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Chez Clarabel
lizzie
16 avril 2020

Oh Happy Day, de Anne-Laure Bondoux & Jean-Claude Mourlevat

Oh Happy DayJ'avais beaucoup d'espoir (mais surtout beaucoup de crainte) au moment de découvrir cette lecture. Quatre ans ont passé pour Pierre-Marie et Adeline. En fait, j'avais oublié que le couple était sur le point de se rencontrer à la fin de Et je danse, aussi mais se réservait cet instant à l'abri de notre regard inquisiteur. Verdict : un total échec dont la grande responsabilité revient à Pierre-Marie. Médaille d'or de la goujaterie.

Donc quatre ans plus tard, ce monsieur a l'outrecuidance d'écrire à Adeline. Il aimerait retrouver un petit carnet pour relancer la muse endormie. La dame ne moufte pas mais aiguise ses lames. Elle est désormais mariée et heureuse en ménage. Elle s'apprête d'ailleurs à quitter le pays pour s'installer à Toronto. Elle est à deux doigts de glisser une fin de non-recevoir. C'est comme ça que leur correspondance renaît de ses cendres. Elle reprend d'abord sur le bout des lèvres, puis délivrée des vieilles rancœurs. Car les anciens amis ont beaucoup à partager. Actes manqués et regrets amers... on nage en plein dedans.

L'aventure canadienne va également prendre un tour inattendu, à la fois burlesque et dramatique. Bof bof. De toute façon c'était foutu depuis le départ. Quand j'ai compris que les sautes d'humeur de l'un avaient brisé le cœur de l'autre, pour moi la magie dans Et je danse, aussi venait de voler en éclats. Je n'ai pas aimé cette suite (inutile... encombrante... minable...). Oui je mets des pointillés, exprès ! Mais cette histoire n'a ni queue ni tête. C'était comme si j'avais usurpé mes souvenirs (ça se passait comment dans Et je danse, aussi ?). Cette fois, point de lumière, point d'étincelle. Les personnages ont fait leur temps. Je préfère mille fois le mystère à un rendez-vous foiré qui vous laisse un goût aigre en bouche... pouah.
Terrible déception ! Vraiment.

©2015 Fleuve Éditions, département d'Univers Poche (P)2020 Lizzie

Le livre audio se boucle sur un entretien avec les auteurs, qui expliquent le pourquoi du comment etc. (J'en viens à regretter le refus initial de JC Mourlevat à écrire une suite... mais pourquoi !?!!). Bref. Tous deux commentent également la version audio et avouent un certain malaise à l'écoute d'une voix étrangère se glisser dans la peau de leur personnage. JC Mourlevat a davantage d'embarras envers l'exercice (ce qui ne signifie pas qu'il juge le travail mal exécuté... bien au contraire). 

Personnellement, les voix des comédiens m'ont paru très agréables à suivre et m'ont permis d'embarquer à bord de cette histoire avec beaucoup d'insouciance. C'était distrayant et réconfortant. Sur ce plan, aucun souci. Dommage de n'avoir pas trouvé mon bonheur dans le contenu de l'histoire... car vraiment c'est une suite qui n'avait pas lieu d'être.

 ⭐⭐⭐

Du 20 avril au 3 mai 2020, l'éditeur Lizzie vous offre un livre audio. Il vous suffit de télécharger l'application Lizzie pour profiter de cette offre.

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13 avril 2020

Un couple irréprochable, par Alafair Burke

Un couple irréprochable lizzieLe couple Powell forme un bloc soudé envers et contre tout. Jason est accusé d'avoir harcelé une jeune stagiaire ? Que nenni. Angela soutient à la police que son mari est blanc comme neige. La plainte est balayée d'un revers de la main. Tout va rentrer dans l'ordre. Et pourtant les premières fissures sont mises à jour. Parce que le couple Powell... comment dire ? C'est un couple trop beau pour être honnête. Alors quand surgit une nouvelle accusation contre le charmant Jason, c'est Angela qui voit rouge.

