Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chez Clarabel
hachette jeunesse
28 juin 2011

Clandestine (Intruse #2)

IMG_4255

Nous retrouvons Fanny, la petite couturière de Vienne, et Frédéric, vicomte de Waldaw, en fuite après leurs folles péripéties survenues dans le précédent épisode, Intruse. Las, les amoureux sont séparés : Fanny a été enlevée par la reine des pirates, Padora, et vogue en Mer Noire tandis que Frédéric se trouve lui aussi aux mains de sinistres individus après avoir vaguement découvert le sort de sa douce. Sur plus de 300 pages, les amants vont vivre des situations abracadabrantesques chacun de leur côté, tout en cherchant à se retrouver ou tirer profit de leurs déconvenues (Fanny, essentiellement - la demoiselle n'a pas craché sur l'appât du gain et n'y renoncera pas facilement !). Car, autre rebondissement, nous découvrons l'héroïne cinq ans plus tard dans le lit du poète Pouchkine, affaiblie et sur ses gardes, mais livrant la confession de son récit avec un talent hors pair. 

Si le premier tome avait été un clin d'oeil appuyé au film, La Belle et l'Empereur, avec Romy Schneider, celui-ci est quelque part un hommage aux poèmes de Pouchkine - La Fontaine de Bakhtchisaraï, Le prisonnier du Caucase. Sans aucune prétention, bien entendu. Les aventures de Fanny et Frédéric sont toujours mouvementées et partent dans tous les sens, le cadre est également plus exotique, toutefois je me suis sentie moins embarquée. La lecture reste agréable et entraînante, mais l'ambiance m'a sincèrement moins séduite. Le couple étant séparé la majeure partie du roman (et leurs retrouvailles tardant à venir), j'ai suivi les nouvelles expériences de Fanny, toujours aussi folles et audacieuses, mais un brin trop exubérantes, avec un peu d'ennui et lassitude.

Je pense avoir apprécié Intruse pour sa fraîcheur et son magnifique cadre du palais de Vienne, l'ensemble était invraisemblable et cocasse, mais c'est ce qui faisait aussi son charme. Cette fois-ci, je ne sais pas pourquoi, je suis restée en retrait. Je n'ai, cependant, pas été indifférente à la personnalité de Padora, une femme fascinante, redoutable de rouerie, également le sosie troublant de Fanny, qui exercera sur elle un ascendant à la fois étrange et envoûtant. Padora n'a d'ailleurs pas dit son dernier mot, puisque la fin du roman suggère que nous retrouverons tout ce petit monde dans d'autres contrées et au coeur de bien étonnantes aventures ! (Du moins, je le suppose.)

Clandestine - Nicolas Jaillet
Hachette, 2011 - 345 pages - 13,90€ 
Merci N.J. !  

Publicité
Publicité
1 février 2011

"I love you. Remember. They cannot take it."

