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Chez Clarabel
hachette jeunesse
19 avril 2008

*** Hésitation - Stephenie Meyer

version courte

Depuis le retour du clan Cullen à Forks, Edward est décidé de se faire pardonner et ne quitte plus d'une semelle Bella, refusant ainsi qu'elle retrouve son ami Jacob Black. Cette privation frustre la jeune fille qui se sent poussée vers lui, en souvenir des mois agréables passés ensemble. Mais une haine "ancestrale" oppose le clan d'Edward à celui des Quileute, en plus de la jalousie croissante au sujet de Bella. Tous deux sont amoureux de celle-ci, qui n'imaginait pas un seul instant se trouver dans la position délicate de choisir l'un ou l'autre !

Cet imbroglio amoureux nourrit l'essentiel du roman, provoquant maints agacements et quelques crises d'hystérie. Nos trois protagonistes sont tous coupables de leurs actes et de leurs pensées, Bella est perpétuellement agaçante avec son inconstance, Edward trop excessif et Jacob opportun. Cependant, cela ouvre à la jeune fille une nouvelle perspective d'avenir : obnubilée par son désir de "transformation", elle oublie la part de sacrifice que cela implique. Différents témoignages (de Rosalie ou de Jasper) vont la mettre face à cette cruelle réalité.

Le suspense est particulièrement intense dans ce tome 3, de part la menace des Volturi et de l'autre par l'arrivée d'une armée de jeunes vampires assoiffés. Une guerre se prépare, et Victoria rôde toujours. Les scènes de stratégie orchestrées par Jasper sont denses et excitantes ! De même, la relation entre Edward et Bella continue de nous émerveiller, avec quelques scènes croustillantes. L'intrusion de Jacob Black est un élément non-négligeable, déjà évoqué ci-dessus, car ce personnage m'est prodigieusement antipathique et étouffant !

************

 

*** énorme avalanche de spoilers, avis à ceux qui n'ont pas lu ce livre ! ***

hesitationEdward est revenu, Edward et le clan Cullen ont regagné leurs quartiers à Forks, Edward est auprès de Bella et Edward a fait une promesse ! Youpi, tout roule comme sur des roulettes. Mais alors, pourquoi cette Hésitation ? Ah oui, Jacob Black... Ne l'oublions pas (pourtant, j'ai serré les poings très fort pour l'évincer de mes yeux, peine perdue) ! Edward a commis une erreur monumentale en s'éloignant de Bella, pensant que c'était pour son bien. Il a laissé la place à ce gamin de 16 ans qui n'a pas ménagé ses efforts ni boudé son plaisir pour profiter des instants passés auprès de la jeune fille. Certes, elle était cassée mais, à force de patience, elle a su se reconstruire, et auprès de Jacob elle a trouvé une chaleur qu'elle croyait ne plus jamais retrouver. Ce n'est pas rien, et ça laisse des traces ! Ah malheur, Edward doit maintenant ronger ses remords, son agacement et cherche à se rattraper. Il ne veut plus quitter d'une semelle sa dulcinée, au point de l'empêcher de fréquenter son meilleur ami. Une haine raciale les oppose, s'ajoutant au fait que tous deux ont des sentiments très forts pour Bella.

Dans cette histoire, ils sont plusieurs à plaider coupables : Edward, trop excessif, emprisonne sa chérie et exacerbe l'envie à travers cette interdiction de revoir Jacob. Bella, éternelle inconstante, s'entête à renouer les liens très forts avec son camarade, n'ignorant pas que celui-ci est entiché d'elle, même si elle ne lui laisse aucun espoir de retour. Et Jacob Black, jeune chien fou, immature et buté, a juré de conquérir le coeur de Bella, pour au moins lui offrir la possibilité de choisir. Superbe exemple de la relation triangulaire, qui agace prodigieusement !

