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Chez Clarabel
1 février 2007

La voix - Arnaldur Indridason

la_voixDans un grand hôtel de Reykjavik, le corps du Père Noël a été retrouvé mort poignardé. Cet homme était en fait le portier et portait accessoirement le costume rouge pour le goûter d'enfants organisé par le directeur. Il logeait depuis des années dans un cagibi dans les sous-sols de l'établissement, ne faisait pas de vagues et pourtant son sort semble ne préoccuper personne. Voilà une chose qui intrigue le commissaire Erlendur, s'installant au coeur de l'hôtel pour mieux enquêter, fuyant également l'esprit des fêtes qui galope autour de lui.
Erlendur cherche, questionne, s'interroge. Il découvre que le mort n'était pas celui qu'on pensait, qu'il était une vénération dans sa jeunesse, et que son passé peut donc figurer parmi l'élément clef de son homicide.
Comme toujours, les fouilles d'un autre temps permettent d'alimenter l'intrigue présente. On croise, cette fois, les ombres des sévices entre un père et un fils, un harcèlement moral et une récente enquête sur laquelle travaillent ses collègues et qui fait étrangement écho à ce meurtre inquiétant.
Arnaldur Indridason a été révélé grâce au succès époustouflant de "La femme en vert" et il confirme avec "La voix" son incroyable potentiel à mener son lecteur dans des chemins troubles, boueux et glauques. Sa maîtrise de la trame policière est impressionnante, jamais ennuyeuse car les rebondissements surgissent très facilement. L'intérêt est maintenu du début à la fin. A cela, s'ajoute le charisme des personnages, Erlendur et ses inspecteurs, plus les silhouettes d'Eva Lind, qui tente de surmonter le trauma de la perte de son bébé, et du frère d'Erlendur (un drame dans l'enfance qui continue de hanter le commissaire). C'est en bref un roman noir et policier très haletant, où l'ambiance oppressante côtoie l'opacité des âmes humaines. En étant à la fois sinistre et émouvant, ce genre de roman vous aggrippe pour ne plus vous lâcher avant la dernière page.

Métailié

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Commentaires
C
Merci !<br /> Surtout ne t'arrête pas en si bon chemin ! <br /> L'univers d'Indridason n'est jamais ni tout blanc, ni tout noir, et pas trop gris non plus... C'est un joli contraste, qui laisse entre-voir la grande complexité de l'âme humaine en général ! :)
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N
Je viens de terminer "la femme en vert" et ton commentaire m'incite à me replonger dans les tourments de l'âme humaine si bien décrits par Arnaldur Indridason.
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B
Si j'en crois le blog du traducteur d'Indridason, La Voix devrait sortir en poche cet été et le quatrième opus (L'homme du lac) est annoncé pour début 2008 ... encore un an à patienter ...<br /> http://ericboury.blogspot.com/
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B
L'exploration du grand nord continue , même si Arnaldur Indridason n'est pas un inconnu après la Cité des jarres et surtout l'excellente Femme en vert.<br /> Voici ce très bon auteur islandais de retour avec un troisième polar traduit en français : la Voix.<br /> Arnaldur Indridason et son inspecteur Erlendur écument cette fois les couloirs froids d'un hôtel à touristes où, comme d'habitude, on vient de découvrir un cadavre, juste avant Noël ...<br /> [...] Le directeur avait précisé qu'il ne fallait sous aucun prétexte éveiller l'inquiétude dans l'esprit des clients de l'hôtel. Il ne fallait pas que l'Islande devienne trop fascinante ni qu'elle offre trop d'aventure.<br /> [...] Ils s'étaient mis d'accord pour faire preuve d'un certain tact.<br /> Erlendur excepté.<br /> On vous laisse le plaisir de découvrir l'intrigue où, comme souvent dans les romans d'Indridason, les drames tus et secrets du passé et de l'enfance malmenée que l'on croyait bien enfouis sous la neige, ressurgissent tôt ou tard pour bouleverser les vies du présent.<br /> L'inspecteur Erlendur lui-même n'échappe pas à la règle : dans ce troisième ouvrage on en apprendra encore un peu plus sur le drame qui lui arracha son frère il y a longtemps ainsi que sur ses relations conflictuelles et bien actuelles avec sa fille Eva.<br /> [...] Parfois, ils n'avaient rien à se dire. Parfois, ils se disputaient violemment. Jamais ils ne parlaient de ce qui n'avait pas d'importance pour eux.<br /> [...] Seuls eux deux, leur passé et leur présent, cette famille qui n'avait jamais vu le jour parce qu'Erlendur l'avait abandonnée, la tragédie d'Eva et de son frère Sindri, la haine que leur mère portait à Erlendur; seules ces choses-là avaient de l'importance dans leur esprit et donnaient le diapason à toutes leurs relations.
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C
Merci pour les conseils !
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Chez Clarabel
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