Imaginez un monde où l'amour est proscrit. Où aimer revient à attraper une maladie mortelle. Pour en guérir, il faut s'immuniser. Vivre dans une société où les émotions sont étouffées, éteintes, douchées dès votre 18ème anniversaire.
Aucun désordre. Aucune palpitation démesurée. Tout est sous contrôle.
Lena a longtemps vécu dans cette attente, n'en pouvant plus de vivre sa vie terne, d'éradiquer la douleur, les souvenirs, les questions. Elle n'avait que six ans lorsque sa mère s'est suicidée, elle a été recueillie chez sa tante, elle n'a depuis connu qu'une existence bridée et modelée pour son Protocole.
L'heure de délivrance approche enfin. Lena passe son dernier été, auprès de sa meilleure amie. Même si elle est très attachée à Hana, elle sait que tout s'effacera après son opération, qu'elle l'oubliera. Et c'est ce qu'elle désire le plus : recommencer une autre existence, repartir du bon pied. Elle en a terriblement besoin.
Or, cet été va également lui apporter ce qu'elle redoutait le plus : l'amor deliria nervosa ! Lena rencontre Alex, elle pensait être à l'abri, mais dès qu'elle a posé les yeux sur lui, son univers a basculé. Elle ne se rendra pas si facilement, elle va longtemps lutter et chercher à résister. Elle va vouloir se convaincre, se rassurer, mais ce sera trop tard, Lena va être contaminée.
Et c'est bouleversant à lire, à suivre, à découvrir. C'est une histoire incroyable. Lena est une héroïne imparfaite, qui sait être touchante, révoltante, passionnante. Elle est craintive, se replie pour mieux se protéger, n'ose pas ou peu. Progressivement elle prendra conscience des énormités qui l'entourent, aimer ne signifiera plus mourir, ce ne sera plus sale - au contraire. Sa prise de conscience demandera du temps, mais qu'est-ce que ça vous prend aux tripes.
J'ai cru devenir folle au moment de tourner la dernière page, j'ai cru hurler et pleurer de rage et de désespoir. Vous comprendrez. Et dire qu'il faudra patienter longtemps - 2012 - pour la suite ! C'est frustrant...
Envie d'un roman doux, tendre et merveilleux ? D'une rencontre forte, belle et revitalisante ? Lisez Delirium ! Ce livre vous fera prendre conscience que l'amour donne la vie, qu'il est souffrance et bonheur à la fois, mais que ça vaut le coup et qu'il faut refuser les barrières, les frontières, les prisons ! Qu'on ne peut pas être vraiment heureux si on n'est pas aussi malheureux parfois. 

IMG_2350 

Delirium - Lauren Oliver smileyc219
Hachette, coll. Black Moon (2011) - 450 pages - 18€
traduit de l'anglais (USA) par Alice Delarbre

Francesca est également TOTALEMENT emballée !

22 octobre 2010

Fièvre - Les loups de Mercy Falls #2

IMG_0533

Dès les premières pages, ce qui nous frappe, c'est l'impression de retourner sur un territoire déjà conquis. Mercy Falls, petite bourgade paisible, environnée par les bois, peuplés par des loups. C'est toute une ambiance qui nous retombe dessus, le froid, l'inertie, le romantisme, l'attente. Ce n'est plus une nouveauté, puisqu'il s'agit du deuxième livre, nous savons où nous mettons les pieds et nous nous y sentons parfaitement à l'aise, sans plus d'attente que de connaître la suite. Où en sont Sam et Grace ? Nous réservent-ils la même sérénade - une histoire d'amour terriblement romantique, sans accroc, acquise de longue date, comme une certitude que 1 + 1 = 2 ?

Oui, Sam et Grace s'aiment toujours d'amour tendre et romantique. C'est beau, c'est touchant, c'est poétique et lyrique. Mais le sort en a décidé autrement. Cela commence par des migraines, Grace se plaint de ne pas être en forme, puis elle est frappée de fortes fièvres, de douleurs, de rêves hallucinatoires (la jeune fille est toujours obsédée par les loups et par sa non-transformation). Ses parents découvrent Sam dans son lit, ils se fâchent et décident de se comporter comme des adultes, en punissant leur fille et en interdisant Sam de revenir chez eux. C'est la partie la plus rasoire de l'histoire, mais il faut passer par là. Cela rend la fin encore plus poignante...

Au milieu du roman, l'histoire piétine un peu et ce n'est pas la présence de Cole, un chanteur de rock très sexy, mais qui veut garder l'anonymat, et qui a choisi de changer de vie en acceptant de devenir un loup, ni la présence d'Isabel, la soeur de Jack (cf. Frisson), très belle, intelligente et arrogante, qui réhaussent l'intérêt du roman. Leurs personnages reboostent la romance trop mélancolique de Sam et Grace, donnent du piment à la lecture, mais ne sauvent pas le tâtonnement perçu à mi-parcours. Et encore une fois, c'est à la fin que tout bascule, que les idées volent dans tous les sens, que ça s'éparpille en laissant le lecteur à bout de souffle. Ou à peu près.

