Lettres d'amour de 0 à 10, par Susie Morgenstern & Thomas Baas
Une histoire qui pétille et des personnages attachants, voilà qui compose une lecture savoureuse sur les secrets de famille et le véritable sens de l'amour ! C'est en effet ravissant et éclatant de bonheur.
Victoire de Montardent est un électron libre venu catalyser l'existence trop monotone du jeune Ernest Morlaisse. Et c'est tout le bien qu'on lui souhaite ! Élevé par sa grand-mère, le garçon a grandi en s'abstenant de poser des questions sur ses parents. Précieuse est une vieille dame prisonnière de ses fantômes. Ernest est sensible à sa détresse et n'ose pas la bousculer. Il suit une routine stricte, entre l'école et l'appartement, jamais il ne se détourne du droit chemin. Jusqu'au jour où débarque une nouvelle élève dans sa classe... et avec elle, ce sont les crochets au règlement, la fondue bourguignonne, les carrés de chocolat, les courses au supermarché, les grandes tablées au cœur d'une tribu turbulente. De fil en aiguille, la vision embrumée du garçon s'éclaircit et lui offre même la possibilité de braver l'interdit en retrouvant son papa !
Je n'avais jamais lu le roman de Susie Morgenstern jusqu'à présent (j'ignore pourquoi). Cette adaptation en bande dessinée a donc été une découverte de A à Z. Et j'ai beaucoup aimé ! ♥
Rue de Sèvres (2019)
Scénario, dessin & couleurs de Thomas Baas
d'après le roman de Susie Morgenstern
Mais qui cela peut-il être ? de Shawn Mahoney & Thomas Baas
Blotti sous ses couettes, le jeune héros de l'histoire n'en mène pas large. Il ne cesse de guetter les bruits de la maison et ce n'est franchement pas rassurant ! Quelqu'un est en train de monter l'escalier... ouhlàlà ! Le trouillomètre est à son niveau maximum.
Vite, tendons l'oreille... relevons les indices... et laissons l'imagination prendre son envol ! Serait-ce le canard sorti de la baignoire ? le lapin qui n'a pas son sommeil ? le hamster qui prend l'air ? la tortue qui s'est perdue ?
Jusque-là, tout va bien. On gère. Et puis, les petites cellules s'activent et fument, rappelons les faits, façon Hercule Poirot : de la fourrure aux entournures, de courtes oreilles, de longues griffes, des dents pointues... Hmm ?
À pas feutrés, à pas comptés, le visiteur nocturne s'approche de la chambre et les occupants de la chambrée sont terrifiés de peur. Le petit lecteur aussi n'est pas très rassuré. ;-)
Cette histoire du soir se déroule comme une comptine, les paroles reviennent comme une ritournelle et font appel au mystère et au suspense pour pimenter la sauce. C'est très convaincant ! Et puis les illustrations sont saisissantes, elles ressortent de manière flagrante sur le fond noir et produisent leur petit effet.
Une lecture géniale, à lire et relire pour le plaisir de frissonner et de tomber dans le panneau !
Seuil Jeunesse / Février 2016
L'Incroyable histoire de l'homme qui avait trouvé un petit pois dans une huître, de Philippe Ciamous & Thomas Baas
Ce matin, au petit déjeuner, monsieur Monsieur a trouvé un petit pois dans une huître. Il est fou de joie : cette découverte incroyable doit valoir une fortune ! Il se rend alors chez un bijoutier, puis au Musée du Louvre, et enfin au Muséum d'histoire naturelle. Mais chaque entretien le voit plus déconfit que jamais.
En chemin, il bouscule un inconnu, qui s'avère être journaliste, et lui raconte son incroyable histoire. L'homme est emballé et en fait la Une de son journal. L'information sera ensuite reprise par les chaînes de télé, avant de faire le tour du monde ! Le succès ne s'arrête pas là et se matérialise en livre, en film et même en objets publicitaires.
Quelle épopée ! L'épilogue est cocasse à souhait. Les illustrations, au charme vintage, sont un pur délice. Et le texte combine humour et cocasserie avec simplicité. De quoi se régaler. Il s'agit de la réédition en format souple d'un album préalablement paru en Septembre 2011 et se présente comme un petit cahier de 21 x 17 cm. Un petit bijou de drôlerie.
Père Castor / Février 2015
Un bon petit diable à la fleur de l'âge, La jambe légère et l'oeil polisson, Et la bouche pleine de joyeux ramages
directement de nos étagères, nous avons :
Flic un peu voyou, amateur de kung-fu, champion de boxe anglaise et grand joueur de belote, l'inspecteur Cats a pour habitude de boucler ses enquêtes avec brio. La dernière en date (la disparition du lapin magicien Pouâlane) ne devrait pas faire exception à la règle, sauf si notre grand charmeur perd la tête devant les beaux yeux de Miss Tigri, ou de la diabolique Félicia Félix, à moins d'être mis k-o par l'ignoble Rat Tafia ou l'infâme docteur Fox. Bon, rassurons-nous, le brigadier Berlioz, bon pépère un rien maladroit, veille au grain car il ne voudrait pas que Cats se débrouille tout seul.
Divine ambiance, façon vieux polar au charme rétro, cette histoire met en scène un héros de génie, des méchants vraiment redoutables, de la bagarre, un peu d'amour et beaucoup d'humour. Une recette classique mais efficace. En plus, c'est gai et dynamique, illustré à la manière des bandes dessinées, avec des mélodies d'inspiration jazzy.
par Agnès Bihl et Eric Héliot (illustrations) - Actes Sud junior, 2012
-) bande-annonce à découvrir : http://youtu.be/QhUzVRAHu3I
Encore un livre circuit ! C'est la mode, ma parole. Heureusement le principe m'enchante. Nous suivons donc monsieur Emile et son chien Knack (une saucisse sur pattes) en route pour une petite promenade dans le quartier. Midi sonne et Knack a le déclic : aussitôt il s'échappe et monsieur Emile tente de le rattraper. Il va devoir courir, le pauvre, et se glisser dans les coulisses du resto (des cuisines au frigo, en passant par la cave et les fourneaux) pour mettre la main sur son chien, avant de passer à table et avaler un bon petit plat bien mérité.
J'ai adoré cet album, chic et rigolo ! Thomas Bass, comme il se définit lui-même, a un style plutôt old-school, un genre d'ORTF avec de l'humour. J'ai savouré tous les détails et joué le jeu, encore une fois, avec mon petit doigt qui suit les pistes du chien ou qui cherche les objets perdus. Trop, trop facile. Mais j'adore.
par Thomas Baas - Actes Sud junior, 2012