de Pascal Bertho & Yannick Corboz
D'après le roman de Pierre Lemaitre, ROSY AND JOHN, paru aux éditions Le Livre de Poche.
Arrêté pour avoir posé une bombe dans Paris, Jean (John) Garnier avoue rapidement qu'il en a planqué d'autres mais qu'il ne révélera leur emplacement qu'après avoir obtenu gain de cause - des millions, des billets d'avion et la libération de sa mère, Rosie. Celle-ci est incarcérée pour homicide (elle a roulé sur le scooter de la fiancée de son fils). Depuis, elle affiche mépris et indifférence du fond de sa cellule. Camille Verhoeven comprend qu'il détient un épineux dossier. Commandant de la brigade criminelle, il est réputé pour ses méthodes impartiales et ne lâche jamais une affaire avant sa résolution. Le cas du mutique Jean Garnier lui pose un cas de conscience - cet individu mène la brigade par le bout du nez. Verhoeven le sait mais a les poings liés. Il a besoin de temps pour cerner le personnage. Or, le temps lui est compté... Alors il griffonne dans son carnet à dessins pour chasser ses démons et soulager son immense frustration.
Cette adaptation de la série en 4 tomes (à venir) est une première approche pour pénétrer un univers dont on absorbera largement la noirceur et la douleur qui vont en découler. Pour l'heure, ce sont les personnalités d'une brigade hors normes qui s'effeuillent. La lecture révèle en effet une équipe hétéroclite, composée de l'élégant Louis, du parcimonieux Armand et de la nouvelle recrue, Jean-Claude. Mais tous les projecteurs sont braqués sur le commandant, Camille Verhoeven, 1m45 de perspicacité et de défiance. L'histoire dévoile son enfance auprès d'une mère peintre dévorée par sa passion et qui ne se nourrissait que de tabac, d'où le retard de croissance de son garçon. Solitaire et secret, Camille croit de nouveau au bonheur depuis sa rencontre avec Irène... Cette immersion dans l'univers de Pierre Lemaitre est une réussite - rythme, suspense et émotion se bousculent et happent l'intérêt du lecteur jusqu'au bout ! La suite s'annonce prometteuse. ☺
Rue de Sèvres, 2018
Couleurs de l'incendie, de Pierre Lemaitre
Avoir lu ou non Au revoir là-haut n'est finalement pas si crucial pour la bonne compréhension de ce roman - contrairement à ce que j'avais imaginé. On retrouve, certes, la famille Péricourt mais l'histoire s'attache à Madeleine, fille de Marcel. Le roman commence en février 1927, par des obsèques affreusement pompeuses, lesquelles sont perturbées par la chute tragique du jeune Paul, depuis le deuxième étage de la maison. Comment, pourquoi ? La foule horrifiée voit l'enfant conduit en urgence à l'hôpital, où sa mère apprend qu'il est miraculé mais paraplégique. L'annonce est brutale, le choc traumatisant. Leur quotidien est alors mis sens dessus dessous - Madeleine se décarcasse pour le confort de son fils, elle recrute une aide-ménagère polonaise (l'exubérante Vladi) et confie ses affaires courantes à l'avocat de la famille, Gustave Joubert. Sa confiance aveugle sera néanmoins trompée. Sans rien voir venir, Madeleine va être dupée et roulée dans la farine par ses plus proches confidents.
Et quelle prouesse ! Pour moi, ce roman s'inscrit dans la lignée des grands romans populaires, façon Balzac, Dumas et Zola. On découvre en effet un récit captivant et flamboyant, une sinistre comédie humaine ancrée dans son époque (on jurerait que Lemaitre a voyagé dans le temps pour s'imprégner des lieux, de l'ambiance, des codes romanesques en vigueur). Clairement, c'est une réussite sur ce plan. Après, l'histoire nous happe, nous attire dans ses filets et on se laisse porter par le fil narratif. On assiste ainsi au naufrage, on découvre la mascarade, on encaisse les revers de fortune et les illusions perdues, tout ça sans broncher. On ressent une profonde empathie pour Madeleine, on la juge trop sentimentale puis on applaudit son courage et sa force. En digne Péricourt, elle ne va pas rendre les armes mais va puiser dans l'humiliation infligée pour faire sa propre justice. Sa vengeance se tisse alors dans les règles de l'art, mitonnée aux petits oignons, ourdie en douce et élaborée avec patience. Ah, il y a de l'Edmond Dantès chez cette Madeleine ! Vraiment, on se régale. Moi qui avais conservé un souvenir flou et en demi-teinte du précédent Au revoir là-haut, j'ai été agréablement surprise par Couleurs de l'incendie qui a su me tenir en haleine pendant près de 14 heures !
