Mademoiselle Zazie a-t-elle un zizi ?, de Thierry Lenain & Delphine Durand
Édition en grand format de ce titre incontournable de la série Mademoiselle Zazie ! Quel plaisir.
Il s'agit aussi du tout premier album introduisant notre couple fétiche : Max, un garçon sympathique, a des idées préhistoriques sur la question fille / garçon (en gros, on a des Avec-zizi et des Sans-zizi), mais ça, c'était AVANT sa rencontre avec Zazie. Pétulante, vive, intrépide et redoutable, elle déboule un matin dans son école. Et là, c'est le choc.
Elle ne fait rien comme les filles, elle grimpe aux arbres, joue au foot, aime la bagarre et dessine des énormes mammouths en classe. Son cas interpelle notre Max, pas très finaud : après tout, Zazie n'a pas de zizi, si c'est une fille. Ou alors, elle triche ? Et notre bambin de mener son enquête ... jusque dans les toilettes !
Franchement, c'est très drôle ! Cela donne le ton de cette série qui n'a jamais cessé d'enthousiasmer les amateurs d'histoires rigolotes, en abordant des thèmes essentiels et pas toujours bien exploités dans la littérature jeunesse (la question du genre & de l'égalité entre les sexes). Ici c'est traité avec intelligence, espièglerie et bonne humeur.
C'est un vrai régal. Même en grand format, on a plaisir de savourer les illustrations de Delphine Durand, notamment pour les mimiques et les expressions du visage de Max (ah, ah ! le fripon qui se creuse les méninges sur son lit, ou qui reluque sa copine sur la plage). La découverte finale vaut son pesant de cacahuètes !
Une série extra, à découvrir sans plus tarder (si ce n'est pas déjà fait) !
Nathan ♦ Avril 2015 ♦ ♥
Mademoiselle Zazie : Ras-le-bol d'être une princesse !
J'ignorais que notre célèbre Mademoiselle Zazie était désormais l'héroïne d'un dessin animé (j'ai fureté sur le site de France 5, émission des zouzous, vu ainsi des épisodes... c'est rigolo, mouiiii, mais le graphisme est assez banal). Bien évidemment la série est déclinée en livres, mais rappellez-vous qu'elle est déjà l'adaptation de livres géniaux, écrits par Thierry Lenain, avec les illustrations formidables de Delphine Durand !
La série a heureusement respecté le caractère intrépide de notre Zazie, qui est anti-princesse, qu'on se le dise : « Ras-le-bol d'être une princesse ! On passe tout son temps à attendre le Prince Charmant ! » Et comme son prince est plus lent qu'un escargot, c'est elle qui part combattre le dragon à coups de poing et de pied. Ha, ha !
« Zazie se voit déjà coincée dans une immense robe rose bonbon, déguisée en princesse Nunuche de la Quiche. Elle aurait préféré faire le dragon ! »
C'est gentillet et rigolo, mais personnellement je préfère la série originale. ;o)
Nathan, janvier 2014 - adaptation de Lilas Nord - d'après un scénario original de Maud Garnier et David Robert (pour Ras-le-bol d'être une princesse !) et Thierry Lenain☺(pour Le papa mystère).
Mademoiselle Zazie a des gros nénés ♥
Mademoiselle Zazie est en pétard contre son copain Max, qui s'amourache des filles à moitié nues qu'on voit partout sur les affiches, dans la rue. Trop, c'est trop. Zazie veut lui en mettre plein la vue, en défilant rien que pour lui en bikini (avec des pamplemousses pour prouver qu'il y a du monde au balcon).
Mais catastrophe ! son décolleté fait pitié à voir et Max se moque vertement de sa petite copine. Zazie est rouge de colère et entend se venger. Max a la goujaterie d'attribuer des notes aux femmes, il a commis l'erreur de s'en prendre à Zazie ET A SA MERE. Quel total manque de respect ! Il faut sévir.
Ce délicieux petit roman rappelle aux petits garçons, qui en douteraient, qu'il ne faut surtout pas manquer de respect aux femmes, et encore moins se laisser éblouir par une plastique. Il dénonce aussi l'étalage des publicités en tenues légères, pas seulement dans les magazines, mais tout simplement dans la rue, à la portée des enfants. Y'en a marre, souvent ça frôle le mauvais goût.
Ce nouvel épisode des aventures de Zazie n'est pas seulement drôle, savoureux et cocasse, il se veut pertinent, accusateur et défenseur (ce cher Max en prend pour son grade, encore une fois !), c'est incontestablement un rendez-vous de lecture obligatoire !
