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Chez Clarabel
10 mars 2014

Les Légendes de Blackwell : Les Loups de l'Apocalypse (1), de K.L. Armstrong et M.A. Marr

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Totale surprise que ce roman ! Je n'avais pas noté sur l'instant qu'il s'agissait d'une nouvelle série écrite à quatre mains par les auteurs à succès que sont Kelley Armstrong et Melissa Marr. J'avoue que cela a ensuite contribué à mon envie d'en découvrir plus, car je n'étais pas particulièrement motivée par l'histoire. Ma foi, la surprise aura été bonne, avec quelques défauts notables.

Nous sommes donc dans la petite ville de Blackwell, en Dakota du Sud. Matt Thorsen, 13 ans, est le fils du shérif, le benjamin de la famille, celui qu'on raille volontairement et dont on reproche toujours de ne pas être au niveau des aînés. Et pourtant, Matt est destiné à accomplir un grand destin puisqu'il vient d'être déclaré le Champion de Blackwell, celui qui doit combattre le serpent de Midgard lors de Ragnarök.

Pardon ? comment ? qu'est-ce ... ? Eh oui, Matt est en fait le lointain descendant du Dieu Thor. Toute la ville est très, TRES attachée à ses coutumes ancestrales et cultive le mythe avec soin. Entre fêtes folkloriques et traditions transmises de génération en génération, le poids de l'éternel enjeu pèse lourd sur les épaules. De plus, Matt découvre qu'il doit s'allier avec ses ennemis s'il veut survivre, mais là... point trop n'en faut !

Je vous invite à découvrir ce petit roman foisonnant, dont l'idée de départ était de transposer la mythologie scandinave à une société d'aujourd'hui (on pense à Percy Jackson !), idée très pertinente, construite avec habileté, en proposant aussi une intrigue fouillée, truffée d'action et de suspense, et avec des personnages (trois principaux) assez attachants. Par contre, bémol sur l'écriture simpliste et trop travaillée à cet effet, on sent la retenue des auteurs, habitués à écrire pour un public plus mature, ici je l'ai ressentie comme une contrainte.

Cela n'en demeure pas moins une lecture divertissante et agréable à parcourir pour des enfants (bons lecteurs), amateurs de mythologie et d'aventures passionnantes. Deux autres tomes vont suivre.

Milan, février 2014 - traduit par Emmanuelle Pingault ♦ illustration de couverture : Vivienne To

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7 mars 2014

Zombies Panic, Tome 2 : Les affamés, de Kirsty McKay

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*** Contient très probablement des spoilers, si vous n'avez pas lu le 1er tome de Zombies Panic ! ***

Vous vous imaginiez Bobby, sa mère et ses amis en sécurité après la soudaine attaque des zombies ? Réfugiés dans un centre hospitalier, chouchoutés, bichonnés, cajolés ? Eh bien, non. La poursuite infernale continue, après six semaines de coma, Bobby se réveille dans une pièce toute blanche, reçoit une pluie de mauvaises nouvelles, mais surtout comprend que l'ennemi a de nouveau investi les lieux. Si elle tient à sa peau, il faut qu'elle se bouge, et fissa.

En chemin, elle retrouve Alice et Pete, fait la connaissance de Russ et déplore la disparition de Smitty. Là, tous nos espoirs s'effondrent, notre moral s'abat dans nos chaussettes, non, pas possible, rendez-nous notre bad boy aux répliques sarcastiques, dont le duo avec Bobby faisait des étincelles !!! Aussi, pour tuer le temps, l'auteur décide d'entraîner personnages et lecteur dans un dédale infernal de course-poursuite, découvertes et révélations en tous genres. La recette fait mouche, à nouveau.

Mais malgré l'enthousiasme de ces retrouvailles, j'accuse un très léger désamour pour ce deuxième tome, qui est bon, drôle et nous laisse échevelé, mais qui se révèle un chouia moins percutant, moins surprenant aussi. C'est de la lecture rapide et efficace, on ne s'ennuie pas, on s'amuse même beaucoup, c'est juste assez gore sans être trop révulsant et ça touche sa cible, à savoir un public adolescent, avide de sensations fortes et délirantes !

