La vie est un arc-en-ciel - Cecelia Ahern
Je n'avais pas été prévenue que ce roman allait me ravir tout simplement, me rendre gaga avec un sourire niais, ou alors c'est le miracle de noël. Je ne sais pas, mais le résultat est là : j'ai dévoré cette histoire où l'on parle d'amour et d'ironie du sort, où l'on suit la correspondance de deux amis d'enfance. Car tout est raconté à partir de lettres, de messages, de mails. Et cela commence tôt, sur les bancs d'école. Rosie et Alex ont 7 ans, ils se filent en douce leurs petits mots, au nez et à la barbe de leur maîtresse. Ils se sont jurés de ne jamais se séparer, mais le garçon doit suivre sa famille et quitter Dublin pour Boston. Et les années passent, les promesses défilent, les rendez-vous manqués aussi... Les aléas de la vie mettent en péril leur amitié, Rosie et Alex restent soudés. Ils n'ont pas conscience que cet attachement entre eux a dépassé le stade amical, ou oui ils s'en doutent, chacun de leur côté, mais jamais au bon moment. Tout le temps, ils se loupent, ils hésitent aussi. Leurs proches ont depuis longtemps deviné qu'ils étaient faits l'un pour l'autre, et pourtant leur histoire ne cesse de s'écrire d'après un scénario tordu. Ah, la vie ! Elle ne fait pas toujours des cadeaux. Rosie et Alex l'ont bien compris.
C'est délicieux, adorable, craquant, drôle, crispant et tout et tout. Je n'avais pas l'intention de lire ce roman, mais j'ai mis la main dessus en faisant un peu d'ordre dans mes piles monstrueuses de livres à lire. J'ai commencé à le feuilleter, juste par curiosité, et boing j'ai été accrochée aussitôt. Rosie Dunne, principalement, est une jeune femme extraordinaire, pleine d'esprit, sarcastique, orgueilleuse, butée et attachante. Son parcours est dessiné sous le signe de l'indépendance, des coups bas, de la sensibilité et d'une force exemplaire. C'est une héroïne exceptionnelle ! Le roman, ensuite, est très vite prenant car il est écrit avec vivacité, composé de messages qui s'échangent à la vitesse de l'éclair. C'est entraînant, un subtil assortiment de badinage, de cynisme, de larmes, de colère et j'en passe. J'ai juste, en tout petit reproche, trouvé que ça s'étirait un peu trop en longueur sur la fin, cependant j'ai beaucoup beaucoup aimé !
Albin Michel, 2005 / J'ai Lu, 2007
412 pages - 6,70€
traduit de l'anglais (Irlande) par Nicole Hibert
De Prada à l'enfer du shopping
Superficielle et légère, en ce moment, c'est moi ! Encore 2 jours et le mois de novembre pourra plier bagage. Yalla ! Ce mois me tue, et je ne sais plus où piocher mes remèdes magiques pour chasser les nuages noirs qui envahissent ma petite tête. A mon actif, j'ai choisi de regarder des comédies sans prétention.
Je vais vous confier une chose : je suis une terre vierge en matière de chick-lit ! Je connais Bridget Jones, vu le film et lu le premier roman, mais c'est tout. J'ai longtemps pensé que j'étais un peu trop snob pour ce genre de lecture - mea culpa. Et j'imaginais à tort que c'était mal écrit, trop facile et déjà entendu. Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis !!!
Tout d'abord, je voulais jeter un oeil au roman de Lauren Weisberger. J'ai beaucoup aimé le film, je n'ai pas trop compris qu'on juge le personnage de Meryl Streep diabolique, non j'étais souvent de son côté, elle fait son job, elle est impitoyable mais parce qu'elle est aussi attendue au tournant, dans ce monde intraitable où règnent les diktats de l'apparence (éternellement jeune, innovatrice, et tendance). Bref, je n'ai rien du petit agneau en détresse... c'est bizarre. :/
Résultat : je n'ai pas réussi à mettre la main sur ce livre. Il est quelque part, perdu dans mes cartons, oui perdu (comme des centaines d'autres livres, je patauge en ce moment). A la place, j'ai opté pour ce bonbon rose.
L'accro du shopping, c'est Becky Bloomwood. Une londonienne de vingt-cinq ans, journaliste financière pour un magazine qui parle d'épargne et de budget. Un comble. La demoiselle a des factures de cartes de crédit plus longues que mes deux bras réunis, elle tente de se résoudre qu'il faut absolument qu'elle fasse des efforts. Limiter ses achats, contrôler ses dépenses, réfléchir avant de dégainer sa CB, résister aux offres de soldes. Mais c'est impossible. Et je la comprends. Souvent je me suis retrouvée dans son portrait. Et généralement je trouvais que c'était vraiment déraisonnable. Qu'elle était une dinde finie ! Mais qu'importe. J'ai beaucoup souri, vraiment trouvé dans ce livre un défouloir.
Naïve et immature, Becky n'en reste pas moins attachante et hilarante dans ses tentatives pour Dépenser Moins ou Gagner Plus. Plus d'une fois, je me suis surprise à éclater de rire ! Et n'oublions pas son flirt avec Luke Brandon, le patron d'une agence de relations publiques dans le secteur bancaire, un homme riche, intelligent, charmant et auréolé d'une touche mystérieuse et imposante... C'est craquant. Ce bonbon rose est à prescrire sitôt que vous sentez votre moral fléchir et tomber dans les chaussettes, j'ai testé : c'est radical !