Je crois que cette série me laissera le souvenir d'une écriture romantique, propre à l'histoire, une écriture parfaitement reconnaissable, avec un rythme, un son, une musique, même si celle-ci n'est pas perceptible en VF (la traduction n'est pas mauvaise, mais maladroite, distribuant trop souvent des "mon amie" pour "my girlfriend", ou pour éviter de répéter le prénom de Grace dans un même paragraphe, des "mon grand loup" pour "bucko", etc. C'est dommage. Cela altère la magie, le ton n'y est plus, ou cela sonne différent.)

Maggie Stiefvater, par sa sensibilité et son sens de l'évocation, de ressentir les choses, sait admirablement nous troubler. Je ne suis pas une grande fan de cette série, et pourtant je m'y retrouve à chaque fois engluée, non seulement curieuse de connaître les soubresauts de la trame romanesque, mais surtout fascinée par ce style littéraire, si propre, si cher et si rare dans les romans catalogués pour *jeunes adultes*. L'action n'est pas privilégiée, place davantage à l'émotion et aux sentiments, c'est du domaine du cérébral (et beaucoup moins hormonal) ! Et c'est bien aussi !!!

Fièvre, de Maggie Stiefvater
Traduit de l'anglais (USA) par Camille Croqueloup - titre VO : Linger
Hachette, coll. Black Moon (2010) - 400 pages - 18€

 

17 septembre 2010

The Morganville Vampires #1

glass_houses_1Au début, j'étais totalement emballée par ma lecture : nouvelle série, nouvel univers, lequel se révèle gothique sans trop forcer la dose, et une histoire qui ne demande qu'à se déployer, j'étais cliente ! D'entrée de jeu, c'est plutôt rude, l'héroïne, Claire, étudiante de seulement seize ans (un génie), est le souffre-douleur de la Reine Monica, une garce insupportable, que j'ai même trouvée particulièrement chiante à la longue, en souhaitant in petto qu'on passe vite à autre chose (cela m'a fait penser au premier tome de Vampire Academy de Richelle Mead, Mia aussi était lourde, ça s'est calmé ensuite).

Claire quitte donc son dortoir et emménage chez Michael Glass, propriétaire d'une vieille maison atypique, qu'il partage avec deux autres jeunes gens, Eve et Shane. Ce que la jeune fille ignore, c'est que Morganville est totalement régie par les vampires, qu'il est dangereux de sortir la nuit et que la plupart des habitants ont passé un pacte avec l'ennemi, à l'exception des résidents de la maison Glass. Claire va mettre un bazar monstrueux dans le système, et à trop vouloir l'aider, ses camarades vont trop s'impliquer, ce qui conduit la petite tribu à devoir chercher encore plus loin des solutions pour réparer les dégâts. Le cercle infernal.

Glass Houses, donc, est une série qui ne fait pas dans la dentelle : ça se castagne, ça saigne un peu, ça menace à tour de bras, ça rend les filles hystériques et ça donne des garçons un peu machos (Shane endosse rapidement son rôle de saint-bernard, lui qu'on nous vend comme un tombeur de belles blondes, et qui va craquer pour la petite Claire, sympa...). Après lecture de ce tome 1, honnêtement je ne sais pas quoi penser de ce livre. J'ai quelque part trouvé que c'était plaisant, même si l'histoire souffrait de longueurs, qu'elle se cherchait aussi mais qu'elle était promise à des développements attrayants, il faudrait donc lui laisser sa chance pour connaître la suite, car là, maintenant, tout de suite, je ne crie pas au génie non plus.

