Par un matin d'automne, de Robert Goddard
Leonora Galloway est en pèlerinage dans la Somme pour se recueillir sur la tombe de son père et confier à sa fille tous les secrets entourant son histoire de famille. En effet, le mystère a longtemps plané sur ses parents : sa mère est morte peu après sa naissance, laquelle est survenue un an après la disparition de son père, mort au combat. Cette ombre au tableau familial a ainsi profité à la seconde épouse de son grand-père, une séductrice impénitente, qui a également manipulé son entourage pour dérober l'héritage et exacerber le sentiment de culpabilité de Leonora. Le temps a passé mais les souvenirs sont toujours vivaces. C'est, du moins, ce que m'inspire cette lecture, intense, romantique et captivante. On replonge dans le passé des personnages, dans une Angleterre isolée, en pleine campagne, là où se situe le manoir de Meongate. On revit les bonheurs et malheurs de la narratrice, le drame de ses parents, et tant d'autres vies fauchées ou emportées par le destin impitoyable... J'avoue avoir préféré, de loin, toute la première partie du roman, à Meongate, qui colle typiquement aux grands classiques anglais, car la suite réserve plus ou moins de bonnes surprises (la succession de rebondissements s'avère un peu pénible car peu crédible au final). Somme toute, la lecture est facile, elle s'écoute non sans une certaine dévotion et on y prend goût ! Au casting, Olivier Chauvel est excellent, Bénédicte Charton tient la distance même si elle accentue un poil trop la note mélodramatique à son interprétation.
©2010 Sonatine. Traduit de l'anglais par Marie-José Astre-Démoulin (P)2017 Audible Studios
- Lu par : Olivier Chauvel, Bénédicte Charton
- Durée : 13 h 45
Heather Mallender a disparu, de Robert Goddard
Harry Barnett vit depuis de nombreuses années sur l'île de Rhodes, où il s'occupe de la villa d'un de ses amis, un homme politique anglais. Arrive un jour Heather Mallender, en convalescence après une longue dépression et un drame personnel. Or, au cours d'une balade en montagne, celle-ci disparaît sans laisser de traces. Harry est aussitôt soupçonné par la police grecque de l'avoir assassinée.
L'ambiance générale m'a vite rappelé l'histoire de Harry Quebert (de J. Dicker) pour son long cheminement dans le dédale des souvenirs et pour l'enquête à rebondissements multiples. Une femme disparaît et le narrateur, Harry Barnett, cherche à en comprendre les raisons. D'abord, pour se disculper. Puis, pour assouvir sa curiosité débordante. Par contre, l'île de Rhodes n'est qu'une toile de fond car l'histoire se déroule essentiellement en Angleterre, entre Londres et Oxford. Pour l'évasion, donc, on repassera.
Globalement, j'ai trouvé la lecture prenante et surprenante. Le seul point négatif, pour moi, c'est le personnage de Harry B. Un type poussif, décrit en des termes peu reluisants (le quinquagénaire sans carrière, qui préfère se la couler douce au soleil, avec de bonnes bières au frigo). Bref. C'est lassant dans le sens où on va accompagner cet individu pendant 18 heures d'écoute, par contre l'intrigue est suffisamment machiavélique pour tenir notre intérêt en éveil. Soit, il y a du bon et du moins bon... mais au final je n'en sors pas totalement mécontente. J'ai bien aimé la lecture faite par Jean-Christophe Freche, alors que le rythme est lent, long et sinueux. D'où la prouesse ! ☺
>> Ce livre audio en version intégrale est proposé en exclusivité par Audible et uniquement disponible en téléchargement.