Au début de ce livre, Bella obtient ce qu'elle désire par-dessus tout (disons, la promesse d'une transformation après l'obtention de son bac). Jusqu'à présent, c'était une décision qui semblait capricieuse et irréfléchie. Or, ce tome 3 va montrer à Bella l'enjeu de ce billet sans retour, surtout grâce au témoignage de Rosalie, qui se révèle dans ses pages extrêmement émouvante.

Une autre épée de Damoclès pend au-dessus de la tête de Bella, depuis qu'un clan puissant a lancé un ultimatum à Edward, et qui la concerne. A ceci, se mêle également (bah oui, pourquoi se contenter de si peu ?!) une série de meurtres qui frappe la ville de Seattle, pas très loin de Forks. Les Cullen s'inquiètent et craignent la naissance d'une armée de jeunes vampires assoiffés - dans quel  but ?

Ce tome 3 promet de ne pas nous ennuyer ! Il y a une vraie tension psychologique, la menace est réelle, la chape de plomb quasi étouffante, avec des affrontements sur plusieurs fronts (physiques, émotionnels, amoureux) et beaucoup d'action au tournant de quelques chapitres, là, sans s'y attendre. J'ai franchement beaucoup aimé les scènes de stratégie orchestrées par Jasper (qui lève un voile sur son mystère, ouah !). Que les âmes romantiques se rassurent : on ne passe pas son temps à se battre, à fuir, à traquer, etc. Il y a, certes, un malaise qui s'installe et qui trouve ses racines dans un affreux imbroglio sentimental.

La relation entre Bella et Edward ne cesse de nous émerveiller, nous gratifiant plusieurs scènes assez "chaudes" (si, si ! ). Il reste, cependant, cet énorme grain de sable que représente Jacob Black. Dans ce tome 3, le minet va nous servir de délicieuses séquences qui ont bien failli me faire envoyer valdinguer le bouquin à travers le carreau de la fenêtre ! J'ai été irritée à maintes reprises par ce personnage, que je trouve arrogant, sournois, lourd et puéril. Et cette histoire d'imprégnation, longuement rapportée par les légendes des Quileute, me faisait dresser les cheveux sur la tête (trop d'insistance, à mon goût).

Je n'adhère définitivement pas à Jacob Black, il incarne l'antithèse d'Edward Cullen : le chaleur contre le bloc de marbre. { Pour cela, j'ai beaucoup aimé la citation du poète Robert Frost en épigraphe, Fire and Ice. } Jacob n'est que précipitation, alors qu'Edward est sophistication. D'un autre côté, Bella Swan n'est pas non plus l'image la plus glamour, c'est juste une fille banale, guère chichiteuse et peu goûteuse des artifices de la mode (au grand dam d'Alice !). { Aaaah Alice et son grand amour pour Jasper, quel couple aussi !!! }

Alors je m'interroge beaucoup, je m'inquiète pour la suite. La perspective d'avenir de Bella m'échappe. Quand je pense à Stephenie Meyer et ses convictions religieuses, je m'interroge sur cette éventualité de faire perdre son âme à la jeune fille (le sujet sur la vertu étant déjà à prendre avec des pincettes, alors que c'est bougrement hypocrite tant la sensualité est éclatante dans ce récit !). En fin de tome 3, je sens une Bella plus amère qu'excitée par son futur engagement. Des failles sont très largement apparues dans ce livre. J'ai été assez choquée par Bella, je ne comprenais plus les motivations de la jeune fille (qu'elle pleure comme une madeleine m'a mise très mal à l'aise, par exemple).

J'ai donc été lire l'interview de l'auteur sur son site (ici) où Stephenie Meyer excuse les faiblesses de Bella selon le fait qu'elle est écrasée par le poids de son amour, avec Edward, c'est tout bonnement « a very sudden, dramatic, sweep-you-off-your-feet, change-your-world, magical, passionate, all-consuming thing» et donc qu'elle n'a pas la mesure de comprendre comment tomber amoureux autrement, plus subtilement. (Ok, mais c'est dur !)

