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Chez Clarabel
pocket jeunesse
11 avril 2011

"If the world comes to an end, I'm going to want cookies."

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Cela commence par l'annonce d'un astéroïde qui va entrer en collision avec la lune. L'événement est suivi avec excitation, pas nécessairement d'appréhension. Et le choc a lieu sous le regard ébahi de milliers de spectateurs, dont Miranda et sa famille, un choc d'une telle violence qu'il fait dévier la lune de son orbite. Et là, tout bascule, la tension devient palpable et les catastrophes naturelles s'enchaînent.

Vous ne trouverez aucun sensationnalisme à deux sous dans ce roman, au contraire je l'ai trouvé long et monotone, essentiellement parce qu'il s'agit du journal de Miranda, une adolescente ordinaire qui vit à Howell en Pennsylvanie. L'ambiance est donc minimaliste, routinière mais pesante. Je ne vous cache pas combien la lecture se révèle stressante ! Ce sont 300 pages qui vous mettent à bout de nerfs, on ne cesse de se demander jusqu'où ira le calvaire de Miranda et de ses proches, rien que pour ça l'auteur a parfaitement réussi à nous enfermer dans cette maison privée d'électricité, puis d'eau et de chauffage, sans compter le manque de nourriture qui finit par les rendre déséspérés et un peu dingues (j'avais presque honte de grignoter une gaufre au chocolat à côté). Il n'y a pas à dire - c'est flippant ! Par contre il faut supporter les observations au ras des pâquerettes et les réflexions mesquines de l'adolescente, particulièrement pénible et égoïste, même si elle évolue sur la fin, je l'ai tout de suite prise en grippe et elle m'agaçait prodigieusement.

Prochain livre à paraître en septembre, où nous suivrons la destinée d'un jeune new-yorkais et de ses soeurs. (Tome 2 : L'exil)

Chroniques de la fin du monde (tome 1) par Susan Beth Pfeffer
Pocket jeunesse (2011) - 390 pages - 17,50€
traduit de l'anglais (USA) par Laure Mistral

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27 mars 2011

The vampire in me was closer to the surface...

stargazer

Deuxième tome de la série Evernight (qui se boucle en 4 livres, tous parus en VO, d'où ma motivation). Ce qu'on découvre ici tend à suggérer que Bianca est VRAIMENT différente de celle qu'on imaginait. Certes, j'ai lu de nombreux spoilers, je suis donc partiellement étonnée, mais je dois reconnaître que l'histoire parvient encore à m'intriguer.
Quand et comment Lucas et Bianca vont se retrouver ? Voilà la grande question qu'on se pose au début du roman. Balthazar revient alors sur le devant de la scène. 
Bianca et lui sont effectivement proches et vont davantage se rapprocher pour l'occasion - sur papier, c'est dans le but de pouvoir s'échapper d'Evernight sans éveiller les soupçons, et ainsi pouvoir retrouver Lucas à l'extérieur. Concrètement, on sent bien que cette relation factice tourneboule les concernés, même Lucas devient jaloux, inutile de chercher plus loin. Le clash arrive au grand galop !
En chemin, Charity-la-folle fait son apparition. Il s'agit en fait de la soeur de Balthazar, elle déteste Mrs Bethany et Evernight, s'est jurée de se venger et d'être sanguinaire envers les humains et ses ennemis. Je pensais que son intrusion serait purement anecdotique, bien qu'envahissante, il n'en est rien.
De même, Bianca fait connaissance avec les wraiths - les ennemis jurés des vampires. Depuis toujours, un semblant de paix existe entre eux, alors pourquoi aujourd'hui les wraiths envoient tout balader et hantent les murs d'Evernight, en prétendant réclamer un dû ?
Tout ceci donne des frissons à notre héroïne, mais pas seulement. Chaque fois qu'elle s'infiltre parmi les membres de la Black Cross, je retiens mon souffle ! Claudia Gray a déjà démontré qu'elle pouvait lâcher des scuds capables de TOUT remettre en question, cette attente entretient donc un perpétuel suspense. En bref, ce deuxième tome enchaîne les événements et annonce d'autres rebondissements. La série a désormais son rythme de croisière, j'en soupire d'aise.