Seuil jeunesse, juin 2013 - traduit par Daniel Lemoine

17 février 2014

Belle Époque, d'Elizabeth Ross

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“Belle Époque” est un très beau roman, écrit avec simplicité et dégageant beaucoup de charme et d'élégance. L'histoire est somme toute banale : une jeune bretonne débarque à Paris et rêve de grandeur, mais se retrouve employée dans une agence de “repoussoirs” (des jeunes femmes sans attrait sont louées pour mettre une autre en valeur). Maude a rangé son orgueil dans sa poche car elle n'arrive plus à joindre les deux bouts. Rapidement, ce métier lui fait côtoyer les fastes de la vie bourgeoise. Elle se laisse étourdir par les flonflons et les dentelles des bals et des repas guindés, elle noue de nouvelles amitiés mais s'approche un peu trop près des rayons du soleil. Elle va se brûler les ailes, on s'en doute.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman, qui se déguste confortablement. Toutefois, l'histoire est convenue, artificielle et simpliste. Tout est trop facile, engoncé dans des clichés. C'est de la belle ouvrage, certes, c'est propre mais trop lisse. L'auteur aborde un sujet sensible, sur les classes sociales, la séduction, les apparences, le rôle de la femme. Et pourtant, il m'a semblé que les personnages traversent la trame romanesque comme de simples figurants. Ils rouspètent une ou deux fois, sans quoi ils ne sont guère malmenés par les aléas de l'intrigue. Seule Marie-Josée, une autre “repoussoir”, à la personnalité forte et gouailleuse, aurait pu prétendre gratouiller cette couche de vernis... en vain.

Ce n'est pas une déception non plus, cela reste juste une lecture très ancrée dans son identité jeunesse et qui pourra peut-être inciter les lecteurs à découvrir Zola (auteur de la nouvelle dont Elizabeth Ross s'est librement inspirée). Je m'attendais probablement à plus de matière, finalement la lecture aura été à l'image de sa couverture, séduisante et affriolante, le reste n'est que futilité et sans grande consistance.

Le roman est suivi de la nouvelle « Les Repoussoirs » d'Emile Zola.
Robert Laffont, coll. R, novembre 2013 - traduit par Madeleine Nasalik

14 février 2014

Anna et le French kiss, de Stephanie Perkins

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Voilà un joli petit roman pour illuminer quelques heures de lecture, un roman facile, franchement pas prétentieux, plutôt timide et gentillet, mais surtout délicatement mielleux. L'histoire nous parle d'une jeune américaine, Anna, qui part vivre à Paris. Inscrite pour une année scolaire, la demoiselle a du mal à prendre ses marques mais parvient à se glisser doucement au sein d'une bande de potes très attachante. Parmi eux, il y a Etienne St-Clair et là on a tout dit !

Franco-américain, ayant grandi à Londres, le garçon est sûr de lui, sûr de son charme, généreux, compatissant, attentif et dévoué. Tout de suite il prend sous son aile la craintive Anna et l'embarque dans des virées parisiennes, à l'écart des circuits touristiques (le livre est tout de même chargé de clichés et offre une image idyllique de la capitale française, après tout il faut vendre du rêve aux américains, qui ont tout gobé !). Pour ma part, j'ai été plus détachée. À tel point que je me suis complètement mise en retrait.

L'histoire est mignonne, mais avouons qu'il ne se passe pas grand-chose non plus. On passe la plupart du temps à s'enthousiasmer pour des anecdotes futiles, des situations attendues, des tours de passe-passe prévisibles, des psycho-drames exagérés, limite poussifs, bref j'étais finalement un peu surprise par la teneur de l'intrigue ! Anna et Etienne deviennent très proches, des amis complices, inséparables, mais disons que le garçon a déjà une copine, et puis “c'est compliqué”, vous savez... Hmm, j'ai trouvé ça tellement, tellement cliché !

Ceci dit, cela restera une lecture charmante, délectable et très séduisante... mais pas pour moi. J'ai été un peu déçue, car j'en avais trop espéré. Le couple vedette n'a pas su me convaincre, les types casés pour éviter la solitude, non merci, et que de naïveté ! Il en faut pour tous les goûts, c'est ainsi, j'avais envie de découvrir ce roman depuis quelques années, c'est fait, je ne regrette pas, mais l'étincelle n'a pas eu lieu. Tant pis.