Il y a une certaine rouerie dans cette histoire qui tricote et détricote des nœuds jusqu'à nous faire perdre la boule ! Ça commence comme un thriller domestique (genre populaire depuis Gone Girl) avec des éléments qui viennent se greffer pour encore brouiller les pistes. Oui c'est sympa MAIS j'ai vraiment peu adhéré au personnage de « la femme ». Pour moi, des détails clochent... la nana est très bizarre, son passé pèse lourd et ses discours sonnent creux. Dans le fond je comprends toute sa logique, sauf que je n'ai pas accroché à son histoire. Vraiment pas. Par contre je salue la mécanique sournoise de l'intrigue. Quoi qu'on dise, au diable les défauts, car cette lecture a réussi à me hanter plusieurs soirs ! 🤨

©2018 / 2019 Titre original : The Wife. Presses de la Cité, un département Place des éditeurs pour la traduction française. Traduit par Isabelle Maillet (P)2020 Lizzie, un département d'Univers Poche

Très bonne performance des deux comédiennes : une lecture qui se laisse écouter sans souci !

⭐⭐⭐

13 avril 2020

Tout ce que tu vas vivre, de Lorraine Fouchet

Tout ce que tu vas vivreLe père de Dom meurt brutalement d'une crise cardiaque. Auprès de lui, une jolie blonde a pris la fuite après avoir alerté les secours. Assommé par un tel cataclysme, le garçon erre comme une âme en peine dans l'immeuble occupé par son oncle et ses tantes. Mais l'amoureuse veille non loin, attentive aux questions qui bouillonnent dans sa tête. L'adolescent de quinze ans a besoin de comprendre, pourquoi sa mère ne donne pas signe de vie, pourquoi la blonde mystérieuse s'est envolée, pourquoi son père a menti... Il part sur un coup de tête sur l'île de Groix, autre berceau familial, pour y déterrer de nouveaux secrets jalousement cachés.

Malgré les espoirs attendus, cette lecture, basée sur la famille et le deuil, n'a pas su me combler. En fait, c'est son schéma qui m'a semblé bancal. J'ai beaucoup aimé le début du roman, j'ai été touchée par la détresse du garçon, par sa relation exclusive avec son papa. J'ai bien aimé qu'on avance à tâtons pour comprendre ce qui a précipité le départ de sa mère et qui pourrait être l'amoureuse de l'ombre (mon flair a fait défaut). Malheureusement la suite de l'histoire est loupée : dès lors que les personnages s'envolent pour l'Amérique du Sud, ils vont au-devant de découvertes et de déclics... gros, gros, gros ! J'ai décroché.
Dommage d'avoir cette note finale en demi-teinte : j'attendais beaucoup de ce roman !

©2019 Editions Heloise d'Ormesson (P)2020 Lizzie, un département d’Univers Poche

Lecture audio sans défaut ! Confort et évasion garanties.

Porté par une écriture lumineuse et pleine de surprises, Tout ce que tu vas vivre est un condensé d'optimisme où l'espoir triomphe face aux aléas de la vie. Un roman d'une savoureuse tendresse.

⭐⭐⭐

13 avril 2020

L'île du diable, de Nicolas Beuglet

L'île du diableÀ peine sortie de prison, Sarah est conduite chez son père qui vient d'être assassiné dans son manoir. L'homme a succombé à des tortures et gît sous le regard de sa fille impavide. Son supérieur lui réserve l'affaire en sous-marin car officiellement c'est le jeune officier Adrian Koll qui conduira la marche à suivre. Choquée par le drame qui frappe sa famille, Sarah se montre docile et conciliante. Son père... distant, froid et secret. Comment imaginer un crime d'une telle barbarie ?