Stargazer (Evernight #2) - Claudia Gray
Published March 2009 by HarperTeen

A PARAÎTRE EN VF EN AOÛT 2011 CHEZ POCKET JEUNESSE

LUENVOLu en VO - 11

18 février 2011

"You're in love. That makes you actually kind of boring to people who aren't in love. You know, the sane ones."

Après la VO, la VF...  (traduction de Cécile Chartres)

IMG_2605Evernight est un pensionnat réservé à une élite, qui ouvre occasionnellement ses portes à une poignée d'étudiants plus ordinaires et issus de milieux divers, dans le cadre d'une politique de "mixité des genres". Bianca est nouvelle, elle a suivi ses parents qui viennent de décrocher un poste d'enseignants, elle ne leur dit pas merci, tant elle se sent peu à sa place parmi la clique snobinarde et dédaigneuse qui constitue la crème d'Evernight.

Mais déjà Bianca a rencontré un beau garçon, aux yeux verts et aux cheveux de couleur bronze, Lucas Ross. Il était seul dans la forêt alors qu'elle courait comme une malade pour fuir l'atmosphère étouffante de l'école. Il la course, elle se sauve, complètement paniquée, il la plaque au sol, et là... Son coeur à elle bat la chamade, et lui se présente comme le valeureux soldat, prêt à tout pour protéger la demoiselle en détresse. Ouah, c'est beau ! Quelques instants plus tard, ils se retrouvent, engoncés dans leur uniforme scolaire, elle se lance à ses trousses, tandis qu'il la fuit ! ... Eh oui.

En gros, pendant une centaine de pages, c'est ce à quoi ressemble l'histoire, et non franchement ce n'est pas très excitant ! Lorsque survient LE TOURNANT de la page 125, l'histoire prend enfin un autre sens ! Et c'est tant mieux, car je commençais sérieusement à m'ennuyer. Donc, tout est repris à zéro, c'est un autre roman qui se dessine, des nouveaux enjeux apparaissent, c'est plutôt pas mal, même si dans le fond la problématique reste la même : nos tourtereaux s'aiment mais ils sont maudits par le sort. En gros, ils ne peuvent pas être ensemble mais ils sont prêts à tout, à n'importe quel prix !

Le roman s'appuie aussi sur son climat mystérieux et effrayant, Evernight n'est pas une école comme les autres, on s'en doutait, mais profitez du bénéfice de la surprise pour apprécier la tournure, l'auteur a plus d'un tour dans son sac ! Evitez de lire les résumés et autres détails sur cette série ! Déjà la couverture française est décevante... Enfin bref, cette relecture m'a finalement donné envie de lire les prochains tomes (nul ne précisera que je connais déjà l'essentiel des spoilers, je sais, c'est mal). C'est un premier tome correct, mais pas extraordinaire. (Pour moi, la romance est trop simpliste. Ce sont les éléments autour qui valent le coup d'oeil.)

Evernight - Claudia Gray
Pocket jeunesse (2011) - 305 pages - 14,95€
traduit de l'anglais (USA) par Cécile Chartres

14 décembre 2010

(...) tout le monde put entendre leurs rires tourbillonner dans le vent.