La Martinière J., Février 2014 - traduit par Camille Bocquillon. Illustration de couverture : Hubert Van Rie

13 février 2014

Les Nouvelles Aventures de Tallulah Casey, de Louise Rennison

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Cette série est un vrai bonheur ! Tout de suite, l'auteur vous plonge dans l'ambiance déjantée et exubérante où batifolent son héroïne et toutes ses copines, pour un nouveau stage à Dother Hall, l'école censée réveiller et épanouir la fibre artistique qui sommeille en vous. Rappelez-vous, Tallulah Casey, petite cousine de Georgia Nicolson, s'était livrée à un solo de danse irlandaise, qui lui avait valu tous les honneurs de ses pairs. Si, si. C'est indiscutable.

Notre foldingue préférée est donc de retour, prête à réviser ses classiques (en matière de bécots), suite à un conciliabule avec sa cousine, mais surtout suite à ses nombreuses et palpitantes séquences émotionnelles avec les garçons (Alex, Charlie, Ben, mais aussi Caïn Hinchcliff, alias le prince des ténèbres). On en frissonne d'excitation par avance ! Le résultat sera, bien évidemment, à la hauteur de toutes vos attentes : on se bidonne du début à la fin.

Au programme, donc, des drames : l'école croule sous les dettes et est menacée de fermeture, d'où la tentative désespérée de l'administration et des élèves de sauver les murs avec un nouveau spectacle de folie - une adaptation haute en couleur de Songe d'une Nuit d'été, avec des costumes farces et des interprétations insensées !

Mais ce n'est pas tout, on a droit aussi à une mise en scène ubuesque des Dents de la Mer, des crises existentielles, des petits copains qui vont et viennent, des copines qui partent à Los Angeles, des chouettons mignons, des groupes de rock qui font rugir de plaisir, des pépites qui frétillent, des cours de bécots sur le mollet, des missives nocturnes, et tant de bonnes choses encore !

Qu'est-ce qu'on rigole ! C'est la parfaite petite lecture exaltante, qui vous met de bonne humeur et qu'on quitte trop tôt, à regret. On devrait prescrire Louise Rennison en barre vitaminée, à avaler matin, midi et soir. Vivement le 3ème épisode maintenant, intitulé en VO : 
The Taming of the Tights !

Gallimard jeunesse, octobre 2013 - traduit par Catherine Gibert

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6 février 2014

Le premier qui pleure a perdu, de Sherman Alexie

Nouvelle couverture par Ellen Forney.

Le premier qui pleure a perdu

Junior, un indien Spokane de 14 ans, résidant dans la réserve de Wellpinit avec sa famille, est souvent la cible des balèzes et des crétins qui l'entourent. Il n'a pas un “physique facile”, mais surtout il est doté d'un QI exceptionnel, que son prof remarque avant de lui conseiller de s'inscrire au lycée de Reardan, en ville (chez les Blancs). Une décision lourde de conséquences, puisqu'il sera rejeté par tous, même par son meilleur ami.

La vie au lycée, pourtant, est loin d'être idyllique car il se trouve, encore une fois, taxé de tous les noms. Il est tombé amoureux de la jolie Penelope, s'est attiré les foudres d'un élève de Terminale, a intégré l'équipe de basket, mais il est mort de trouille et doit vomir avant chaque compétition, et pour finir il récolte un trauma crânien lors de sa rencontre face à ses anciens équipiers. 

À lire cet enchaînement de catastrophes et autres brimades, qui laissent apparaître une vie misérable et pathétique, on est en droit de craindre une lecture déprimante. Mais c'est tout le contraire, puisque Junior fait preuve d'humour et de dérision, qui rend son propos guilleret et sardonique. C'est drôle, très, très drôle. De plus, jamais il ne se plaint ou cherche à se faire plaindre. Il gribouille son petit carnet avec insouciance, même ses dessins sont hilarants et révèlent une pointe de cynisme délectable.

L'auteur en profite évidemment pour condamner les travers de ses semblables, qui se vautrent dans la paresse et l'alcoolisme en haussant les épaules et en vitupérant contre ceux qui cherchent à s'en sortir. À Wellpinit, il y a du malheur, beaucoup, mais finalement mieux vaut en rire (“on enterre mieux ceux qu'on aime dans un grand éclat de rire”, paraît-il) et regarder l'horizon en poussant de gros soupirs. Coup de coeur pour le personnage de la grand-mère Spirit, sage et philosophe, jamais avare de bons conseils...

