13/03/13

“You wanted hearts and flowers,” he murmurs.

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Nous avions abandonné une Anastasia en pleine reprise de ses moyens, choisissant de fuir sa relation malsaine avec Christian, et j'avais grandement applaudi ce choix. Clap clap clap. Hélas, la résistance de la demoiselle aura duré ... 20 pages. Quelle désolation ! Ana a donc commencé son boulot, elle est assistante auprès d'un éditeur indépendant, lequel semble lui porter une attention bien pressante. Hmm, c'est alors que Christian réapparaît avec ses cadeaux, ses virées en hélicoptère et ses tons graves et impétueux, tout ça parce qu'il n'est pas content de la mine de déterrée de sa petite copine, qui a aussi perdu quelques kilos, le comble du comble, car ... à quand date son dernier repas ?! (pff)

Eh oui, c'est toujours, toujours la même rengaine. Christian se pose en mâle dominateur, mais c'est ridicule, Ana est naïve et ne cesse de minauder. Au secours. Dès lors qu'il lui propose de revoir les bases de leur relation (encore un contrat ?), elle frétille d'excitation. Enfin une relation avec des fleurs et du chocolat ? Naaan... Je sature.  Autant j'avais pu rigoler avec les débuts de cette série olé-olé, autant cette fois je m'escrime et je jure que la plaisanterie a assez duré.

Et cette farce dure trois tomes, pitié STOP. C'est chiant et y'en a marre de ces fadaises et autres niaiseries. Le pire, c'est qu'il y a maintenant des tonnes de bouquins qui ont pris le relais et qu'on ne trouve plus que ça (de la médiocrité et du porno vulgaire). Que passe cette mode au plus vite et qu'on retrouve des histoires plus croustillantes, drôles et écrites avec une vraie plume.

Rien à redire sur l'interprétation de Séverine Cayron, juste et stoïque quand on songe aux singeries qu'elle doit débiter, c'est le seul bon point à sauver de ce livre à écouter.

Cinquante nuances plus sombres, par E.L. James
JC Lattès / Audiolib, 2013 - traduit par Aurélie Tronchet
Texte intégral lu par Séverine Cayron, avec la participation de Julien Bocher


“Things denied, things untold, things hidden and disguised.”

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J'ai attendu que le buzz autour du nouveau roman de JK Rowling s'essouffle pour enfin saisir l'occasion de découvrir ce qu'il recelait. Et ma foi, je n'ai pas du tout été déçue ! C'est franchement une lecture brillante, captivante et très amère que l'auteur nous propose, chacun jugera selon sa sensibilité, pour ma part j'ai été embarquée dès les premières pages.

Tout commence par le décès brutal de Barry Fairbrother, la quarantaine, époux et père de famille comblé. Il était également membre du conseil paroissial, c'est d'ailleurs le petit détail qui fera toute la différence, car à l'occasion de l'élection du nouveau membre, une série de passions intimes va se déchaîner.

Les chapitres sont dans l'ensemble assez courts, car ils permettent un tour d'horizon pointilleux sur la communauté de Pagford, une bourgade charmante, qui se veut chic et noble, mais qui souffre d'une épine dans le pied avec l'implantation d'une cité et une clinique de désintoxication. Une partie de la société rétrograde trouve que cela fait désordre dans le paysage, et voudrait refourguer le paquet à la commune voisine, Yarvil.

Evidemment, Barry Fairbrother était un partisan de cette cité nommé Les Champs, dont il était originaire et avait su s'élever en devenant un membre respectable et respecté de la petite ville. Il avait d'ailleurs pris sous son aile la jeune Krystal Weedon dans son équipe d'aviron, afin de l'éloigner de son milieu désœuvré avec sa mère junkie, son petit frère surveillé par les services sociaux, tout ça sans père ni boulot.