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Voilà un chouette petit roman ! C'est l'histoire de Kenny, un lapin, qui passe son temps à lire et à rêver. Il se sent toutefois bien seul car ses copains ne le comprennent pas. Aussi, lorsqu'il fait la connaissance de Grahame, le dragon qui vient d'échouer sur les terres de son père, Kenny va d'abord paniquer, si l'on croit les histoires racontées dans le bestiaire prêté par son ami le libraire, et pourtant ce ne sont que des sornettes !
Grahame n'est pas un dragon conventionnel, il aime lire, réciter de la poésie et adore la crème brûlée. Oui, il crache du feu, mais ce n'est pas sa faute, c'est à la suite d'un accident, lors d'une sieste, il est tombé dans un cratère et a aspiré des flammes et de la fumée, depuis ça lui chatouille la gorge, surtout quand il est nerveux. Bref, Kenny et Grahame deviennent inséparables, et même les parents du lapin s'attache au dragon, après avoir compris qu'il était inoffensif.
Mais dans le village, ça gronde et le roi appelle son meilleur chasseur pour éliminer la bête. Kenny découvre alors avec horreur qu'il s'agit de son vieil ami Georges, qui coulait une retraite tranquille en tant que libraire. Kenny doit donc trouver le meilleur compromis possible pour apaiser les doutes et les craintes injustifiés, et comme c'est un garçon intelligent, la solution existe, il n'y a aucun doute.
Cette histoire est le fruit du travail soigné de l'un des créateurs des Chroniques de Spiderwick. C'est une très jolie réussite, les illustrations sont ravissantes, la portée de l'histoire fait sourire. Cela combat les préjugés et met à l'honneur l'amitié et le pouvoir des mots. C'est une petite bulle de douceur, à mettre entre toutes les mains (surtout celles des enfants). On sort de ce livre avec un sentiment de bonheur garanti, un sourire béat collé aux lèvres.
J'ai été totalement charmée.

Kenny & le Dragon - écrit et illustré par Tony DiTerlizzi
Pocket jeunesse (2010) - 150 pages - 11,95€
traduit de l'anglais (USA) par Florence Budon

8 novembre 2010

Glam Girls #1 (c'est déjà suffisant !)

glamgirls

Vous vous intéressez au monde de la mode et ambitionnez de tâter du mannequinat ? Vous avez en moyenne 13 ans, vous vous sentez d'attaque pour supporter l'hypocrisie d'un milieu futile et ancré sur l'apparence ? Ou pour tenter de vous apitoyer sur une héroïne artificielle et pathétique ? Bref, ce livre est pour vous (mais je vous aurai prévenues) ! 
La nana, Laura, décrite avec des "rondeurs" (elle doit passer sous la barre des soixante kilos alors qu'elle frise le mètre soixante-dix ! Gosh.), pensait avoir décroché la timbale en remportant le premier prix d'une émission de téléréalité, mais elle constate que son existence est devenu un vrai poison (il faut qu'elle maigrisse, qu'elle subisse les sarcasmes des professionnels, qu'elle lambine chez elle dans l'attente d'un coup de fil, qu'elle soit pouffe et naïve à la fois...). 
Sa vie sociale et sentimentale vire aussi à la catastrophe (en gros, son petit copain ne la comprend plus, embrasse une autre fille un soir de beuverie, en réponse elle casse et fait des cochonneries avec un type quelconque, ses copines lui mentent et sont forcément jalouses de son succès, c'est donc la crise !). Comble de tout, elle doit expliquer à sa mère qu'elle ne peut plus avaler ses spaghettis à la bolognaise ni son tiramisu parce que trop de glucides a des conséquences horriiibles sur son organisme... 
N'en jetez plus, la coupe est pleine. C'est une lecture agaçante et je suis déçue de savoir que c'est Sarra Manning (l'auteur de Let's get lost) qui a pondu un truc pareil !

Glam Girls, tome 1 : Laura par Sarra Manning
Pocket jeunesse, 2009. Traduit de l'anglais par Odile Carton. 

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6 octobre 2010

Evernight, Claudia Gray

evernightEvernight est un pensionnat réservé à une élite, qui ouvre occasionnellement ses portes à une poignée d'étudiants plus ordinaires et issus de milieux divers, dans le cadre d'une politique de "mixité des genres". Bianca est nouvelle, elle a suivi ses parents qui viennent de décrocher un poste d'enseignants, elle ne leur dit pas merci, tant elle se sent peu à sa place parmi la clique snobinarde et dédaigneuse qui constitue la crème d'Evernight.