Confessions d'une accro du shopping - Sophie Kinsella
Pocket, février 2006 - 366 pages - 6,80€
traduit de l'anglais par Isabelle Vassart
Vivement le film !
(sortie février 2009)
... because I want a revolution !
Y'a pas de mal !
Ces temps-ci, en matière de lecture, je cale assez vite. Pour plusieurs raisons : trop de sudoku sur ds, trop de films couleur grenadine, trop de papillons dans la tête, trop froid ou trop chaud, trop mal à la tête aussi, trop besoin d'aller chez l'ophtalmo depuis un an (et je n'y vais pas, c'est mal), trop de déconcentration en règle générale !!!
Et pourtant, j'ai de jolies choses dans mes piles.
Mais cela attendra.
Je suis revenue à la lecture de manga, parce qu'on peut le dire maintenant, cette passion a fait des émules !!! Naaan ? J'avais décrété que l'année 2008 serait l'année du manga et pris les paris (avec moi-même) de vous faire essayer 1 titre. Alors, qu'en pensez-vous ? Avez-vous fait des découvertes ? Ou non le manga-ne-passera-jamais-par-moi ?
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Petit état des lieux des dernières infos :
Oyez, oyez amis lecteurs : le tome 5 du Sablier est sorti. (Les personnages ont changé. Les grandes décisions pleuvent. C'est bouleversant ! Ce tome est très triste et pesant. A ne pas louper !)
Le tome 12 de C'était Nous a bien failli aussi avoir ma peau avec sa couverture !!! Damned, non ce n'est pas fini et cela n'annonce rien du tout. Car l'histoire - pour ceux qui la suivent - n'a strictement rien à voir : Nanami et Yano sont dans une impasse depuis des années. Le tome 11 faisait entendre qu'ils allaient se retrouver... et qui recroise-t-on dans ce volume ? Yamamoto. Personnellement je ne la supporte pas.
Donc j'ai eu bien du mal à lire ce tome 12, et ce qu'on apprend en bonus est invraisemblable. Je n'aime pas du tout la direction que prend la série, c'est lent, compliqué et aberrant. J'attends le prochain épisode, maintenant toutes les pièces sont en place, la suite doit pouvoir passer à la vitesse supérieure !
Message à ma petite soeur, également fan de cette série : la mangaka a repris son job et le tome 13 devrait paraître en février !!! :))
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Présentation maintenant de 3 nouvelles séries, et récentes découvertes...
Je commence par celle dont je ne donnais pas cher au début :
Haruna a choisi de troquer son look de collégienne sportive pour devenir une lycéenne fashion et désirable. Elle veut plaire à tout prix, rencontrer un garçon et connaître l'amour. Pour réussir, elle s'inspire de conseils dans les magazines et se gave d'histoires à l'eau de rose dans des manga sentimentaux (sic). La réalité est plus crue : empotée et mal fagotée, elle a tout faux et se plante quand toutes les occasions pour séduire se présentent. C'est alors qu'elle décide de convaincre Yo, le garçon le plus canon de l'école, de devenir son coach en relooking. Il accepte à une seule condition : qu'elle ne tombe pas amoureuse de lui. Aucun danger, totalement à fond dans son trip, Haruna considère vite Yo comme un excellent pote. Elle est comme ça, Haruna, super bonne copine, mais pas petite amie !
Le premier tome a pour désavantage de placer l'histoire, et donc d'être plutôt bancal. J'avoue : j'ai eu du mal. Je trouvais même que c'était plutôt indiqué pour des ados.
Et finalement le tome 2 a changé la donne : je suis complètement accro !
L'histoire décolle, les personnages sont adorables. Haruna a une pêche d'enfer, Yo est un mentor qu'on rêverait toutes de trouver ! Il se passe un événement pas sympa dans ce volume, mais le coaching du garçon va se révéler efficace. Et puis l'histoire s'achève sur une note craquante...
Autre détail non-négligeable : c'est très, très drôle !
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Saika et Keishi sont amis depuis l'enfance, elle est amoureuse de lui mais il l'ignore. Depuis dix ans, elle a façonné sa personnalité pour mieux lui plaire, voulant apparaître douce et raffinée alors qu'elle est intrépide et fonceuse. Bref, dans l'établissement qu'ils fréquentent, le règlement interdit l'amour. Oui, c'est assez étrange mais cela permet la rencontre avec Kirisaki Shin. C'est le type le plus arrogant de l'école, beau, sûr de lui, il perçoit chez Saika sa vraie nature et tombe amoureux d'elle. La suite ressemble au jeu du chat et de la souris : il la poursuit, elle le fuit, il est jaloux de Keishi, lequel se réveille un peu, mais le type est niais, Shin en profite pour faire craquer la fille, bref c'est LE triangle amoureux par excellence.
