Il fallait qu'ils se fassent la guerre, c'était plus fort qu'eux.
Les aventures écossaises d'Hannah se déroulent désormais à l'université St Andrews, où elle va être introduite auprès d'un Cercle, tenu par un certain Darius, que Leith réprouve farouchement. De manière globale, le petit copain d'Hannah a une fâcheuse tendance à la surprotéger et à lui dicter sa façon de vivre (personnellement, ça m'agace énormément !). Je ne suis toujours pas séduite par ce couple, leur romance ne me donne aucun papillon dans le ventre, et c'est regrettable.
L'histoire, par contre, a beaucoup évolué et en bien. Après un démarrage difficile et balbutiant, l'intrigue a sincèrement su me surprendre pour m'attraper dans ses filets. Niveau suspense, ça sent le pétard mouillé mais mon esprit diabolique s'est déchaîné intérieurement. Quelle fin, wooow, j'étais ravie ! Cette série, pour moi, est clairement divertissante, par contre je ne rejoins pas les éloges dithyrambiques en clamant qu'elle est la meilleure de tous les temps (n'exagérons pas, elle est agréable et victime de ses défauts aussi -) Hannah et Leith sont tellement niais !). Le troisième tome étant en rupture de stock, je fais donc une petite pause bénéfique.
Les étoiles de Noss Head, tome 2 : Rivalités par Sophie Jomain
Rebelle éditions, 2011
Chaque ville médiévale a son lot de légendes. A toi de faire le tri.
J'ai été agréablement surprise par ma lecture (alors que j'avais été moyennement séduite par Les anges mordent aussi du même auteur). Ceci s'explique essentiellement par le dépaysement ressenti : nous sommes à Wick, un petit coin paumé en Ecosse, dans un grand manoir familial, avec son cadre idyllique composé de landes sauvages, de promenades en bord de mer, de forêts sombres et mystérieuses... Ce sont aussi les vacances pour l'héroïne, Hannah, dix-huit ans au compteur, mais beaucoup moins d'âge mental. (La personnalité de la demoiselle a en effet été un gros, GROS souci. Si je n'avais pas été séduite par la musique d'ambiance, je crois bien qu'il m'aurait été facile d'abandonner le roman.)
Hannah représente tout ce qui m'agace chez les jeunes filles : capricieuse, immature, allumeuse, abrutie, sans jugeote, aveugle, jalouse, excessive, irréfléchie ... et j'en passe ! Sûr que c'est usant pour une seule personne. Son histoire ne manque toutefois pas de charme, en dépit de son manque d'originalité. Tout commence par une rencontre, avec un type d'une beauté stupéfiante, Leith, qui n'en est pas moins taciturne et sauvage. Longtemps il va souffler le chaud et le froid, Hannah ne va plus savoir sur quel pied danser, ce qui a failli gagner ma sympathie tant je trouvais Leith bébête avec ses manies de gentleman à la gomme !!!
Bref, la romance n'est donc pas du tout transcendante, le héros est faussement glamour et la demoiselle carrément bécasse. A côté, il y a un secret, une légende, un méchant, un danger de mort. A aucun moment notre coeur palpite à fond les ballons. Et pourtant, on avale toutes ces sornettes sans rechigner parce qu'on trouve qu'on n'est finalement pas si mal en Ecosse, on aime bien la placidité de l'intrigue, on trouve le ton un peu drôle (et un peu lourd aussi, dans le genre midinette survoltée) et on se dit qu'on a passé un moment pas si désagréable et qu'on va même lire la suite dans la foulée ! (Douce contradiction, quand tu nous tiens...)
Les étoiles de Noss Head, tome 1 : Vertige par Sophie Jomain
Elzévir 2010 (édition épuisée), rééd. Rebelle, 2011
"Je suis une gentille de la catégorie des bonnes poires."
Felicity Atcock a pour faiblesse de ne pas savoir dire non : lorsque sa collègue Daphnée la sollicite pour une virée à Londres, elle dit ok en se mordant les lèvres. Ce soir-là, elle rencontre un type baraqué, à la beauté renversante, il la suit jusqu'aux toilettes et lui fait du rentre-dedans. Elle se réveille le lendemain, dans une chambre d'hôtel au rabais, avec une migraine et la vague impression d'avoir vécu une folle partie de jambes en l'air sans le moindre souvenir ! La honte.
Felicity pense retrouver le cours normal de son existence, mais les ennuis s'enchaînent : le colocataire de cette fichue Daphnée est découvert raide, complètement vidé de son sang. Deux jours après, il réapparaît sous la forme d'un vampire ! Il a une fringale de sang et de sexe, Felicity crie au secours et c'est le torride détective Terrence McAllister qui se pointe. Ce type est chaud, très chaud. Il est arrogant et sûr de lui. Felicity ne le supporte pas, mais accepte de sortir avec lui ! C'est son plus gros défaut, vous dis-je, ne pas savoir dire non.
J'ai eu beaucoup de mal à digérer les 50 premières pages tant l'histoire me faisait l'effet d'être vraiment peu subtile, et puis je m'y suis habituée. Certes l'intrigue est assez banale mais elle se laisse lire sans déplaisir. Il faut juste canaliser l'humour bêta de Felicity et faire contre mauvaise fortune bon coeur des scènes grivoises. Oui, c'est trèèès porté sur le sexe et sur les détails affriolants, pas toujours de bon goût hélas. Enfin moi, je n'ai pas trop adhéré (tout en reconnaissant le sex-appeal de Terrence, cela va sans dire). En fait, ce roman est victime des défauts et qualités du genre : c'est une lecture purement distrayante, avec des passages risibles (le coup de Mme Mim, alias la tante vampire de Felicity, par exemple) mais c'est aussi passablement niais et affligeant. En somme, un joli emballage pour un contenu désinvolte et peu folichon. Je mets une option sur la suite.
Les anges mordent aussi, par Sophie Jomain
Rebelle Editions, 2011. (ouvrage avec coquilles !)
illustration : Sylvie Saint-Lager