Sarah n'est pas au bout de ses peines car elle doit également encaisser le déballage médiatique qui vient effriter son image d'enquêtrice chevronnée. Elle ignore encore que Christopher va en faire une affaire personnelle et chercher à éclairer cette sombre histoire qui lui colle à la peau. Enfin un peu de débroussaillage dans le tableau ! Depuis Le Cri, on a vu se dessiner les failles dans son personnage de bull-terrier : ses traumatismes, ses fantômes, ses secrets... Eh bien le mystère entier sera levé. Youhou. Est-ce pour autant renversant ? que nenni.

Bon point pour ce roman : L'île du Diable compte 200 pages en moins (et ça fait du bien). La lecture est plus rapide, avec moins de niaiseries entre les personnages et une histoire qui va à l'essentiel. Les révélations historiques qui y sont faites sont glaçantes mais l'exploitation au cœur de l'intrigue laisse parfois à désirer. J'avais deviné beaucoup, beaucoup de choses. Oups. Seul un détail me chiffonnait... et bim, réponse dans l'épilogue. Euh. 🙄 Sans surprise, ce troisième rendez-vous avec Sarah Geringën n'a pas permis de me réconcilier car je trouve le scénario cette série beaucoup trop cinématographique et convenu. Mais il en faut pour tous les goûts !

©2019 XO Éditions (P)2020 Lizzie, un département d'Univers Poche

⭐⭐⭐

26 mars 2020

Complot, de Nicolas Beuglet

ComplotEn commençant ce nouveau roman de Nicolas Beuglet, j'avais oublié ce que j'avais pensé du précédent - Le Cri (lu trois ans plus tôt). Mais en me relisant, j'ai immédiatement songé que je pouvais copier - coller mon avis car ce sont encore les mêmes qualités et défauts que je retrouve.

L'inspectrice Sarah Geringën est appelée en urgence pour décrypter une scène de crime hors du commun et dont la victime est l'actuelle Première Ministre de Norvège. Son compagnon doit, de son côté, calmer les ardeurs d'un journaliste qui cherche à révéler un pan caché du passé de Sarah. Au passage, cela ébranle aussi les certitudes qu'avait l'homme sur son amoureuse. Bonjour l'embrouille ! Bref. Les voilà tous les deux embarqués pour une nouvelle course-poursuite d'un pays à un autre... Car ce que révèle l'enquête initiale est hallucinante ! J'avoue que cela me fatigue de lire des romans pareils où l'auteur développe des théories (probables ou pas) mais qui me mettent la tête à l'envers. Oui c'est plausible mais vraiment incroyable. Je ne sais pas, je ne sais plus. Je suis fatiguée de douter à ce point. Les personnages peinent toujours à me convaincre. Le dénouement incite méchamment à lire L'Île du Diable (je me connais, je peux facilement céder à la tentation alors que je ne suis pas contente). Soupirs longs et désespérés.

En tout cas, si vous ne jugez pas Dan Brown comme étant un possible illuminé aimant fumer la moquette de son salon, vous apprécierez à sa juste valeur Nicolas Beuglet qui défend la cause des femmes avec beaucoup de panache !

©2018 XO Éditions (P)2019 Lizzie

De la Norvège à la vieille cité de Byblos, et jusqu'au cœur même du Vatican, c'est l'odeur d'un complot implacable qui accompagne chacun de ses pas. Et dans cette lutte à mort, Sarah va devoir faire face à ses peurs les plus profondes. à ses vérités les plus enfouies.

