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Chez Clarabel
26 juin 2007

En des lieux désolés - Kay Mitchell

en_des_lieux_desolesA Malminster, la gente féminine court un grave danger depuis qu'une série de meurtres frappe la communauté, s'en prenant à des jeunes filles rentrant seules le soir. Trois filles ont été surprises, la quatrième est retrouvée in extremis sur le pas de sa porte. Il s'agit de la fille aînée de l'inspecteur chef Morrissey !

C'est donc le deuxième titre que je lis de Kay Mitchell et le deuxième dans l'ordre de publication, après "Un si joli village". On y retrouve John Morrissey et son équipier Neil Barrett sur les sentiers sordides de cette enquête criminelle, aux trousses d'un serial-killer qui semble jouer avec les nerfs de l'inspecteur.
En plus de son habileté à mener son histoire, Kay Mitchell parvient à instaurer une ambiance de plus en plus attachante grâce à ses personnages. Morrissey est un homme marié, accaparé par son boulot, qui s'en veut d'oublier l'anniversaire de mariage alors que son épouse s'y est appliquée depuis des mois. Et Barrett est un cavaleur, un intrépide prêt à boucler toutes ses affaires (criminelles et sentimentales) en un tour de main. Sans cesse taquiné par son supérieur, Barrett doit se mordre l'intérieur de la joue pour ne pas exploser et s'appliquer dans son travail, surtout quand il essuie les foudres de son chef, excédé de ne pas être à la hauteur dans son propre foyer !

Bref, une enquête bien menée, un schéma classique, mais un suspect pas facile à appréhender (ni même à deviner pour le lecteur !), "En des lieux désolés" (référence au poème d'Eliott) est donc une lecture tout à fait indiquée pour se détendre et activer ses neurones au service de crimes exercés par un maniaque sexuel ! Jamais glauque ni morbide, ce policier est fort sympathique, et saupoudré avec un peu d'humour british !
A découvrir.

250 pages - Librairie des Champs-Elysées, coll. Labyrinthes. Traduit de l'anglais par Florence Vuarnesson. Titre vo: In stony places.

J'en profite pour tirer mon chapeau car les 4ème de couverture dans cette collection sont toujours très bien rédigées. Encore pour exemple : Pour un mannequin en quête de célébrité, figurer en page trois du Sun peut faire office de tremplin pour la gloire. N'est-ce pas sur cette célèbre planche que s'étale leur vérité... toute nue ? Mais les stars le savent bien, le vedettariat n'entraîne pas que des avantages. Gail Latimer, faisant fi des conseils de prudence de ses proches, a exposé ses charmes aux yeux de tous. C'est hélas à la seule vue du médecin légiste qu'elle dévoile son cou marbré de bleu. L'admirateur qui l'attendait dans le sous-bois près de son domicile a également étranglé deux autres jeunes femmes dont le plus grave défaut était sans doute une beauté... sans défauts.

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21 juin 2007

Les papillons noirs ~ Jean Baptiste Baronian

"Les papillons noirs" donne l'illusion d'un vieux polar des années 50, Bogart vieillissant, un vieil imper défraîchi sur le dos, et dans le rôle de ce privé un peu manqué, Stevens. Le roman s'ouvre sur un rendez-vous avec une ancienne maîtresse, Diane, qui recherche son mari Franck, disparu depuis treize jours. La femme est inquiète, tente de comprendre ce mystère et charge Stevens de mener une enquête discrète. Les deux anciens amants vont ainsi discuter de toutes les éventualités réservées au sort de Franck, ce mari que Diane avouer détester malgré tout. Stevens et Diane vont de bistro en brasserie parler, éluder, se mémorer un temps qui ne sera plus. Tour à tour, Stevens envisage une escapade amoureuse, un kidnapping, une fuite à l'étranger, un décès accidentel... mais Diane réfute chaque proposition. Progressivement la jeune femme apparaît énigmatique, évasive, soupe-au-lait et amère. Elle fume des cigarettes à la menthe, boit du vin et s'emporte contre la foule, les intempéries et le temps qui ne change pas les gens. Bref, "Les papillons noirs" nous baigne dans un temps ancien, une époque surréaliste, nous balade dans les rues de Bruxelles et nous fait suivre un personnage décadent, désabusé et paumé. L'issue du roman est assez surprenante, après un passage qui frôle la fantasmagorie, et accentue son côté sombre et mystérieux. C'est une lecture captivante, au tempo soutenu, avec un côté suspense lancinant. Un agréable moment en perspective.

