Les femmes préfèrent les monstres - Delphine Vallette
Enfant, Alicia a grandi dans l'ombre de son monstre de père, mannequin vedette, figure emblématique pour son regard de petite fille en quête d'images fortes et troublantes (la demoiselle va découvrir les films de Marc Dorcel qui vont alimenter son imaginaire).
Etudiante, elle tombe amoureuse de son professeur qui est vieux, laid et porte une barbe repoussante. Pourtant, elle se renverse de plaisir dans ses bras et tente de fuir cette attraction dérangeante dans un mariage poli, qui l'ennuiera très vite.
Dans les bras de son écrivain, le père de sa fille, Alicia va expérimenter les vertiges de l'interdit avant de connaître les profondeurs de l'abandon et de la perte de l'estime de soi. Une séparation douloureuse, une dépression latente, Alicia pense que l'amour et les hommes, pour elle, c'est fini. Elle se lance dans un boulot acharné, puis rencontre Vincent. Il a tout pour lui faire perdre raison, et pourtant c'est une relation sans issue : l'homme est marié, elle est prévenue.
En neuf chapitres et autant de portraits, la narratrice évoque sa vie d'amoureuse. La lecture est rapide, plaisante. Pourtant, j'ai peiné en fin de parcours à terminer le livre, tant je me suis décrochée de la jeune femme, ne la comprenant plus, la jugeant navrante et limite décevante. Une petite touche d'amertume, donc, en conclusion de lecture. Dommage.
Melville / Editions Leo Scheer, 189 pages. 15€
Merci Cuné pour le prêt !