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Chez Clarabel
27 mars 2019

L'Internat de l'Île aux Cigales, de Julie Bonnie

L'Internat de l'Ile aux Cigales

Sur une île près de Cherbourg, une riche mécène ouvre les portes de son manoir à de jeunes élèves surdoués. Cultivant savamment son mystère, celle qu'on surnomme la Cigale, reconnaissable à la broche en or qu'elle ne quitte jamais, accueille chacun des enfants en leur rappelant les règles strictes et le travail acharné de l'école. Nos cinq novices viennent à peine de débarquer qu'ils mesurent déjà les enjeux. Face à leur détresse, un certain Eli les prend sous son aile. Le garçon, plus âgé et volubile, va également leur confier son secret : un dortoir abandonné où il aime se planquer pour écouter de la musique tout son saoul et loin des regards indiscrets.

En vrai, ce lieu servait aussi à cacher des réfugiés durant la guerre, comme la petite Alma, juive de onze ans en 1942. En découvrant son destin tragique, les enfants envisagent de retrouver sa famille mais réalisent qu'ils risquent de trahir la confiance de leur ami. Le piège se referme quand une peste manipulatrice leur met aussi des bâtons dans les roues. Face à ce nouveau dilemme, nos cinq agneaux apeurés vont infliger à leur pote une blessure profonde. La solidité du groupe est remise en question : Agostino, Caleb, Cerise, Marguerite et Nordine mettent sur pause leurs projets et ne se parlent quasiment plus.

Au programme, donc : des rivalités des cours d'école, de la jalousie et du harcèlement, des enfants laissés-pour-compte, des familles absentes, des rêves brisés et des élans d'espoir. L'histoire est assez banale et baigne dans une ambiance feutrée où on aurait pu espérer un grain de folie. Au lieu de ça, la lecture coule sans vague. Phrases courtes, style direct et simple, présent de l'indicatif tout du long. Les fantômes des souvenirs enfouis se font aussi désirer. Bon point pour l'emballage charmant, le reste est un peu lisse et moins convaincant. Conviendrait davantage aux plus jeunes, dès 8-10 ans. 

Albin Michel jeunesse, 2019 - couverture illustrée par Xavier Collette

 

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21 mars 2019

Mes voisins les Goolz : Le monstre du marais des Mauves, de Gary Ghislain

Mes voisins les Goolz tome 2Beth et Ruth Farrell, deux sœurs jumelles, sont très inquiètes à propos de leur mère, étrangement disparue, et se demandent si cela n'aurait pas un lien avec une boîte à chaussures contenant un pied amputé en décomposition. Leur père cherche à les rassurer mais s'enferme dans son laboratoire en refusant toute intrusion. En se confiant aux Goolz, les filles espèrent que l'écrivain célèbre leur viendra en aide. Frank est en effet déjà excité par tous ces indices et fait appel à son vieil ami, l'irascible Tonton Jerry, pour se lancer dans une nouvelle chasse au monstre !

Coincé dans son fauteuil roulant, Harold fait le dos rond pour échapper à l'œil inquisiteur de sa maman. Depuis les évènements précédents, cf. Sale nuit pour les terreurs, elle cherche à tenir ses voisins à distance. Ilona et Suzie sont deux chouettes copines, mais toujours promptes à se mêler d'affaires sordides. Harold a déjà connu la peur de sa vie en affrontant des créatures immondes. Une fois encore, le dossier des Farrell risque bien de les entraîner vers l'impensable... et c'est bien pour ça que c'est extraordinaire à suivre.

Ah, que de réjouissantes retrouvailles ! C'était bon de replonger dans cette ambiance hors normes. Cela ressemble à une folle aventure, entre extravagance et émotions fortes. Car d'un côté, c'est drôle et loufoque, mais aussi carrément flippant et glauque. L'histoire est capable de virer dans le grand n'importe quoi, option souffle coupé et palpitations qui s'emballent. Mais c'est ce mélange des genres qui fait le truc en plus. On ne s'y attend pas, on se dit que c'est une petite lecture jeunesse rigolote et bim on se retrouve à lutter contre un monstre du marais avec une torche magique.

