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Chez Clarabel
18 décembre 2008

Petites bulles de bonheur

J'aime quand tout se remet en place dans ma vie, en douceur et avec efficacité. Peut-être l'année 2008 va enfin m'accorder un peu de répit pour les quelques jours qui restent ? Qui sait. Je l'espère de tout coeur. Mes soucis matériels se règlent, mes bleus à l'âme ont trouvé leur pansement et mes pannes de lecture sont maintenant écartées. Ou bien je vais franchement mieux, ou bien je ne tombe que sur des livres qui sont divins et me rendent un grand service !

I feel light, c'est sûr !!!

 

 

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31kJVPvI2qL__SS500_Milana, 14 ans, s'est longtemps considérée heureuse et fière d'être indépendante et de pouvoir se débrouiller seule comme une grande. Toutefois, une semaine de vacances va tout bousculer car elle s'aperçoit soudain du bonheur procuré d'être cajolée, dorlottée, couvée... comme un poussin. Alors elle se questionne, non sa mère n'est pas une mère poule, elle a pour discours qu'il faut être prêt pour la guerre de la vie, drôle d'idée quand on a 14 ans et pas le sentiment d'avoir connu de galère, juste faire son lit, vider le lave-vaisselle, prendre ses rendez-vous chez le médecin. Être blindée pour le reste à venir n'est finalement pas si confortable, et Milana choisit d'entrer en grève et de retourner en enfance. Mais sa meilleure amie lui rappelle qu'elle fait fausse route : être poussin ne signifie pas régresser et virer paresseuse. C'est compliqué de grandir !

Milana invente alors un terme tout nouveau tout beau, et qui correspond à sa démarche : elle plonge directement dans l'adultance. En numéro 1 de sa liste, elle inscrit de partir visiter les soixante-seize châteaux au Luxembourg.  C'est plus qu'une initiation qui l'attend, c'est la rencontre avec elle-même, et d'autres surprises au tournant ! Toutefois, Milana pourra l'affirmer tout de go : « je comprends alors que je serai toujours là pour moi », c'est une certitude. Ce roman sur la quête d'identité peut être lu comme la remise en question d'une adolescente en pleine crise, mais c'est terriblement plus drôle, facétieux et intelligent. On oublie d'être agacée, on s'amuse davantage et on goûte avec bonheur au style virevoltant d'Audren. C'est farci de petites phrases qui font mouche, on s'en gave sans hésiter. Un régal. 

« Ma mère ne me protège pas. Elle m'élève. Elle m'aide à bien grandir. C'est le propre des mères, n'est-ce pas ? »

Puisque nous sommes toi, Audren
Ecole des loisirs, coll. Medium - 164 pages - 9€

l'avis de Gaëlle

 

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« Allongé dans le pré encore tout vibrant au soleil du jeune printemps, Paul regarde la cime du peuplier et les nuages, édredons frangés d'or, qui traversent un ciel d'un bleu à croire en ses rêves. »

51JTIuBP7SL__SS500_Apprendre à grandir, apprendre à accepter de laisser partir ce qu'on aime, apprendre tout court, toujours... L'amour en cage est ce petit roman qui vous dit tout, avec justesse, poésie, délicatesse et tendresse. Paul a onze ans, c'est un garçon de la terre, il vit à la ferme et il est fier de la tradition familiale. Au collège, pourtant, il comprend qu'être paysan passe pour une insulte. Il se renferme, puis se lie d'amitié avec Aïssatou qui arrive de Guinée. Elle est différente des autres, sa voix, son sourire, sa peau et ses baisers au goût de gingembre... C'est doux et velouté, comme un duvet d'oiseau.

Un jour, dans les champs, il trouve une petite pie qu'il décide d'apprivoiser. Mais plus le temps passe et plus Faranah manifeste le désir de voler toujours plus loin. Est-ce une preuve d'amour de retenir ce à quoi on tient, parce qu'on a peur, parce qu'on ne veut pas souffrir, parce qu'on prétend aimer, donc protéger ? Mais empêcher, ça n'est pas de l'amour. « Tu la perdras encore plus si tu l'empêches d'être libre... » C'est un avertissement, un signal qu'il ne faut pas mélanger l'amour et la liberté. Aimer, c'est aider. C'est pousser. C'est faire quitter le nid. C'est donner des ailes. L'amour ne se met pas en cage.