Le problème, c'est que je m'attendais à une série un peu plus mature. Les personnages, stéréotypés à mon goût, cuisinent du chili, boivent de la bière et jouent à la console. Michael, lui, vit la nuit et joue de la guitare. C'est le personnage que j'ai longtemps trouvé le plus curieux, mystérieux et attirant, mais je suis restée sur ma faim. Claire, l'héroïne malgré elle, est un crack, à seize ans elle est déjà à l'université, elle se débrouille plutôt pas mal pour faire face à tout ce qu'elle découvre (les vampires, en premier !), et son seul défaut est de toujours fourrer son nez dans des affaires louches pour s'attirer des ennuis. D'où son rapprochement avec Shane, toujours prêt pour assurer ses arrières.


Je ne jugerai qu'au deuxième tome si la série est à la hauteur de l'engouement qu'elle soulève aux USA ! Pour l'instant, j'aime bien mais je ne suis pas complètement mordue.

Glasses Houses - Rachel Caine

challenge Lire en VO - 28

 

 

 

 

********

Disponible en VF dès le mois d'octobre chez Hachette, coll. Black Moon, sous le titre : Vampire City, tome 1 : Bienvenue en Enfervampire_city

 

26 août 2010

Rouge

Pour avoir énormément apprécié Graceling de Kristin Cashore, j'attendais avec impatience de lire son deuxième livre, Rouge (en VO : Fire). Las, j'ai été un peu déçue, surtout par le début. C'est lent et compliqué, Kristin Cashore nous plante un nouveau décor, d'autres personnages, on parle de monstres à la beauté chatoyante, bref c'est assez inattendu mais ça ne manque pas d'intérêt.

 

rouge_kristin_cashore

Rouge, notre héroïne, est aussi une femme-monstre, elle possède une beauté étourdissante, qui attire les convoitises, les jaloux, les haines, etc. Son père était un monstre sadique et cruel, qui a connu une fin horrible. Aujourd'hui, Rouge porte encore le fardeau d'être sa fille. Elle tente de faire le bien ou de se tenir à distance. Elle vit chez l'ancien commandant du roi, dont le fils Archer est fou amoureux d'elle. Un jour, Rouge est invitée par le roi Nash à rejoindre sa cour pour leur prêter concours. La jeune femme est télépathe, elle peut lire les esprits et les manipuler pour obtenir ce qu'elle désire. Le pouvoir du roi est en effet menacé, d'autres seigneurs semblent complotés dans l'ombre, le jeune roi et ses proches veulent les espionner grâce au don de Rouge.

Escortée par Brigan, le commandant en chef et le frère de Nash, Rouge se sent oppressée, incomprise. Le prince la déteste, son statut de monstre à la chevelure de feu rend leur périple ardu et dangereux, et le voyage s'éternise. Pour le bien de tous, finalement, car Brigan et Rouge vont apprendre à mieux se connaître et s'apprécier. Les sentiments amoureux naissent très timidement, nos deux protagonistes ayant des âmes torturées souffrent silencieusement et sont devenus amers. Ils ont été nourris de haine, de rancune, de frustration et de tristesse. Ils ont les ailes cassées, et puis la guerre est aux portes de la ville, il n'est guère temps de batifoler.

J'ai été surprise par le ton de ce roman, il est très mélancolique et met davantage en avant les tourments des personnages. L'intrigue repose longtemps sur du statu-quo, on assiste aux préparations d'un conflit sans pitié, et au centre Rouge se débat avec ses propres atermoiements. S'il fallait comparer la jeune femme à Katsa, ce serait le jour et la nuit ! Rouge est meurtrie, tout le temps triste, elle traîne un spleen qui ne se guérit pas, elle est vraiment très sensible. Et c'est ce qui pèse sur la lecture, cette sensation de morosité qui s'écoule au fil des pages. Au-delà de cela, c'est un très bon roman, avec une véritable identité, un univers riche et captivant, dicté avec intelligence, et où toutes les pièces se mettent en place avec beaucoup de virtuosité. Je suis impatiente de lire le prochain tome, Bitterblue !