En bref, c'est fin, très intelligent et super distrayant à lire. On adore les Goolz. ☺

seuil jeunesse (2019) - illustrations : Juliette Barbanègre

traduit par Isabelle Perrin

 

 

12 mars 2019

L'Académie : Livre 1, d'Amelia Drake

l'academie amelia drakeTwelve a grandi dans un orphelinat jusqu'à l'âge de douze ans et doit se préparer à quitter l'institut de Miss Kindheart pour suivre une formation selon les résultats de son test. Suite à sa rencontre avec son examinateur, Twelve se sent plus que perplexe et intriguée quant à son avenir, mais déjà l'heure du départ approche et la sépare de Stephen, son ami de toujours. Twelve lui arrache un adieu et doit rejoindre son carrosse. Mais lors de son transfert, un autre imprévu va détourner son convoi et expédier les jeunes recrues à l'académie, secrète et méconnue, des Voleurs. Twelve est mise en Quarantaine pour y découvrir l'impensable. Elle prend sous son aile la petite Ninon de cinq ans, brave les interdits et prévoit de s'échapper car l'adolescente est convaincue de ne pas être à sa place.

Le début de l'histoire est assez prometteur : peu d'action mais une mise en place très soignée. On prend le temps de se familiariser avec les lieux, les enjeux, les académies, les mystères... Oui, c'est attrayant car rapide à lire. On a aussi un univers fascinant et énigmatique, des personnages en plein apprentissange, des dons ou des talents cachés, de nouvelles amitiés et des désillusions. Toutes les cases ont été cochées pour assurer du divertissement digne de ce nom. Là où ça coince, c'est que l'ensemble paraît trop simpliste et gentillet. L'histoire se contente d'être linéaire et ne s'aventure pas vers l'extraordinaire. J'ai trouvé ça plat et enfantin, en fait. Du moins, sous cette forme, la lecture convient idéalement à un public junior (8-12 ans). D'autres tomes sont annoncés (série d'au moins quatre tomes). Pour l'heure, donc, le début est engageant mais trop sur la retenue. #frustration

PKJ (2019) - Traduit de l'italien par Nathalie Nédélec-Courtès

 

7 mars 2019

Cochon vole, par Erwan Seznec

COCHON VOLENos jeunes fondus de l'arctique sont de retour dans une nouvelle aventure qui va les conduire en terre bretonne : Antoine, Marie, Julien et Joris ont été embauchés pour s'occuper de Galahad, huit ans. Pensant qu'il s'agissait d'un simple garçonnet, les amis vont finalement découvrir un gros porc laineux à chouchouter pour son prochain concours. Soit. Les enfants estiment qu'ils ont énormément de chance et profitent au mieux de leurs vacances. Julien a également un secret à leur révéler : il est devenu très, très riche. Mais en y parvenant, il vient aussi de s'attirer les foudres des frères Bruno, les caïds de son quartier. Sa mise au vert a donc pour but de se faire oublier, sauf que notre ami va faire la une des journaux et voir son passé le rattraper.

Ha, ha ! Qu'est-ce que j'ai pu sourire à la lecture de ce petit roman désopilant ! D'abord, je n'avais pas imaginé que l'auteur proposerait une autre histoire avec notre bande de potes - la surprise a été grande et inégalable. J'ai retrouvé cette tendre camaraderie faite de blagues, de boutades et de soutien sans failles dans toutes les épreuves. Antoine et ses compagnons sont étonnants de flegme, montrant autant d'audace que de rouerie ou de malice, pour mieux contrer l'adversité. Préparez-vous à une série de péripéties abracadabrantes, beaucoup d'humour et de dérision, un grand vent de folie douce et aucune moralité sous-jacente. C'est super distrayant ! Une réussite, bis.