Mais déjà Bianca a rencontré un beau garçon, aux yeux verts et aux cheveux de couleur bronze, Lucas. Il était seul dans la forêt alors qu'elle courait comme une malade pour fuir l'atmosphère étouffante de l'école. Il la course, elle se sauve, complètement paniquée, il la plaque au sol, et là... Son coeur à elle bat la chamade, et lui se présente comme le valeureux soldat, prêt à tout pour protéger la demoiselle en détresse. Ouah, c'est beau ! Quelques instants plus tard, ils se retrouvent, engoncés dans leur uniforme scolaire, elle se lance à ses trousses, tandis qu'il la fuit ! ... Eh oui.

En gros, pendant une bonne centaine de pages, c'est ce à quoi ressemble l'histoire, et non franchement ce n'est pas très excitant ! Lorsque survient le twist de la page 140 - THE TWIST ! - l'histoire prend enfin un autre sens ! Et c'est tant mieux, car je commençais sérieusement à m'ennuyer. Donc, tout est repris à zéro, c'est un autre roman qui se dessine, des nouveaux enjeux apparaissent, c'est plutôt pas mal, même si dans le fond la problématique reste la même : nos tourtereaux s'aiment mais ils sont maudits par le sort. (Et puisqu'ils ne peuvent pas être ensemble, ils sont prêts à tout, à n'importe quel prix !)

Le roman s'appuie aussi sur  son climat mystérieux et effrayant, Evernight n'est pas une école comme les autres, on s'en doutait, mais profitez du bénéfice de la surprise pour apprécier la tournure, l'auteur a plus d'un tour dans son sac ! Je regrette simplement les longueurs, le côté simpliste de la romance et l'absence globale d'originalité (à force de lire des séries du même registre, c'est le même constat partout : le schéma répétitif, et peu de fraîcheur). Cela reste néanmoins un premier tome correct, mais pas extraordinaire. 

LireEnVo  challenge lire en VO - 31

7 septembre 2010

La Griffe du Dragon, de Janet Lee Carey

 

La_Griffe_du_Dragon_de_Janet_Lee_Carey

Selon la prophétie de Merlin, Rosalind deviendra la vingt et unième reine, rendra son honneur au nom de Pendragon, mettra fin à la guerre d'un geste de la main et redonnera sa splendeur à l'île de Wilde. Bannie par décret royal depuis des générations, la famille attend son heure. La prochaine alliance entre la princesse et l'héritier de la Couronne pourrait sonner l'heure du retour en grâce. Or, Rosalind porte en elle un pénible secret : à la place de l'annulaire de sa main gauche, se trouve la griffe d'un dragon. Sommée par sa mère de cacher cette difformité, Rosalind porte constamment une paire de gants dorés. Quiconque porte le regard sur son doigt est frappé de malheur et trouve la mort peu de temps après.

Je ne préfère pas en révéler davantage, car il faut laisser une chance à cette histoire, au début c'est tout juste si je la trouvais gentille et passionnante, c'est venu ensuite, mine de rien, le livre a gagné en charme et puissance au fil des pages, oui vraiment ça m'a plu, j'ai donc été conquise, doucement mais sûrement. Le récit ne manque pas de lyrisme, mais ça reste une aventure palpitante, sur l'île de Wilde, en l'an 1145, imaginez un peu... Rosalind est une héroïne attachante, âgée d'à peine quatorze ans durant la première partie, on devine chez elle une fragilité acquise à force de subir l'autorité de sa mère abusive. La reine Gweneth fait peser une lourde responsabilité sur les frêles épaules de sa fille, du fait de la prophétie de Merlin. Trop, c'est trop. Rosalind grandit dans une tour d'ivoire, ses relations sont triées sur le volet, elle se doit de détester sa griffe de dragon, de n'en parler à personne, etc. Sa mère a tout tenté, les plantes, les onguents, la magie noire, les bénédictions, mais rien n'y fait. En conséquence, Rosalind se sent hideuse et pense sincèrement que son mariage avec le prince héritier n'aura pas lieu.

