11/12/19

Le Monde de Nedarra : Celle qui reste (tome 1), par Katherine Applegate

le monde de nedarra celle qui resteVoilà un très, très bon début de série... J'ignorais ce qui m'attendait mais le résultat a dépassé mes espoirs. C'est une lecture étonnante et captivante ! Bienvenue dans le Monde de Nedarra.

Au départ, l'introduction peut sembler assez confuse (qui, quoi, comment, on ne comprend pas) mais on finit par se mettre dans le bain. L'histoire concerne la jeune Byx, qui appartient à l'espèce des Dairnes. C'est la plus jeune de la famille, la plus chétive, la plus craintive. Elle est cependant curieuse et aime gambader en toute insouciance, non sans avoir conscience du danger qui l'entoure.

Car les Dairnes sont aussi une espèce en voie de disparition. Le malheur va d'ailleurs éclater car Byx va échapper de peu au massacre de son clan et de sa famille. Seule et abandonnée, elle va errer vers l'inconnu avant de rencontrer une jeune guerrière et un valeureux wobbyk (encore une autre espèce à découvrir).

Je vous souhaite d'être autant surprise que moi au moment d'ouvrir ce livre et d'en tourner les pages. Oui, c'est excitant. D'abord, Katherine Applegate ne nous confie pas toutes les clefs du Royaume de Nedarra. Elle raconte son histoire en dosant ses effets. Un peu de ci, un peu de ça... mais pourquoi ci, et pourquoi ça... peu après, on saisit mieux mais on retombe sur un os.

En fait, c'est comme si elle nous laissait le champ libre des informations au fil des chapitres et des aventures. Et que d'aventures ! Cela s'enchaîne à un rythme infernal et les péripéties sont toutes plus haletantes et inattendues. L'univers décrit n'est pas sans défaut, un peu confus quand on débarque sans ses repères, sauf qu'on réalise assez vite que l'histoire ne s'essouffle jamais et qu'on ne s'ennuie pas une seconde.

Bref. J'ai suivi le mouvement avec exaltation... j'ai été conquise sur toute la ligne. J'ai adoré ça !

Et puis c'est aussi mon genre préféré *young-and-wild* cf. La Légende de Podkin Le BraveLa forteresse des lapins ou Oursin des Étoiles par exemple. Cette nouvelle série s'inscrit donc parmi mes incontournables et j'ai hâte de lire la suite - La Colonie perdue - d'ici janvier 2020 ! Yes.

Seuil jeunesse, 2019 - Traduit par Rosalind Elland-Goldsmith

 


27/06/18

Kat et la source magique, de Stephanie Burgis

Kat et la source magique

Je viens de relire cette série qui débute avec Kat, apprentie magicienne et je pousse un gros soupir de dépit car le troisième tome annoncé (Stolen Magic) ne sera vraisemblablement jamais traduit. Dommage. Cette lecture avait pourtant de sérieux atouts pour charmer les Janeites en herbe.
L'histoire se passe au XIXe siècle. La famille Stephenson compte trois filles et un garçon. Le père est un honorable pasteur, veuf et remarié, sa nouvelle épouse a le souci de bien marier toute sa descendance, mais voilà... Kat et sa sœur Angeline ont récemment découvert qu'elles avaient hérité des dons de leur maman défunte - une puissante sorcière - et qu'elles pouvaient bidouiller ci et là leurs talents pour esquiver un mariage arrangé ou cocher une flèche dans le cœur de leurs prétendants. Sentant venir un début de scandale, Belle-maman a toutefois décidé de prendre un bol l'air à Bath et met en garde tout son petit monde - aucun débordement ne sera toléré. Cela signifie que Charles doit résister aux tentations des jeux du hasard, que Angeline doit trouver un bon parti à épouser et que Kat doit se montrer délicieuse en toutes circonstances.
Malheureusement la famille Stephenson va de nouveau plonger dans des intrigues improbables - Charles s'acoquine avec des étudiants d'Oxford, Angelina tombe dans les bras du plus grand libertin du royaume et Kat entraîne sa cousine Lucy aux thermes romains où celle-ci va succomber à un étrange enchantement et perdre tout contrôle !
En bref, cette lecture combine le charme, la fantaisie et l'aventure. Et c'est un vrai régal. On hume ainsi un doux parfum de classiques anglais, associé à une atmosphère fantastique, qui franchement dépote et virevolte et tourbillonne sans fin. Le tout produit un effet enivrant... Ma foi, tentez l'expérience à votre tour ! Ce serait une bonne séance de rattrapage qui pourrait porter ses fruits. 