Rouge ~ Kristin Cashore
Hachette (2010) - 423 pages - 18€
traduit de l'anglais (USA) par Raphaële Eschenbrenner

Fantasy Reading challenge 13 / 20

 

Publicité
Publicité
21 juillet 2010

Mon bel amour...

Ce roman avait été préalablement publié en 2004 en collection poche. Il s'offre aujourd'hui un format plus confortable, une couverture plus romantique pour une histoire qui ne devrait pas décevoir les jeunes lecteurs. Par contre, le plaisir procuré demeurera succinct et fugace. Ce livre se lit effectivement en deux heures à tout casser. Son histoire est émouvante, elle raconte une histoire d'amour entre Elisha et Miah dans un New York contemporain et compartimenté par ses quartiers, bien souvent selon la couleur de peau. Elisha est blanche, de confession juive et vit à Manhattan. Miah est noir, habite Brooklyn et est le rejeton de deux sommités intellectuelles. C'est finalement la conjugaison de leurs deux solitudes qui va rapprocher nos adolescents, au détour d'un couloir de leur école privée. Leur rencontre a eu lieu sur un coup de foudre. Le temps d'un automne, Miah et Elisha vont donc s'aimer. Comme la plus belle des évidences. Et braver les regards des passants, leurs propres aprioris et les jugements de leur famille.

Mon_bel_amour_de_Jacqueline_Woodson

En fait, il ne se passe pas de réel conflit, pas de gros clash à la Love Story (d'Erich Segal) mais on ressent toute l'amertume des deux protagonistes via l'alternance de leurs points de vue, chapitre après chapitre. Ce n'est pas lourd, juste poignant et terriblement romantique. Un vrai mélo, en somme. Le roman se boucle même hâtivement, nous laissant une impression d'être passé à côté de quelque chose, sans pouvoir le nommer. C'était là, on était à deux doigts, et puis c'est déjà fini. Trop bref, trop furtif, trop insaisissable. L'histoire d'amour est également trop convenue, elle ne sert de prétexte que pour aborder la question des différences et mettre en avant la très touchante réflexion psychologique que Miah et Elisha sont amenés à produire. Par contre la relation des enfants avec leurs parents m'est apparue originale, même si peu crédible. C'est toutefois ce qui a su me plaire et m'intriguer dans ce livre.

Mon bel amour... ~ Jacqueline Woodson
Hachette (2010 pour la présente édition) - 240 pages - 12€
traduit de l'anglais (USA) par Luc Rigoureau

21 avril 2010

Qui choisirait un hamburger quand il peut avoir du filet mignon ?

Avalon_HighEncore une petite sucrerie dégotée dans le fin fond de mon escarcelle.
Ce livre à la couverture rose de chez rose nous raconte une bluette romantique, pas bien désagréable et surtout drôle et divertissante (cela reste du Meg Cabot avant tout). Et plus dingue encore, l'histoire nous fait croire que nos jeunes lycéens sont des réincarnations du roi Arthur et de ses suivants.
Cela commence par l'arrivée d'Elaine dans la ville d'Annapolis où ses deux parents, professeurs, ont posé leurs valises pour leur année sabbatique. Ce sont deux excentriques, deux médiévistes passionnés,  qui entretiennent avec leur fille une relation enrichissante.
Un matin, alors qu'elle fait son jogging, elle croise un garçon au sourire charmant. Comme si elle recevait une flèche en plein coeur. Le jour de la rentrée, elle le retrouve au lycée d'Avalon High, en compagnie de son meilleur ami Lance. Il s'agit de Will, capitaine de l'équipe de foot, le type le plus populaire de l'école. Il est drôle, intelligent, a un succès fou et une petite copine, Jennifer, jolie, blonde et leader des pompom girls.
Bizarrement, Elaine et Will vont tisser un début d'amitié plutôt paradoxal - il passe beaucoup de temps en sa compagnie, prétend la connaître ou l'avoir déjà vu. De son côté, même si son coeur bat la chamade, Elaine se retient de lui sauter au cou et prend même à coeur de le préserver lorsqu'elle découvre que Jennifer et Lance sont tombés dans les bras l'un de l'autre.
Et l'on suit ainsi cette histoire ahurissante en se prêtant au jeu, en acceptant de voir sous les traits de Will Wagner le roi Arthur Pendagron, entouré de son fidèle Lancelot qui le trompe en s'amourachant de la belle Guenièvre, tandis que dans l'ombre Mordred, déchaîné par la jalousie, cherche à semer la zizanie.
Elaine, parce qu'elle est la progéniture d'amoureux du Moyen-Âge, doit bien évidemment son prénom d'un personnage de la littérature, soit celui de la Dame de Shallot, alias Lady Elaine qui s'est tuée parce que Lancelot lui préférait la reine Guenièvre.
Que d'intrigues amoureuses nous réserve donc ce roman (et de situations téléphonées aussi). Nulle prétention à son bord, juste du clin d'oeil et une approche astucieuse pour se familiariser avec les légendes arthuriennes (un lexique des personnages est d'ailleurs glissé à la fin du livre). Lire ce livre ne demande pas beaucoup de temps, et puis c'est un livre de Meg Cabot, donc un billet direct pour une comédie romantique et distrayante.
Conviendra parfaitement aux adolescentes.