Et puis, rappelons-nous la chanson de Balavoine qui clamait son amour "des petits lolos".
♪♫ Elle est si câline
Qu'il faut respecter son corps
Très fort
Elle est tellement divine
Qu'on peut tout imaginer
Mais il ne faut pas toucher
Ses petits lolos
Jolis lolos ♪♫
Mademoiselle Zazie a de gros nénés, par Thierry Lenain - illustrations de Delphine Durand (Nathan, 2013)
Mademoiselle Zazie en folie !
Cette édition, avec couverture cartonnée à rabat, comprenant 1 crayon et d'autres surprises, réunit 4 histoires de mademoiselle Zazie + une inédite.
L'occasion de :
-) faire connaissance avec cette héroïne espiègle et au charme fou (si ce n'est pas déjà fait)
-) compatir avec son meilleur pote Max (vous apprendrez par la suite qu'il peut se révéler goujat à ses heures perdues)
-) s'intéresser à l'étude des Avec-Zizi et des Sans-Zizi (hihi ! étude fondamentale...)
-) ricaner sans honte en découvrant *une tête de maîtresse qui se demande si les enfants ne sont pas devenus fous*
-) lire et relire des aventures rigolotes (au cas où vous ne l'auriez pas compris)
-) accompagner le délire de Zazie qui veut un bébé (oui, oui, il est bien question de câlinous !!!)
-) faire porter une robe à Max ! (bravo Zazie)
-) découvrir le Love Burger, nouvelle histoire qui ne compte pas d'illustrations, snif, mais des mots cachés à découvrir avec le révélateur magique (alors, oui, d'accord, les enfants s'amusent mais moi j'ai regretté que cette histoire dénote du ton habituel, pas d'illustrations, non vraiment ça ne se peut pas !)
A été lu par ma grande fille, toujours fidèle à ses premières amours.
Bon, alors, si vous connaissez déjà, considérez que ce livre-coffret sera un parfait collector, sinon il faut l'offrir autour de vous car la demoiselle Zazie et son pote Max sont deux champions de la littérature enfantine à adopter d'urgence.
Mademoiselle Zazie en folie ! par Thierry Lenain & Delphine Durand (illustrations)
Nathan, 2012
Ciel voilé chez les amoureux.
Y'a de la zizanie chez mademoiselle Zazie !
Cette lecture s'adresse à tous les petits Max de la planète qui, sous couvert de tomber raider dingue de la nouvelle maîtresse, n'hésitent pas à plaquer leur fidèle petite copine (souvent des filles extras comme Zazie), en griffonnant sur un petit mot une formule aussi lapidaire que 'je te divorce'. Argh, le coup bas !
Girl power oblige, notre Zazie a choisi la riposte. Max va souffrir, surtout quand il devra à son tour ramasser les miettes de son coeur à la petite cuillère (la maîtresse a le charme toc des animatrices de tv, selon elle !). Passera-t-elle l'éponge sur une telle goujaterie ? Han, han. Soudain, Zazie doute à son tour. Et c'est mademoiselle Mirette herself qui va lui rappeler que l'amour, c'est précieux mais quand il s'arrête, il s'arrête. C'est triste, mais c'est comme ça. (Regard dubitatif de notre Zazie, on imagine bien !)
Ce nouveau roman de mademoiselle Zazie et Max son amoureux cramoisi est une formidable pirouette aux sentiments amoureux (la palette est large, puisque amour rime parfois avec volage, jaloux ou pétri de remords). C'est chic, c'est rigolo, c'est illustré avec facétie et tendresse, c'est aussi d'une grande clémence, car nous, on lui aurait bien fait sa fête à Max l'inconstant ! Enfin bon, ce roman est très, TRES drôle ! Comme toute la série, d'ailleurs.