Dans le tome 2, le fameux Keishi, celui qui est supposé être le Prince aux yeux de Saika, fait un peu pâle figure. On ne le voit quasiment plus dans l'histoire ! Il apparaît de temps en temps, manque de taper du poing sur la table, mais non ce garçon reste désespérément permissif ! D'un autre côté, cela laisse la part belle à l'histoire d'amour entre Shin et Saika. Beaucoup de sensualité à venir, du romantisme à gogo, j'avoue craquer bêtement pour cette bluette (qui n'en vaut peut-être pas autant la peine ?).
Atout majeur de cette série : j'aime beaucoup le personnage de Shin (et j'ai aussi beaucoup ri) !
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J'ai trouvé le tome 1 dans une foire aux livres et ce fut assez pour me convaincre que c'était un signe ! Pas sûre que l'histoire sur papier avait de quoi me séduire, sans cela...
Chôko vient de décrocher un poste de secrétaire dans une grande agence et rejoint une équipe menée de main de maître par le dénommé Monsieur Dômoto. Il est exigeant, accable la jeune fille de tâches ingrates, elle plie, ploie et court, bref elle exécute les ordres sans moufter. Et c'est alors qu'elle découvre que Dômoto est en fait son ancien domestique. Chôko appartenait à une famille très riche, mais qui a fait faillite et a donc renvoyé tout son personnel.
Les années ont passé, et c'est Dômoto en personne qui a retrouvé sa petite maîtresse. Leurs rapports deviennent alors très complexes : à la ville, c'est rigueur et compagnie. En privé, le garçon est dévoué, très paternaliste, et chevalier servant. Or, il refuse d'admettre qu'il est amoureux d'elle et elle s'en offusque un peu. Du moins, c'est ce que j'ai cru comprendre !!!
Le tome 2 n'a pas su davantage éclairer ma lanterne. J'ai toujours un peu de mal au sujet des rapports entre le garçon et la fille, mais le doute échappé, je suis plutôt séduite.
La scène de clôture du tome 2 est drôlissime ! Le couple s'est enfermé dans une chambre, le garçon est cloué au lit, notre demoiselle a pris les devants en lui nouant les poignets, (si ! si ! ), en fait on n'en voit pas plus, mais les dialogues laissent supposer des tas de choses et ils valent leur pesant de cacahouètes !
Une série très drôle, encore une fois !
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Aujourd'hui c'est l'anniversaire de mon papa !!!!
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Une (irrésistible) envie d'aimer - Meg Cabot
« Franchement, il y a un truc qui m'échappe. Il ne m'arrive rien d'extraordinaire pendant des mois. Mes journées, passées à promener Lucy, à travailler et à regarder des rediffusions de séries des années 1980, se ressemblent toutes. Et soudain, BOUM ! En l'espace de vingt-quatre heures, je trouve une tête qui mijote dans une cocotte ; on me propose d'interpréter mes chansons au Joe's Pub aux côtés de Frank Robillard, légende vivante du rock ; et mon père sort de prison, se pointe dans le fast-food au coin de ma rue et demande à me voir. »
On retrouve Heather Wells, l'héroïne d' Une (irrésistible) envie de sucré dans cette nouvelle comédie policière et sentimentale. C'est du léger, du bonbon en barre. Cette ancienne lolita de la pop a tourné le dos aux paillettes pour une vie plus rangée : elle est directrice adjointe d'une résidence universitaire. Fischer Hall, pour ne pas le nommer, est maintenant réputé comme étant le Dortoir de la mort. Et les nouveaux événements survenant dans cet opus tendent à confirmer sa réputation : une pom-pom girl a été décapitée, sa tête déposée dans une marmite de la cafétéria.
Heather a promis de ne pas s'en mêler, mais elle agit tout autrement. Cela agace son propriétaire, le très sexy Cooper Cartwright. Rappelez-vous : ce dernier l'héberge dans sa grande maison héritée de son grand-père, il est détective privé et le frère de l'ex d'Heather. A la fin du précédent roman, leur relation semblait prête à décoller et puis rien du tout. La lecture débute ici sur un statu-quo assez agaçant. Je reconnais que c'est ce qui m'attire le plus dans cette bluette : Heather et Cooper sont tous les deux craquants ensemble. Ils tournent autour du pot, alors qu'on n'a qu'une envie : qu'ils foncent !!!
Ce livre à la délicieuse couverture rose va enchanter les lecteurs qui aiment Heather Wells, une héroïne attachante et à laquelle on peut s'identifier. Elle est drôle, parfois empotée, gourmande et accuse quelques kilos en trop. C'est une nana qui ne se prend pas la tête, entre son ex, son potentiel, son père et les meurtres dans sa résidence universitaire... Heather arrive à se sortir des situations casse-cou avec un certain brio ! Et puis ce n'est plus une gamine, elle a 29 ans (avec une mentalité de dix ans de moins). Son enquête est le reflet de sa personnalité punchy mais pataude. Beaucoup de surprises au tournant ! La fin est peut-être un peu frustrante, mais elle promet une suite qui pourra renouveller le schéma aperçu dans les deux premiers livres. Ce goût de fraise affiché en jaquette annonce haut la couleur : 0% de matière grise et 100% de sucré. C'est tout à fait le genre de livre qui sert de pansement en cas de blues ou de panne de lecture ! Très slurp.