En fait, Rosalind n'est pas une simple jeune fille cruche qui attend le prince charmant au coin du feu. C'est une demoiselle intrépide, qui éprouve une certaine fascination pour sa griffe que sa mère lui interdit de contempler, de toucher, de montrer, et elle se sent aussi intriguée par l'animal, le dragon, qui sévit dans les campagnes, semant la panique et la mort sous ses yeux. Sans se l'avouer, Rosalind a l'intime conviction qu'elle possède les armes pour combattre la créature, même si cela implique plus que du courage, à savoir surmonter ses propres hantises et affronter le regard de l'autre. Dans l'intervalle, la princesse va rencontrer un charmant tueur de dragons, nouer avec lui une très belle relation, et donc se révéler encore plus, toujours plus, mais de façon pure et très chaste, ne nous emballons pas !

Je n'irai pas jusqu'à conclure que cette lecture a été un coup de coeur, mais j'ai été fort agréablement surprise et j'ai pris beaucoup de plaisir à me balader parmi ses contes et légendes impliquant les Pendragon et les dragons, durant plus de 300 pages.

La Griffe du Dragon de Janet Lee Carey, Pocket jeunesse (2010).
traduit de l'anglais (USA) par Alexandra Maillard
345 pages - 13,50€

Ce livre a obtenu le prix ALA Best Books for Young Adults 2008 .

31 août 2010

The Hunger Games #3 Mockingjay

Mockingjay_Wallpaper_by_ashcro85

 

 

Je sors à peine de ma lecture et honnêtement j'ai du mal à afficher un plein enthousiasme.
Pourtant j'aime cette série d'amour, j'ai dévoré les deux premiers livres avec impatience et passion, totalement convaincue que cette série se vivait avec intensité. Donc, j'attendais beaucoup du dernier tome, trop peut-être, car j'en sors avec des sentiments divers : soulagement, incompréhension, frustration, amertume, déception. Oui, un peu.

J'étais préparée à recevoir une claque. Je savais que Mockingjay allait être sans concession. Que les personnages seraient malmenés, différents. Alors, oui, c'est sûr, je m'en suis pris plein la figure. Et j'ai tout encaissé, de manière admirable, car proprement stoïque. Après tout, la guerre est déclarée. Il va y avoir des pertes, des sacrifices, de la manipulation et de l'ambition éhontée. Des révélations toutes plus horribles les unes que les autres. Le pouvoir des images, la surenchère dans la violence, la folie de la médiatisation. C'est du lourd, à bien des égards.

Et pourtant, au fil des pages, je me suis sentie étourdie, amère et un peu trahie. Collins a transformé ses personnages, elle a été sans pité, à tel point que le lecteur se sentira déboussolée. Katniss se montre ici une héroïne forte et fragile, mais davantage sur la corde raide, avec des états d'âme et un ras-le-bol qu'on partage bien volontiers. Elle a conscience d'être un pion entre les mains du District 13, elle est mise en scène, joue son rôle mais on la sent si lasse, si peu elle-même. Plus trop the Girl on Fire, sauf à un moment, lors d'une scène assez pénible, et qu'on vit comme un alibi.

Gale, enfin, se révèle et semble fidèle à lui-même : une personnalité loyale, un vrai rebelle qui n'accepte plus la dictature et est prêt à prendre les armes. C'est aussi un ami exemplaire, une valeur sûre et réconfortante. Il va s'afficher, jouer des coudes, se battre aussi pour prouver sa légitimité, se résigner mais faire front. Toujours. Franchement j'ai été touchée par lui. Néanmoins, toute mon attention était tournée vers Peeta. Connaissant son sort à la fin de Catching Fire, les expectatives étaient nombreuses. Soit, je n'en dirai pas plus, mais je me suis sentie trompée.

Bien évidemment, je ne cherchais pas de la guimauve. Simplement, l'amour de Peeta était beau, tendre et pur. C'était trop, peut-être. Car Collins s'en est servi contre lui. La guerre a bon dos, j'ai trouvé que ce retournement au sujet de Peeta a été un peu trop rude.