juin 2004

14 juin 2007

Un si joli village - Kay Mitchell

Quatrième de couverture
Aux yeux du visiteur non averti, Little Henge ressemble à ces milliers de villages anglais bien tranquilles. Le pasteur y croise la postière, l'épicier salue ses clientes fidèles et tout ce petit monde semble destiné à couler des jours paisibles.
Mais au pub du village, les langues se délient plus souvent qu'à leur tour. Après quelques pintes, chacun livre avec satisfaction des informations sur la vie privée de son voisin.
Et c'est tout bénéfice pour les bavards quand un ragot salé agrémente la conversation.
Justement, un mari présumé fidèle vient d'être séduit par la femme fatale du village. Il n'en faut pas davantage pour secouer ce si joli village et conduire un de ses paisibles concitoyens au meurtre...

un_si_joli_village

Voici un bien sympathique roman policier, bien ancré dans les clichés du petit village anglais, des commères, des notables irréprochables en apparence, et pourtant une série de meurtres va être commise, ébranlant sérieusement la sérennité de cette communauté.
Avec son intrigue bien ficelée, ses personnages affables et sa très jolie couverture, le roman de Kay Mitchell procure un agréable moment de lecture. Je ne connaissais pas du tout l'auteur et je ne sais pas non plus si ce titre s'inscrit dans une série, toutefois l'inspecteur principal Morrissey et son sergent Barrett forment une équipe qui gagne à être connue et retrouvée.
A suivre, donc. La lecture d'autres romans de Kay Mitchell coule de source.

Labyrinthes / Librairie des Champs-Elysées - 287 pages. Traduit de l'anglais par Isabelle Maillet.

10 mai 2007

A la morgue, et autres histoires noires - Dashiell Hammett

A_la_morgueDashiell Hammett a véritablement créé le genre du roman noir où on croise bandits, détectives, policiers corrompus, femmes fatales dans un chassé-croisé sans scrupule, où l'on brasse les crimes variés (vol, escroquerie, meurtre, vengeance, arnaque ou braquage). L'ambiance est lourde, accentuée par des dialogues tracés au peigne fin. On en sort généralement fasciné et admiratif, car Hammett avait ce "truc" de la formule tranchante et pouvait exceller avec ses issues brillantes et étonnantes !
On retrouve dans quelques-unes des dix nouvelles composant ce recueil le célèbre détective de la Continental Agency, l'homme dont on ne connaîtra jamais le nom et qui parle peu mais n'en pense pas moins.
J'ai beaucoup aimé cette atmosphère d'une Amérique fragilisée et déséquilibrée par son climat instable, un tableau des années 20 assez réaliste. La femme arbore même des atours admirables (courage, rouerie et intelligence) dans cette société en pleine mutation.
Ces dix textes ont été écrits entre 1922 et 1925 et figurent parmi les premières histoires de Dashiell Hammett, toutes destinées à paraître dans des journaux et magazines. On y rencontre une Femme d'aventurier, Le chapeau noir dans la pièce obscure, Le salaire du crime, La barbier et sa femme, Itchy le bienséant, L'ange du second étage, A la morgue, Quand la chance vous sourit, L'homme qui tua Dan Odams, Un inconnu dans la maison.
Beaucoup de finesse au service des intrigues crapuleuses, noires mais percutantes, une sombre ambiance étouffante mais qui renvoie à de belles heures du Roman Noir par excellence !