seuil jeunesse (2014) - traduit par Rosalind Elland-Goldsmith

série : Kat apprentie magicienne

couverture illustrée par Alexandra Huard

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Stephanie Burgis est née aux Etats-Unis et vit au Pays de Galles. Écrire les aventures de Kat était un moyen de concilier son amour pour Jane Austen et son admiration pour Tolkien.  

 

 

08/05/18

Prince Cradoc au Royaume du Chic, de Robert Paul Weston

Prince cradoc au pays du chicRobert Paul Weston est de retour ! L'auteur de Voyage à Zorgamazoo vient de commettre une nouvelle prose pétulante et poétique en inventant deux royaumes que tout oppose, mais dont la principale obsession semble être l'apparence et le regard des autres. 
D'un côté, au Royaume du Chic, le roi veille à suivre les dernières tendances, à toujours être dans le coup et à respecter la mode prodiguée par la papesse du genre, Miss Ruby de La Rue.
Seulement, notre souverain se désespère d'avoir pour héritière un petit rat de bibliothèque, alias Frannie, princesse en pyjama, toujours le nez plongé dans les bouquins. Les beaux habits, le chic et le glamour, elle s'en moque royalement !
Au point d'agacer son père, qui menace de la répudier.
De l'autre côté de la forêt, se trouve le royaume de Craspec où les sujets sont excentriques à leur façon, en se parant de couches bigarrées et de perruques déglinguées mais en s'imaginant être tout autant audacieux et stylés ! Quelle cacophonie.
Ces deux univers vont donc se croiser lors du grand bal donné par le Royaume du Chic, auquel va se rendre le fraîchement couronné Cradoc. Seulement, son élégance sera incomprise et moquée. Pire, notre jeune ami se sent humilié et veut jeter sa couronne aux orties.
Courant se réfugier dans les bois, il tombe nez-à-nez avec une autre ringarde incomprise. Bingo, une franche amitié se noue. Une délicieuse compréhension se tisse. Une sensation de communion muette voltige dans les airs. Ces deux-là ont une revanche à prendre contre les chicos arrogants !

Les amateurs de pirouettes linguistiques et autres virevoltes inventives vont encore se pâmer à la lecture de cette fable originale et cocasse ! 
Car c'est funkédélique à souhait.
« Cette manie du style... elle vire à l'hystérie !
Seule une chose importe : celle d'avoir le choix.
Chacun met ce qu'il veut, que cela plaise ou pas.

Car la mode, c'est du fun. Mais ce n'est rien de plus.
Elle ne devrait pas - ne doit pas ! - nous miner,
Dans la vie, entre nous, y'a d'autres chats à 
fouetter ! »

seuil jeunesse, 2018 - traduit par Rosalind Elland-Goldsmith

illustration de Mathilde George

 

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14/02/18

AniMalcolm, de David Baddiel

AniMalcolmMalcolm n'aime pas les animaux et a pour malchance de vivre dans une famille qui adore les animaux. D'où un profond sentiment de solitude et d'incompréhension. Même le jour de son anniversaire, c'est la totale déconfiture face à son cadeau - un chinchilla lanigère andin.
Il faut croire que la poisse le poursuit, car une semaine plus tard, Malcolm part en classe découverte à la ferme d'Orwell. Oui, une ferme pleine d'animaux. Un cauchemar sans fin. Malcolm est tétanisé et confie ses déboires à un vieux bouc avec une longue barbichette.
Avec son air triste et ses yeux globuleux, l'animal semble sensible à la détresse du garçon... si bien que celui-ci finit par tomber de sommeil. Plouf. À son réveil, surprise, Malcolm est devenu une tortue !

