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Chez Clarabel
24 septembre 2013

Attention, pépite ! ❤

« Tous les souvenirs, toutes les sensations, toute la connaissance, toutes les émotions que je garde de mes grands-parents sont liés aux fleurs. Toutes mes pensées... »

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J'ai adoré ce petit bouquin, j'y ai trouvé de la poésie, de l'humour, de la dérision, de la tendresse, et même de l'émotion... C'était beau, et doux, et merveilleux. J'y ai relevé de nombreux passages, j'ai souri, de nombreuses fois, j'ai cru me rappeler mes propres souvenirs, car c'est un livre qui parle de l'enfance, à travers les yeux d'un petit-fils, désormais adulte, mais c'est aussi le portrait d'un couple de grands-parents qui se dessine à nous.

Hyacinthe et Rose forment un couple détonnant : tout les oppose, lui est communiste, elle est bigote, il aime la bicyclette, la pêche à la ligne, le vin rouge, la belote et les chants révolutionnaires, elle préfère les mots croisés, le tricot, l'eau de mélisse, les dominos et les cantiques. Une passion commune, pourtant, les réunit : l'amour des fleurs.

Et ça embaume, ça papote, ça fleurit, ça estourbit, ça tourbillonne, ça frisotte, ça tournicote... C'est du bonheur à l'état pur. Cette version audio est aussi un enchantement, François Morel est accompagné du musicien Antoine Sahler pour un numéro de haute voltige qui vous met la tête et le cœur à l'envers. J'ai aimé, vraiment adoré cette lecture musicale.

On ne retrouve pas dans ce petit ouvrage les illustrations (magnifiques) de Martin Jarrie, toutefois c'est une autre invitation que celle-ci, dans l'univers de l'enfance et des souvenirs heureux. François Morel est un conteur talentueux, avec son histoire il parvient à toucher notre petite corde sensible, et c'est avec notre plein assentiment qu'on retourne se perdre dans le fabuleux jardin de Hyacinthe et Rose. Car, après tout : « On n'est pas bien, là... ? Où c'est que tu veux aller pour être mieux ? ».

François Morel raconte Hyacinthe et Rose, mis en musique par Antoine Sahler (éditions Thierry Magnier, février 2013)

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23 septembre 2013

“It's the fate of all creators: They fall in love with their creations.”

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Victime d'un grave accident, Eve est envoyée dans les locaux de Spiker Biopharm, qui appartiennent à sa famille, pour y recevoir les meilleurs soins. Dans son état, seul un miracle est possible. Bingo ! Alitée, la jeune fille s'ennuie et se plaint auprès de sa mère, qui lui confie alors un nouveau projet : créer un spécimen humain parfait, physique et génétique comprises. L'adolescente se prend au jeu et s'inspire de Solo, qui travaille comme homme à tout faire chez Spiker.

Intriguée par l'idée de base, j'ai finalement été déçue par le traitement de l'histoire. C'est assez long, surtout à se mettre en place, les personnages ne sont pas touchants, ils font preuve d'humour et d'intelligence, mais ils ne dégagent rien. Aucune alchimie amoureuse non plus, là où il était attendu d'y avoir. C'est finalement une lecture qui me laisse un sentiment de lassitude et de grande perplexité. J'aurais pu me réconcilier avec l'espionnage auquel se livre Solo en douce, ou constater que la deuxième partie est plus enlevée, plus riche en action, oui c'est bien, ça bouge enfin, mais mon esprit voguait déjà vers d'autres rivages...

Projet Adam, par Michael Grant et Katherine Applegate
La Martinière J., septembre 2013 - traduit par Eric Marson

20 septembre 2013

... billet doux d'un fantôme à une ombre. (Ava préfère se battre) ☺♥

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Ava est de retour sur l'île de Jersey pour y passer ses vacances dans le manoir de son oncle. A peine vient-elle de débarquer qu'elle est déjà convoquée à une réunion de fantômes qui s'empressent de faire sa connaissance, mais qui veulent surtout se rassurer et tester sa capacité à assumer seule son nouveau rôle (celui de consolateur). La jeune fille est vite débordée face aux accusations (trop jeune, pas assez présente, inexpérimentée...) et reproche à sa vieille tutrice, Cecilia Watson, de la mener en bateau.

