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Chez Clarabel
16 novembre 2006

La soupe de Kafka - Mark Crick

soupe_de_kafkaDe la bonne soupe, des oeufs à l'estragon, un coq au vin, du gâteau au chocolat ou un clafoutis grand-mère... oui d'accord, mais n'est-ce qu'un simple livre de recettes composé par un Londonien créatif, ancien étudiant du lycée Condorcet ? Non, bien entendu ce n'est pas qu'un simple livre de recettes, c'est beaucoup plus croustillant.

Ce sont en fait 16 recettes à la manière de grands écrivains, pas leurs trucs et astuces, mais une idée plus grandiose : écrire des pastiches littéraires sous forme de recettes, et des vraies recettes originales, en reproduisant la touche de chacun (thèmes, obsessions, atmosphères). Mark Crick prend donc son plume "à la manière de" Chandler, Jane Austen, Kafka, Proust, Steinbeck, Virginia Woolf, Chaucer ou Irvine Welsh... (pour ne citer qu'eux). L'anglais s'est complètement mis dans la peau de ces auteurs, il a concocté ses petits textes, en partant du principe qu'il présentait également une recette, et le texte s'envole, sort de sa casserole et embaume le lecteur pour le mettre dans le bain de l'écrivain dont la recette est faite "à la façon de". Ingénieux, époustouflant et remarquable. On dévore littéralement cette Soupe de Kafka ! De plus, chaque texte s'accompagne d'une illustration ou d'une photo en forme de pastiche (encore!), des oeuvres de Mark Crick qui cette fois s'est amusé à créer à la manière de Warhol, Hockney, Matisse, etc.

C'est très bon, très respectueux et bluffant de concordance, de quoi perdre la tête ! Le mot de la fin, façon Chaucer : "Vous nous avez présenté un délice, Expert que vous êtes en art culinaire, Et votre prestation avait bel air. Bien sûr, ami, les astuces de traiteurs Ont été déjà dites par nos prédécesseurs Mais le style du diseur est la vraie création Alors qu'on oubliera sa profession." - Et toc !

Flammarion

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Commentaires
M
comme toi, je suis ému de tomber par hasard sur ce site et d'y trouver le nom de Jean Pihin qui a été aussi mon professeur, puis ami, mais malheureusement pas jusqu'aux derniers moments. <br /> Il vit toujours . <br /> <br /> Voici le petit mot que j'ai envoyé à Lily qui en parle dans son blog : Chère Lily,<br /> <br /> je tombe par hasard sur ton site , après avoir apé Jean Pihin sur un moteur de recherche.<br /> <br /> Pourquoi ai-je pensé à lui, ce jour ?<br /> <br /> J'ai reçu un message de Trombinoscope me faisant savoir qu'untel qui avait été au Lycée David d'Angers en même temps que moi souhaitait me contacter.<br /> <br /> Ces contacts ne me passionnent pas mais, parfois, quand le ciel est gris, j'y consacre quelques minutes.<br /> <br /> Et me voilà en train d'essayer de me souvenir de tous les profs que j'ai eu au lycée. Le résultat est minable : une petite dizaine, dont certains sans nom. Mais cette réminiscence m'a remis en contact avec Pihin . ( ainsi disions nous entre nous quand nous parlions des profs : le nom de famille et pas plus ; comme d'ailleurs pour les condisciples).<br /> <br /> Il a été mon prof de français et de latin en première et en terminale. ( en 63/65)<br /> <br /> Nous l'aimions beaucoup, nous les amateurs de littérature .<br /> Il nous passionnait , nous faisait sortir de notre coquille, nous éveillait. Un vrai prof, comme on aimerait en avoir.<br /> <br /> Après le bac, je suis allé faire des études à Paris. Je l'ai revu ( je ne me souviens pas comment j'ai eu l'adresse de sa garçonnière à Paris).<br /> Je l'ai revu assez fréquemment dans les années 65/69 . Puis je suis parti de Paris et nous nous sommes perdus de vue. Plus tard, quand?, je l'ai revu une fois ou deux fois . Il avait déménagé et habitait un appartement près de la rue Blanche dans le 9ème, en dessous de Pigalle.<br /> Mais pendant la période où nous nous sommes fréquentés, il habitait un petit , tout petit appart près de la Bastille, dont il était propriétaire, je crois.<br /> <br /> Evidemment, j'ai été tout de suite confronté à son homosexualité, dont je ne savais rien quand j'étais son élève. En classe, il était très précautionneux , et ne révélait rien de sa vie privée. D'ailleurs, en général, on ne savait rien de la vie privée des profs.<br /> <br /> C'était les années de libération sexuelle, avant le Sida, et il s'éclatait dans les relations qu'il nouait avec toute une gamme de partenaires , de tous les milieux, papillonnant comme un adolescent.<br /> <br /> Moi, je suis pur hétéro, mais j'étais charmé de le voir si libre, si heureux de cette liberté et de cette jouissance.<br /> Il me racontait ses aventures, ses rencontres d'une nuit, ses déceptions avec une parfaite liberté.<br /> <br /> Sa maison était ouverte et on y rencontrait toutes sortes de gens, dont bien sûr son ami fidèle Jean Louis Bory.<br /> On y parlait de tout, on y mangeait bien. Il m'aimait bien et vice versa.<br /> <br /> Mais la vie nous a séparés.<br /> <br /> Je n'ai jamais su quand il est mort. Je n'ai pas su quand il a pu obtenir un poste en khâgne .<br /> Quand je l'ai connu, il avait deux vies : petit agrégé tranquille et sérieux à Angers, libertin déchainé à Paris. J'oublie Saumur où il habitait avec sa mère, et où je suppose qu'il menait une vie limitée à l'amour qu'il lui portait.<br /> <br /> J'ai toujours regretté de n'avoir pas été là quand il a été malade, pour lui prendre la main.<br /> <br /> Et je n'ai jamais pu en parler avec ses proches dont certains étaient morts, et d'autres dont je n'avais pas les coordonnées.<br /> Et puis je mettais rarement les pieds à Paris.<br /> <br /> Voilà .<br /> <br /> Si tu connais de ses amis , j'aimerais que tu leur fasse passer ce petit mot afin de pouvoir échanger quelques pensées tristes et roboratives.<br /> <br /> Et si toi, tu l'as bien connu, j'apprécierais de lire tes évocations de Jean Pihin.<br /> <br /> <br /> Alain MORLIER<br /> 18 rue Victor Hugo 34140 Mèze 06 89 38 70 93
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N
Je suis émue de tomber par hasard sur ce site et d'y trouver le nom de Jean Pihin qui a été aussi mon professeur, puis un ami jusqu'aux derniers moments.Ainsi il vit encore d'une certaine manière.
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C
Je vais tout savoir ... :-)))
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L
PS. Jean Pihin cuisinait à merveille !!! Mais c'est vrai là n'est pas le sujet... Je suis sûre que ce livre l'aurait intéressé
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L
Ah non (hélas ?) je suis née en 1966.. Mais il y a de fortes chances, sil était en khâgnes, qu'il ait eu Jean Pihin comme prof. de Littérature... Cher Jean Pihin, hélas trop tôt disparu... Il faudrait que je fasse un jour une petite note sur lui...
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Chez Clarabel
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