Ne cherchez pas à comprendre, l'histoire est une farce, qui se lit sur le mode de la rigolade. Particulièrement efficace, car on sourit tout du long à partager les mésaventures de Malcolm.
Entre sortilège et malédiction, en fin de compte, cette expérience va surtout servir de thérapie au garçon, lequel ne comprend pas pourquoi il n'aime pas les animaux, d'où vient ce rejet et comment en guérir. Pour approfondir le sujet, Malcolm devient donc mouton, chat, cochon ou chimpanzé (dès qu'il s'endort, il change de peau). 
Un traitement de choc qui fait néanmoins sourire le jeune lecteur, séduit par les péripéties du héros et de ses compagnons à poils, à plumes et à carapace. Leur escapade jusqu'au zoo, par exemple, est invraisemblable mais tellement drôle.
Côté adultes, nous avions déjà du David Safier (Maudit Karma ; Toujours maudit) dans ce registre de la réincarnation façon burlesque. David Baddiel s'adresse aux plus jeunes et propose une aventure délirante, qui les introduit dans la vie secrète des animaux. C'est simple, cocasse et rocambolesque.
Une lecture au top. ☺

Seuil jeunesse, 2018 / Illustrations de Jim Field

Traduction de Rosalind Elland-Goldsmith

 

 

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12/09/17

Voyage à Zorgamazoo, de Robert Paul Weston

Voyage à Zorgamazoo« Les histoires de zorgles, c'est une vérité sacrée,
Sont écrites tout entières en rimes versifiées.
Certains crient au délire ! D'autres jugent magnifique
Un roman qui respecte une parfaite  métrique !
Et cette fable, cher lecteur, entendons-nous bien :
C'est le livre qu'à présent vous tenez dans vos mains. »

Ah, quelle fantastique lecture ! Voilà un roman joyeusement inventif et à l'imagination débordante, dont l'écriture en vers ne manquera pas d'étonner le jeune lecteur. Eh oui, c'est dans un style enlevé et très comique que l'auteur nous embarque dans son aventure.
Au commencement, Katrina Katrell surprend dans le métro une créature étrange, cornue et poilue, qu'elle semble être la seule à voir. Sa tutrice, l'abominable Miss Krabone, la réprimande et convoque un spécialiste du cerveau pour lobotomiser la jeune fille ! Le découvrant, Katrina se sauve aussitôt. Car l'enfant n'a pas rêvé et a bien croisé la route de Mortimer Yorgle, surnommé Morty. Ce reporter maladroit n'est pourtant pas du genre à attirer l'attention sur lui. Il préfère de loin le confort et la tranquillité, contrairement à son vieux père, aujourd'hui très malade, dont on glorifie les nombreuses frasques et les prestations héroïques. Et puis... et puis... Le destin de Mortimer va être tiré au sort et le désigner comme seul et unique HÉROS pour accomplir une terrible mission - retrouver tous les zorgles mystérieusement disparus à la campagne. C'est donc en compagnie de Katrina, qui ne cache pas son âme d'aventurière, qu'il se rend à Zorgamazoo pour mener à bien son enquête. Notre bon ami, dont l'unique passion est le zorgleball, va devoir se surpasser et se lancer dans un sacré périple, rempli de dangers, contre lesquels il déploiera toute sa bravoure pour ne pas décevoir les attentes de son peuple.