Albin Michel jeunesse, coll. Wiz, nouvelle édition novembre 2013 - traduit par Valérie Le Plouhinec

6 février 2014

Candy Pop, Tome 1 : En route pour la gloire ! par Lauren Laverne

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“Candy Pop” raconte l'histoire d'une adolescente de 15 ans, qui rêve de gloire et veut percer dans la chanson. Avec sa meilleure amie Holly, elle va organiser une audition taille XXL chez elle, un samedi soir, pendant que sa mère s'offre des vacances avec son fiancé, en espérant recruter des nouveaux membres pour leur groupe, alias Candy et les Boulets (!). La soirée vire au fiasco, mais offre une séquence de lecture désopilante (Candy, par exemple, s'est shootée au jus de goyave, sans se douter qu'il y avait de l'alcool dedans. Résultat, son tête-à-tête avec le garçon de ses rêves est un moment d'anthologie !).

De toute façon, Candy a l'impression de vivre un vrai cauchemar depuis qu'elle a appris que sa mère allait se marier avec Ray. Oubliez la douce tranquillité d'une existence à deux, entre filles, il faut maintenant inclure le président des Losers. Candy fait la moue. Se pose alors la terrible question de la paternité, la seule, l'unique - qui donc est son géniteur ? L'ancien chanteur de rock au passé sulfureux ? ... Celui-là même qui va refonder son groupe et se produire au festival où Candy a toutes les chances de se rendre également!?

On pourrait s'attendre à une comédie rigolote, très légère et vraiment distrayante, oui, oui, dans l'idée tout est là, mais qu'est-ce que c'est creux aussi ! Malgré des petites séquences délirantes, on a l'impression d'avoir un livre bavard et abrutissant (et pourtant j'adore l'humour anglais !). Heureusement les personnages sont tous très attachants, avec en tête Clarence Si Majeur, le génie de la boîte, qui surgit au son de notes jouées à la guitare, je n'en dis pas davantage, mais cet être débarqué de nulle part va accomplir des miracles dans la vie de Candy !

L'ensemble est drôle et déjanté, pas prise de tête, destiné aux plus jeunes, et naturellement c'est de l'humour anglais, frais, pétillant, à savourer... même si ça ne sauve pas toujours les meubles non plus ! (À la fin du roman, l'éditeur annonçait le deuxième tome pour 2013. Hélas, à ce jour, l'auteur n'a toujours pas donné suite...)

Gallimard jeunesse, mai 2012 - traduit par Julie Lopez
illustration : Linzie Hunter

29 janvier 2014

Gallagher Academy (Tome 1) : Espionne malgré moi, par Ally Carter

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Nouvelle série, comprenant 6 tomes, “Gallagher Academy” est en fait une école huppée pour jeunes filles dotées d'un QI exceptionnel, qui suivent des cours pour devenir espionnes. Cammie Morgan, bientôt seize ans, est la fille de la directrice et a pour particularité d'être capable de se fondre dans la masse sans jamais attirer l'attention, d'où son surnom de Caméléon. Et pourtant, au cours d'un exercice de routine, se déroulant dans les rues de la ville, Cammie tape dans l'oeil d'un charmant garçon, Josh. Ses intentions sont-elles honorables ? Tout de suite, ses copines et elle vont mener leur petite enquête, mettant à profit les techniques apprises par leur nouveau prof des opérations secrètes. Mais Cammie est déjà sérieusement mordue et ne rêve que d'une chose : connaître un semblant de vie normale, avec un petit copain “banal”, à qui elle ne peut toutefois pas avouer son secret. Alors elle va jongler entre deux vies parallèles, se retrouver dans des situations pas possibles et faire des choix déterminants, au risque de compromettre son avenir.

Vous obtenez ainsi une petite lecture pas désagréable, bourdonnante d'action et de conspiration, qui fait vibrer un soupçon de féminisme (ici les filles sont douées, dégourdies et vont au bout de leurs convictions). Cela n'empêche pas que j'ai trouvé l'ensemble simpliste et naïf, avec un début longuet et un cruel manque de consistance (intrigue, personnages, romance). Parce que c'est tout de même très jeunesse (niveau collège), trop en surface et très cliché également. Le 2ème tome est sorti simultanément, Tome 2 - Espionne-moi si tu peux.