Albin Michel jeunesse, coll. Wiz
Mars 2008 - 411 pages / 14€
traduit de l'anglais par Florence Schneider
Le plaisir de dire non - Sylvie Del Cotto
Arrière-salle du Café des Parieurs à Jouy-en-Josas, soirée déguisée sur le thème des héros populaires : il y a là un Superman ventripotent, un Zorro bien éméché, une Janis Joplin avec un faux pétard, un Tarzan suant à grosses gouttes qui enlace une Cléopâtre aux cheveux grisonnants. Tout ce beau monde s’élance sur la piste pour danser un madison bien aligné, tous ensemble. Quand ils enchaînent sur La Macarena, c’en est trop pour Fantômette, alias Billy. Elle se réfugie dans les toilettes et fait un point sur sa drôle de vie : elle déteste passer une soirée seule chez elle, voilà pourquoi elle se retrouve dans des soirées improbables, à devoir supporter des plans drague à deux balles…
Souvent, elle surfe sur Patetic.com où elle fait des rencontres plus ou moins cocasses. Elle voit régulièrement Antoine qui, lui, fait semblant de croire qu’il ne la connaît pas, passe la nuit avec elle et s’empresse de l’oublier.
Billy ne veut surtout pas grandir, juste s’amuser…
Et dire non à tout ce qui l’embête, la carrière, les fiançailles, les cheveux gris. Tiens, voilà encore Antoine, l’amant amnésique. À lui aussi, elle dit non. Jusqu’à quand ?
Le Plaisir de dire non est le genre de lecture idéale pour les vacances : une héroïne drôle, à qui les aventures cocasses et sentimentales ne manquent pas. C'est une célibataire de 31 ans, elle s'appelle Billy et travaille comme pigiste dans un magazine people où elle s'occupe de la rubrique Courrier des lecteurs. Loin d'être farouche, elle aime les rencontres et les contacts virtuels sur le site Patetic.com où elle a justement fait la connaissance d'Antoine, le bel amnésique (chaque jour il l'approche, semble ne jamais la reconnaître, il la retrouve le soir et l'oublie le lendemain).
Billy a une incapacité chronique de dire non, elle suit donc sans conviction Sabine, la copine boulet rencontrée pendant les vacances, et collectionne les fiestas en banlieue, les mauvais plans en rase campagne ou les week-ends avortés sur la côte normande. Billy la tornade dissimule sa peur panique de s'engager dans ce tourbillon d'activités complètement stériles.
Alléchée par cette très sympathique quatrième de couverture, je me suis jetée à l'eau en espérant passer un moment de lecture totalement dépaysant. Pari réussi. Ok, le roman n'est pas parfait, mais ce n'est pas grave. On retient surtout la sensation survoltée d'une aventure désopilante et très drôle. La narratrice, alias Billy, est une jeune femme excentrique, elle aime discuter le soir avec son miroir à faces (où en fait elle a collé les photographies de Mireille Dumas, Raymond Devos et les Bee Gees). Véritable bout-en-train qui ne manque jamais de souffle, Billy est une héroïne qu'on suit donc avec joie. Avec elle, découvrez le plaisir de dire OUI !
Le plaisir de dire non - Sylvie Del Cotto
Calmann-lévy, mars 2008 - 265 pages.
Autre particularité du roman, sa bande originale :
(lectures de vacances - 1)
marabout, bout de ficelle, selle de cheval... c'est une ritournelle qu'a appris ma fille à l'école et cela n'a strictement rien en commun avec les lectures ci-dessous ; si ce n'est qu'il s'agit d'une maison d'édition que je ne connaissais pas du tout ! Il faut dire aussi, je suis en pleine exploration de la littérature romantique, alias la chick-lit tant décriée. Et je découvre, je découvre ces lectures faciles, plaisantes et qui comblent les heures creuses des vacances farniente ! Personnellement j'aime beaucoup cette initiation...
Embrouilles à Manhattan a une construction originale, car ce ne sont que des échanges d'emails, des notes de service, des coups de fil ou des extraits du journal intime de l'héroïne qui sont le nerf de l'intrigue.
L'histoire n'est pas follement originale : Kate vient de décrocher un job d'assistante de DRH dans un journal féminin et de larguer son petit ami musicien de rock (Dale). Elle n'a pas de toit et squatte sur le canapé de sa meilleure amie Jen (qui tente d'avoir un bébé avec son mari). Kate ne rêve que de voir sa vie catastrophique prendre un envol idyllique ... un nouveau copain, un appartement au loyer décent et une meilleure considération au travail. Sauf que rien ne se passe comme prévu.
Sa supérieure, Amy Jenkins, presse Kate de mettre à la porte Ida Lopez, employée à la cantine (parce qu'elle refuse de servir des parts de tarte à un dénommé Stuart Hertzog, le fiancé d'Amy). L'affaire prend un vilain tour juridique car Ida attaque le journal pour licenciement abusif, et Kate se trouve mêlée au coeur des débats - accusée de mentir, harcelée par son ex et tapée sur les doigts car ses jupes sont trop courtes !
Mais dans tout ça, elle vient de faire l'heureuse rencontre de Mitchell Hertzog, le frère de Stuart. Il est beau, séduisant, libre comme l'air et drôle. C'est aussi la brebis galeuse de sa famille (huppée, archi guindée et médisante) parce qu'il fait tout son possible pour contrecarrer les projets doucereux de son aîné.