⭐⭐⭐

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16 mars 2020

Une famille presque normale, de M. T. Edvardsson

Une famille presque normaleFaites connaissance avec la famille Sandell... nous annonce la présentation de l'éditeur.
Le père Adam est un pasteur respecté dans la petite ville de Lund. Sa femme Ulrika est une brillante avocate. Leur fille Stella fête son dix-neuvième anniversaire et prépare son voyage en Asie.
Ce soir-là, la famille se retrouve au restaurant pour un repas formel. La jeune fille s'éclipse rapidement pour retrouver son amie Amina et son petit copain Chris. Mais les événements durant la soirée vont déraper. Quelques jours plus tard, la police vient arrêter Stella.
Chris Olsen a été poignardé. Une voisine est catégorique sur la présence de celle-ci au moment du crime. Stella plaide coupable et attend son procès en refusant de voir ses parents. Pour son père, la nouvelle est un choc. Il refuse l'évidence et mène sa propre enquête... n'hésitant pas à prendre tous les risques (mentir, cacher des preuves).

L'histoire est ainsi divisée en trois parties racontées par les trois membres de la famille, chacun venant éclaircir le tableau (et l'affaire). Mais la vérité est triste. D'abord elle survient façon grosse production hollywoodienne, ensuite elle ne surprend pas. J'étais pratiquement sûre des annonces qui ont été faites. Mais j'étais déjà plongée dans une sensation d'amertume. En fait cette lecture m'a déprimée parce qu'elle met en scène des situations plausibles avec des personnages cohérents. Car le drame que vivent les Sandell fait remonter d'autres non-dits survenus au cours des années. Ça pèse lourd dans la balance et au moral... Après, le contexte actuel n'est pas folichon non plus. Je lis, pour m'occuper l'esprit, mais bof bof. Manque un truc.

©2019 Sonatine Éditions pour la traduction française. Traduit par Rémi Cassaigne. (P)2020 Lizzie

Choix judicieux de proposer trois comédiens pour interpréter les trois personnages du roman : aucune confusion, on s'y retrouve facilement et on plonge dans cette histoire sombre et glaçante.

⭐⭐.5

6 mars 2020

Le Théorème des Katherine, de John Green

Le Théorème des KatherineDégoûté d'être largué par sa dix-neuvième petite copine prénommée Katherine, Colin Singleton part en vadrouille avec son meilleur pote Hassan pour soigner son spleen (et mettre au point une démonstration révolutionnaire). Direction Gutshot, Tennessee, une petite ville qui produit la ficelle en coton des tampons hygiéniques et qui abrite la sépulture du regretté François-Ferdinand d'Autriche. Sur place, ils rencontrent Lindsey Lee Wells à qui ils expliquent le théorème des Katherine (calculer mathématiquement le potentiel d'une relation amoureuse). Frappée par ces deux énergumènes, elle propose de les embaucher pour l'été dans leur usine locale.

On retrouve sans peine les rudiments de John Green dans ce roman (sa deuxième publication, en fait, après Qui es-tu Alaska ?) : un narrateur surdoué qui manque de confiance de lui, qui cherche un sens à sa vie, qui s'entoure de copains aussi excentriques que lui, qui blablate beaucoup sur le monde qui l'entoure et qui se penche aussi énormément sur son nombril. Il ne supporte plus sa situation d'échec, il a besoin de cadrer ce qui ne fonctionne pas entre les filles et lui, il en discute ouvertement avec son pote et sa nouvelle camarade, tout en observant ses comparses dans leurs propres aventures sentimentales (parfois étonnantes et souvent cocasses). On plonge alors dans une lecture subtile, brillante mais laborieuse. Un peu trop bavarde et d'un intérêt variable (sensation de ventre mou, entre le début et la fin). Je me plains, je me plains... et pourtant les dialogues sont futés, l'humour fin et les personnages (surtout Hassan) franchement décalés. Ça existe, en vrai, des ados pareils ???

Le potentiel est donc en place, façon parcours initiatique en dents de scie, sans grande action ni surprise. En fait, on ne lit pas une histoire, on assiste à un tour de force littéraire, la marque de fabrique de l'auteur. Sympa, oui... mais parfois lassant car le schéma se répète. Pour moi, de toute façon, son meilleur roman reste 
Tortues à l'Infini.