« Julien et Joris échafaudaient des plans.
- On les laisse entrer, on les assomme, on les tue. Ensuite, on balance les corps à Galahad, qui les mangera.
- Pure folie ! a hurlé Joris. On ne peut pas changer l'alimentation de Galahad sur un claquement de doigts ! Ce cochon est un sportif de haut niveau, une machine de précision !
- Alors on les enterre !
Marie a refusé catégoriquement. Pas question de faire des trous dans le beau jardin de Tonton Archibald. C'est vrai qu'enterrer ses ennemis chez quelqu'un qui vous prête sa maison, ce n'est pas très joli. »

l'école des loisirs, 2018 - illustrations de Vincent Bourgeau


11 février 2019

Le Dragon au Cœur de chocolat, de Stephanie Burgis

Le dragon au coeur de chocolatAventurine appartient à une longue lignée de dragons vivant dans les montagnes, loin des humains, qu'ils détestent farouchement. Mais notre jeune dragonne a soif d'aventures et soupire d'ennui quand sa mère lui ordonne d'attendre son tour sagement. Voulant prouver ses valeurs, Aventurine n'hésite pas à outrepasser l'interdiction et s'échappe de ses montagnes. Elle croise la route d'un campeur, en train de cuisiner une substance dont elle ignore tout mais qui sent terriblement bon. L'inconnu lui propose de goûter - bim ! la révélation pour Aventurine. Notre dragonne vient de succomber au pouvoir doux et capiteux du chocolat. La seconde d'après, c'est le double effet Kiss Cool : Aventurine est métamorphosée en fillette.

La suite de la lecture est un enchaînement de péripéties fabuleuses et inattendues. Aventurine est une héroïne volontaire, qui se fixe des objectifs et se donne à fond pour les atteindre. Bien souvent, elle bouillonne au fond d'elle-même pour ne pas cracher sa colère ou son impatience. On imagine très bien la scène ! Toutefois, son expérience en tant qu'humaine va également la confronter à des sentiments méconnus : l'amitié, la confiance, l'espoir, la trahison... C'est plus largement l'apprentissage de la vie qu'elle va donc expérimenter. Ceci dit, c'est aussi incroyablement gourmand à lire ! Les recettes secrètes dans l'atelier du chocolat font tourner les sens et titiller les papilles. Hmmm... L'ambiance médiévale fait d'ailleurs penser à un conte, avec du panache et de l'humour à foison. C'est charmant. Mais je n'en attendais pas moins de l'auteure : la série Kat, apprentie magicienne de Stephanie Burgis était un réel enchantement (dommage de n'avoir jamais édité la suite en VF). Cette fois, chaud devant, dragons en approche, marmites sur les fourneaux... êtes-vous prêts pour une lecture enivrante et riche en saveurs ? N'hésitez pas.

Gallimard jeunesse (2018) - traduit par Julie Lopez

couverture illustrée par Freya Hartas

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8 février 2019

L’aventure de Castle Rock, de Natasha Farrant

l'aventure de castle rock

Complètement sous le charme de cette couverture, aux faux airs des romans de Enid Blyton, j'étais impatiente de découvrir cette petite merveille. Même les premières pages sont magiques ! C'est l'histoire d'une fille qui avait perdu sa mère et sa maison, qui avait peur de perdre son père, et qui avait besoin de se trouver elle-même. L'auteure a une façon particulière de présenter son histoire, un mélange de poésie et d'humour, une grande maîtrise du teasing et un goût fabuleux pour l'aventure. En tout cas, on embarque aussitôt à bord et avec impatience. 