 

En fait, tout s'explique dans ce livre. Tout est parfaitement logique, même si ça fait mal, même si au final tout paraît long, languissant et assez funèbre. C'est d'ailleurs la petite musique du livre, qu'on retrouve dans ces quelques mots, employés par Katniss pour parler d'elle-même : "Trapped for days, years, centuries maybe. Dead, but not allowed to die. Alive, but as good as dead. So alone that anyone, anything no matter how loathsome would be welcome."

Non, ce n'est pas gai ! J'avais entamé une série qui se voulait sensationnelle, inattendue, bouleversante, riche et captivante. Elle se termine sur une note de tristesse et de lucidité douce-amère. Collins accable les meneurs de guerre, mais souligne que les leçons enseignés par l'Histoire sont trop vite oubliées. "Now we're in that sweet period where everyone agrees that our recent horrors should never be repeated. But collective thinking is usually short-lived. We're fickle, stupid beings with poor memories and a great gift for self-destruction." Elle n'avait pas pour ambition d'écrire une bluette sentimentale, prévisible et bien propre. On l'avait bien compris ! (Si vous en doutiez, passez votre chemin.)

Beaucoup de tristesse, donc, et d'amertume, mais cette série restera à jamais l'une des plus belles révélations littéraires. Elle a su me procurer du bonheur et de la souffrance, j'ai été bluffée et abasourdie plus d'une fois, aujourd'hui elle se boucle de façon abrupte et douloureuse. On n'en sort pas indemne, mais ça fait partie du jeu.

May the odds be ever in your favor !

Mockingjay ~ Suzanne Collins (2010)

A paraître en VF en 2011 !

challenge Lire en VO - 26LireEnVo

15 juillet 2010

Wings

wings_aprilynne_pike

Après des années passées à étudier chez elle, Laurel entre pour la première fois au lycée, dans une nouvelle ville. Dès le jour de la rentrée, elle y fait la rencontre de David, son partenaire de bio, un garçon charmant et très gentil, qui l'introduit auprès de son groupe d'amis et prend plaisir à passer de plus en plus de temps auprès d'elle. Mais un matin, la jeune fille découvre sur son corps une bosse qui ne cesse de grossir au fil de la journée. Peut-être est-elle gravement malade ? Elle n'ose en parler à ses parents, évite David avant de se confier à lui. Car cette protubérance s'est développée de façon déconcertante : ce sont maintenant des pétales de fleur qui s'étalent sur son dos. Des fleurs qui s'épanouissent sous l'apparence d'ailes.

A ce stade du roman, j'avoue que je n'étais pas follement emballée. L'histoire est charmante, romantique, mignonne et un brin mystérieuse. Par contre c'est lent, long, trop sentimental. Le style littéraire n'est pas folichon, les personnages n'ont pas de charisme dévastateur et cette histoire de fille-fleur ne m'intrigue pas davantage. Hmm, forte d'encouragements extérieurs qui préconisaient que le livre exigeait patience dans les premières pages, je me suis donc efforcée à poursuivre ma lecture.

Un nouvel élément m'a aussi redonné du baume au coeur, avec l'apparition d'un certain Tamani. (" He looked at her so possessively, as if she were a lover he had already won and he was just waiting for her to realize it. ") Hmm. Enfin un peu de sérieux. Mais qui est-il ? Laurel l'a rencontré dans la forêt qui jouxte le terrain de sa maison d'enfance (que ses parents envisagent de vendre), il la découvre dans toute sa splendeur florale et n'est nullement effarouché, plutôt séduit et enchanté, et prétend avoir des réponses ! Yalla.

A la place, Laurel se braque et prend la fuite. Elle se console dans les bras de David, oh oui, un gentil garçon. " He was sweet, patient, smart, fun, and he made no secret that he adored her. " Toutefois, la gentillesse n'est pas l'atout majeur du sex-appeal. Nous sommes d'accord ? Et depuis les prémices d'une rencontre plus folle et sauvage avec Forrestboy, moi j'avoue que j'en veux plus !