©2002 / " An abundance of Katherines", par John Green / 2012 : Éditions Nathan pour la traduction française. Traduit par Catherine Gibert (P)2020 Lizzie

Cynisme, autoflagellation, doute et interrogation... le comédien donne le ton et incarne un adolescent de 17 ans, surdoué sans génie, paumé et désabusé par ses ruptures répétées, ainsi que son meilleur ami d'un optimisme à toutes épreuves, un peu cinglé mais terriblement attachant. Mêmes les personnages féminins trouvent leur place, sans caricature ni excès, dans cette mise en scène intelligente et pleine d'esprit !

La traduction de la citation de Philip Roth qui apparaît en exergue est extraite de "La Tache", Éditions Gallimard. Traduction de José Kamoun

⭐⭐⭐

6 mars 2020

La Fabrique de poupées, d'Elizabeth Macneal

La Fabrique de poupéesRoman beaucoup vu à droite et à gauche depuis cet automne. D'abord méfiante, j'ai finalement tenté l'expérience en format audio... et puis, la couverture est si jolie !

Question ambiance, on plonge dans un roman à la Dickens. On vivote dans les quartiers populaires de Londres, ça sent la crasse, la vinasse, la hargne, on pousse la porte d'un cabinet de curiosités ou celle d'un grand magasin, on croise des personnages aux parcours chaotiques... dont Albie, un garçon des rues qui vit de débrouilles (et refourgue des animaux morts à un taxidermiste), comptant aussi ses piécettes pour s'acheter de nouvelles dents, mais aussi Rose et Iris, deux sœurs embauchées dans un atelier pour dessiner des visages aux poupées, qu'un jeune peintre préraphaélite, en quête de sa muse, va croiser en chemin. Tout ça se déroule sur fond d'Exposition Universelle de 1850 qui s'apprête à ouvrir ses portes... Là encore, on entend les ouvriers s'échiner à l'ouvrage, les journalistes, les médisants, les ambitieux et les opportunistes soupirer autour du tout nouveau Crystal Palace. L'ambiance est vivante : authentique, palpable, unique. Clairement on vit, on respire, on sent l'effervescence de l'époque victorienne, celle qui n'épargne guère les pauvres, les laissés-pour-compte ou les écorchés.

Bref. Les chapitres défilent et l'histoire tisse sa toile entre les rencontres, les pièges, les quiproquos, les mensonges, les révélations etc. On gobe tout. L'atmosphère apparaît vénéneuse mais fascinante. Mine de rien, un individu se détache du lot, devient inquiétant, obsessionnel et dangereux. On devine que le roman va basculer encore plus loin et plus bas. On frissonne un peu. Par contre le dénouement... je ne sais pas. Sans quoi, la lecture a tenu la distance et fourni un bon voyage dans le temps. Pour les décors et l'inspiration, franchement, nous sommes servis ! C'est excellent. La trame romanesque est plus discutable car elle crée parfois un climat malsain et dérangeant (la relation entre Iris et Louis, par exemple, bof bof).

Place donc à un premier roman étonnant, à la fois lourd et excentrique, ambitieux et accessible, un bel hommage au pouvoir de l'art, de la création et à la passion. Enfin un peu de changement dans le paysage éditorial, oui ça fait du bien !

©2019 Titre original : "The Doll Factory" / Presses de la Cité pour la traduction française (P)2020 Lizzie

J'ai ressenti un bonheur immense à retrouver le comédien dont j'apprécie beaucoup le travail en tant que lecteur pour livres audio (c'est lui la voix des romans de Fred Vargas). Du plaisir sur toute la ligne... un ton grave, jamais exagéré, une intonation mesurée, pas de stéréotypes, une tension palpable qui ne faiblit jamais. Que dire ? Oui, c'est excellent !

