29/10/13

Crains le pire: Audiolib lu par Philippe Sollier

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C'est l'histoire d'un type, Tim Blake, vendeur de bagnoles, récemment divorcé et père d'une fille de 17 ans, Sydney. Durant les vacances d'été, celle-ci est sous sa responsabilité, alors qu'elle effectue un job de réceptionniste dans un hôtel. Un matin, après un petit-déjeuner houleux, Sydney claque la porte de l'appartement et ne rentre pas le soir. Fugue ? Enlèvement ? Pire, un meurtre ? Tim Blake est mis k-o.

Aussitôt il mobilise toute son énergie pour avoir des réponses, obtenir des indices, secouer la police, interroger les amis de sa fille, écouter la musique de son iPod, créer un site internet pour toucher un plus large public, répondre à des coups de fil, se rendre dans une ville à l'autre bout du pays, espérer, y croire toujours et encore.

La mécanique de l'histoire est en fait parfaitement huilée, puisque l'auteur boucle chacun de ses chapitres sur de nouvelles révélations. A force de s'y attendre, on pourrait croire qu'on n'est plus surpris, qu'on finit par être blasé. Mais c'est tout le contraire, car on se laisse facilement prendre au jeu et on se demande justement sur quelles nouvelles pistes l'auteur va nous lancer. C'est très facile, vous dis-je, les ficelles, les retournements de situation, les enjeux, les personnages... C'est de la bonne cuisine à l'ancienne, en gros, mais c'est super efficace.

On dévore cette lecture et on ne s'en sépare que lorsqu'on connaît le fin mot de l'histoire ! Ce n'est pas très subtil, l'ambiance est simple (on est loin des polars nordiques qui ont toute ma préférence) mais ça reste un vrai bon thriller qui colle aux doigts (ou aux oreilles). De temps en temps, ça ne fait pas de mal. A la technique, Philippe Sollier assure le job et m'a embarquée dans cette intrigue assez glauque, bien flippante et menée à fond de train.

Crains le pire, par Linwood Barclay
Audiolib, février 2012 - texte intégral  lu par Philippe Sollier, durée d'écoute : 11 h 50
Traduit par Marieke Merand-Surtel, pour les éditions Belfond, 2011. Existe en format poche, chez J'ai Lu.

- Patty ne me parle jamais de ce qu'elle fait ni de qui elle voit, et je parie qu'elle ne parle de moi à aucun de ses amis non plus. Ou alors, elle ne trouve rien de gentil à dire.
- Vous n'êtes pas très proches.
- Ça, on n'est pas vraiment les Gilmore Girls, s'est-elle esclaffée.

Posté par clarabel76 à 08:00:00 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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11/04/13

"A New York, on ne fait jamais attention aux autres."

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Ethan Muller est à la tête d'une galerie d'art à Manhattan, où il tente d'asseoir sa réputation, autrement qu'en étant le fils héritier d'un magnat de l'immobilier. Son destin bascule dès lors qu'il découvre, dans un appartement délabré situé dans le Queens, une collection de tableaux exceptionnels, qui deviendra la plus grande œuvre d'art de la saison. Victor Cracke, l'artiste en question, a en fait dessiné sur une multitude de feuilles en papier un décor torturé, constitué sous forme de puzzle, où se mêlent également des portraits d'enfants. Et c'est là que tout bascule, car Ethan va recevoir le coup de fil d'un flic à la retraite, désormais un vieil homme maladif, obsédé par des crimes non résolus perpétrés par un pédophile, et dont les victimes sont représentées dans l'œuvre de Cracke ! Ce dernier a mystérieusement disparu. Il devient donc urgent de le retrouver pour l'interroger. Avec l'aide de Samantha McGrath, la fille de l'enquêteur, qui est elle-même procureur, Ethan se lance sur une piste aux allures folles et désespérées. A ceci, s'ajoutent des interludes dont on ne capte pas la portée sur le moment, si ce n'est qu'il s'agit bien de l'histoire familiale des Muller.

