Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie, de Virginie Grimaldi
Tout juste séparée de son compagnon, Pauline est retournée vivre chez ses parents avec son fils de quatre ans. Malheureuse et déprimée, elle peine à tourner la page car elle ne comprend pas la décision de Benjamin. Ses parents s'inquiètent aussi pour elle et sont attentifs à ses moindres besoins. Par contre, ils la poussent à consulter un psychiatre avant de l'embarquer un mois en vacances dans leur grande maison près de la mer. Pauline n'a pas renoncé à reconquérir son mari et entreprend d'écrire leur histoire en espérant que l'évocation de leurs meilleurs souvenirs raviveront les sentiments de Benjamin. En attendant, une cure de soleil s'impose - détente, réunion familiale, introspection et grand déballage. Place aux émotions en montagnes russes ! Voilà un beau roman, particulièrement touchant, qui communique par sa simplicité et sa fraîcheur un tourbillon de tendresse. Ils sont déjà nombreux, les lecteurs, à avoir succombé à cette rencontre bouleversante. Et en effet, la sensation d'immersion est revigorante. On s'installe naturellement au sein d'une famille ordinaire, croisant des états d'âme, des soucis, des rêves et des désirs qui font partie du lot commun, on se sent ainsi tellement proches des uns et des autres. La détresse de Pauline est foudroyante, on devine qu'elle est plus profonde qu'en apparence, que la suite de l'histoire va mettre à nu des secrets enfouis et qu'elle va tout ravager sur son passage. C'est un roman qui évoque avec tact les liens filiaux, la transmission, le rôle de maman, le socle familial, l'amour, la vie, la mort... J'ai ressenti beaucoup de chaleur et de bien-être. C'est hyper réconfortant à lire (et à écouter). Sophie Frison apporte une douceur dans sa lecture qui rend son interprétation délicate et bienfaisante. J'ai finalement quitté à regret ce petit monde. C'était ma petite bulle, ma thérapie, mon goût du bonheur. Un roman poignant et sincère qui raconte une histoire dans laquelle on se reconnaît. C'est très, très bon. Moins léger que le formidable Tu comprendras quand tu seras plus grande, mais son intensité émotionnelle n'est pas mal non plus... Très joliment raconté ! J'en redemande.
©2017 Librairie Arthème Fayard (P)2018 Audiolib. Lu par Sophie Frison (durée : 7h env.)
Hélène, professeur de SVT au collège, constate des signes alarmants chez un élève. Théo a treize ans et souffre du divorce de ses parents qui se déchirent. Son père a perdu son boulot, vit cloîtré chez lui, n'a plus un sou en poche et s'abrutit d'expédients pour oublier sa déchéance. Le môme a interdiction d'en parler à quiconque. Même pas à son meilleur copain Mathis, dont la mère s'inquiète de son influence néfaste et lui ordonne de ne plus le fréquenter. Mais les garçons ont trouvé ensemble un nouveau jeu : boire le plus possible d'alcool et tester leurs limites. Et puis, tout s'emballe. Mathis ne veut pas laisser tomber son pote et ment à sa mère, qui découvre avec horreur les agissements haineux de son mari sur internet. Théo cherche le point de non-retour, tandis que 
Candidat d'un jeu de téléréalité (type Pékin Express), Gaspard de Ronsard est victime d'un accident, lors d'un simple transfert de l'équipe technique, le type a basculé du camion et croupit désormais dans un fossé entre la frontière chinoise et nord-vietnamienne. Il a les deux jambes brisées, le moral au plus bas, sans eau, sans nourriture et sans sa balise GPS. C'est seulement au petit matin, des centaines de kilomètres plus loin, que sa disparition est remarquée et signalée en haut lieu. À Paris, la production retient son souffle et cherche à tout prix à étouffer le scandale. Tous les moyens sont déployés pour ratisser la campagne et baillonner la presse - peine perdue. Car les coups bas se multiplient, dans une société où l'appât du gain et du sensationnel prime sur toute moralité. Pendant ce temps, loin du fracas, notre jeune ami a été secouru par des villageois, qui refusent tout confort moderne et luttent pour préserver ses valeurs, en obéissant au doigt et à l'œil à leur chef, l'impitoyable My Hiên. Celle-ci retient clairement Gaspard en otage et ne lui laisse pas d'autre choix que de faire la lecture à voix haute à leur petite communauté, reprenant ainsi le flambeau laissé par un certain Hubert Bertillon, un explorateur français qui a tout plaqué pour suivre son grand amour et s'installer à l'autre bout du monde. Gaspard ne discute pas, étonné de sa propre curiosité et de son intérêt grandissant pour cet individu. Il espère ainsi recroiser sa propre enquête sur la disparition de ses parents... Ah, mais il ne faut pas croire que tout est écrit d'avance ! Ce roman a justement de l'ingéniosité et de la rouerie à revendre. C'est franchement réjouissant ! Le ton est vif et cocasse, le rythme fougueux et facétieux. Cela se déguste sur 500 pages, au gré d'anecdotes désopilantes, d'aventures rocambolesques et de personnalités pittoresques. Une formidable énergie se dégage et enveloppe le roman, qui pétille joyeusement et nous entraîne sur les pistes d'une intrigue déjantée et distrayante ! Très chouette découverte.

Bim bam boum, ils sont de retour ! Ils s'étalent sur 845 pages, prennent leurs aises pendant 20 heures, se livrent et se confessent, jouent, trichent et s'éparpillent... Les 














