Les Disparus du phare, de Peter May
Un homme reprend connaissance sur une plage mais ne sait plus qui il est, d'où il vient et ce qu'il fait sur l'île de Harris où il séjourne dans un cottage isolé. Il apprend finalement par ses voisins qu'il se nomme Neal Maclean et qu'il écrit un livre sur la disparition des gardiens de phare.
Mais la police s'en mêle car le corps d'un individu a été retrouvé. Assassiné. Neal doit alors s'expliquer sur ses étranges va-et-vient. Pour se disculper, il devient urgent de retrouver la mémoire et entreprend de se rendre à Édimbourg pour affiner ses recherches.
Ce roman, on l'adore, pour son ambiance et son décor. « Dans ce paysage tourmenté, façonné par les grands glaciers d'une ère lointaine, des endroits comme Valley of Drizzle ou Raven Rock évoquaient l'univers de Tolkien. Au milieu d'immenses lochs paisibles, des îles couvertes d'arbres projetaient leurs reflets sombres sur des eaux plus sombres encore et d'immenses montagnes au profil déchiqueté s'élevaient au-dessus de la canopée pour se perdre dans les nuages bas et menaçants. »
Soupirs extatiques.
Cette atmosphère m'a conquise. L'histoire est un peu longue mais prenante. On suit le périple d'un homme en quête de son identité - c'est erratique et curieux avec néanmoins d'autres intrigues qui viennent se greffer à cette locomotive. Cette lecture invite au voyage ou à l'évasion. C'est splendide. J'ai ainsi pris mon temps pour parcourir chaque recoin. C'était vraiment bien.
Traduit par Jean-René Dastugue pour les éditions du Rouergue
Repris en poche chez Babel Noir (2019)