On découvre tout un petit noyau de personnalités assez caractéristiques, la veuve éplorée et rancunière, le meilleur ami sentimentalement instable, le grand manitou qui pousse son fils à se lancer en politique, l'épouse de celui-ci qui noie son ennui dans l'alcool, la femme médecin aux nerfs fragiles, l'assistante sociale qui a cru avoir droit à sa part de bonheur, le type aigri qui se défoule en tabassant ses proches, sans oublier les adolescents, autres éléments déclencheurs, car ils sont les spectateurs désabusés de cette foire aux monstres, et eux aussi ont leurs comptes à régler.

Ce regard posé sur notre société est cynique, sans concession et sans équivoque. Pour ceux qui en seraient restés à une vision magique et enchanteresse de l'univers de Harry Potter, ils trouveront matière à être bousculés et à regretter ce changement de registre. En ce qui me concerne, j'ai été bluffée. J'ai opté pour l'écoute en Audiolib de cet épais roman de plus de 600 pages, du coup cela représente pas loin de 21 heures de lecture attentive. C'est impressionnant, mais honnêtement je n'ai pas vu le temps passer et j'ai été captivée par cette magistrale orchestration, qui a bien su souligner l'intensité dramatique au fil des chapitres.

Une place à prendre, par J.K. Rowling
Texte intégral lu par Philippe Résimont / Traduit de l'anglais par Pierre Demarty
Grasset, 2012 - Audiolib, 2013

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25/02/13

"... il est bien connu que la salle de bains est le lieu idéal pour une bonne séance de pleurs."

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Suite à une énième crise dans leur couple, Jess a choisi de rompre avec Fred. C'était sans se douter des conséquences que cette décision aurait sur son moral et son état d'esprit (et même sur l'ambiance générale du livre). Car Jess va expérimenter les tracas de la rupture, avec une certaine sournoiserie qui va la ronger de l'intérieur. Elle s'imaginait bêtement que Fred allait se morfondre de douleur et ramper à ses pieds pour lui demander pardon, au lieu de cela le garçon s'affiche avec une autre fille de leur classe, Jodie, jolie mais un peu bécasse.

Bien entendu Jess est malheureuse et pense se consoler en passant beaucoup de temps avec son nouveau voisin, Luke Appleton. Toutefois elle n'arrive pas à oublier Fred, qui se montre particulièrement goujat et grossier (quelle claque !), leurs rapports sont désormais tendus, les vannes pleuvent à la moindre occasion, les anciens amis ne se comprennent plus et cherchent à s'éviter. En bref, on ne sait plus trop sur quel pied danser.

J'ai eu une sensation de manque en lisant ce cinquième tome des aventures de notre tragi-comédienne Jess Jordan. En gros, c'était drôle, mais un peu forcé aussi. En dépit des bonnes vieilles scènes rigolotes, on constate que les déboires de l'adolescente sont bien réels et sincères, sa séparation avec Fred est dure à encaisser, je crois que ça a déteint sur l'ambiance générale du livre. On ressent comme une certaine morosité entre les lignes, et même la famille de Flora est frappée de plein fouet par la crise économique. Peut-être le signe d'une nouvelle époque ? 

*** Un prochain titre devrait suivre, intitulé Party disaster ! en VO. Par contre, le titre Girl, 16: Five Star Fiasco a été zappé. ???!! Dommage, il aurait apporté des éléments éclairants sur la vie sentimentale de la mère de Jess, qui file un mauvais coton dans ce livre (pourquoi ?), mais aussi sur son père, brusquement seul et sans le sou (mais pourquoi ?!). ***

Nota Bene : Girl, 16: Five Star Fiasco  a finalement été traduit ! Voilà qui bouleverse complètement l'ordre de la série en VF !!

16 ans S.O.S Chocolat (Jess Jordan #6), par Sue Limb 
Gallimard jeunesse, coll. Scripto, 2013 -
traduit par Emmanuelle Casse-Castric
illustration de couverture : Soledad Bravi 

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11/02/13

"Je sais à ce moment-là que je ferais n'importe quoi pour cet homme. Je lui appartiens."