Et notre Edward n'est pas toujours très bon, soit il en fait trop ou pas assez, notamment avec cette fichue patience d'ange (sic) qu'on lui attribue en cours de route, à un point que son aura tend à pâlir lors du face-à-face des deux mâles. (Pitié, pitié, pitié...) { Mais quel chapitre palpitant que celui intitulé Le feu et la glace !!! } Enfin c'est carrément frustrant ! 

Amis lecteurs, vous assistez à un drame semi-annoncé : j'ai terminé la lecture des trois tomes de la série Twilight et je me sens abominablement vide ! J'ai vécu une semaine à Forks, j'ai frémi et j'ai perdu ma raison. Je me sens dépossédée, un coup d'oeil à mes piles de livres à lire me dit que je ne suis pas en manque, mais pourquoi rien ne m'attire ?! Je dois crever ma bulle, je ne veux pas. J'ai rarement vécu ce bouillonnement d'émotions avec une lecture, je m'enthousiasme souvent, mais il est plus rare de vivre cet état de transe pour une série, qui n'est pas un modèle de référence. Toutefois, je m'en moque des règles et des formules. L'américaine Stephenie Meyer a su nous  «imprégner » et nous  « éblouir » (histoire de rappeler nos deux coqs !) et c'est un don qu'on ne peut qu'applaudir !

Breaking Dawn, le tome 4, est annoncé pour le 2 août 2008. On parie sur le titre vf ? Décision ? ;o)

 

 

 

Hésitation, de Stephenie Meyer

 

 

 

Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Luc Rigoureau (Titre original : Eclipse)

Hachette, 2007. 620 pages. 18€

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17 avril 2008

** Tentation - Stephenie Meyer

tentation_1Edward et Bella filent le parfait amour, malgré les petites tensions au sein du couple, liées à leurs différences et à la demande pressante de la demoiselle à vouloir être transformée. Les incidents arrivant très vite, surtout pour la pomme de Bella, un nouveau cafouillage va survenir le jour de son dix-huitième anniversaire. C'est toutefois la petite goutte qui fait déborder le vase car, quelques jours après, l'attitude d'Edward est hostile et annonce une sentence impitoyable : la rupture. Edward part, il quitte Forks... et Bella. « Tu ne m'apportes rien de bon, Bella. » lui souffle-t-il. « Je suis... las de jouer un rôle qui n'est pas moi. Je ne suis pas humain. J'ai trop longtemps laissé l'imposture s'installer. » (...) « Je ne reviendrai pas. Vis ta vie, je ne m'en mêlerai plus. Ce sera comme si je n'avais jamais existé. » Tombée de rideau. Le lecteur est abasourdi.

Bella s'effondre et éprouve une plaie béante à la place du coeur. Durant de longs mois, elle souffre de catatonie, n'est plus que l'ombre d'elle-même, n'a cure des menaces intempestives de son père, elle a perdu goût à tout quand, progressivement, son histoire d'amitié avec Jacob Black va lui apporter un réconfort en colmatant insidieusement les brèches. Le garçon est fou de Bella, qui l'apprécie beaucoup mais préfère le considérer comme un frère. Auprès de lui, la jeune fille va multiplier les sensations fortes, en pratiquant du sport extrême. En plus de se brûler les ailes, Bella découvre un autre pouvoir sensationnel : des hallucinations auditives, LA voix d'Edward qui la gronde, la rappelle à l'ordre, la met en garde, etc. C'est inexplicable, mais cela pousse Bella à franchir les limites pour tresser ce lien invisible, rien qu'à elle. Car évidemment, après huit mois d'absence et de rupture consommée, Bella n'a pourtant pas digéré son amour perdu.

Mais la vie à Forks n'en finit pas de réserver son lot de surprises. Plusieurs randonneurs se plaignent d'avoir aperçu un loup gigantesque rôder dans les parages, et la disparition de plusieurs des leurs exacerbe l'angoisse et les questions. Charlie et sa patrouille mènent une battue, sous la houlette des garçons de la réserve indienne. Mais rien. Dans le même temps, Jacob coupe brutalement les ponts avec Bella, laquelle se noie à nouveau dans un océan d'incompréhension. Or, cette fois-ci, elle décide de bousculer le destin pour comprendre un tel revirement de comportement.