Jugement favorable ! J'entre avec ce livre par la petite porte de l'univers "chick-lit" mais c'est une première approche convaincante ! L'histoire ne manque pas de charme, mais les épisodes sur la famille Hertzog tendent juste à être - un peu - assommants, à force de répétitions. Toutefois, j'ai pris grand plaisir à suivre les aventures drôles et romantiques de Kate, en plus d'une construction originale du roman.
Ce titre m'avait été conseillé par Emjy.
Embrouilles à Manhattan, de Meg Cabot.
Marabout (Hachette Livre), 2006 pour la traduction française. 370 pages. 5,90€
traduit de l'anglais (USA) par Luc Rigoureau - titre vo : Boy meet girl.
Mais que vois-je ?! Il existe un autre livre de Meg Cabot qui se passe déjà au New York Journal : Melissa et son voisin. On retrouve les mêmes personnages déjà entraperçus ci-dessus (Amy Jenkins, Dolly Vargas), le cadre de la vie des employés de bureau, les échanges frénétiques d'emails. Ce livre est en cours de lecture, pour l'heure j'apprécie assez.
J'ai retrouvé l'avis de Cuné, je vous livre son pitch très bien troussé :
Elle, c'est Mel, journaliste « page 10 », celle des potins de star dans un quotidien new-yorkais. Lui c'est John, également journaliste mais aux faits divers dans le canard concurrent. Mel est une brave fille, venue de sa cambrousse, le cœur sur la main. John est un héritier monstrueusement riche qui tente de s'émanciper de sa famille. Ils se rencontrent sur la base d'un mensonge, tombent givrés l'un de l'autre jusqu'au moment où la vérité éclate. La vengeance de Mel sera saignante et follement amusante, mais la famille de John saura trouver les mots pour le rentrer en grâce... (source : cuné)
A suivre, donc. :))
Découverte intéressante avec Arrête de flâner, Cupidon ! : Amélie mène sa vie de célibataire londonienne sans complexes. Elle a 28 ans, elle est créative dans une agence de pub, s'investit beaucoup dans son travail, sort avec ses amis, a parfois des aventures, bref, une vie bien remplie qui ne laisse que très peu de place à la romance.
Un nouveau projet important lui est confié à l'agence : elle doit travailler sur une campagne de pub pour la plus grande entreprise de speed-dating de Londres. Rien de plus difficile pour elle que de se mettre dans la peau de ces célibataires malheureux qui en sont réduits à chercher l'âme soeur en trois minutes.
Il faut pourtant qu'elle et Duncan, son collègue sur le projet, trouvent l'idée parfaite, sans quoi son job en or risquerait de lui filer entre les doigts. Surtout avec l'arrivée du nouveau boss de l'agence, Josh, qui ne lui fera pas de cadeaux si la campagne est un fiasco. Amélie, la mort dans l'âme, se résout à tenter l'expérience du speed-dating ... Elle y rencontre le séduisant Charlie, mais est-ce lui l'homme de sa vie ? Comme le dit Diana Ross, You Can’t Hurry Love, n’est ce pas ? Pas sûr... surtout si l'amour prend des chemins détournés pour arriver jusqu'à elle.
En fait, pas de cache-cache amoureux dans ce livre, pas de l'essence : une héroïne + un type séduisant qui se bouffent du nez en attendant de tomber dans les bras l'un de l'autre. On peine à deviner avec qui Amélie finira le bouquin (j'ai même triché en lisant les dernières pages, je ne voyais rien venir), tant les chemins de l'amour sont vraiment détournés !! Au lieu de ça (= comédie légère et romantique), c'est avant tout un excellent guide du speed-dating, revu et corrigé, version un peu glamour et moqueuse... Voilà tout.
A voir.
Arrête de flâner, Cupidon ! de Lorelei Mathias
Editions First, 2008 - traduit de l'anglais par Florence Bouzinac et Robert Macia.
Par contre, grosse déception avec Sexe, romance et best-sellers... Jack, auteur de romans d'amour à succès, se débrouille plutôt bien côté conquêtes. En général, c'est quand la créature qui partage ses nuits se met à lire l'une de ses œuvres que tout se complique. C'est assez, Jack se met à la diète du sexe jusqu'à retrouver le grand amour.
Mais voilà, un jour débarque Molly, un peu paumée, très obsédée…
Une comédie déjantée qui ne mâche pas ses mots... Oui, mais non. A moins de prendre tout à contre-courant et voir dans ce livre une satire des histoires à l'eau-de-rose, avec des clichés totalement renversés, c'est le garçon qui choisit l'abstinence et la fille est abonnée aux Toxicomanes du sexe... Non, ce n'est pas absurde, c'est fait exprès (???).
Sexe, romance et best-sellers, de Nina Killham.
Marabout, 2006 pour la traduction française (par Raphaële Eschenbrenner).
^ C'était nous ^
Nana vient d'entrer au lycée où elle essaie de lier connaissance avec ses nouveaux camarades, c'est difficile mais elle s'accroche. Dès le premier jour, on lui parle du garçon le plus populaire, Yano, aussi irrésistible qu'insupportable. En le rencontrant, Nana reconnaît qu'il est craquant mais impossible à cerner. Mystérieux, ombrageux, séducteur et taquin, Yano collectionne les facettes. Nana, elle, s'émeut et s'attache à lui. Elle lui avoue ses sentiments, même après avoir eu connaissance de son passé douloureux.