Avalon High (Un amour légendaire) - Meg Cabot
Hachette (2008) - 307 pages - 12€
traduit de l'anglais (USA) par Josette Chicheportiche

Par contre, l'édition française est une pitié : coquilles, fautes de frappe, pagination bizarroïde et j'en passe. Ce n'est pas très soigné !

1 avril 2010

...and me holding this moment that was as fragile as a bird in my hands.

frissonFrisson de Maggie Stiefvater (Hachette - 1 avril 2010)

Grace est obsédée par les loups qui vivent dans la forêt près de sa maison. Plus jeune, elle a été mordue et sauvée par un loup aux yeux jaunes. Il est souvent là, à l'observer. Ce n'est pas un loup comme un autre... puisqu'il s'agit de Sam. A l'approche des beaux jours, il devient le garçon qu'il était. Le garçon amoureux de Grace. Un jour où une bande de chasseurs tente de se débarrasser des loups, Sam est blessé. C'est au tour de Grace de le sauver.

Suivront quelques mois d'une passion amoureuse très romantique, un peu monotone à mon goût, j'attendais plus de passion mais l'histoire privilégie l'émotion. Avis aux fleurs bleues, ce roman va vous bouleverser. D'ailleurs, ça n'a pas loupé avec moi. Les 100 dernières pages m'ont totalement captivée, avec un final qui vous laissera particulièrement à cran.

Une suite paraîtra en juillet 2010 aux USA, avec pour titre Linger.

PIQÛRE DE RAPPEL : le roman est enfin disponible en français - j'en parlais ICI.

 

“You two are too cute,” the counter girl said, setting two cups piled with whipped cream on the counter. She had a sort of lopsided, open smile that made me think she laughed a lot. “Seriously. How long have you been going out?”
Sam let go of my hands to get his wallet and took out some bills. “Six years.”
I wrinkled my nose to cover a laugh. Of course he would count the time that we’d been two entirely different species.
“Whoa.” Counter girl nodded appreciatively. “That’s pretty amazing for a couple your age.
Sam handed me my hot chocolate and didn’t answer. But his yellow eyes gazed at me possessively—I wondered if he realized that the way he looked at me was far more intimate than copping a feel could ever be.
I crouched to look at the almond bark on the bottom shelf in the counter. I wasn’t quite bold enough to look at either of them when I admitted, “Well, it was love at first sight.”
The girl sighed. “That is just so romantic. Do me a favor, and don’t you two ever change. The world needs more love at first sight.”

18 mars 2010

Les histoires d'amour, c'est un jeu, rien qu'un jeu.