Mademoiselle Zazie déteste la maîtresse, par Thierry Lenain & illustrations de Delphine Durand (Nathan, 2012)
Angora
Encore une tournée de petites lectures, pour le plaisir de vivre des rêves qui pincent le coeur et nous font comme des papillons dans le ventre. Ceux qui nous feraient courir à l'autre bout de la Terre même sous la pluie, même sous la neige ou le soleil brûlant. Marika ne rêve pas d'aller à la mer (voyage offert par le Secours Populaire) mais elle rêve de galoper sur un pur-sang arabe. C'est un rêve inaccessible parce que cela représente beaucoup trop d'argent, et ses parents, comme tous ceux de la cité des Muguets, ne roulent pas sur l'or. Alors, ce sera une journée à la plage en compagnie de sa meilleure amie Sofia. Et quelle journée ! Les filles vont s'amuser, barboter dans l'eau, faire des batailles de sable, découvrir le talent caché de Christian... Voilà une lecture qui donne du baume au coeur, et du rose aux joues. Et des étoiles dans les yeux ! C'est important d'avoir des rêves et de s'y attacher très fort (on ne sait jamais). Très beau texte d'Agnès de Lestrade, avec des illustrations au poil de Nathalie Choux.
Après le temps des rêves, le temps de rire. Janin s'interroge sur son identité, à savoir s'il est bien le fils de son père. C'est suite à la réflexion de l'épicier italien qu'il s'est mis à douter, en se regardant dans le miroir. Autant il est blond comme les blés, autant son père est brun, très brun, avec une fossette au menton, la marque de fabrique, comme il dit, même le petit frère en a hérité et pas lui ! Janin est un garçon à l'imagination débordante, il va d'abord croire que ses parents ont été le choisir dans un supermarché de nourrissons, au prix de cinquante-cinq euros le kilo. Cela va lui coller une fièvre phénoménale et le droit de rester à la maison le lendemain. L'occasion de se rendre au Monoprix, d'acheter une coloration pour cheveux, de rentrer ni vu ni connu chez lui, et le soir dans la salle de bains, il passe à l'action. Alors, là, c'est vraiment le moment le plus drôle du roman. J'ai ri, mais qu'est-ce que j'ai ri ! C'est un petit livre très attachant, qui fait dire aux enfants qu'on doit ressembler goutte pour goutte à ses parents, sinon c'est inquiétant. Cette introspection est vécue avec tout le charme et la folie de l'imagination débordante du jeune héros. Les illustrations de Gabriel Gay sont très expressives et ont su plus d'une fois m'enchanter.
Ce n'est pas nouveau de lire des romans où les enfants s'interrogent sur qui ils sont, où ils vont, à quoi ils ressemblent, etc. Raphaëlle, neuf ans et des pépettes, est confrontée à un corps qu'elle ne comprend plus. Tout fout le camp : des poils par ci, des seins par là... mais à quoi elle ressemble ? A une créature monstrueuse, pense-t-elle. A moitié fille, à moitié garçon ? Ne supportant plus son image, Raphaëlle se camoufle sous des piles de vêtements, qu'on lui fiche la paix ! Perdue dans la galaxie entre deux planètes inconnues, elle est à la recherche de ses semblables et, allez savoir pourquoi, son vaisseau ne répond plus... Tellement vrai et juste, ce texte de Charlotte Moudlic fait dans la simplicité et parle de la préadolescence avec tendresse. Et tant mieux, j'ai envie de souligner, c'est un passage qu'on oublie trop souvent de raconter ou de mettre en mots, pourtant ça aiderait les petites demoiselles !
On termine sur une note d'émotion avec le très, très beau texte de Thierry Lenain : l'histoire d'une rencontre entre une jeune fille, très proche de son père, et d'un bébé abandonné à l'autre bout du monde. Marion prend très à coeur sa mission à l'orphelinat, aussi elle se sent insultée lorsqu'une infirmière lui reproche de trop s'attacher au bébé, en lui donnant goût au bonheur, aux petites attentions... C'est une remise en question, où l'on se demande si l'on peut faire du mal en croyant faire du bien, et on découvre aussi que c'est un formidable apprentissage pour Marion, qui vient de son pays doré, qui aime et est aimée en retour et qui réalise ainsi que c'est un luxe. Qu'est-ce que j'ai aimé cette façon de tout raconter à travers le regard du papa ! Très beau, très touchant. Qui fait réfléchir, pleurer et sourire aussi.
Toutes les références :
- Tout le monde veut voir la mer, par Agnès de Lestrade (illustrations de Nathalie Choux) - Rouergue, coll. Zig Zag, 2011
- Ma tête à moi, par Xavier-Laurent Petit (illustrations de Gabriel Gay) - Mouche de l'Ecole des Loisirs, 2011
- Presque ado, par Charlotte Moundlic - Ed. Thierry Magnier, coll. Petite poche, 2011
- Lali l'Orpheline, par Thierry Lenain (illustré par Olivier Balez) - Oskar éditeur, coll. Trimestre, 2011
La dernière année
Ou pourquoi et comment le Père Noël décida d'arrêter - et pourquoi il ne recommença jamais.
avec le poster !