En effet, Yano a été très amoureux d'une fille qui s'est tuée en voiture. Ce fantôme hante encore le garçon, et ça le paralyse pour une nouvelle relation. Yano s'avoue incapable de s'attacher à une autre, surtout qu'il a été profondément marqué par cette autre Nana - troublante coincidence ! - qui aurait trompé sa confiance. Yano, fragile et rancunier, est devenu un garçon renfermé, qui hésite à s'engager et réclame qu'on ne le trompe plus. Il n'a plus confiance en lui et entraîne Nana dans une histoire exigeante, car terriblement passionnelle.
J'en suis à la fin du tome 3 et Yano presse sa chérie de franchir le cap des attouchements timides ! Le garçon a, selon sa réputation, un appétit qu'il faut nourrir sous peine qu'il aille picorer ailleurs ! Nana veut être prête, elle n'a aucun doute sur ce qu'elle ressent mais elle a peur. Et puis, il y a tous ces mystères sur l'autre Nana qui est morte, sa petite soeur Yamamoto qui est dans leur classe. On dit d'elle qu'elle est bizarre, elle ne parle à personne, elle voue une haine ancestrale à Yano, mais pourquoi ? On chuchote qu'elle est également responsable de l'accident de sa soeur, qu'elle a cherché à briser le couple et qu'elle s'était entichée de Yano au collège. Cela fait beaucoup de "on-dit-que" et notre pétillante Nana ne sait plus à quel saint se vouer.
Yano se comporte étrangement avec cette fille, il a pourtant juré de ne rien cacher à Nana mais le passé ne peut s'effacer. Je suis sûre qu'il y a d'autres cadavres dans le placard, ce qu'a expliqué le garçon est faux ou en partie déguisé. Le personnage de Takeuchi, l'autre copain de Yano, semble également jouer un rôle important dans la suite du scénario. C'est bien ça le "truc" avec cette nouvelle série, car j'ai l'impression de suivre un feuilleton-fleuve un peu sentimental (du genre soap opera) qui passerait tous les jours à la télé. Dit comme ça, on pourrait penser que je dénigre ce manga ! C'est bien évidemment tout le contraire !!!
C'était Nous a été récompensé du prix du meilleur shôjo 2005 (Shogakukan) et c'est tout vous dire les qualités qu'il possède ! Cette histoire se place en douceur, elle avance à tâtons et ce n'est pas pour déplaire le lecteur conquis et séduit d'avance par tous ces non-dits qui courent d'une page à l'autre. A la base, on pourrait penser qu'on a affaire à une bluette classique : la nouvelle élève (Nana) qui tombe éperdument amoureuse du type le plus mignon du lycée (Yano), lequel fait lambiner notre demoiselle pour pimenter les prémices amoureux... Voui, peut-être. Mais non.
J'ai trouvé qu'avec ce manga on abordait avec grande délicatesse et tendresse la façon de vivre une relation amoureuse. Chaque personnage semble jouer un rôle très important dans l'histoire, qui éclatera tôt ou tard. De même, il y a énormément de choses chuchotées et volontairement omises, des secrets bien trop gros (et trop lourds) qui forcément feront tomber les masques (j'ai hâte !). Yano est un caractère intéressant, camouflé dans ses épaisseurs qu'on souhaiterait éplucher comme un oignon - las, ça fait beaucoup pleurer aussi ! Cela montre combien est complexe cette histoire, qu'elle va grossir et s'enrichir pour notre (mon) petit bonheur.
Pour information, j'ai reçu les trois tomes de la série à Noël et ma soeur avait chipé mes bouquins par curiosité. C'est donc elle qui, d'abord, est tombée vraiment accro de ce manga ! Elle a lu la suite, trépigné d'apprendre la parution de chaque nouveau tome (d'ailleurs, c'est bien embêtant car la série semble prendre le dangereux chemin de la rallonge, grrr... un tome 12 doit sortir en octobre, et selon ma frangine, ce n'était pas prévu !!!!). Bref, j'ai commandé les tomes 4 à 11 et je voudrais qu'ils soient déjà entre mes mains, tant l'attente est frustrante (vont-ils croquer la pomme, hu hu hu).
Par contre, gros tollé de protestation contre l'éditeur français - Soleil Manga - car l'adaptation est franchement pitoyable, parfois c'est illisible (on se demande qui parle, par exemple). Le tome 1 est le pire - alors, accrochez-vous car la série vaut vraiment le coup !!!