Les détails cocasses ne manqueront pas, comme l'histoire du pollen sur les mains. Il suffit d'un toucher pour ensemencer une jeune fille en fleur, et zou. Cela casse enfin le romantisme, bonjour le glamour, la fantaisie et ... place à la féérie. Sur ce, je crois que j'ai trop attendu de cette lecture. Résultat, j'ai été frustrée et un peu déçue. C'est trop gentil à mon goût, trop délicat et romantique, j'avais besoin de sensations fortes, donc cela ne collait pas trop avec le programme. Tant pis.

Wings / Aprilynne Pike

LireEnVochallenge Lire en VO - 19

 

 

12 juillet 2010

Incarceron

Incarceron_de_Catherine_Fisher

  

Au-delà de cette très belle couverture, se trouve une histoire riche en promesses sombres et captivantes. Incarceron est une prison créée de toutes pièces, une prison vivante, avec des gorges qui s'ouvrent et avalent ses occupants, une prison qui se gausse et agit à sa guise pour punir, réglementer et organiser ce monde difficile. Finn fait partie de cet univers, il appartient au groupe des Racailles (qui pillent, tuent et font régner un climat de terreur). Or, le garçon est convaincu d'avoir un passé et force sa mémoire à raviver ses souvenirs enfouis. Il pense venir de l'Extérieur, son frère de sang cherche à le convaincre du contraire, jusqu'au jour où Finn trouve une clé.

Il existe bel et bien un autre monde, à l'Extérieur. Claudia est la fille du directeur de la prison Incarceron. Elle a été élevée pour être préparée à devenir reine, promise à un héritier imbu de sa personne, fainéant et prétentieux, qu'elle ne tient pas en haute estime. Elle est persuadée que son premier prétendant a été assassiné par son père et la reine en puissance. Claudia veut donc déjouer les complots, cesser la comédie qui consiste à créer une illusion permanente d'une société de l'Epoque (proche du 18° siècle), et percer le secret de la prison Incarceron, qu'on décrit comme idyllique. Claudia vient aussi de trouver une clé, et par la même occasion, parvient à entrer en communication avec Finn.

J'ai été totalement emballée au début de ma lecture par cette atmosphère étouffante, mystérieuse et donc captivante, avant de sombrer peu à peu dans un certain ennui. Ma fascination a cédé le pas à un malaise. A force d'être oppressant, Incarceron est devenu accablant. C'est sec, assez dur et froid. De plus, l'intrigue est assez lente, que ce soit du côté de Finn ou de Claudia, sans compter que ça reste plutôt prévisible. Cela m'a embêtée, très clairement. Incarceron propose un univers complexe, mais il manque LE truc pour rendre l'ensemble fluide et passionnant. Pas de place pour l'émotion, ni pour un zest de passion. Tout est tellement bridé, à l'exemple de la politique établie à l'Extérieur, où règnent la méfiance et la peur.

Claudia est une jeune fille modelée pour assumer de grandes responsabilités, du coup elle n'est nullement sujette à la sensiblerie, non pas que ceci représente un atout majeur, mais cela handicape la personnalité de la demoiselle, qui n'est donc pas très attirante.  Ce n'est pas mieux pour Finn, qui se débat dans son univers carcéral, trop alambiqué et poisseux, le garçon ne se révèle pas très attachant non plus, sans pouvoir l'expliquer véritablement, mais encore une fois, ça coince.

J'ai été désappointée par ma lecture, au fil des pages. Je n'avais plus envie de continuer, mon intérêt pour l'histoire a flanché et je ne suis pas sûre de vouloir connaître la suite. Incarceron manque singulièrement de souffle et de tension, le suspense est trop étalé, c'est lent, c'est long. En bref, j'ai trouvé que ça restait plat et austère. Je m'y suis ennuyée, j'ai été déçue.

Parution rapprochée du tome 2, Le cygne noir (Incarceron #2) le 21 octobre 2010.

Incarceron ~ Catherine Fisher
Pocket jeunesse (2010) - 500 pages - 14,50€
traduit de l'anglais par Cécile Chartres

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