Hachette jeunesse, janvier 2014 - traduit par Pia Boisbourdain

28 janvier 2014

Qui veut la peau de Lola Frizmuth ? - Aurélie Gerlach

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Après Où est passée Lola Frizmuth ?, où nous faisions la connaissance d'une héroïne déjantée et hyper rigolote, nous la retrouvons dans de nouvelles aventures tout aussi divertissantes et abracadabrantesques! Lola s'improvise choriste pour un groupe de pop japonais, mais vit un véritable cauchemar le soir de la première : humiliée sur scène et flagellée sur place, le bide phénoménal. Pour clore le tout, elle est témoin d'un crime crapuleux qu'elle filme sur son portable, avant d'être démasquée par les individus. Obligée de fuir, elle se réfugie chez son maître de chant, en compagnie de son ennemie jurée, la délicieuse Maki, l'autre choriste, qui est vicieuse sur les bords. Toutes deux doivent désormais se supporter et se serrer les coudes, ce qui donne lieu à des scènes hilarantes.

Le tableau est ainsi planté, la lecture peut s'effectuer dans la joie et la bonne humeur, l'action est menée à fond de train, l'humour est partout, frétillant, jubilatoire. Calqué sur le modèle précédent, en somme. Le risque, toutefois, c'est d'avoir l'impression de faire le même tour de piste. J'adore l'humour de Lola, son esprit feu-follet et ses camarades de jeu (Lionel et Madeleine, pour ne pas les nommer). L'intrigue est enlevée, complètement folle mais aussi tirée par les cheveux (il est question de robots et de clones !). L'ensemble prête à sourire, on passe un très bon moment, par contre beaucoup plus attendu, moins neuf et surprenant. C'est un deuxième rendez-vous charmant, mais qui pâtit d'être un réchauffé du premier.

Gallimard jeunesse, coll. Scripto, octobre 2013 - couverture : Pierre Budestschu

22 janvier 2014

Calpurnia, de Jacqueline Kelly ❤

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Calpurnia Tate a onze ans et vit dans une ferme au fin fond du Texas, avec ses parents, ses frères et son grand-père. Nous sommes en 1899. On attend beaucoup de l'unique représentante féminine parmi la progéniture des Tate, apprendre à coudre, jouer au piano, se tenir droite, arborer de belles boucles soyeuses. En bref, devenir une parfaite maîtresse de maison. Calpurnia demeure, cependant, une petite fille curieuse et intrépide. Un après-midi de canicule, alors qu'elle se baigne dans le lac, elle a une révélation : il lui faut apprendre les sciences, observer le monde (sa faune et sa flore) et comprendre son fonctionnement.

Armée de son précieux petit carnet, elle note donc tout ce qu'elle observe. Elle attire ainsi l'attention de son grand-père, éminent naturiste, qui va la prendre sous son aile et l'initier au monde magique des sciences naturelles. Mais toute l'histoire ne tourne pas uniquement autour de cette passion, puisqu'il est aussi question de la vie de tous les jours, de la famille et des merveilleuses petites anecdotes qui concernent les proches de Calpurnia, qui s'improvise anthropologue en étudiant avec facétie (et circonspection) les agissements de ses proches (ses frères et l'amour, hanlala !).

Et franchement, on se régale ! Nous avons là, à la fois, un roman historique, un récit initiatique, une chronique familiale, un ouvrage scientifique, bref un roman foisonnant, riche, excitant et remarquablement écrit, avec humour, finesse et tendresse. C'est un bonheur à lire, un petit bijou littéraire, avec une héroïne tellement attachante. Calpurnia est curieuse, avide d'apprendre et de comprendre, pourtant elle n'en demeure pas moins frileuse dès lors qu'il lui faut grandir et accepter de voir son monde évoluer. J'ai adoré aussi sa famille turbulente mais tellement chaleureuse. Une lecture à encourager et à conseiller fortement !

École des Loisirs (grand format), mars 2013 - traduit par Diane Ménard
Illustration de couverture : Beth White

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