Qu'est-ce que j'aime les couvertures de la collection Black Moon !

baiser_de_langeDernier né de l'écurie, Le Baiser de l'Ange (Kissed by an Angel) a été publié cinq ans après la sortie du film Ghost. Pourquoi je vous raconte tout ça, mais parce qu'il me semble que le film a été la principale source d'inspiration de l'auteur ! Plus d'une fois, je m'y suis revue : Sam et Molly, leur grand amour, la mort, lui qui devient fantôme et communique avec une médium un peu barrée, sa mission est d'aider sa dulcinée car elle court un grave danger. Et blablabla.  Normal d'être un chouia surprise lorsque, à la place de Sam et Molly, vous prenez Tristan et Ivy. Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils sont amoureux et un accident les sépare. Cette fois, pas de fantôme à l'horizon mais un ange. Avouons que c'était couru d'avance, tant l'histoire répète la passion ô combien envahissante d'Ivy pour les anges !

L'histoire n'est donc nullement originale mais le roman s'avère tendre et touchant, ce qui n'a pas manqué de me plaire. A vrai dire, ce premier tome flirte avec des scènes légères et drôles pour nous raconter une romance adolescente, on ne tombe pas à la renverse mais c'est joli. Ce qui m'apparaît davantage captivant se trouve dans le mystère que soulève Tristan sur son accident. Un voile sombre était déjà apparu - le jour de l'anniversaire du jeune Philip - plaçant le lecteur dans la délicate posture de dévisager tous les personnages de façon suspecte.

Voilà qui m'interpelle assez pour vouloir connaître la suite... La parution des deux tomes suivants est rapprochée : juin et octobre 2010.  Sachez aussi que l'édition originale a rassemblé les trois romans (Kissed by an Angel / The Power of Love / Soulmates) en un seul volume.

Le Baiser de l'Ange ~ Elizabeth Chandler
Hachette, coll. Black Moon, 2010 - 230 pages - 14€
traduit de l'anglais (USA) Catherine Guillet

 

 

25 février 2010

Did you know you get one happy day for every one you catch ?

One happy day for every falling leaf you catch.

Plus jeune, Grace a été attaquée par les loups qui vivent dans la forêt, près de sa maison. Elle a été sauvée par l'un d'eux, celui aux yeux jaunes. Depuis, Grace a développé une véritable obsession pour les loups, et notamment pour celui qu'elle nomme son loup. Ils vivent tout près d'elle, ils chantent leur complainte la nuit, ils guettent les humains et elle les attend. Durant l'été, elle perd toute trace d'eux, comme s'ils disparaissaient vers des contrées plus froides, toujours plus glaciales.

Un jour, un camarade de son lycée est porté disparu avant d'être retrouvé assassiné par la faute des loups. Les esprits s'échauffent et une battue est organisée. Grace tente d'intervenir pour que cesse le massacre, à la place elle découvre sur le perron de sa maison un garçon à peine plus âgé qu'elle. Il est nu, dans les vapes car grièvement blessé. N'écoutant que son courage, Grace décide de l'emmener à l'hôpital car cet inconnu lui rappelle étrangement quelqu'un.

Il s'agit de Sam, bien entendu. Son loup aux yeux jaunes sous son apparence humaine.

Shiver_UKC'était tellement facile d'aimer ce roman, qui parle d'une histoire d'amour quasi vouée à l'échec, l'histoire d'une passion éphémère, donc forte dans l'instant car appelée à disparaître d'un jour à l'autre, sans que les concernés puissent l'empêcher. Sam et Grace auront beau se battre pour imposer leur amour, prouver qu'à deux ils sont plus forts, ils ne peuvent rien contre l'appel du sang ou du clan. Sam est un loup, il se métamorphose dès l'annonce du froid, sa meute veille au loin pour lui rappeler sa place, et notamment une jeune louve dévorée par la jalousie et l'ambition. Grace, de son côté, a toujours su que son destin était lié à celui de Sam, parce qu'il lui a sauvé la vie et parce qu'il a recollé les morceaux épars de son existence solitaire, de ce fait elle a longtemps espéré pouvoir le rejoindre et être l'une des leurs. C'est l'une des grandes questions qui se pose dans l'histoire : pourquoi Grace, malgré ses morsures, ne s'est jamais transformée ? Cela va servir à alimenter des théories un peu folles, un jeune loup en colère va croire en l'existence d'un remède et tourmenter ses proches pour atteindre Grace.