Le résultat se révèle aussi insolite que déjanté, avec une description des personnages qui prête à sourire, des rebondissements qui font pousser des cris d'exclamation (hello, j'ai dix ans) et une articulation très originale dans la tournure générale. Car le texte s'éparpille comme un feu follet, d'abord par son contenu, puis par sa métrique, et enfin par sa typographie recherchée. On sent le souci d'originalité ET le soin scrupuleux à fignoler tout ça. Cela m'a beaucoup plu et je conseille sans détour ce roman aux enfants qui aiment rêver en grand ! Au passage, excellent travail de traduction de Rosalind Elland-Goldsmith. ☺  

SEUIL JEUNESSE, 2017 - Traduit par Rosalind Elland-Goldsmith - Illustration de couverture : Roland Garrigue

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27/04/17

Ma vie amoureuse en 16 garçons, de Stephanie Kate Strohm

Ma vie amoureuse en 16 garçons

Peu avant le bal de fin d'année, Avery Dennis se fait plaquer par son petit copain en public. C'est la rupture de trop. Aussitôt, la jeune fille décide de faire le point sur sa vie sentimentale en interviewant ses anciennes conquêtes pour comprendre ce qui cloche chez elle. Car Avery a tout pour plaire - elle est belle, blonde, solaire. C'est la nana la plus populaire de l'école et tous les garçons bavent sur son passage. Alors pourquoi toutes ses histoires finissent sur une rupture ? Commence ainsi une enquête pour le moins farfelue et déjantée, mais au résultat étonnamment drôle et réjouissant ! En effet, et contre toute attente, Avery se révèle une fille intelligente, loin d'être superficielle ou vaine. C'est en rembobinant son parcours amoureux qu'elle réalise ainsi ses erreurs (de jeunesse), son empressement, sa vanité ou sa légèreté. Pour elle, collectionner les petits copains tenait de l'objectif à accomplir. Oubliez tout ça, aujourd'hui elle est vaccinée. Elle dit non aux garçons, veut boycotter le bal de fin d'année et cherche à révolutionner cette fête censée incarner l'aboutissement d'une scolarité en apothéose. Au fil des chapitres, Avery apparaît plus forte, plus déterminée. Elle fait son autocritique et commente en aparté chaque intervention de ses ex (fait son mea culpa, rêve de vivre dans une grotte ou déplore ses choix). Sa meilleure amie Coco et son partenaire de sciences Hutch interviennent également dans cette rétrospective en complétant les témoignages avec humour, spontanéité ou candeur. Et c'est tout simplement drôle, frais, moderne et adorable. Cela se lit sans prétention, sans surprise, mais l'effet est charmant et irrésistible. Une pure comédie romantique qui donne le sourire. ♥♥♥ 

La Martinière J., 2017 - Trad. Rosalind Elland-Goldsmith [It's not me, it's you]

 

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17/03/17

Girl Online, de Zoe Sugg

EN FORMAT POCHE !

girl online

Penny manque cruellement de confiance en elle et a choisi d'exposer ses états d'âme sur un blog, sous le pseudonyme de Girl Online. Elle parle de sa vie au lycée, de sa “meilleure copine” qui vient de l'humilier en publiant sur un réseau social une vidéo d'elle, s'étalant sur scène, sa petite culotte au grand jour. Blessée, Penny lâche prise derrière son écran, sans réaliser qu'un phénomène est en place. Car, sans crier gare, ses confidences finissent par toucher un large public et créent le buzz. Mais Penny a le succès modeste. Et déjà son chemin l'envoie vers New York, où elle accompagne ses parents qui viennent de décrocher un contrat en or à l'hôtel Waldorf Astoria. Sur place, Penny rencontre un charmant musicien qui va lui faire vivre un véritable conte de fées ! Seulement, l'adolescente oublie que, souvent, les princes redeviennent crapauds après minuit.