L'intrigue se voudra donc plus politique et cherchera à fouiller dans le passé pour comprendre l'univers des fantômes, leur hiérarchie et les nombreux enjeux. Ava est dépassée par la situation, mais va agir avec tact et douceur dans ce petit monde où les susceptibilités sont également très vives. Bref, elle se rend compte aussi que ce n'est pas facile de concilier sa nouvelle fonction avec sa vie d'ado normale (elle vient de rencontrer un garçon sur l'île, elle apprend à mieux le connaître mais c'est compliqué de jouer sur les deux fronts !).

En fait, l'histoire de ce deuxième tome est plus centrée sur le sujet des fantômes et de la particularité d'Ava, contrairement au précédent tome qui partait d'une enquête criminelle avant de s'évader vers une touche fantastique. On gambade également dans la campagne de Jersey, d'où on explore les coins cachés, le folklore, les petits secrets, les allusions et références historiques (la présence de Victor Hugo et son intérêt pour le spiritisme). En somme, l'essai est réussi, après une entrée en matière très prometteuse, ce deuxième tome est tout aussi passionnant, bien écrit, entraînant et instructif.

Ava préfère se battre, par Maïté Bernard (Syros, janvier 2013)
illustration de couverture : Jérôme Meyer-Bisch

17 septembre 2013

Faire partie de ceux grâce à qui tout est à sa place dans le monde. ♥☺

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Ava, 14 ans, est envoyée chez son oncle Vincent pour les vacances d'été, le temps que ses parents règlent leur divorce. Ce dernier vit dans un manoir sur l'île de Jersey, un cadre magnifique, toutefois Ava ne connaît pas son oncle, qui l'accueille fraîchement, car lui aussi semble préoccupé par l'organisation d'une expo sur un trésor viking. Peu de temps après son arrivée, une jeune femme est assassinée. Billie Gombrowicz était jeune, belle et venait de trouver fortune avec son grand-père. Pourquoi, mais pourquoi a-t-on voulu lui nuire ? Billie erre comme une âme en peine, devenue fantôme, elle se sent dépossédée, victime d'une injustice.

C'est alors qu'elle réalise que la petite Ava, dans son coin, est capable de la voir et de lui parler. Elle fait style de rien, mais elle possède un don hors du commun, depuis l'âge de trois ans, elle est capable d'entrer en contact avec les fantômes. Un peu ringard, pense-t-elle, après avoir tenté de camoufler cet aspect des années durant. La voici donc confrontée à son pire cauchemar, sauf qu'elle ne va pas trop déchanter ... ou du moins, jusqu'à ce qu'elle réalise qu'on tente de l'empoisonner avec son thé !

Est-il besoin de préciser que j'ai beaucoup apprécié ce roman ? C'est dit. J'ai adoré cette magnifique promenade sur l'île de Jersey, où l'auteur n'a pas lésiné sur les moyens pour nous donner l'impression d'y être pour de vrai, avec force détails et descriptions pointilleuses, c'est un régal. On s'attache aussi à son héroïne, Ava est une jeune fille simple, réfléchie, avec les deux pieds sur terre, mais ne frisant pas la crise cardiaque lorsqu'elle est confrontée à du sang ou des fantômes. Non, c'est une ado courageuse et intelligente, qui vit avec son temps mais qui ne se prend pas la tête non plus en futilités.

L'intrigue aussi est passionnante, l'ambiance en général m'a d'ailleurs un peu rappelé les romans d'Alan Bradley avec son héroïne Flavia de Luce. Si vous recherchez un récit ponctué de suspense, de thé Earl Grey, de poison, de complots, de trésor et de vieilles histoires sur la guerre, vous aurez tout loisir de trouver votre compte avec cette lecture ! C'est un excellent début de série, baignant dans un cadre enchanteur, la promesse d'une évasion dont on souhaiterait ne pas revenir trop vite...