Alice Mistlethwaite doit quitter la maison de son enfance, trop chargée en souvenirs, pour rejoindre le pensionnat de Stormy Loch, un vieux château écossais tenu par une équipe de tendres excentriques. Sa tante a estimé qu'il serait temps pour elle de vivre de vraies histoires passionnantes au lieu de simplement les imaginer. Son père, un acteur obscur, doit retourner à Londres mais promet de lui écrire le plus souvent. Seulement, Barney ne va pas tenir parole et faire douter sa fille (d'où l'épopée à venir). D'un tempérament calme et solitaire, Alice va néanmoins s'attacher l'amitié de deux garçons aux caractères très opposés, en l'occurrence Fergus et Jesse, l'un ne manque pas de courage tandis que l'autre craint jusqu'à son ombre. Du moins, ils forment un trio inattendu et fort original. Contre toute attente, ils vont aussi multiplier les frasques et enfreindre les règles de leur école. Comme se rendre sur une île voisine, le paradis des macareux, en réponse à une invitation énigmatique reçue sur carte postale timbrée en Italie. Que de mystère... et vous n'avez pas tout vu !

Cette lecture est extraordinaire, elle a le goût de l'enfance, des rêves et des escapades palpitantes, perdues au milieu de nulle part. Les personnages sont adorables, un peu farouches et maladroits, souvent prompts à édulcorer la vérité et à trahir pour parvenir à leurs fins. Mais ils ont beaucoup à nous raconter et c'est formidable de les écouter ! J'ai bigrement aimé ce rendez-vous, riche en émotions et véritable promesse d'évasion. On tombe fou amoureux de ce coin de paradis écossais, battu par les vents et les tempêtes, mais tellement romantique et magique. On sent le souffle de la liberté nous transporter très loin, et pour notre plus grand bonheur. Il y a certes un certain charme vintage derrière tout ça... irrésistible et réjouissant. J'ai adoré. ♥

Gallimard jeunesse (2019) - traduit par Marie Leymarie

Couverture illustrée par David Bean

 

31 janvier 2019

Le murmure des sorcières, de Marianne Renoir

Entre la couverture illustrée par Camille Jourdy et le titre, mon cœur a fait boum, impatient de découvrir un peu plus ce que le roman dissimulait entre ses pages.

Le murmure des sorcières

Autant dire qu'il ne fait pas dans la dentelle. En nous envolant vers l'île aux Sorcières, on découvre une chouette communauté de 19683 âmes. Des sorcières, rien que des sorcières. Toutes portant un prénom à trois lettres, prénom à usage unique forcément, le compte est bon. Même le taux de naissance et de mortalité est étroitement lié. Sachant que la population est exclusivement féminine, on se demande comment... et là aussi, l'auteur nous explique tout bien. Pas de souci. Cela peut sembler trop didactique comme entrée en matière. Mais l'approche est nécessaire pour que le roman nous transporte dans son imaginaire. On apprend ainsi des tas de choses pertinentes, par exemple les sorcières sont des descendantes du Dragon de Komodo. Elles n'en sont malheureusement pas très fières et préfèrent brouiller les pistes en racontant toutes sortes de fables. Elles mettent aussi en avant que ce sont de grandes globe-trotteuses, parcourant le monde pour apprendre de nouvelles langues et d'autres cultures. Toutefois, rien ne vaut la vie sur leur île qu'elles retrouvent toujours avec grand plaisir. Ceci dit, et contrairement au président américain, nos sorcières n'ignorent rien du réchauffement climatique ni de la menace qui pointe à l'horizon.

Par un jour de tempête, alors que les vagues fouettent sauvagement leur petit rocher perdu, nos pauvres sorcières comprennent qu'elles doivent prendre leurs cliques et leurs claques pour chercher bonheur ailleurs. Elles débarquent à Paris, sur l'île de la Cité et l'île Saint-Louis. Or, leur arrivée n'est pas du goût des habitants qui s'insurgent contre l'occupation intrusive et malodorantes de ces étrangères. Les journaux en font leurs gros titres et Paris a peur. Au milieu de tout ça, une petite sorcière rencontre une petite parisienne. Les fillettes se ressemblent comme deux gouttes d'eau, ce détail les amuse et leur donne aussi une idée. Elles décident en effet d'échanger leur place : Kaï devient Marie-Astrid, rebaptisée Mad. L'une et l'autre vont ainsi découvrir une nouvelle vie, non sans heurt, car la maman de Marie-Astrid est assez déjantée dans son genre, même si cela suscite des situations rigolotes et exagérées.