C'était Nous, Yuuki Obata - Soleil Manga - 6,95€
Demain matin si tout va bien - Cécile Krug
Trente-cinq ans, jamais mariée, sans enfant et toujours célibataire, Garance plane sur son petit nuage depuis sa rencontre avec Edgar. Cela fait six mois qu'ils roucoulent sous le toit de son appartement douillet, c'est l'idylle parfaite. Enfin, c'est ce qu'elle répète à tous ses amis. En vérité, Garance pédale dans la semoule. Depuis son licenciement, elle passe ses journées à ne rien faire, elle a perdu confiance en elle et, du coup, elle s'imagine que son chéri la trompe. Pourquoi pas avec Aglaé, la pseudo meilleure amie un peu peste ? Trop belle pour être honnête. Et comble de l'horreur, c'est avec elle qu'Edgar s'envole à l'autre bout du monde pour une mission de deux mois ! C'est le drame. Garance se noie dans un bourbier sans fond, elle joue le tout pour le tout en harcelant son amoureux et refait des efforts pour sculpter sa silhouette. Elle veut reconquérir Edgar, elle ne voit que lui car c'est l'homme de sa vie.
Je classe ce livre parmi les lectures thérapeutiques : il sera oublié à coup sûr dans six mois, mais en attendant le bienfait acquis sur l'instant est du petit lait ! J'ai bu les 290 pages avec bonheur, me suis surprise à rigoler comme une bossue sur plusieurs passages (au point d'expliquer à l'homme du foyer les raisons de mes éclats de rire). L'héroïne du roman, Garance, est une péronnelle insupportable, une plaie ambulante, comme elle se décrit. Elle est totalement immature, irresponsable, maladroite mais attachante. Ses crises de jalousie, et ce qui s'ensuit, frisent le ridicule et peuvent rapidement gaver le lecteur. Et pourtant, on ne décroche pas une seconde, ne saute aucune ligne car le tout est enrôbé d'un style très enlevé, avec des expressions délirantes et audacieuses. Cécile Krug a la plume agréable, c'est même carrément hilarant. Un livre recommandé pour recharger les batteries !
Anne Carrière, avril 2005 / J'ai Lu, mai 2006.
^ Le Sablier ^
An est de retour dans le village d'enfance de sa mère, à Shimane, petit coin perdu à des milliers de kilomètre de Tokyo. C'est sous le couvert de la honte et de l'amertume qu'elles viennent vivre sous le toit des grand-parents, la mère d'An a divorcé d'un homme criblé de dettes. Cela n'affecte pas la jeune adolescente, alors à peine âgée de onze, douze ans. Mais de suite, elle réalise l'atmosphère étouffante du village de Shimane, où tout se sait car tout le monde connaît tout le monde. Cependant, An parvient à se creuser un petit nid douillet grâce à ses nouveaux amis, Daigo, Fuji et sa jeune soeur Shiika. A l'aide de leur présence et leur amitié, An va surmonter la perte de sa mère, trop fragile et désespérée d'avoir loupé sa vie. Elle va apprendre à grandir, à quatorze ans c'est une adolescente qui se cherche, dans son corps et dans sa tête. Elle est tombée amoureuse de Daigo, qui a physiquement beaucoup changé. Leur attirance est flagrante, les rapprochements timides mais certains...
Le retour du père d'An et sa proposition de l'accompagner à Tokyo vont chambouler ce petit théâtre campé dans ses habitudes. Etudier trois ans au lycée représente une opportunité, mais An n'est pas sûre de vouloir se séparer de Daigo. Au loin, Fuji l'ami fidèle et amoureux dans l'ombre est ravi de la proposition car il a réussi le concours d'entrée dans un prestigieux lycée pour gosses de riches à Tokyo. On devine qu'il avait choisi de s'éloigner géographiquement pour écarter son chagrin de voir An tous les jours, sans pouvoir lui déclarer son amour. Car au début, Fuji est le pilier de sécurité quand la jeune fille se sent seule et perdue à Tokyo, loin de son grand amour, etc. Et puis, en fin de tome 2, ça se complique... -vivement la suite!-
Série terminée en dix volumes, en cours de traduction, Le Sablier est une lecture passionnante et qui change du shôjo gentillet et bêta où l'héroïne a le coeur pris en étau pour les beaux yeux de deux garçons et joue la bécasse à ne pas savoir lequel choisir. Ici, le scénario est classique car une relation triangulaire est également au centre de l'intrigue. Toutefois, on s'intéresse beaucoup à l'évolution d'An, une jeune fille pétillante, qui éclot sous nos yeux. On la rencontre gamine, on la suit au fil des saisons et on nous dit tout de ses états d'âme. Car An est une adolescente d'aujourd'hui, qui aime, pleure, doute. On la voit radieuse, amoureuse et aussi déprimée. C'est un manga réaliste sur le portrait d'une demoiselle qui se façonne un univers et une personnalité au gré de ses envies, de ses rencontres. On la voit dans ses rapports avec sa famille, ses amis ou son petit ami. C'est à la fois très drôle, complètement gaga et nunuche, mais c'est aussi très grave, douloureux et cela vous met face aux situations de crise. Il y a des choix dans la vie qui peuvent beaucoup vous coûter, ce manga en est le joli exemple.
J'attends la suite des aventures avec grande impatience ! (Le tome 3 paraît début juillet ; le tome 4 en septembre !)
Le sablier, Hinako Ashihara - Kana - 6,25€
^ Shinobi Life ^
Shinobi Life est un petit chef d'oeuvre poignant et passionnant, une véritable histoire d'amour profonde et intelligente, intense et romantique, une romance touchante qui devrait plaire à toutes les lectrices qui aiment les shôjos !!!