Alors bizarrement, et personnellement, j'ai eu le sentiment d'un déjà-vu, un même schéma qui se répète, le magma brûlant et collant d'une situation inextricable, et cette fichue pensée - également évoquée par Bella elle-même - qu'elle collectionne les rencontres hors du commun ! Elle n'attire pas que les catastrophes, mais les créatures fantastiques semblent se pourlécher de son odeur savoureuse !

Bref, il faut reconnaître que ce tome 2 a l'art de reposer sur des ficelles encore plus grosses que le premier volume ! Si j'enlevais cinq minutes mes oeillères de fascination pour cette série, je pourrais évoquer une longue liste de défauts, d'aberrations et de lourdeurs ci et là. Et puis, nom d'une pipe en bois, Edward et le clan Cullen manquent cruellement ! Ils ont tous déserté la place, ouvrant la porte à un flot d'atermoiements et de déluges lacrimaux, un long et lent descriptif de la plaie béante qui troue le corps de Bella, avec une tentative bredouillante d'être fine psychologue (pour Stephenie Meyer) et de cerner le désespoir de la demoiselle, tombée en dépression. Ah, ça ne rigole pas ! On sort les paragraphes interminables et parfois incompréhensibles, on aborde les grands classiques ; or, bof, je n'ai pas été friande ni admirative du lien maladroitement évoqué avec la tragédie de Shakespeare, Romeo & Juliet. Parce que, maladroit.

Quant à ce Jacob Black, l'idéal « boy-next-door », comment faire pour lui trouver du charme, ou même du sex-appeal alors qu'il n'est qu'un modeste second choix !?! Edward a ébloui la scène, et ce gentil garçon, le meilleur copain par excellence, vient piétiner ses plates-bandes. Mais ça ne le fait pas ! (Pour moi, je trouve.) A travers ses relations avec Bella, surtout après la transformation, on assiste encore à du copier-coller, notamment dans son rôle hyper protecteur. Lorsque Edward s'introduit subrepticement dans la chambre de Bella la nuit, c'est autrement qu'une intrusion balourde d'un type qui cogne à la fenêtre, aussi félin soit-il pour rebondir sur ses deux pattes. Non, ça ne le fait pas ! (bis) Ce qu'Edward était, par sa présence ou par une simple main posée autour de la taille de Bella, c'était sexy. Et quand ça vient de Jacob, ça fait pot-de-colle !

De même, le clan Cullen exerçait un vrai pouvoir de séduction, une classe folle et dévorante. Dans Tentation, Bella va trouver refuge auprès du clan de Jacob (la tribu des Quileute), où cocon et confort sont les deux mamelles nourricières. Hélas, encore une fois, l'étincelle ne surgit pas. Pas d'instant de grâce, pas de sortilège ni d'envoûtement. Cela devient légèrement frustrant !

Ai-je donc été déçue ? Est-ce possible ? ! Non, pas du tout. J'ai dévoré ce tome 2 avec la même dévotion (ou presque) que Fascination. C'est vrai que je trouve Stephenie Meyer un peu babache, cependant il m'est impossible de ne pas lui admettre ce talent incroyable de savoir raconter une histoire ! Une nouvelle fois, les 570 pages nous transportent, elles sont riches en suspense, en rebondissements, en passion, en trahison, en déclaration. C'est drôle (un peu), émouvant (beaucoup), grinçant (au début, Bella est insupportable !) et déchirant (Edward s'en va !).

J'ai cessé de me poser la question sur mon état mental depuis que j'ai le nez dans cette lecture, car est-ce normal de pleurnicher à l'annonce d'Edward qui rompt avec Bella, comme s'il s'agissait d'une déclaration faite à mon intention !?! De même, mon coeur a fait un triple salto et double looping page 548 (LA condition qu'oppose Edward face au chantage de Bella). Mes aïeux, mes nerfs n'ont pas fini d'être mis à rude épreuve ! Mon marathon continue, je suis dans le tome 3 (mon premier réflexe en le recevant ? vérifier le nombre de pages : 620. Ouf !).