Ça l’avait toujours énervé, ces gugusses qui se déguisaient en lui. Leurs baskets dépassaient de leur manteau mité. Souvent, ils n'avaient pas de gros ventre. Leurs barbes étaient en coton, parfois crasseuses. Ils invitaient les enfants à monter sur leurs genoux pour qu'ils soient photographiés tout contre eux. Ils faisaient peur aux petits, et les grands se moquaient d'eux. Dire que le Père Noël prenait tant de précautions pour ne pas être aperçu par les enfants la nuit du 24 décembre... Ces guignols, eux, s'exposaient sans gêne à tous les coins de rue ! Comment, en les croisant ainsi à répétition, les enfants pouvaient-ils continuer à croire en lui ?
Il faut absolument lire et faire lire cet ouvrage ! C'est l'histoire du Père Noël qui est devenu amer, face aux enfants qui ne croient plus, aux commandes de jouets en masse, aux désirs formatés, aux rêves qui s'effacent, aux parents qui ne jouent plus le jeu et se contentent de faire des chèques, à la folie commerciale... bref Noël n'est plus ce qu'il était, et si l'on regarde plus loin que le bout de son nez, il n'y a pas de Noël pour tout le monde, des enfants reçoivent, des noms sont inscrits sur des listes, alors que d'autres non... Et pendant ce temps, on voit à la télé des reportages avec des enfants à l'orphelinat, le regard triste, qui attendent.
Le Père Noël est un vieil homme usé, mais il est fatigué par le système. Cette année, il se sent dégoûté, dépassé, plus capable de faire comme si. Il choisit donc d'arrêter. Et contrairement à ce qu'on pouvait imaginer, non cela ne le rend pas triste. Bien au contraire.
Parce que, quand quelque chose se termine (parfois à cause d'une simple petite pièce qui se brise), cela ne veut pas dire pour autant que tout est terminé. Quand quelque chose se termine, quelque chose peut commencer. Et parfois une vie qui change, ça se passe comme ça, du jour au lendemain.
Chacun lira ce qu'il a envie dans cette histoire, une dénonciation du trop et un laisser-aller général, une fête en perte de vitesse et une magie qui s'étiole, si on ne fait pas plus attention... Mais il y a aussi ce regard sur ce qui nous entoure, sur le monde bancal et le bilan d'une vie pleine et riche, jusqu'au point de non-retour. C'est assez triste, surtout la fin, mais je trouve aussi que ce texte fait réfléchir, qu'il est fort et revigorant, qu'il permet d'attendre Noël avec une autre impatience. Ce livre ne brise pas les rêves, au contraire. Il participe à les entretenir, il ne prend pas les enfants pour des imbéciles, il leur raconte une histoire intelligente, qui dit que chacun fait ce qu'il veut après tout, mais que ce serait dommage aussi de fermer les yeux.
Alors, je vous le répète, lisez ce livre ! Et donnez-le à lire à vos enfants !
Gaëlle vient également de le lire et est encore sous le charme...
La dernière année, par Thierry Lenain
(l'année dernière, il avait signé un brillant et très culotté Père Noël, mes fesses !)
Illustrations : Benoît Morel
Oskar jeunesse (2010) - 12,95€
Collection Trimestre : chaquée année 4 titres, 4 auteurs, 4 illustrateurs.
4 coups de coeur pour réfléchir, s'émouvoir...
Père Noël, mes fesses ! ~ Thierry Lenain
illustré par Bruce Roberts
Carré Blanc, une collection des 400 Coups, 2009 - 32 pages - 10€
Ce livre est l'anti-conte de noël, la cible rêvée des rebelles du mythe du père noël (ou le gros patapouf rouge).
Alex a dix ans, il a un meilleur copain qui s'appelle Marco. Nous sommes à quelques jours de la veillée de noël et les garçons bouclent leur lettre quand la bombe leur tombe sur la tête. C'est la grande soeur d'Alex qui lui fait cette révélation, soudain tout s'écroule car le garçon ne comprend pas qu'un adulte puisse passer autant de temps et prendre du plaisir à ... MENTIR.
Le Père noël, c'est du flan. A dix ans, c'est l'information la plus terrible qui puisse vous tomber dessus. Pourquoi un tel cinéma ? La soeur d'Alex reste vague, mais elle insiste pour qu'il continue de jouer le jeu.