Tout ceci surgit bien tardivement dans le récit, car au début j'avoue m'être un peu ennuyée. On a droit à des mamours, toujours des mamours. Ce n'est même pas l'émotion d'un jeune couple qui se découvre et qui tombe amoureux. Non, l'histoire commence à peine que déjà Grace et Sam s'aiment. Cette évidence m'a terriblement frustrée. J'étais en effet privée des regards effarouchés, des premiers pas, de l'éclosion des sentiments. Ces trucs en toc qui sont pourtant nécessaires pour rendre la romance belle et enviable. A la place, tout était déjà servi sur un plateau et j'ai trouvé que c'était sans saveur. De plus, Sam est un garçon gentil, charmant mais très romantique. Je ne suis pas fan, je l'ai déjà dit, j'aime l'éclat et les étincelles. L'histoire de Grace et Sam se résume d'ailleurs à une phrase, déclarée par la vendeuse d'une boutique de chocolaterie : "You two are too cute."
Mignon. Ce n'est pas ... transcendant, je m'excuse.
Donc, au départ j'ai trouvé la lecture agréable mais pas franchement excitante. 

J'évoquais ma déception avec Mélanie, qui est en train de le lire. J'avais encore 100 pages sur le feu mais je n'étais pas pressée de les avaler, je trouvais que l'ensemble était plat, très lent et trop romantique, Sam ne me faisait pas battre le coeur (trop torturé comme garçon), et puis ça manquait de passion. On nous raconte une histoire qui ne tient qu'à un fil, ils ont très peu de temps à passer ensemble, donc à s'aimer follement, à la place on suit notre petit couple dans leur quotidien très routinier, on les voit même partager le même lit... en toute chasteté. Rhooo, je rugissais de mécontentement. L'auteur pourtant tente de créer une tension sexuelle entre Grace et Sam, mais c'est à peine de la suggestion, j'avoue que je n'étais pas très convaincue. Ceci dit, les 100 dernières pages ont tout bouleversé et la fin m'a définitivement scotchée !!! Oh oui ! J'ai même relu le dernier chapitre plusieurs fois, j'essayais de tout décortiquer, et maintenant j'ai envie de lire la suite ! Je n'aurais pas parié un kopek sur ce fait, je suis encore plus étonnée de cette découverte, et pas mécontente.

Verdict : c'est long, c'est lent, c'est romantique, c'est dénué de véritable action, et pourtant ça se laisse lire sans déplaisir. A noter que le couple Sam et Grace a remporté la récompense du BEST OVERALL KISS lors de la cérémonie des Smoochies de Heidi R. Kling (j'en parlais ici et vous pouvez regarder la vidéo ici).

Traduction française de Camille Croqueloup

Frisson / Maggie Stiefvater

Hachette, coll Black Moon, Avril 2010

shiver_frisson

NB : Je ferai une piqûre de rappel en temps voulu, pour ceux qui ne lisent pas en anglais.

the_dark_side_challenge   the dark side challenge - 6

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Chez Clarabel
Publicité
Newsletter
2023 Reading Challenge
Clarabel has read 8 books toward her goal of 200 books.
hide
Sauveur & fils
Quatre sœurs : Geneviève
Audrey Retrouvée
Le sourire étrange de l'homme poisson
Calpurnia et Travis
L'homme idéal... ou presque
Trop beau pour être vrai
Tout sauf le grand amour
Amours et autres enchantements
Ps I Love You


Clarabel's favorite books »
Publicité