Tentation, de Stephenie Meyer

 

 

 

Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Luc Rigoureau (Titre original : New Moon)

Hachette, 2006. 570 pages. 18€

15 avril 2008

* Fascination - Stephenie Meyer

fascination_1Bella Swan, dix-sept ans, quitte Phoenix pour vivre chez son père à Forks, petite ville de l'état de Washington réputée pour son climat pluvieux. Bella a toujours détesté Forks mais la nouvelle passion amoureuse de sa mère a conduit l'adolescente à partager le quotidien paisible et passablement ennuyeux de son père Charlie, chef de police. Particulièrement détestable et irritable, la jeune fille rechigne d'avance, et puis s'étonne. Son père est un compagnon agréable et discret, il vient de lui faire cadeau d'une antique Chevrolet à plateau pour son entrée au lycée, lequel lui réserve aussi la surprise d'être minuscule mais accueillant. Elle y est traitée en petite reine, attire les garçons, bref sa nouvelle vie ne s'annonce pas si mal. Et puis survient cette incroyable rencontre, presque irréelle, avec un groupe de trois garçons et deux filles, tous plus beaux les uns que les autres. C'est le clan Cullen, des frères et des soeurs adoptés par le docteur et sa femme. Ils se tiennent tous les cinq à part des autres (du commun des mortels ?), mais attirent l'attention de Bella. Toutefois, sa présence n'a pas l'air du goût de l'un d'eux, le dénommé Edward, son voisin de table en cours de biologie car ce dernier réagit violemment lorsque Bella s'installe à côté de lui, seule place disponible. Cette réaction atypique de violence contenue interloque la demoiselle, puis la déconcerte avant de la mettre hors d'elle. Il lui sera, cependant, impossible de s'expliquer avec l'objet de ses tourmentes car Edward s'absente plusieurs jours. A son retour, il affiche un sourire de circonstance et se montre plus aimable avec Bella, qui n'en finit pas de n'y plus rien comprendre !

Bella est fascinée par ce garçon, beau à damner un saint, superbement inconscient du pouvoir qu'il exerce sur la jeune fille, elle-même s'étant tout le temps considérée banale et extraordinairement pataude. Il lui semble inenvisageable qu'un Apollon comme lui s'intéresse à elle, et puis ce bellâtre a le don de l'agacer, de la déconcerter et de l'attirer tout autant. Car l'attirance entre eux est existante, palpable, mais Edward cultive aussi une étrange retenue et des sautes d'humeur inquiétantes. Pourquoi ? Quand le mystère est levé, la réaction de la belle ne sera pas sans surprise... non plus !

Que dire sur un roman qui a déjà fait couler tant d'encre ? Je ne savais décemment pas quel pouvoir il décelait, quelle attraction implacable il dissimulait. Ou bien je trouvais que c'était suspect, dans le genre trop de succès peut induire en erreur, créer trop d'attente et une frustration au tournant. J'avais zappé les articles à son sujet, de peur d'en apprendre trop. Bref, j'étais à la frontière de l'envie, de la crainte et du doute. J'ai expliqué comment je suis tombée dedans, par hasard, et l'effet dévastateur que cela a eu sur moi. Maintenant je découvre que toutes les lectrices ont, comme moi, ressenti cette montée d'adrénaline qui est irrésistible, cet effet de drogue, de manque, d'exaltation déraisonnable et clairement débile (bah oui, j'ai tout de même 32 ans ! je dois grandir un peu !). Je ne suis tout de même plus une ado niaise qui s'amourache du héros d'un roman parce qu'il est beau, hyper séduisant, a un voix de ténor et un sourire en coin qui fait fondre toutes les femelles du coin ! ! ! (Bah si.)