Au final, ce petit roman est inattendu à vouloir s'affranchir de certaines expectatives. Parce qu'en choisissant le thème des sorcières, on s'attend plus ou moins à du fantastique. Nous en sommes vraiment loin. Le texte est assez fourre-tout, tantôt original, tantôt culotté, tantôt loufoque. Ma foi, c'est tout aussi pétillant mais parfois déconcertant. Après, le lecteur pourra y voir des messages de tolérance et d'ouverture aux autres. Et pourquoi pas recouper avec des images vues dans les journaux. Mais j'avoue que la logique m'échappe et que cette lecture n'a cessé de me surprendre. Le verdict est clément, même s'il peut susciter quelques interrogations. Après, je ne suis pas contre les histoires qui ne prennent pas les lecteurs pour des nouilles... en voici une parfaite démonstration. Je préviens simplement que l'emballage ne reflète pas vraiment le contenu. En tout cas, bonne route à nos nouvelles copines & longue vie aux sorcières.

L'école des loisirs, 2019

 

30 janvier 2019

Le village, de Karl Olsberg

Plongez dans une aventure épique se déroulant dans l'univers de Minecraft, le jeu vidéo le plus populaire des 2010's ! Laissez-vous porter par les voix des YouTubers français Frigiel et Siphano. Cette première saison se découpe en huit épisodes. Écrite par Karl Olsberg et publiée dans un premier temps en V.O allemande, retrouvez pour la première fois la série au format audio en français !

le village sérieDans un monde de cubes, au bord d'une gorge escarpée, se trouve "Le Village". Alors que les habitants mènent une vie simple et bien réglée, le jeune Primo est insatisfait. Il veut explorer le monde et vivre l'aventure. Lorsqu'un mystérieux étranger en armure scintillante apparaît, il décide de le suivre, entraînant son meilleur ami Kolle avec lui - mais "vivre l'aventure" n'est pas sans danger. 

Ce titre ayant fait l'objet du rendez-vous mensuel du #clubaudible, j'ai donc chamboulé mes habitudes pour découvrir un univers qui m'était totalement inconnu. Je connais vaguement Minecraft, en fait juste de nom, mais pas du tout les deux Youtubeurs. Si cela n'avait pas été un engagement à honorer, sûr que j'aurais passé mon chemin... Et pourtant, surprise, je n'ai pas été déçue par cette production (création omnisonore Audible Original) : grande qualité à proposer une ambiance proche d'un feuilleton qu'on écoute avec plaisir, comme souvent dans ce type d'exercice (je pense à X Files). Les comédiens sont plutôt bons, même si j'étais un peu dubitative au début en ce qui concerne les deux Youtubeurs, je les trouvais maladroits. Ils semblent avoir peaufiné leur interprétation par la suite, ou peut-être m'y suis-je simplement habituée, en tout cas le tout est devenu plus lisse et digeste.

Le premier épisode pose efficacement les bases pour cerner l'ambiance, les personnages, l'univers. Cela dure à peu près 1 heure donc trop court pour accrocher à un des héros en particulier ou avoir un passage préféré. Par contre c'est une parfaite petite introduction, qui donne envie d'en lire davantage ! D'ailleurs, je n'ai pas du tout été dérangée par l'aspect "suite" de l'épisode 2, et heureusement que cette série est construite ainsi sinon les 8 épisodes seraient trop courts, avec risque d'histoires peu creusées et trop plates. Au moins, on se lance dans une aventure séquencée donc addictive. On a ainsi envie de poursuivre toujours plus loin, d'écouter l'épisode suivant. On se prend vite au jeu, au bout du compte.

En bref, le tout est sympa. Les personnages sont rigolos et caricaturaux. On trouve des notions aussi nobles que l'amitié, le courage, l'amour, l'audace, la tolérance... Très sympa, donc. Cette série est une petite bulle légère, ciblée jeunesse (dès 8 ans), agréable à écouter et qui fait passer un bon moment.