Editions La Découverte, coll. Culte fictions / 190 pages, avec introduction de Jean-Claude Zylberstein. Une préface et une bibliographie établies par Natalie Beunat, auteur de Dashiell Hammett : parcours d’une œuvre (Encrage, 1997), ainsi qu’une chronologie de Marie-Christine Halpern permettront de mieux comprendre la vie et l’œuvre de l'auteur de la Clé de verre et du Faucon maltais.

  • Encore plus de Noir comme Polar, cliquez sur cette adresse.

  • ... et quelques extraits en clichés (agrandissez l'image en cliquant dessus) :

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4 mai 2007

Ceux qui vont mourir te saluent ~ Fred Vargas

Plaisante fut la lecture de mon premier Fred Vargas. Décidée à connaître cet auteur de policiers très en vogue, je me suis lancée avec "Ceux qui vont mourir te saluent". Efficace, élégant et détaché, le style de Vargas fait mouche. L'auteur réussit à nous entraîner vers des impasses avant de nous reconduire vers d'autres issues qui sèmeront le doute dans l'esprit du lecteur. N'est pas suspect le coupable désigné !..
Autre point fort: les personnages. Entre le trio déjanté des jeunes Claude, Tibère et Néron, le débonnaire inspecteur Richard Valence, la subliminale Laura Valhubert, le richelieu Lorenzo Vitelli, et la petit brochette d'électrons libres... Fred Vargas combine une formule qui marche. Dandysme, cynisme, meurtres, intrigue, suspense et dénouement presque blasé.
Rien n'est sensationnel dans ce roman policier, mais c'est très attachant. L'écriture est poétique, l'histoire basique, les héros malgré eux et l'analyse psychologique qui prévaut le crime sanguinolent, les coups de feu et autres poursuites infernales dans ces rues de Rome.
Convaincue, oui je le suis !

mai 2004

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2 mai 2007

Autobiographie d'une tueuse ~ Brigitte Kernel

Roman policier, "Autobiographie d'une tueuse" rassemble les mémoires d'une super-mamie de 82 ans dont la présente aventure débute en regardant l'émission de télévision "Retrouvailles" (un vague Perdu de vue présenté par Jacques Pradel...). Un couple de Nigauds (comme elle les surnomme) lance un appel de recherche: celui de retrouver sa mère qui a accouché sous X... Aussitôt, les souvenirs d'Eugénie remontent à la surface, elle téléphone et dit que c'est elle, la mère de ce Nigaud.
Bref, les événements ne font que commencer car réellement mère, l'est-elle ou pas?.. Et puis, la confession de ses "petits meurtres entre nous", de ceux qu'on commet pour éliminer ceux qui nous gênent.. une voisine presque centenaire, un mari, un fils, une meilleure amie envahissante.. Décidément, la vie d'Eugénie est parsemée de cadavres !
Mais tel est pris qui croyait prendre, car de fil en aiguille les masques tombent.. N'est pas victime qui veut !

Ce roman de Brigitte Kernel ne remplit pas les grandes lignes et règles des romans policiers, toutefois il nous captive par les révélations doucereuses que délivre le personnage central dans ses cahiers dédiés à son mari disparu. L'héroïne est une grand-mère ahurissante et qui répond au nom d'Eugénie Grandet, "un vrai personnage de roman". Mais les deux Eugénie n'ont en commun que leur nom car cette Eugénie introduite dans "Autobiographie d'une tueuse" n'a rien d'une sainte !
Ecrit assez allègrement, ce roman se lit rapidement, si ce n'est le rythme qui semble s'essoufler en cours de route avant d'aboutir sur une touche finale décapante. En somme, un petit roman agréable.