Cela débute dans le Japon médiéval avec une scène entre une princesse et un ninja sur le point de s'échapper, quand une explosion plonge le garçon dans un bond dans le temps. Il tombe du ciel et sauve in extremis une jeune fille prénommée Beni, qui fait l'objet de nombreux kidnappings par la faute de son père (un homme étrange, qu'on soupçonne puissant, mais mauvais et calculateur). Âgée de dix-sept ans, Beni est pressée de trouver la mort pour enquiquiner son paternel. Sa rencontre magique avec le ninja va pourtant changer le cours de son destin.
Kagetora est sonné par son traumatisme et reste persuadé de vivre dans une "illusion". Il ne comprend pas qu'il vient de voyager dans le temps, qu'il n'est plus au service de la princesse Beni mais de sa descendante. En effet, la ressemblance physique entre les deux est frappante, de plus elles portent le même prénom. Beni n'imagine pas qu'il est un vrai ninja, trouve que le garçon est charmant et pense qu'il vient d'être engagé comme garde du corps par le secrétaire de son père. Elle lui trouve une attitude délicieusement rétro, et pour cause ! (...)
La relation entre Beni et Kagetora est éblouissante. Ce dernier est hyper protecteur, possède un charisme renversant, il est renfermé et obligeant. Toutefois, il se dévoue corps et âme pour "sa princesse". Beni va finalement comprendre qu'il ne joue pas un jeu, quand à son tour elle va plonger dans le passé féodal de Kagetora ! L'inévitable face-à-face avec la vraie princesse risque de mettre le ninja devant un constat terrible : la Beni qu'il chérissait n'est qu'un imposteur, sa mission prend subitement fin et Kagetora est condamné à mourir, ainsi le décrète le pacte des ninjas et son ennemi juré, un ami d'enfance nommé Hitaki, compte bien appliquer cette loi.
Waouh ! C'est drôlement bien ! Et ceci n'est qu'un aperçu !
En fait, Shinobi Life était voué à n'être qu'un one-shot, d'où l'impression de précipitations dans le feu de l'action et une fin engageante, bref le succès aidant, la mangaka Shoko Conami a été poussée à en faire une série ! Cette idée de rencontre entre une jeune fille moderne et un ninja exilé de son époque est étourdissante, aidée de quelques bonds dans le temps, qui pimentent la sauce, et de grands coups de théâtre avec des vilains très méchants, qui veulent séparer notre couple, plus des instants estampillés de mille étincelles (oui, c'est tellement merveilleux, on a des étoiles dans les yeux !)...
Au début, la relation entre Beni et Kagetora est balbutiante, pétrie des us et coutumes d'un autre temps. L'attirance entre nos deux protagonistes est hallucinante, et pourtant lui sait qu'il doit tenir son rang et elle s'en mord les doigts de ne pouvoir lui mettre dans le crâne le fait qu'ils vivent désormais dans une société totalement différente. Le deuxième tome va même introduire un troisième larron, sur l'initiative du père de Beni qui complote des fiançailles arrangées. Encore et toujours, l'histoire d'amour - qui crève les yeux - est freinée et dérangée par la force des choses. (Sans cela, on s'ennuierait profondément !) (Et puis, ce serait troop facile !)
J'ai été franchement attirée par les couvertures du manga, elles éveillent un sentiment d'attirance et de sensualité. On y voit (ou devine) cette liaison sulfureuse entre la belle et le very sexy garde du corps (qui ne craquerait pas, hein !?!). Cette série est entrée dans mes conseils de lecture après l'achat de Vampire Knight (merciiii Lamousmé). Son succès repose sur l'idée assez originale du scénario (un ninja et le voyage dans le temps) mais connaît son apothéose car LE personnage de Kagetora remporte haut la main tous les suffrages. Le type est beau, il parle peu mais agit beaucoup, rapide comme l'éclair, toujours présent dans l'ombre de sa belle, c'est le chevalier servant par excellence ! Et puis, il a le don du sacrifice, un côté gentleman et viril, bref... que de vapeurs ! ! !
J'ai sans doute trop misé sur la touche sentimentale du manga, mais il faut savoir aussi que c'est hilarant, avec quelques scènes d'anthologie (Kagetora est choqué des tenues de sa belle et pense qu'elle porte un pagne - qui n'est autre qu'un string !).
Une intrigue prenante et un humour décapant sont au programme !
Shinobi Life : Shoko Conami
Asuka, 1ère impression : Novembre 2007. Actuellement 4 tomes disponibles, la série est en cours au Japon.
Collection : Shôjo Genre : Aventure - Sentimental
Edit après lecture des tomes 3 & 4 : J'ai terminé la série hier soir, enfin terminé... je suis à cran, je veux la suite et très vite ! J'avais un sourire gaga sur le visage, je buvais toutes les pages, j'étais rondement emballée et comblée. L'action ne faiblit jamais et notre couple se bat contre leurs ennemis pour pouvoir vivre leur grand amour. Ce Kagoretora, quel dieu vivant ! De plus, on commence à découvrir les faces cachées d'autres personnages, comme Rihito ou la mère de Beni. On devine un Hitaki revenchard mais avec des blessures secrètes... aussi ! Me voilà toute fleur bleue ! C'est du propre !!! :o)
Lamousmé a établi une liste de mangas à découvrir et/ou lire d'urgence !