Faire semblant, donc.
Alex et Marco vont vivre LE Noël de toute leur vie, celui qui signifie qu'il faut grandir et glisser un pied dans le monde des grands, où soudain la réalité prend des allures plus folles, plus floues aussi. Le mensonge par convenance devient leur toute première leçon pour leur rentrée dans la cour des grands !
« Ce qui est sûr, c'est qu'à dix ans on peut prendre des décisions pour plus tard, quand on sera parent. Moi par exemple : quand j'aurai des enfants – et j'en aurai plein – je ne leur ferai pas croire au Père Noël. Les autres parents raconteront ce qu'ils voudront, moi je leur dirai la vérité. Tout de suite. Il ne faut pas mentir aux enfants. Jamais. Même pas une seconde. On m'a menti à moi. Je n'ai pas aimé ça. Peut-être que les autres enfants à qui l'on a aussi menti s'en fichent, mais moi je n'ai pas aimé ça. Je vais vous raconter. »
Thierry Lenain aborde ce grand mensonge avec toute la finesse qu'on lui connaît mais aussi, avec toute la franchise voulue. Un album qui dit la vérité, et qui ne laisse pas indifférent.
(Pas encore eu le courage de confier ce livre à ma fille, neuf ans. Il y a des gros barbus en habit rouge qui comptent dans la vie, mais nous sommes en période de flottement, faut-il y croire encore ou faut-il donner le sentiment que tout est possible. Je n'ose rien dire, même si j'ai de plus en plus la certitude que ce sont les questions que se pose ma demoiselle. Donc, ce livre de Thierry Lenain - le papa de mademoiselle Zazie ! - est une bonne idée. Je mets néanmoins une réserve sur les illustrations, elles ne toucheront pas les plus jeunes... mais le propos interpelle, donc ne négligez pas cet ouvrage !)
Un sujet de réflexion est donné en fin de lecture, Feras-tu croire au père-noël à tes enfants ? Y as-tu cru et as-tu été en colère quand tu as appris la vérité ? N'y as-tu jamais cru et aurais-tu voulu y croire, au moins un petit peu ? Un site existe : www.apresleperenoel.com (application en cours, le site sera en fonction dès le 4 novembre).
Mademoiselle Zazie a trop d'amoureux ~ Thierry Lenain
Illustrations de Delphine Durand
Nathan poche, coll. C'est la vie ! / 2009 - 30 pages - 4,70€
Retour gagnant pour notre adorable Mademoiselle Zazie ! Elle a trop d'amoureux, mais comment se fait-ce ? C'est son esprit malicieux qui en est la cause. Un matin, la miss pose une question hautement philosophique à son ami Max, du genre : si tu n'avais pas déménagé pour venir vivre ici, tu ne serais pas mon amoureux... Malgré ses idées bizarroïdes, Zazie fait mouche et sème le doute dans l'esprit de Max. La journée pour lui s'annonce trèèès longue, à se remuer les méninges, à se méfier de la concurrence, à mettre en joue ses adversaires, à marchander un pacte qui consisterait à ne jamais tomber amoureux de Zazie. Aimer et être aimé en retour, ça se mérite... mais à quel prix !
Voilà une lecture absolument hilarante !
Comme d'habitude les aventures de Zazie et Max débordent d'espièglerie, avec des illustrations très rigolotes qui rendent cette lecture attachante... et tant pis si nous avons dépassé la date de consommation.
A conseiller à tous les lecteurs dès 5 ans.
NB : la photo de Zazie provient du site de la librarie Rêv'en Pages
La couverture du livre, la voici :
Dans la même série, on peut trouver : Mademoiselle Zazie a-t-elle un zizi ? ; Mademoiselle Zazie veut un bébé ; Les baisers de Mademoiselle Zazie.
le site : http://www.zazie-max.fr/
le site de delphine durand : http://www.delphinedurand.blogspot.com/
Et si on parlait d'amitié, qui fait la crème de la vie de tous les jours de ma Miss ? Aussi, parce qu'on tous besoin de petites perles et de douceur en ce moment...