Ava préfère les fantômes, par Maïté Bernard
Syros, février 2012 - ill. de couverture : Jérôme Meyer-Bisch

16 septembre 2013

“La nature trouve toujours moyen de se venger des outrages qu'on lui fait subir !”

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« Quinze ans, pour mes parents, c'est l'âge de faire un grand tour hors du nid, pour apprendre à être autonome. Voilà pourquoi ils m'envoient passer le mois d'août dans le Sud, sur une île. » Accueilli par la famille Casanova, Maxime comprend qu'il devra s'adapter à une vie plus modeste, mais centrée sur la nature, dans ce petit village de pêcheurs.
En compagnie de Maria et de son petit frère Ange, Maxime va passer ses journées à vadrouiller et explorer l'île. Un jour, lors d'une excursion dans les montagnes, ils sont surpris par une violente tempête et des torrents de boue qui ravagent tout sur leur passage. C'est cette tache noire dans le ciel, qui menaçait depuis quelques temps, qui vient d'exploser et déverser sa colère sur la terre.
Le décor change du tout au tout, les paysages idylliques et vacanciers se transforment en un univers de désolation apocalyptique. Les éléments sont déchaînés, nos trois jeunes gens ne sont plus en sécurité. Par aubaine, ils trouvent refuge chez un éleveur de chèvres, qui vit seul, loin de toute civilisation, avec des idées réactionnaires et un comportement de plus en plus fébrile.

C'est un récit prenant, sombre et inquiétant, dans lequel on avance à l'aveuglette, en se sentant cerné par l'angoisse, le doute et l'accablement. On fait corps avec les personnages, on partage leur galère, on ressent leur énergie, leur abattement, leurs espoirs et leurs rêves (brisés).
Il y a, certes, un message écologique derrière cette terrible histoire : la nature est fâchée et veut nous rappeler que c'est elle qui commande. Pour la calmer, il faut faire preuve de repentance et lui montrer notre respect.
Mais que d'émotions au programme ! D'ailleurs, on sort complètement groggy par un tel acharnement. C'est diabolique et éprouvant, même le retour "à la normale" est bouleversant, mais c'est tellement fort et poignant.
J'ai été scotchée, j'en aurais voulu encore un peu plus, surtout lors du passage au monastère, m'attendant probablement à des embrigadements louches et flippants. Mais je divague, je divague... Lisez ce livre, c'est du bon, du brut, un sacré remontant !

Prisonniers du chaos, par Roland Godel (éd. Thierry Magnier, août 2010) - ill. de couverture : Véronique Figuière

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13 septembre 2013

« Nature peut tout et fait tout. » (Nature extrême) ☺

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Lors d'un voyage au cœur de l'Alaska, cinq adolescents s'égarent et trouvent refuge dans le chalet où devait se tenir le camp de vacances (Harmonie Nature) qui a été annulé. La situation est critique, mais pas désespérée. Après tout, les placards débordent de victuailles, couvertures épaisses et vêtements chauds. Même la chaudière ronronne tranquillement, l'eau chaude coule à flot. On trouve aussi des livres, des films, un écran plat et un ordinateur relié à internet pour occuper nos adolescents, qui doivent attendre les secours et ne surtout pas mettre un pied dehors.

Et pourtant, le stress monte d'un cran dès lors qu'on capte dans l'air la sensation d'un ennemi invisible qui rôde et attend son heure. On commence à flipper à mort et on sursaute au moindre petit détail. J'avoue que je me suis régalée. J'ai adoré cette tension infernale, ce climat d'angoisse et le mystère qui se cache dans la forêt environnante. On a peur, parfois très, très peur, on n'en mène pas large, mais ça le fait : on dévore ce bouquin d'une traite, en retenant son souffle.

