"I guess we both understood that our relationship was built entirely on witty repartee (...)"
Meg, dix-sept ans, brûle la chandelle par les deux bouts. Elle boit, fume un peu de drogue que lui procure son petit copain, Eric, avec lequel elle couche alors qu'elle n'a aucun sentiment pour lui. Elle vit dans une petite ville perdue en Alabama et rêve de s'échapper de cet enfer où elle s'ennuie comme un rat mort. Le soir, elle traîne avec ses potes près du pont, alors que c'est strictement interdit, et c'est là qu'intervient l'officier After.
John n'est pas un rigolo, pas un tendre. Il houspille les jeunes qui risquent leur peau à traîner sur ce pont de malheur et embarque aussitôt Meg et sa copine Tiffany (complètement saoule) à l'arrière de son véhicule de police. Suite à cette arrestation, Meg devra passer sa semaine de Spring Break en probation - soit, être l'assistante muette et observatrice impassible du travail de police. John After bosse de nuit, Meg n'est guère enchantée de la perspective, elle rêvait de découvrir la Floride et l'océan, ses projets tombent à l'eau.
La couverture annonce la couleur et se confirme à la lecture : la romance sera craquante, authentique et pas dégoulinante de guimauve. La promiscuité du service de nuit, les longues heures passées ensemble vont tisser des liens et faire apparaître une réelle connivence entre nos têtes de mule. Meg et John ont en commun d'être torturés par leur passé, tous deux méfiants et renfermés, ils ne savent plus communiquer, discuter, échanger.
J'ai beaucoup aimé le doux badinage entre eux, Meg est une fonceuse, elle titille John à la moindre occasion, son humour est tordant et un peu ironique, de son côté John campe sur ses positions, il est solide, n'a pas la même vision de la vie et croit en des rêves qui font doucement marrer la jeune fille. C'est ce qui rend le jeu charmant et irrésistible, dès le début ces deux-là se cherchent, et l'alchimie nous saute aux yeux. L'idylle est riche en émotions, avec des sentiments, des révélations et des clashs, mais aussi des beaux moments qui font rire et qui donnent des papillons dans le ventre !
J'ose espérer que Jennifer Echols trouvera un jour le chemin de l'édition en France, comme ce fut le cas pour Simone Elkeles.
Going Too Far - Jennifer Echols
Published March 2009 by Pocket Books/MTV Books
> l'avis contrasté de Cécile (avec spoilers) et celui tout aussi positif de Francesca