Pour commencer, voici l'histoire d'une grande complicité et d'une belle amitié entre deux petites filles, confiée à une lettre... Emilie et la narratrice se connaissent depuis toujours, elles ont grandi ensemble, ce sont les meilleures amies du monde. Ensemble, elles s'inventent un monde nouveau. Elles jouent, se racontent des histoires, font des bêtises ensemble, ne se quittent jamais. « On se dispute parfois, on se brise, on pleure... C'est difficile mais, des fois, même si on le sait, on ne peut pas s'en empêcher. On se fait mal pour rien et notre coeur éclate (comme un pétard), si fort qu'on n'arrive plus à s'aimer. » (...) « Mais quand on se regarde dans les yeux, des yeux très profonds, si profonds qu'on a le vertige, on n'a plus besoin de mots pour faire la paix. »
Et la petite touche finale : « Nous deux, on fait partie du même arbre. On a toujours les mêmes racines, même si nos feuilles prennent parfois des vents différents... » Magnifique, je trouve ! Cette histoire d'amitié est racontée avec pudeur, avec des mots justes et qui procurent beaucoup d'émotion. Ma fille connaît une amitié fusionnelle avec une petite copine, mademoiselle A., elle est aussi brune que ma Miss est blonde. Ce sont deux inséparables, des âmes soeurs. Elles se connaissent depuis la maternelle, mais leur amitié a su grandir en même temps qu'elles. Je trouve ça ... mignon et craquant ! (Comme ce livre, qui était prédestiné !)
Lettre à Emilie, de Maud Roegiers
Éditeur : Alice jeunesse, Bruxelles - 11,40 €
Aïcha dort pour la première fois chez sa copine Sarah. Sa maman est très inquiète. Aïcha, elle, est sûre qu'elle va bien s'amuser ! Le livre lui aussi prend plaisir à faire le parallèle entre l'état d'angoisse de la maman, et ce que vit la fillette de son côté. Car bien sûr, autant la maman est verte d'inquiétude, autant la petite s'éclate comme une folle ! ... C'est le genre de livre qui fait comprendre aux parents l'envie d'indépendance de l'enfant, alors que c'est carrément une situation angoissante pour les géniteurs.
Je vois d'ici les réactions impertinentes de mes soeurs (bidonnées derrière leur écran) ; parce qu'il me faut vous avouer que ce livre parle de MOI. Non, la maman de la petite Aïcha n'est pas excessive, ni abusivement stressée ! Tout le monde sait que le rôle de parent est d'accompagner l'enfant, de l'aider à prendre son envol pour quitter le nid (ahem), et qu'il ne faut pas trop le couver, ni le surprotéger. (Là je sens que je vais jeter mon corps dans la Seine, bras en croix, telle une âme en peine... Clin d'oeil à ceux qui comprendront !) En fait j'ai excessivement rigolé avec ce livre, tellement je me suis retrouvée dans le portrait de la maman. Il me semble, aussi, avoir déjà entendu le sacro saint Je ne suis plus un bébé, maman ! de la bouche de (l'ingrate) Miss C. Damned. Maintenant j'en ris, mais je me rappelle avoir passé une journée entière à me ronger les ongles et bouder toute nourriture parce que ma fille était en sortie scolaire, par exemple (elle n'avait que 3 ans !!!). Je vous rassure, je suis (un peu) guérie. Et ma fille est très heureuse !
Je ne suis plus un bébé, maman ! Thierry Lenain / Laurence de Kemmeter.
Nathan poche / 5.65 €
C'est l'histoire d'un petit garçon qui trouve un avion dans son placard à jouets. Zou, en route pour l'aventure ! Notre intrépide bonhomme s'envole loin, très loin, au-delà des nuages, parmi les étoiles et plouf ! problème technique sur l'avion, obligation de se poser sur la lune. Au même moment, arrive une petite soucoupe volante, également en détresse mécanique, qui vient se crasher sur le croissant de lune. Nos deux compères font ami-ami et décident de se porter secours. Le garçon retourne à la maison pour les outils et le bidon d'essence, mais entre-temps il oublie sa mission et passe un bon moment devant le poste de télévision. Quand soudain, il se rappelle son camarade en détresse et repart aussitôt ! ...
Ce nouvel album d'Oliver Jeffers est un festival d'imagination ! L'histoire est malicieuse, mais elle prend une plus grande dimension grâce aux illustrations, lesquelles sont truffées de détails. C'est drôle, superbe, très beau à contempler. Tout simple, aussi.
Cf. L'avis de Mélanie (Book in!) & Eolune
On rentre à la maison, Oliver Jeffers
Kaléidoscope - 12,50€
** J'en profite pour souhaiter à ma kikine de soeur un bon anniversaire ! **