Je sors presque de cette lecture complètement échevelée, dans l'idée. C'était captivant, oppressant, insensé mais bluffant. Outre cette adrénaline de folie, on trouve aussi un message d'écologie : la nature cherche à se venger des humains, jugés prétentieux et irresponsables, à toujours vouloir dominer le reste du monde, sans se soucier des conséquences de leurs actes. On oublie alors le sensationnalisme, on revient sur terre et on prend acte. J'ai refermé ce livre absolument conquise, c'était vif, c'était flippant, c'était habile et perspicace, en somme j'ai vraiment beaucoup aimé !

Nature extrême, par Yves-Marie Clément (Seuil jeunesse, juin 2012)

13 septembre 2013

Sauve qui peut les vacances ! ☼☺

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A lire avant ou après vos vacances, ce recueil suscitera probablement en vous des envies de rire et sourire, tant son contenu est détonnant. C'est en effet un véritable condensé d'émotions, des plus fortes aux plus vibrantes, des plus touchantes aux plus larmoyantes, des sensations de bonheur ou de peur.
En tout, ce sont neuf auteurs qui ont coutume de publier aux éditions Thierry Magnier, Mikaël Ollivier, Fred Paronuzzi, Florence Thinard ou Gaia Guasti pour ne citer qu'eux ... Tous nous proposent des histoires autour du thème des vacances, mais pas toujours comme de bons souvenirs.
On appréciera l'humour fou de 'Dear Shirley', autour du voyage linguistique particulièrement machiavélique, ou grinçant dans 'Le vide sidéral'. On retiendra son souffle pour la prise d'otage, 'dans mon ilôt', sourira en coin avec 'Madame' (sorte d'éveil sentimental d'un môme de 11 ans pour son institutrice au look strict), on se souviendra du volcan islandais avec 'Noces de cendres', conseillera fortement aux coincés du virtuel de se plonger dans 'L'aventure, la vraie !', et puis, et puis ... voilà.
Lire des nouvelles, c'est picorer des petits bouts d'histoires, de personnages, de contextes sans s'attacher complètement, mais ça distrait sur l'instant. C'est aussi conseillé pour ceux qui n'aiment pas trop lire, car c'est subtil, jamais pénible et varié sur toute la ligne.

Sauve qui peut les vacances ! par Gaia Guasti, Philippe Lechermeier, Yann Mens, Mikaël Ollivier, Fred Paronuzzi, Thomas Scotto, Colin Thibert, Florence Thinard, Sarah Turoche (éditions Thierry Magnier, mai 2013) 

12 septembre 2013

« Une danse est un poème. » (Les ailes de la Sylphide)

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Lucie est passionnée depuis toujours par la danse et animée d'une véritable ambition. Elle espère récolter le fruit de ses efforts en décrochant le premier rôle dans le spectacle, La Sylphide, que son école met en scène. Le jour de ses seize ans marque le début d'une nouvelle vie, riche et prometteuse, mais une autre surprise l'attend, lorsqu'elle découvre dans son dos deux étranges bosses, probablement le symptôme d'une métamorphose.

Et une incroyable histoire commence, celle qui explique les origines de Lucie, le mystère de sa naissance, de sa découverte dans les bois, alors qu'elle était bébé, de son adoption, de son impression de se sentir différente, de faire corps avec la nature. Une nouvelle Lucie cherche à éclore, doit-elle lui laisser toute la place et tirer un trait sur son existence terrestre, ou bien doit-elle lutter contre l'impression d'autodestruction qui semble envahir toute sa vie ?

Quelle histoire, mais quelle histoire ! Je pense qu'elle en dupera plus d'un, mais ce serait déjà trop en dire. C'est un véritable tour de force qu'opère Pascale Maret, avec ce roman à plusieurs tiroirs. Il s'ouvre sur la confession d'une adolescente, allongée sur un lit d'hôpital, grièvement blessée. La police est à l'écoute, le témoignage défile. Long, très long et grave. On n'en perd pas une miette, on se sent même poussé dans le récit, au cœur d'une histoire hallucinante mais passionnante.

Elle n'en cache pas moins un autre aspect, une autre lecture... mais je pense qu'il vous faut la découvrir en toute innocence, sans attente précise, laissez-vous étourdir, joignez votre pas de danse à celui de l'héroïne, laissez-vous guider et vous en ressortirez avec l'étrange sensation d'avoir lu un texte lourd, fort et saisissant d'ingéniosité. Une étourdissante supercherie ! ...

