Les aventures inter-sidérantes de l'ourson Biloute, épisode 2: Les mutants de la Mine Noire, de Julien Delmaire & Reno Delmaire
Ce soir-là, l'Ourson Biloute ne parvient pas à trouver le sommeil dans le lit de Kévin - la faute au croissant de lune au sourire narquois. “C'est pas croyable tout ce qui s'trafique au-dessus de nos têtes quand on roupille !” En effet, l'Ourson Biloute n'est pas qu'un simple doudou, du genre jolie peluche décorative, l'Ourson Biloute est un combattant de l'ombre, un héros sans foi ni loi, qui a désormais conscience du danger qui plane sur la planète (cf. l'épisode 1 La baraque à frites de l'espace). Il le sait, il le sent, la menace est proche... En attendant, c'est dimanche, toute la famille se rend au musée de la mine. L'Ourson Biloute juge d'un mauvais œil leur guide - grand, maigre, teint blafard, portant chapeau haut-de-forme et redingote - mais tous le suivent jusqu'à l'ascenseur pour visiter les fosses souterraines. Et là, boum, le noir complet. Notre Ourson Biloute est de nouveau propulsé dans une aventure parsemée de mille périls ! Il retrouve ses vieux ennemis, comprend que la survie de l'humanité est entre ses mains et reçoit l'aide opportune de la mystérieuse Lady Sparadrap. Wooow, ça chauffe dans les dédales de la mine, avec des ratons-laveurs belges, des robots cyborgs, une râpe à fromage et des sucettes à la sauce Z... L'heure est grave, il devient urgent de rejoindre le quartier général de la Résistance sur l'étoile Molaire !
Un deuxième épisode toujours riche en rebondissements, avec un Ourson détonant, un trait d'humour dévastateur et un graphisme très psychédélique qui rendent la lecture aussi roborative qu'un sandwich américain avec frites à foison. On prend grand plaisir à lire cette série qui ne se prend pas au sérieux, mais qui ne nous prend pas pour des babaches non plus, et qui s'éclate à glisser du patois entre ses lignes. Forcément, mes racines ch'ti refont surface et envoient une décharge de bonne humeur. Cela fait du bien. En gros, c'est farfelu, rock-n-roll et déjanté. De la bidonnade assurée.
Grasset Jeunesse, 2017
Les Aventures inter-sidérantes de l'Ourson Biloute, ép. 1: La baraque à frites de l'espace, de Julien Delmaire & Reno Delmaire
La native des “Hauts de France” que je suis exulte à la lecture de cette nouvelle série déjantée, qui se propose de mettre en scène l'Ourson Biloute, une peluche vraiment pas ordinaire, avec un fichu caractère et du courage à revendre, qui adore aussi les histoires de science-fiction. Mais ça, son jeune ami (humain) Kevin l'ignore totalement. Chaque soir, après le rituel du coucher, l'Ourson Biloute se faufile hors du lit pour suivre à la tv son feuilleton préféré : Les Envahisseurs de la Galaxie Fantôme. Au cours d'épisodes palpitants, Lemmy le motard et sa frangine Janis livrent une résistance farouche à l'ignoble Blast Ador et son infâme assistant, le docteur Veggaline, qui veulent conquérir la planète. En attendant de vivre à son tour son quota d'aventures rocambolesques, notre Ourson Biloute se console en rêve et s'imagine une vie autrement plus excitante que de devoir prendre un bain chaque semaine dans le tambour à linge. Aussi, lors de la sortie familiale à la ducasse, l'Ourson Biloute met au point son plan d'évasion. Dans sa ligne de mire : la baraque à frites, qui clignote, vibre et se déplace toute seule pour laisser apparaître, à la place du marchand, une créature couverte d'écailles violettes, avec une sale tronche d'iguane mal luné et des griffes à la place des mains. Nom d'une wassingue ! Qu'est-ce que c'est drôle. Et ce n'est pas seulement l'idée d'avoir un ourson grincheux qui prend son destin en main et qui va vivre une épopée inspirée de son feuilleton fétiche, c'est aussi l'ambiance générale, la culture chti mise à l'honneur, les allusions aux comics, au cinéma ou à la musique rock. L'ensemble est fabuleusement décalé et farfelu. C'est très agréable, en plus d'être original et amusant. Pour une fois, on implante une fiction dans les “Hauts de France” avec une vision beaucoup plus positive et attachante. Pour ça, je dis OUI ! Le délire est pleinement assumé et comblera autant petits et grands lecteurs. ;-)
Grasset Jeunesse, 2017 - Parution de l'épisode 2 (Les mutants de la mine noire) : fin avril 2017