Quelque chose à cacher - Dominique Barbéris
J'ai été déçue par ma lecture, m'attendant à retrouver cette incroyable force psycho-dramatique aperçue dans un livre précédent « Les kangourous ». Dominique Barbéris ne renouvelle pas l'exploit, pourtant l'histoire avait de quoi séduire : une femme a été retrouvée morte dans l'ancienne propriété de sa famille où elle était revenue pour la nuit.
Le narrateur est le gardien du musée, chasseur et peintre à ses heures perdues, fils du docteur de la petite ville de N., il a passé son adolescence à admirer cette Marie-Hélène qui changeait d'amoureux comme de chemise et allait danser au Black and White.
Cela faisait des années qu'elle n'était pas revenue au pays, mais personne ne semblait l'avoir oubliée. Sa mort, aujourd'hui, délie les langues. Le gendarme Massonneau partage avec le narrateur le récit de cette nuit remplie de drames et de mystères.
« Quelque chose à cacher » a un petit quelque chose des Âmes Grises de Philippe Claudel : une mort peu commune, des notables visés, une localité renfermée et un esprit très morne, très mélancolique dans le texte. La comparaison s'arrête là, le livre de Claudel est plus grisant. Dominique Barbéris a une écriture très pointilleuse, mais peut-être cela endort-il son histoire qui m'est apparue indolente et morose.
A voir.
Gallimard - 160 pages / Août 2007.