La lecture faite par l'auteur lui-même est, de plus, tout à fait remarquable. J'avais déjà noté combien il excellait dans cet exercice, cf. Au revoir là-haut, et ai donc apprécié qu'il renouvelle l'exploit avec cet opus. L'auteur vit littéralement son récit, il module les intonations, connaît ses personnages, joue avec le lecteur. C'est une vraie pièce de théâtre qui se déroule dans nos oreilles, et on reste auditeur fasciné de bout en bout. Ce n'est pas donné à tout le monde de réussir pareille prouesse (certains sont de piètres lecteurs, en gros il ne suffit pas d'avoir écrit le livre pour s'improviser lecteur et transmettre au mieux ses émotions). Pierre Lemaitre figure parmi les exceptions - j'ai beaucoup aimé l'écouter ! L'effet immersif est, de plus, indéniable.
Excellente pioche, donc. Une lecture pleinement enthousiasmante sous tous les formats. À conseiller. ☺
Avec la participation de Zygmunt Miloszewski pour les mots lus en polonais.
©2018 Éditions Albin Michel (P)2017 Audiolib
Sélection du #ClubAudible Février 2018
Travail soigné, de Pierre Lemaitre
J'aurais souhaité n'avoir jamais lu Alex avant celui-ci et procéder aux présentations dans les règles de l'art - Camille Verhoeven, commandant de police, soucieux du travail bien fait, barbotant au sein de sa brigade comme un poisson dans l'eau, amoureux à la ville et bientôt papa. À la place, j'avais déjà aperçu l'image d'un type brisé et désabusé par la faute de cette enquête criminelle qui s'installe présentement.
Des meurtres, ignobles et épouvantables, mis en scène de façon soignée et macabre, basculant toujours plus loin dans l'horreur et l'innommable... Et déjà une étiquette sur ce tueur en série - le Romancier - dont l'obsession consiste à reproduire les crimes les plus célèbres de la littérature policière et récolter les lauriers de la gloire en faisant la une des journaux. Sans se douter, Camille est devenu le jouet du psychopathe.
C'est indubitablement un roman noir, violent, déroutant mais fichtrement prenant. Jacques Frantz - spécialement sollicité par l'auteur pour enregistrer son roman pour Audiolib - accomplit par la même occasion un jeu d'acteur époustouflant. Sa voix rauque et grave nous entraîne vers des sentiers glissants, au cœur de la cellule de crise et en communion avec la détresse de Verhoeven pour un effet vibrant, poignant, étonnant.
¡Madre mía! Ce roman est plus noir que noir, violent et déroutant, même s'il est fichtrement prenant. Certaines scènes sont d'ailleurs assez dures, avec force détails nauséeux et séquences émotionnelles bouleversantes (mais rien n'est jamais gratuit, comme l'explique P. Lemaitre dans l'entretien qui suit la lecture, en rappelant pourquoi on choisit de lire un roman noir et quelles sont nos attentes). Malgré tout, la puissance littéraire est là, intacte - la lecture est saisissante sur toute la ligne, elle remue tripes et boyaux et vous laisse k-o en fin de parcours. Chapeau bas.
Audiolib / août 2015 ♦ Texte lu par Jacques Frantz (durée : 12h 33) ♦ Suivi d'un entretien entre l'auteur et l'éditeur
En poche ! #42
Nouvelle sélection des dernières nouveautés en format poche ou nouveautés à paraître... ☺
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Au revoir là-haut, de Pierre Lemaître [LU]
Rédemption, de Matt Lennox [LU]
Je suis Pilgrim, de Terry Hayes
Solo (Une nouvelle aventure de James Bond), de William Boyd [LU]
Tabou, de Casey Hill
Une disparition inquiétante, de Dror Mishani
Fenêtre sur crime, de Linwood Barclay
Froid mortel, de Johan Theorin
1, Rue des Petits-Pas, de Nathalie Hug
La Confidente des morts, d'Ariana Franklin
Je suis lasse des ombres (Flavia de Luce #4), d'Alan Bradley ♦ INÉDIT ♦
Le Goût des souvenirs, d'Erica Bauermeister
Comment trouver la femme idéale, ou Le Théorème du homard, de Graeme Simsion
Un été à Pont-Aven, de Jean Luc Bannalec [LU]
Le Cricket Club des talibans, de Timeri N. Murari
Au revoir là-haut, par Pierre Lemaître
Deux soldats démasquent la duperie de deux officiers sur le champ de bataille, quelques jours avant l'armistice. Cela va les plonger dans un chaos d'infortune et de misère, d'où ils espéreront en sortir (et clamer ainsi leur vengeance) en élaborant la plus grosse arnaque d'après-guerre.
