#Challenge Il était trois fois Noël 2015 : Café givré, de Suzanne Selfors
Toute la vie de Katrina tourne autour du café de sa grand-mère Anna, qui l'a élevée comme sa fille, depuis que celle-ci a perdu ses parents durant l'enfance, mais hélas les affaires vont mal et menacent de fermeture son havre de paix. Comble de malchance, leur voisin a ouvert un café branché et moderne, qui leur vole toute leur clientèle. La jeune fille fait alors la rencontre d'un type à la beauté troublante - un clochard avec un kilt - un dénommé Malcolm. Katrina est méfiante, mais son bon cœur lui fait porter des petits gâteaux et une boisson chaude. Malcolm prétend aussi être un Messager et a pour mission d'offrir à Katrina ce qu'elle désire le plus. Il lui confie trois grains de café pour exaucer ses désirs les plus fous. La jeune fille ne le prend pas au sérieux et doit d'ailleurs gérer les nombreux soucis qui s'accumulent et mettent en péril ses remparts de protection.
J'ai littéralement dévoré ce roman, tellement il est savoureux, réconfortant et romanesque pour de vrai. Il y a de jolies choses qui surviennent dans l'histoire, parfois prévisibles et d'autres fois non. Quoi qu'il advienne, ce livre saura vous séduire car il parle de confiance en soi et évoque l'amitié comme étant fondamentale pour se sortir la tête de l'eau. Katrina est loin d'être seule, en plus d'Elizabeth et Vincent, ses amis de lycée, elle peut compter sur les Garçons (une bande de petits vieux fidèles clients du café Chez Anna) et sur Irmgaard, qui a fait vœu de silence et qui n'a pas son pareil pour cuisiner des soupes. L'ambiance fait penser à un cocon douillet, où il fait bon s'y nicher et où on s'y sent instinctivement bien, à l'aise, comme chez soi... Un régal de lecture en cette saison bien tristounette.
Flammarion / Janvier 2012 ♦ Traduit par Marie Hermet (Coffeehouse Angel)
“Ce roman est l'histoire d'un chien mais ce n'est pas - je le répète : ce n'est PAS - une histoire triste.”
Je n'avais pas encore ouvert ce livre que déjà il me plaisait, rien que par sa couverture. Le contenu ne m'a pas déçue non plus. C'est l'histoire d'un garçon de 12 ans, Homer Pudding, qui vit dans une ferme avec des chèvres, des poules et des chiens. Il rêve de trésors et de mondes à explorer, comme son oncle Drake, parti en ville pour assouvir sa passion. Mais la famille apprend que celui-ci a été avalé par une tortue (!) et qu'il aurait légué à son neveu son trésor le plus précieux, soit un chien, court sur pattes et à l'air triste, qui plus est n'a pas d'odorat.
Après avoir digéré son chagrin d'avoir perdu son oncle préféré, Homer adopte l'animal et va découvrir que ce dernier n'est finalement pas aussi commun qu'il voudrait le laisser croire. C'est en déchiffrant son collier et la médaille qui s'y trouve qu'Homer a une illumination : son oncle lui a adressé un message caché, un mystère, une mission secrète ! ... Son cœur d'aventurier n'en peut plus de palpiter dans sa poitrine, il faut agir, en toute discrétion, car le père du garçon a mis un véto sur ses rêves de chasse au trésor.
C'est un roman tout à fait surprenant qui s'offre à nous, dès lors qu'on croise un homme-nuage à la page 86, on est en droit de reconnaître qu'on va basculer dans le délire le plus complet. Toutefois, l'histoire est bien cadrée et ne part pas dans tous les sens. On suit pas à pas notre jeune héros, assisté d'une demoiselle épatante (la fille du voisin et 'ennemi' de son père), on le suit donc au hasard de ses péripéties, agrémentées d'humour et de rebondissements. Résultat, le ton est enjoué, sympathique, très bon enfant, c'est agréable de s'y trouver. Et puis les personnages sont des originaux très attachants, que demander de plus ?
J'avais beaucoup apprécié le roman de Suzanne Selfors, Café givré, je la découvre cette fois dans un registre différent, un peu plus délirant mais tout aussi charmant. Cette lecture est conseillée aux enfants, dès 8 ans pour de bons lecteurs, mais elle peut être recommandée pour la lecture orale puisque l'histoire est très imagée, avec des situations cocasses, de l'action et de la fantaisie à foison.
Homer et le chien formidable, par Suzanne Selfors
Seuil jeunesse, septembre 2013 - traduit par Rosalind Elland-Goldsmith
illustration de couverture : Anne-Lise Boutin
Essayer de comprendre l'amour, c'est comme vouloir disséquer un arc-en-ciel.
C'est un petit roman bourré de charme, avec des personnages attachants et une histoire qui fait doucement rêver. Toute la vie de Katrina tourne autour du café de sa grand-mère, sauf que les affaires vont mal et qu'elles risquent de devoir mettre la clef sous la porte. Comble de malchance, leur voisin a ouvert un café branché et moderne, qui leur vole toute leur clientèle, ce qui a le don d'exaspérer la jeune fille. Pour preuve, elle ne supporte pas le soudain intérêt de Heidi Darling pour son meilleur ami Vincent.
Son histoire connaît un gros bouleversement dès lors qu'elle rencontre un type dans l'arrière-cour de leur café. Un clochard avec un kilt ? Katrina est méfiante, mais son bon coeur lui fait porter des petits gâteaux et une boisson chaude. Ce garçon, à la beauté troublante, s'appelle Malcolm. Il est messager. Et parce que Katrina a fait preuve de générosité, il a pour mission de lui offrir ce qu'elle désire le plus. Elle dispose de trois grains de café, il ne faut pas se louper.
Mais Katrina n'a strictement aucune idée des souhaits à émettre, elle n'a de cesse de se dévaloriser depuis des années, pense n'avoir aucun don particulier, et s'enorgueillit d'avoir un placard à échecs pour créditer ses propos ! Alors elle ne prend pas au sérieux le cadeau de Malcolm, de toute façon elle a tellement de soucis à gérer subitement, c'est comme si les catastrophes s'enchaînaient et que ses remparts s'écroulaient comme un château de cartes.
J'ai littéralement dévoré ce roman, tellement il est savoureux, réconfortant et romanesque pour de vrai. Il y a de jolies choses qui surviennent dans l'histoire, parfois prévisibles et d'autres fois non. C'est un livre qui parle de confiance en soi et qui évoque l'amitié comme étant fondamentale pour se sortir la tête de l'eau. Katrina est loin d'être seule, en plus d'Elizabeth et Vincent, ses amis de lycée, elle peut compter sur les Garçons (une bande de petits vieux fidèles clients du café Chez Anna) et sur Irmgaard, qui a fait voeu de silence et qui n'a pas son pareil pour cuisiner des soupes. L'ambiance fait penser à un cocon douillet, on s'y sent instinctivement bien, à l'aise, comme chez soi, c'est tellement bon à parcourir...
Café givré, par Suzanne Selfors
Flammarion, 2012 - traduit de l'anglais par Marie Hermet