Voilà un roman bien dans l'air du temps ! Frais et instantané, il propose une histoire mignonne et quelque peu superficielle, mais qui vend du rêve sur 300 pages et donne l'illusion aux jeunes lectrices qu'elles aussi peuvent se retrouver dans cette bluette pétrie de candeur et de romantisme. Zoe Sugg, alias “Zoella”, une YouTubeuse anglaise propulsée sur le devant de la scène grâce au succès de ses vidéos sur le net, a donc décroché le jackpot en publiant son 1er roman (chaperonné par l'écrivain Siobhan Curham), lequel a remporté une totale adhésion auprès de ses fans qui ont savouré cette histoire adorable et sans prétention. Et puis, ses intentions sont honorables lorsqu'elle cherche à véhiculer des messages positifs (parler de ses peurs, les affronter avec panache, dénoncer l'ostracisme au lycée et le harcèlement sur le net), tout en faisant croire qu'on peut toucher les étoiles mais garder les pieds sur terre. Au diable le cynisme, après tout... 

PKJ. ♦ Collection Best-Seller (format poche) ♦ mars 2017

Trad. de Rosalind Elland-Goldsmith

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22/09/16

Les Garçons (du collège) ne sont pas (tous) des Crapauds, de Barbara Dee

Les garçons ne sont pas des crapauds

Finley et sa meilleure amie Maya ont quatorze ans et ont traversé leurs années au collège en étudiant le comportement des garçons, qu'elles ont classé selon trois catégories : têtards, crapauds et grenouilles. Au fil du temps, leurs notes n'ont cessé d'évoluer avec des flèches partout, des déplacements de case, des surclassements ou des destitutions de titres. On le sait, l'adolescence est une période fébrile et variable. Les filles galèrent à tenir à jour leur Guide du développement amphibien. Elles sont d'autant plus perplexes depuis le retour au collège de Zachary Mattison, un Barjoïde métamorphosé en Super-Grenouille après avoir explosé toutes les étapes. Rien ne va plus, Finley s'arrache les cheveux, son amie Maya lâche l'affaire, les deux copines ne se comprennent plus et multiplient les disputes. Au collège, les garçons également se rebiffent. Bonjour la zizanie. Les adultes affolés mettent enfin les pieds dans le plat. À lire comme ça, on pourrait se demander dans quel cirque on débarque ! Bisbilles, clichés et fanfaronnades constituent le savoureux menu du jour - et nous rappellent douloureusement ces heures grotesques à ne parler que de garçons entre copines, tout en rêvant de changer le monde. Eh oui, à quatorze ans, on voit la vie autrement. C'est donc sans prétention que l'histoire cherche à nous intéresser à ce sujet qui nous préoccupe, à savoir les relations entre filles et garçons en pleine puberté, et de constater le gouffre béant entre les deux sexes (mais parvient-on réellement à le combler un jour ?). Cette lecture nous embaume de son parfum juvénile, pas franchement étourdissant, et tâche de tenir une ligne de conduite folâtre et désinvolte. Cela reste très au ras des pâquerettes, même si la couverture illustrée par Hubert Van Rie annonçait un rendez-vous plus sarcastique et décalé. L'ensemble est sympa - destiné aux préados.

Traduit par Rosalind Elland-Goldsmith pour les éditions de La Martinière J. / Août 2016

Titre original : The (Almost) Perfect Guide to Imperfect Boys

 

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11/12/15

#Challenge Il était trois fois Noël 2015 : La Forêt des cœurs glacés, d'Anne Ursu

La forêt des coeurs glacés

Hazel et Jack sont deux inséparables amis d'enfance. Fantasque et rêveuse, Hazel passe pour une impertinente, limite cinglée, aux yeux de ses camarades d'école et des enseignants. Seul Jack l'accepte comme elle est. Ensemble ils jouent dans la neige, se lancent des boules en pleine face et puis paf ! c'est le pépin. Jack a reçu un éclat de verre dans l'œil et doit rentrer chez lui pour se soigner. Les jours d'après, plus de nouvelles du garçon. Hazel se rend chez lui et apprend qu'il est parti rendre visite à une tante. À son retour, Jack a changé. Il est froid, distant, méconnaissable. Il préfère jouer avec les garçons de sa classe, n'a plus envie d'être avec elle. Pour se consoler, Hazel décrète que son ami Jack est frappé d'une malédiction, après avoir été enlevé par une reine des neiges, dans son palais des glaces. Elle décide donc de se rendre dans la forêt pour le libérer de cette emprise.

