Une (irrésistible) envie de dire oui ~ Meg Cabot
Toujours la même recette gagnante : Heather Wells, ex-lolita star de la pop, ruinée par ses parents, reconvertie dans une vie plus sage et rangée, exit le fiancé volage, désormais notre héroïne fétiche promène son chien, est hébergée par le frère de son ex, a pris quelques kilos superflus, griffonne des textes de chansons en toute discrétion, et gagne sa croûte en travaillant à Fischer Hall où depuis quelques mois les meurtres se suivent et ne se ressemblent pas. La résidence a gagné le titre peu honorable de Dortoir de la Mort, et la réputation se confirme quand Owen Veatch, le nouveau boss, s'effondre en buvant son café. La police est toujours aussi peu efficace, Heather y met son grain de sel, chaperonnée par Cooper Cartwright, son bon samaritain, détective privé de son état, et très, très sexy. Heather a le béguin mais le type a décliné ses avances pour des raisons tordues mais justifiées (cf. le tome 2), du coup notre héroïne vit une autre histoire d'amour... avec Tad, son prof de maths rencontré depuis peu, qui aime le footing et la nourriture bio. Mais cette relation pourrait bien être le déclic pour d'autres révélations, surtout lorsque Tad, affublé d'une horrible queue de cheval blonde, beurk, s'apprête à lui faire sa demande. Quelle demande ?!
Pour l'enquête policière, on repassera. Ce n'est pas ce qui franchement retient l'attention, mais intéressons-nous davantage aux rapports entre Heather et les hommes de sa vie. C'est irrésistible, romantique et craquant. J'ai cru comprendre que ce livre bouclait la série avec Heather Wells comme héroïne, d'un côté c'est dommage, juste au moment où ça décollait enfin chez notre couple fétiche, mais d'un autre côté toutes les bonnes choses ont une fin, il faut savoir dire stop pour éviter de tomber dans les répétitions saoulantes. Et puis on a fait le tour, maintenant on devine l'avenir.
Voici tout à fait le genre de lecture dénuée de matière grise, mais qu'est-ce que ça fait du bien aussi ! A considérer comme une lecture-pansement, ou une lecture pour la détente, pour se faire plaisir, pour Meg Cabot aussi, un auteur dont l'actualité se renouvelle sans cesse, n'hésitez pas : les options ont le champ large !
Et ma foi, cette couverture est tout de même délicieusement kitsch !
Albin Michel, coll. Wiz, 2009 - 318 pages - 13,50€
traduit de l'anglais (USA) par Florence Schneider
Pour retrouver Heather Wells :
Une (irrésistible) envie d'aimer - Meg Cabot
« Franchement, il y a un truc qui m'échappe. Il ne m'arrive rien d'extraordinaire pendant des mois. Mes journées, passées à promener Lucy, à travailler et à regarder des rediffusions de séries des années 1980, se ressemblent toutes. Et soudain, BOUM ! En l'espace de vingt-quatre heures, je trouve une tête qui mijote dans une cocotte ; on me propose d'interpréter mes chansons au Joe's Pub aux côtés de Frank Robillard, légende vivante du rock ; et mon père sort de prison, se pointe dans le fast-food au coin de ma rue et demande à me voir. »
On retrouve Heather Wells, l'héroïne d' Une (irrésistible) envie de sucré dans cette nouvelle comédie policière et sentimentale. C'est du léger, du bonbon en barre. Cette ancienne lolita de la pop a tourné le dos aux paillettes pour une vie plus rangée : elle est directrice adjointe d'une résidence universitaire. Fischer Hall, pour ne pas le nommer, est maintenant réputé comme étant le Dortoir de la mort. Et les nouveaux événements survenant dans cet opus tendent à confirmer sa réputation : une pom-pom girl a été décapitée, sa tête déposée dans une marmite de la cafétéria.
Heather a promis de ne pas s'en mêler, mais elle agit tout autrement. Cela agace son propriétaire, le très sexy Cooper Cartwright. Rappelez-vous : ce dernier l'héberge dans sa grande maison héritée de son grand-père, il est détective privé et le frère de l'ex d'Heather. A la fin du précédent roman, leur relation semblait prête à décoller et puis rien du tout. La lecture débute ici sur un statu-quo assez agaçant. Je reconnais que c'est ce qui m'attire le plus dans cette bluette : Heather et Cooper sont tous les deux craquants ensemble. Ils tournent autour du pot, alors qu'on n'a qu'une envie : qu'ils foncent !!!
Ce livre à la délicieuse couverture rose va enchanter les lecteurs qui aiment Heather Wells, une héroïne attachante et à laquelle on peut s'identifier. Elle est drôle, parfois empotée, gourmande et accuse quelques kilos en trop. C'est une nana qui ne se prend pas la tête, entre son ex, son potentiel, son père et les meurtres dans sa résidence universitaire... Heather arrive à se sortir des situations casse-cou avec un certain brio ! Et puis ce n'est plus une gamine, elle a 29 ans (avec une mentalité de dix ans de moins). Son enquête est le reflet de sa personnalité punchy mais pataude. Beaucoup de surprises au tournant ! La fin est peut-être un peu frustrante, mais elle promet une suite qui pourra renouveller le schéma aperçu dans les deux premiers livres. Ce goût de fraise affiché en jaquette annonce haut la couleur : 0% de matière grise et 100% de sucré. C'est tout à fait le genre de livre qui sert de pansement en cas de blues ou de panne de lecture ! Très slurp.
Albin Michel jeunesse, coll. Wiz
Mars 2008 - 411 pages / 14€
traduit de l'anglais par Florence Schneider