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Ana est étudiante, en dernière année. C'est une jeune femme amoureuse de littérature romantique, qui n'a jamais connu le grand frisson et qui entend se préserver pour LE candidat idéal. Et elle le rencontre au cours d'une interview pour le journal de la fac, il s'agit de Christian Grey, multimillionnaire, attirant et célibataire. Aussitôt son cœur fait boum.

Le problème d'Anastasia, c'est qu'elle se dévalorise constamment : physique ordinaire, maladresse légendaire, d'une naïveté et d'une innocence déconcertantes... Et la gourde confie son destin amoureux à un type qui lui propose tout le contraire, du sexe, sous contrat et avec des clauses particulières. Toute autre jeune fille (in)expérimentée prendrait ses jambes à son cou, mais pas notre mademoiselle Steele !

Alors, je dois avouer m'être beaucoup amusée à l'écoute des premiers chapitres, avec la conscience aigüe que ce n'était peut-être pas normal, sauf qu'il faut reconnaître que l'héroïne, dont la première entrée en scène se solde par une chute à quatre pattes sur le seuil du bureau de Christian Grey (oui franchement j'ai ricané comme une bécasse), est pathétique à souhait.

Pendant longtemps j'ai trouvé que c'était comique et divertissant, avec des défauts à la pelle (diantre, ce niveau d'écriture). Je reste, cependant, intimement convaincue que cette version Audiolib a pu jouer en faveur de mon appréciation générale (S. Cayron est troublante, ironique, coquine et sans complexe). Bon, dès le moment où on entre dans le vif du sujet, avec l'étalage graveleux de scènes sexuelles pas du tout sensuelles, j'ai commencé à faire la fine bouche.

Voilà, c'est de la lecture de distraction, qui comporte une lourdeur de style, des personnages têtes à claques, une histoire quelque peu grivoise, avec des descriptions sans charme, d'un érotisme plat, mais j'ai tenu jusqu'au bout, 16 heures d'écoute tout de même, car l'interprétation du livre audio est agréable et pertinente. 

Cinquante nuances de Grey, par E.L. James
JC Lattès / Audiolib, 2012 - traduit par Denyse Beaulieu
Texte intégral lu par Séverine Cayron

18/12/12

“Damn, girl. You space so hard, you ought to look into a career at NASA.”

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Ce sixième tome boucle le premier cycle de la saga, qui s'éternise jusqu'à 15 tomes, je vous le rappelle. Le sachant, cela a toujours eu le don de me glacer sur place. Je suis lasse des séries qui s'éternisent, le temps passant, les affinités s'étiolent, les envies également, j'en suis donc venue à la conclusion que ce tome 6 serait mon dernier rendez-vous à Morganville.

Pour mémoire, Bishop contrôle la ville et ses habitants, il a condamné à mort Shane et son père, Michaël est devenu son bras droit, Myrnin a retourné sa veste, Amelie a disparu et Claire est sa messagère attitrée. Eve a coupé les ponts avec tout le monde, elle est écoeurée mais ignore tout des intrigues secrètes de la communauté vampirique. Enfin, c'est sans compter sur cette chère Claire qui ne sait pas garder un secret. Sinon, chose promise, chose due : Claire a fêté ses 17 ans ! Rappelez-vous, selon la loi de l'état du Texas, elle est désormais considérée autonome et libre de ses actes sur le plan sexuel... C'est Shane qui va être content ! ^-^

Si vous appréciez les récits au rythme endiablé, avec les mauvais coups qui pleuvent à tous les coins de rue, les ambiances glauques et oppressantes, les personnages qui pédalent dans la semoule, les trahisons, les mensonges, les amitiés fortes et les promesses d'amour qui font chaud au coeur, vous avez toutes vos chances pour accrocher à cette série ! Pour ma part, il me semble avoir fait le tour de la question, j'ai apprécié cette synergie pendant un moment, mais je n'ai jamais éprouvé la moindre compassion pour les personnages, aussi il est temps de souhaiter bon vent à Claire Danvers et ses amis, la partie est finie pour moi !

Vampire City, tome 6 - Rachel Caine 
Hachette, coll. Black Moon, 2012. Traduction de Alice Delarbre.
en VO : Carpe Corpus

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