Voici l'exemple concret qu'un roman peut simplement, en 90 pages, raconter une histoire capable de déclencher un grand impact émotionnel. Absolument magnifique.   

« Dès ta naissance, je savais que tu partirais, toutes les mères le savent. Elles l'acceptent, elles s'y préparent, c'est dans l'ordre des choses que les enfants ouvrent leurs ailes... »

L'amour en cage, Maryvonne Rippert
Seuil jeunesse, coll. Chapitre - 90 pages - 7,50€
A partir de 10 ans.

Illustration couverture : Olivier Tallec

 

 

l'avis de gaëlle !

 

Lend me yours wings and teach me how to fly.
Show me when it rains, the place you go to hide.
And the curtains draw again and bow - another day ends.
The leaves applaud the wind.

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Commentaires
C
> Je comprends tout à fait, car je suis jugée aussi sur la façon dont j'élève ma fille, et notamment sur la relation que nous avons, elle et moi. <br /> Certains la jugent trop fusionnelle, donc difficile pour l'indépendance future de la Miss, genre je ne lui rends pas service à être trop derrière elle, trop là pour elle.<br /> En fait, le roman d'Audren explique bien qu'être couvée ne signifie pas forcément être nunuche et empotée pour l'avenir, comme j'ai repris la citation d'une jeune demoiselle qui est la copine de l'héroïne, « Ma mère ne me protège pas. Elle m'élève. Elle m'aide à bien grandir. C'est le propre des mères, n'est-ce pas ? » .<br /> Je trouvais ce passage criant de vérité, enfin de MA vérité. Cela correspond à ce que j'ai envie de rétorquer, ce qu'il se passe entre ma fille et moi.<br /> C'est difficile déjà d'élever un enfant, si en plus on doit maintenant se situer par rapport au regard des autres, c'est une épine en plus ! <br /> Mais oui, il faut sans cesse juger et être jugée. C'est pénible.<br /> Et être une "fifille à sa maman" reste pour moi une qualité énorme et une grande fierté. Je préfère penser que c'est de la jalousie dans la bouche de ceux qui le considèrent comme un défaut.<br /> Na ! :)
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S
Tout va se faire petit à petit et naturellement, ta fille est encore assez jeune, elle va prendre son temps et affiner sa personnalité.<br /> Le collège est un gros passage, aussi bien pour l'enfant que les parents, je pense. Et ta puce aura bien besoin de ton soutien !<br /> <br /> Quand à être "godiche", je ne sais pas, je crois que c'était un peu mon caractère aussi. Ok, il y a des enfants qui se débrouillent seuls, super bien et c'est chouette mais avoir une enfance plus chouchoutée n'est pas mal non plus, c'est toujours ça de pris sur la vie qui n'est pas facile, ça donne de bonnes bases, un lien solide.<br /> Je suis très proche de ma mère mais notre relation a évolué, je suis passé par une phase de rebéllion pour apprécier la femme qu'elle est, aujourd'hui et avoir une relation trèa adulte mais les gens pensent toujours que je suis la "fifille à sa maman " alors que ce n'est absolument pas le cas !<br /> Je crois que les gens aiment bien mettre des étiquettes et forcément, une jolie relation, ça se jalouse aussi ...
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C
> Moi aussi ! Je croise les doigts.
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A
Je suis contente que tout aille mieux pour toi... ;o)
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C
> Patricia, j'avais oublié ce passage et c'est vrai qu'il est magnifique. C'est dur de grandir, c'est dur d'aimer et c'est dur de quitter. <br /> Tu sais que je pense déjà au collège, dans deux ans. Ma fille va partir pour les journées complètes, et j'en ai l'estomac noué. Par contre, je garde mes craintes pour moi et j'affiche une confiance absolue devant ma fille. Mais c'est difficile.<br /> Je sais que personnellement je suis préparée à son départ, mais je l'accepte avec douleur ! :/
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Chez Clarabel
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