Alors oui, c'est un livre qui est facile, qui réunit toutes les grosses ficelles et tous les ingrédients existants pour concocter une recette efficace, toute simple, mangeable et le tout saupoudré de ces piments essentiels pour mettre en bouche avec une toute aussi déconcertante avidité ! Oui, oui, oui. Mais où est le problème ? Car, non contente de déjà nous faire grincer des dents par tant d'habileté, Stephenie Meyer a le culot de mettre en scène des personnages charismatiques, qui touchent à la grâce divine, je pense à Edward Cullen qui vous donne des bouffées de chaleur mais Bella Swan aussi, dans son genre à des années lumière, agaçante mais tellement commune, tellement humaine, est attachante ! Ce roman, en plus d'être une histoire d'amour avec ses soubresauts, ses drames, ses élans et ses frustrations, est un livre qui évoque la fascination au sens le plus large. Tout est là. Et Bella en rajoute une couche, à maintes reprises, tant elle est éblouie par Edward. (Je me demande quel terme anglais a d'ailleurs été employé pour ça.) C'est peut-être nigaud, mais j'ai justement beaucoup aimé cette insistance. N'est-ce pas tout simplement merveilleux et fantastique d'être éblouie, et/ou d'exercer ce pouvoir d'éblouissement qui fait tomber dans les pommes !?! Je n'exagère pas. Et puis il y a des passages, absolument mémorables, qui font vibrer la corde romantique de toute midinette qui se défend, damned, de l'être ! « Edward est resté seul pendant presque un siècle. Maintenant il t'a. Tu n'es pas consciente des changements que tu as provoqués en lui, nous si. Penses-tu que l'un de nous tiendrait à croiser ses yeux pendant les cent prochaines années s'il devait te perdre ? » Ne cherchez pas à comprendre, Fascination est un roman qui se vit ! Je suis actuellement plongée dans le tome 2, les vannes sont grandes ouvertes, mais j'adore ça !

Fascination, de Stephenie Meyer

Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Luc Rigoureau (Titre original : Twilight)

Hachette, 2005. 525 pages. 18€

Vous êtes nombreux à l'avoir lu, donnez-moi vos liens sans hésiter !

22 novembre 2007

Si jamais ... - Meg Rosoff

si_jamaisDavid Case, en sauvant son petit frère d'un an d'une chute de fenêtre, découvre alors le poids du Destin sur ses épaules et décide de tout mettre en oeuvre pour lui échapper, car il est persuadé d'être pourchassé, la cible idéale pour ce guerrier assoiffé de rendement. David change, il devient Justin [Just-In-Case, pour les anglophones] et adopte un nouveau look, se met à pratiquer du cross, trouve un chien imaginaire (un lévrier du nom de Gaillard) et rencontre une jeune femme, Agnes, dans une friperie.
Justin Case décide de courir comme un fou pour échapper à la Fatalité, qui le poursuit sans trêve. Ses jours sont comptés, il en est sûr et certain. Mais est-ce une conviction, une folie ou de la paranoïa délirante ? L'histoire de Justin va connaître des bouleversements stupéfiants, qui n'en finiront pas de surprendre et de déconcerter le lecteur !

Perplexe et déroûtant, mais aussi bizarre, original et incroyable. C'est ce qu'inspire ce roman de Meg Rosoff, cet auteur pour la jeunesse a décidé de briser les règles conventionnelles de la narration linéaire pour raconter son histoire totalement surréaliste ! Et c'est vers la toute fin du livre qu'on découvre enfin le pot-aux-roses, avec des yeux ronds commes des billes, tant l'issue est hallucinante !

Voici un livre qui aura matière à plaire et agacer, tant on ne peut décemment pas rester neutre. Plus d'une fois je n'ai rien compris à son délire, trouvant l'ensemble assez complexe et difficile à cerner. Cet auteur a bien du mal à faire l'unanimité, même si les critiques sont enthousiastes, les lecteurs (dès 15 ans) seront surpris par les méandres soulevés dans ce récit.

Hachette jeunesse - 357 pages - 16 € -  Traduit de l'anglais par Luc Rigoureau.

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