Bref, je dois avouer que je suis sortie de ma lecture quelque peu déconfite. En gros, j'ai été déçue. J'en attendais clairement davantage, mais le résultat m'a souvent semblé bavard, assez vide et moyennement pertinent. Le narrateur, de plus, est un type abject, ou disons qu'il m'insupportait assez vite, donc ça n'a pas facilité la poursuite des opérations. Le tort de l'éditeur aura été, probablement, de ranger ce livre en tant que thriller, je trouve que c'est surestimé car l'ensemble relève plutôt du roman noir et poisseux. Le milieu de l'art est judicieusement exploité, même s'il ne m'a pas semblé follement glamour non plus. Cela reste un roman qui se lit, avec une intrigue sordide, accablé toutefois par du blabla insipide. Il y a du bon et du moins bon, en somme.

Les visages, par Jesse Kellerman
Audiolib, 2010 /  Points, 2011 - traduit par Julie Sibony pour les éditions Sonatine
Texte intégral lu par Hervé Bernard Omnès (durée : 14 h 06)

23/11/11

"I'm a revenant, not a vampire, chérie."

Die for me

DIE FOR ME raconte l'histoire de Kate, américaine de seize ans vivant à Paris depuis le décès de ses parents dans un accident de voiture. Incapable de faire son deuil, elle erre comme une âme en peine ou s'enferme dans sa chambre pour bouquiner des heures durant. Un jour, à la terrasse d'un café, elle rencontre Vincent. Elle refuse de sacrifier sa solitude pour les beaux yeux du garçon, même s'il est bien difficile de résister à son charme. Un soir, elle le surprend volant au secours d'une demoiselle en détresse, n'hésitant pas à plonger dans la Seine. 
Voilà de quoi titiller la curiosité naturelle de l'héroïne ! Et en effet, Vincent et ses proches (toute une bande de potes, tous plus beaux les uns que les autres bien entendu) ne sont pas ce qu'ils prétendent être. Ils vivent dans un hôtel particulier rue de Grenelle, ils sauvent l'humanité au péril de leur vie, mais en découvrant leurs secrets, Kate panique. Elle n'a pas peur pour elle-même, elle craint juste de perdre Vincent et ne veut plus risquer son coeur. 
Nous avons donc une belle histoire d'amour sur plus de 350 pages, oui, tout simplement. Les âmes romantiques vont taper dans leurs mains en gloussant de bonheur. En effet, c'est mignon, les personnages sont attachants (Jules surtout !), la relation entre Kate et Vincent se tisse avec beaucoup de doigté, c'est très romantique aussi et cousu de clichés sur Paris, la plus belle ville au monde (et la plus sûre, selon le grand-père de la jeune fille !?). Et sinon, bah... il ne se passe pas grand-chose non plus. Il n'y a aucun suspense insoutenable, les méchants font peur mais ne sont pas infaillibles, et le livre se termine tranquillement, sans esbroufe. J'avoue que cela m'a un peu surprise. 
Je ne suis pas déçue non plus, le roman remplit son office : divertir, faire rêver, intriguer et proposer un univers fantastique qui change un peu. Il s'agit du premier tome d'une trilogie, mais la suite n'est pas non plus à prescrire d'urgence.

Die for me (Revenants #1) - Amy Plum 
Published May 2011 by HarperTeen - à paraître en mai 2012 chez Milan jeunesse.

LUENVOLu en VO - 39

"I saw a picture of you and Vincent in a 1968 newspaper that said you died in a fire," I said, turning to Ambrose. 
He nodded at me with a little smile, urging me on. 
"So how can you be here now?" 
"Well, I'm glad we're starting with the easy questions," he said, stretching his powerful arms and then leaning toward me. "The answer would be ... because we're zombies!" and he let out a horrible groan, stretching his mouth open and baring his teeth as he curled his hands into claws. 
Seeing my terrified expression, Ambrose began cracking up and slapping his knee with his hand. "Just kidding," he cackled, and then, calming down, looked at me sedately. "But no, seriously. We're zombies." 
"We are not zombies!" said Charlotte, her voice rising with annoyance."

Posté par clarabel76 à 19:30:00 - - Commentaires [6] - Permalien [#]
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