Les ailes de la Sylphide, par Pascale Maret
éd. Thierry Magnier, août 2003 - ill. de couverture : Atsuko Ishii

12 septembre 2013

“Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir.” (Henri Matisse)

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C'est l'été. Damienne et sa maman sont au bord de la mer, dans une grande villa qui appartient au couple qui les emploie pour la cuisine, le nettoyage et le baby-sitting. Mais Damienne souhaite une autre vie et l'imagine en grand, aussi raconte-t-elle une toute autre réalité aux jeunes de la plage en commençant par se rebaptiser Isild.

A partir du moment où Damienne a mis un pied dans l'engrenage (du mensonge), les jeux sont faits et les ennuis vont commencer. Pas facile de jongler entre les non-dits, les personnalités multiples et les choses concrètes. Car la jeune fille veut plaire à tous, surtout à Nathan, mais pense qu'il ne s'intéresserait jamais à une adolescente aussi quelconque qu'elle, alors elle préfère saupoudrer son existence de poussière de fée.

On sourit beaucoup face aux enchaînements calamiteux auxquels se confronte notre héroïne, car même si elle raconte des bobards, c'est difficile de lui en vouloir, surtout lorsqu'il est question de rabaisser le claquet de certaines péronnelles un brin prétentieuses. L'histoire ne s'embarrasse d'aucun détail superflu, on va à l'essentiel, sur un rythme joyeux, attelé au principe du bon vieux quiproquo. Cela se lit vite et bien, telle une comédie pétillante et allègre qui plaira aux jeunes lectrices (dès 11-12 ans).

Meilleur jeune espoir féminin, par Marie-Sophie Vermot
éditions Thierry Magnier, mars 2013 - illustration de couverture : Barroux

11 septembre 2013

“T'es un ami, Antoine, un vrai, ça je peux le jurer...”

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Antoine est un adolescent ordinaire, ni bon élève, ni cancre, il est en troisième, spectateur de sa vie, comme bon nombre d'enfants de son âge. Un jour, il perd son sac. Tant pis, se dit-il. Puis il le retrouve dans le bureau du CPE. Sauf que son agenda est gribouillé des mêmes tags que ceux qui ornent les murs du bâtiment scolaire. Antoine plaide non-coupable, négocie avec son pote (le coupable), qui se débine, du coup Antoine assume la punition : tous les matins, avec l'équipe de nettoyage, il racle tables et bureaux.

Aussitôt, Antoine est considéré parmi ses camarades comme un saint, un garçon formidable, qui a le sens du sacrifice. Sa cote de popularité monte en flèche, au diable la loi de Murphy, pense-t-il, sa modeste existence connaît un revirement joyeux. De plus, il a fait la connaissance de Bébé, le clone de Beyoncé, qui bosse avec lui pendant sa colle. Il est ébloui, complètement sous le charme. Mais les ennuis se rappellent à lui, le jour où, dans sa grande bonté, Antoine n'a pas su dire non pour garder Chouchou, sept mois, pendant que sa jeune mère partait se refaire un avenir !

Toute la classe se joint à lui pour le soutenir, s'organiser pour les heures de baby-sitting, ne rien avouer aux adultes, faire profil bas au moment des informations, ne pas perdre contenance lorsqu'on n'a plus de nouvelles de la mère... Par principe, l'histoire n'est absolument pas crédible. Toutefois l'esprit, l'humour et les remarques sans cesse sarcastiques d'Antoine font qu'on oublie tout et qu'on savoure cette petite lecture sans prétention. J'ai été agréablement surprise, bien plus que par La Belle Adèle, le tout est enjoué, débordant d'optimisme. C'est un joli pied de nez à la loi de Murphy, que l'adolescent décortique avec flegme, mais non sans humour.

Le bon Antoine, par Marie Desplechin
Gallimard jeunesse, avril 2013 - illustration de couverture : Lucie Durbiano

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