La période de démobilisation décrite par Lemaître offre un aperçu d'une société en déroute, dépassée par les événements et souvent prête à bafouer le sacrifice des disparus (en se livrant notamment au commerce des morts). C'est ainsi qu'on va suivre le parcours d'individus tristement ordinaires, Eugène, Albert, Henri, M. Péricourt, Madeleine etc., sans charisme pour la plupart, et qui nous laissent donc dans l'indifférence totale.
En toute honnêteté, j'ai été déçue par le roman. Le début s'annonçait prometteur mais le reste s'est étiré en longueur, c'est devenu lassant. Par contre, la lecture audio offre un moment très agréable d'une lecture faite par l'auteur lui-même, qui vous colle l'impression d'une communion entre celui-ci, son texte et le lecteur. Symbiose totale et parfaite. Pierre Lemaître a pris plaisir à lire son propre livre, cet enthousiasme est perceptible, très convaincant, une vraie bouffée d'oxygène dans un univers grisâtre et pétri d'amertume.
Audiolib ♦ mars 2014 ♦ texte intrégral lu par l'auteur (durée : 16h 57) ♦ suivi d'un entretien avec l'auteur
Alex, de Pierre Lemaître
Première incursion dans l'univers de Pierre Lemaître et je me sens déjà prête à récidiver (autant avouer que j'étais quasiment conquise, depuis le temps que j'entendais parler de cet auteur...), mais là j'ai aimé, beaucoup aimé. C'est un pur roman noir, à l'atmosphère étrange, envoûtante, glauque et oppressante. On y découvre l'histoire d'Alex, une jeune femme séduisante, célibataire, sans attache. Un soir, en sortant du restaurant, elle est kidnappée, sous nos yeux ébahis. Séquestrée dans une pièce microscopique, parmi les rats, elle fait face à son geôlier qui prend un plaisir sadique à la regarder mourir.
Une enquête de police est amorcée en alternance, sous la houlette du commissaire Camille Verhoeven (un pauvre type éprouvé, hanté par de vieux démons). Tout de suite, l'affaire s'annonce compliquée et tordue car on ignore tout de la victime, jusqu'à son identité, personne n'a signalé sa disparition, seuls quelques témoins ont assisté à son enlèvement. Et en effet, en tant que lecteur, on découvre une intrigue construite de façon alambiquée et machiavélique. On en voit de toutes les couleurs, passe par toute une gamme d'émotions (on s'en décrocherait presque la mâchoire) et on attend avec fébrilité le dénouement.
La fin m'est apparue très claire en écoutant l'entretien de l'auteur (d'au moins 30 minutes) sur l'Audiolib. Sans quoi, j'étais un peu perplexe. Certes, j'ai avalé cette lecture en une goulée, pas eu le temps de dire ouf. Seulement la dernière partie est à part, elle reflète toute la tension psychologique de l'intrigue, via une mise en place un peu plus longue, plus lente et vicieuse, mais au final on reste coi. Ou dubitatif.
Je relirai sans hésiter cet auteur, même si son inspecteur n'a pas brillé à mes yeux, et en dépit du malaise ressenti. Il y a chez Lemaître la conviction intime d'être un jouet entre les mains d'une imagination foireuse, qui vous fiche une bonne dose de stress à bon escient. J'en redemande !
Audiolib, mars 2011 - texte intégral lu par Philippe Résimont (durée d'écoute : 10h 40)
éditions Albin Michel, 2011 / existe en format poche.
Tour à tour tranchante et multipliant l’angoisse distillée par l’intrigue, la lecture de Philippe Résimont sait exacerber l’attente de son auditeur, jusqu’à l’imprévisible dénouement.