©2018 Karl Olsberg. Traduit de l'allemand par Novelcast - Audible Studios pour la traduction française. (P)2018 Audible Studios

Chaque mercredi du mois (le dernier du mois, plus précisément), #clubaudible se retrouve sur la page Facebook pour discuter autour d'une série de questions. Pour retrouver toute la discussion :

14 janvier 2019

L'attaque des cubes, de Marine Carteron

L'attaque des cubesAntoine est accro à Minecraft. Il pourrait jouer en ligne durant des heures avec sa meilleure amie Vénus. Mais ne racontez surtout pas que celle-ci est meilleure que lui, ce serait un crime de lèse-majesté.
Sur le chemin de l'école, les deux amis sont également intrigués par l'apparition d'une nouvelle structure en forme de cube et qui promet d'être un nouvel antre de perdition. Bibliothèque, jeux vidéo... tout est permis et leur imagination s'emballe.
L'ouverture de ce lieu secret est imminente. Et déjà la ville a donné au quartier un nouveau look. Sauf que les enfants songent immédiatement à l'Overworld... Allez dire ça à des adultes et ils vont vous accuser d'être des geeks obsédés par leur jeu en ligne.
Antoine et Vénus deviennent alors les témoins impuissants d'un monde en plein mutation. En découvrant leurs proches avec le cerveau lobotomisé, se comportant de façon étrange, ils comprennent que leurs soupçons sont légitimes.
C'est donc avec la complicité inattendue de leur nouveau prof de techno que nos jeunes amis vont se lancer dans une aventure virtuelle plus vraie que nature ! Et je pense à tous les passionnés de technologies nouvelles, à tous les amateurs de réalité qui dépasse votre entendement, cette lecture est franchement décapante.
Elle nous entraîne dans un univers coloré, aux péripéties multiples et tourbillonnantes, avec de jeunes trublions attachants et qui ne manquent pas d'humour. On croque ce roman en deux bouchées, sourire aux lèvres. On y goûte un programme fun et complètement décalé, où les références à Minecraft ne manquent pas. Pour ceux qui ne connaissent pas, youhou, vous apprécierez l'ambiance effervescente... c'est bon aussi !
À déguster donc en petit quatre-heures : c'est super délicieux.

dacodac du rouergue (2018)

illustrations de Gaspard Sumeire

 

14 janvier 2019

Philibert Merlin apprenti enchanteur, de Glwadys Constant

Philibert Merlin apprenti enchanteurDans la famille de Philibert Merlin, tout le monde a un don : peinture, musique, littérature, sciences, danse, médecine, physique... Parents et enfants ont tous coché une case pour aptitudes exceptionnelles remplies.

Tous, sauf Philibert, le plus jeune de la fratrie. Toujours sur la touche. Et cette situation le désespère. Philibert n'hésite d'ailleurs pas à multiplier les expériences pour bousculer son destin et débusquer son talent. Il cherche, il teste, il ose. Parfois frise la catastrophe.

Bref. Philibert est en peine. Il se rend néanmoins jusqu'à Vienne pour rencontrer une spécialiste - à la place, son frère tombe follement amoureux. Le concernant, le verdict est sans appel : « Ce n'est pas à toi d'aller au don, il viendra à toi tout seul et tout naturellement. »

Cette petite lecture est délicieuse, tendre, drôle et attachante. Elle dresse le portrait d'une famille d'enchanteurs sans complexe et avec éblouissement. Au milieu, se trouve le vilain petit canard. Du moins, c'est ce que ressent Philibert. Le garçon n'a pourtant strictement rien d'anormal ou de dysfonctionnel. Après tout, ne serait-ce pas génial d'être tout simplement banal ?

À découvrir pour sourire en famille et pour lister les talents des uns et des autres, en toute modestie. Ou pas. Très, très sympa.

daodac chez rouergue jeunesse (2018) - illustrations de Juliette Barbanègre

 

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