#challengebritishmysteries chaperonné par @lou_myloubook et @hildelle 

⭐⭐⭐ 

24 février 2020

Ce que tu as fait de moi, de Karine Giebel

Ce que tu as fait de moiJe termine à peine ma lecture, encore sonnée par cette expérience. En gros : ambiance suffocante pour histoire obsessionnelle autour d'une relation toxique qui crée un profond malaise ! Quelle lecture, franchement... j'ai été assommée par ce qu'elle me racontait, scotchée et abrutie par la sensation de vertige qu'elle procure.

Un homme et une femme passent la nuit au poste pour confesser leurs crimes : d'un coté, Richard Menainville, patron des Stups, de l'autre, Laetitia Graminsky, fraîche recrue. Entre eux, c'est un mélange de coup de foudre, de passion, d'interdit et de folie. C'est une histoire de vengeance, de haine, de torture, de harcèlement. Une histoire de possession et de désir. Bref. C'est tout sauf une histoire d'amour.

Mais l'histoire se termine mal. La confession du couple vient éclairer cette escalade de violence (on ne sait pas tout de suite ce dont ils sont accusés) mais on comprend que la nuit sera longue et jalonnée de souvenirs amers et douloureux. Mes émotions ont également volé en éclats : j'avais souvent envie de hurler, j'ai beaucoup soupiré contre les personnages. C'est tout le talent de Karine Giébel qui prend son lecteur en otage et le malmène jusqu'au point final. Impossible de sortir indemne d'une telle expérience... ajoutez qu'elle s'accompagne d'une performance audio cryptique et fascinante. D'où la sentence implacable qui s'abat au bout des 16 heures d'écoute.

J'étais pourtant prévenue : « personne n'est assez fort pour la vivre. Personne n'est préparé à l'affronter. Un maître chanteur devenu esclave... Esclave de cette chose (fabuleuse et fatale) : la passion, la vraie. »
UNE VRAIE TORTURE.
Face à ce déballage asséné d'une voix éteinte, je me sens totalement anéantie. Flagellée sur place. Coupable d'avoir succombé à son charme magnétique, sans possibilité de dire stop.
C'est horrible, mais c'est brillant. Ouch.

©2019 Belfond, un département Place des Éditeurs (P)2020 Lizzie

⭐⭐⭐⭐

24 février 2020

Erectus, de Xavier Müller

ErectusTout commence par des détails anodins : des malformations animales, des comportements régressifs... d'abord des cas isolés, dans une réserve en Afrique du Sud, où des scientifiques se rendent pour étudier ces incongruités. Et puis le phénomène va se répandre, des rats sont contaminés et grouillent dans les villes pour mordre les hommes. Le mal est ancré, le virus se propage à vitesse galopante.

Ses effets ? Les espèces contaminées se mettent à régresser. Retour à l'ère préhistorique. Mâchoires proéminentes, poils hirsutes, langage incompréhensible... les Homo Erectus sont considérés comme dangereux. Ce ne sont plus les amis ou les proches d'hier, ce sont des créatures à mettre en quarantaine. Les scientifiques sont divisés mais la panique est semée : politiques impuissantes, rumeurs et fausses informations sur internet, radicaux et activistes de tous bords sortent des bois... Ambiance anxiogène nous voilà !

Et si on colle ce roman à l'actualité, c'est limite si on ne se barricade pas chez soi !!! Donc une lecture au taquet pour les amateurs de fin du monde ou de catastrophe imminente. Par contre l'intrigue est faiblarde quant aux personnages : d'une niaiserie... à soupirer d'ennui. J'ai aussi trouvé gnangnan les atermoiements sentimentaux de la française (Anna Meunier) pendant que le monde court à sa fin. Et franchement la fin, pff ! c'est exagéré. Comme un scénario de film : on n'y croit pas une seconde.

Bref. Une lecture globalement captivante mais avec ses points faibles... 

©2018 XO Éditions (P)2020 Lizzie == FORMAT POCHE CHEZ POCKET (2020)

Très bonne performance audio ! Une lecture moderne et très rythmée... cela se lit quasiment d'une traite !

⭐⭐⭐

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