Quel merveilleux conte d'hiver, qui colle parfaitement aux envies du moment, où il fait bon se blottir chez soi en bouquinant des histoires qui nous transportent vers un ailleurs où la réalité n'a plus lieu d'être. Hazel et Jack rappellent bien évidemment la célèbre Reine des Neiges d'Andersen, mais Anne Ursu nous propose une réécriture soignée, très séduisante, où l'ambiance est tout aussi sombre, frileuse et poignante. Hazel est une héroïne hyper touchante, solitaire incomprise, elle a su trouver dans son imaginaire un refuge réconfortant. La petite fille adore les romans comme Narnia, Harry Potter ou A la croisée des mondes. Elle ne manque jamais d'idées farfelues pour s'évader et voir le monde autrement. Il faut dire aussi que Hazel et Jack ont tous deux de gros soucis chez eux (divorce et dépression), des problèmes souvent perçus avec leurs regards d'enfant. Du coup, le ton général du roman reste simple et accessible, mais néanmoins féerique (dès l'entrée dans les bois, les références fantastiques ne manquent pas). C'est une lecture sans grande surprise, qui n'en demeure pas moins douce et délicate. La couverture signée Olivier Balez est de toute beauté !

Seuil, Septembre 2012 ♦  traduit par Rosalind Elland-Goldsmith (Breadcrumbs) ♦ illustration de couverture : Olivier Balez

Challenge Noel Logo Chicky Poo 2015

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29/05/15

Girl Online, de Zoe Sugg

Girl Online

Le phénomène « Zoella » débarque en France ! Vous ne connaissez pas du tout cette YouTubeuse anglaise, propulsée sur le devant de la scène, grâce au succès de ses vidéos sur le net ? C'est normal, vous n'avez plus 15 ans. Mais les ados sont friandes de ses conseils et les éditeurs ont flairé le bon filon en lui suggérant d'écrire son 1er roman (avec polémique à la clef). Poussée par la curiosité, j'ai donc ouvert l'objet du délit pour y picorer une histoire gentillette, qui ne révolutionnera pas le genre, mais qui inspirera sans doute les plus jeunes, déjà adeptes des mêmes outils de communication et des intrigues romantiques mais invraisemblables.

Penny, la narratrice, manque cruellement de confiance en elle et a choisi d'exposer ses états d'âme sur un blog, sous le pseudonyme de Girl Online. Elle parle de sa vie au lycée, de sa “meilleure copine” qui vient de l'humilier en publiant sur un réseau social une vidéo d'elle, s'étalant sur scène, sa petite culotte au grand jour. De fil en aiguille, ses confidences touchent un large public et créent le buzz. En s'envolant pour New York, où ses parents viennent de décrocher un contrat en or à l'hôtel Waldorf Astoria, Penny rencontre un charmant musicien qui va lui faire vivre un conte de fées... en oubliant que, souvent, les princes redeviennent crapauds après minuit.

Le roman est dans l'air du temps, frais et instantané, il propose une histoire mignonne et assez superficielle, qui vend du rêve sur 300 pages en donnant l'illusion aux jeunes lectrices qu'elles aussi peuvent se retrouver dans cette bluette pétrie de candeur. En gros, il faut parler de ses peurs, les affronter, puis toucher les étoiles et faire preuve de modestie. Voilà, voilà. À vous d'en tirer les conclusions en conséquence... ;-)

La Martinière J. ♦ mai 2015 ♦ traduit par Rosalind Elland-Goldsmith

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