mai 2004

9 avril 2007

Un train pour Ballarat - Kerry Greenwood

train_pour_ballaratDans le train de nuit à destination de Ballarat, Phryne Fisher est réveillée en sursaut par l'odeur nauséabonde du chloroforme. Aussitôt, elle tire tous les occupants de leur wagon de 1ère classe d'une mort certaine, mais en découvrant avec horreur qu'une vieille dame manque à l'appel, une Mrs Henderson qui voyageait avec sa fille. Le corps de la vieille dame sera retrouvée le long de la voie ferrée, avec le cou brisé et de nombreuses autres séquelles. L'assassin s'est déchaîné sur cette femme !
A ce mystère, vient s'ajouter le cas d'amnésie d'une jeune fille, qu'on prénomme Jane hâtivement, retrouvée seule dans la gare, complètement déboussolée. Phryne l'héberge chez elle, dans l'attente de résoudre son enquête. Miss Eunice Henderson aussi a rejoint le 221B L'Esplanade à St Kilda et engage Phryne pour démasquer le meurtrier de sa mère.
En 200 pages, la pétillante Phryne Fisher nous embarque dans ses folles aventures, qui nous mène dans des hôtels glauques, des cours d'aviron ou face à un hypnotiseur féroce. L'odeur de l'appât du gain et de la traite des Blanches embaume méchamment l'air (et les narines de notre détective).
Désormais c'est prouvé que les policiers de Kerry Greenwood ne proposent qu'une enquête légère, qu'importe. Le plus important est le personnage central, l'Honorable Phryne Fisher (comme l'appellent ses amis), qui est étourdissante, belle, aguichante et décidée. Dans ce 3ème livre, elle accueille encore une fois des petits chatons en détresse, la famille s'agrandit et c'est comme ça qu'on s'attache à cette exploratrice qui boit thé et café, autant que vin et Cointreau, prend des bains chauds et s'enrobe de poudre de riz, dans des dentelles et fanfreluches affriolantes. C'est un régal pour l'imagination ! Rien que pour ça, j'attends la suite avec impatience.
A noter : l'intrigue a été accompagnée, chapitre après chapitre, par des extraits de "Alice à travers le miroir" de Lewis Carroll.
(Prochain titre en Octobre 2007 : Death at Victoria Dock)

10 - 18 /  205 pages

  1. Cocaïne et tralala

  2. Trafic de haut vol

6 mars 2007

Caïn & Adèle - Régis Descott

cain___adeleCe deuxième roman de Régis Descott est dans la ligne directe de son "Pavillon 38", thriller époustouflant qui plonge le lecteur dans les méandres du milieu psychiatrique et du tueur en série. Cela se passe en France, le personnage principal est le docteur Suzanne Lohmann qui a découvert, en pistant l'Anaconda, qu'elle était attirée vers les sombres abîmes de la folie humaine.

C'est son métier, c'est ainsi. Elle a quitté son poste à l'hôpital des malades difficiles pour ouvrir son propre cabinet. Elle est encore marquée par les douloureux événements qui ont été liés à l'enquête précédente, forte d'avoir contribué à l'arrestation de ce tueur en série, non sans avoir payé son propre tribut. Elle est désormais seule avec ses deux filles, tentant de renouer des rapports plus apaisants, malgré les cicatrices encore importantes.

Un jour, Suzanne est accrochée par une voiture de sport. Un homme l'aborde, l'invite chez lui et elle le suit. Abel Frontera est un individu au charme inquiétant, pourtant Suzanne est séduite. De toute façon, elle n'a guère le temps de s'épancher : une nouvelle série de crimes atroces appliqués selon le même rite barbare monte à la surface, suivie de peu par l'annonce d'une évasion, celle de l'Anaconda. Suzanne est menacée.

En tant qu'expert psycho-criminologique, le docteur Lohmann va participer aux enquêtes, de même qu'elle tente de faire front dans son rôle de mère et d'entretenir un semblant de vie sentimentale. Sans oublier non plus qu'elle vient de recevoir la visite troublante d'une femme "étrange" dans son cabinet, qui lui fait des confidences tout aussi douteuses.

L'histoire se voit donc partagée entre de multiples intrigues, qu'on estime ficelées, et qui plonge non seulement l'héroïne mais aussi le lecteur au bord du précipice. La tension est palpable, grossie au fil des chapitres. Les éléments s'enchaînent, la course du tueur fou se poursuit à perdre haleine, les scènes de crimes sont frappées du sceau de l'infamie. Le scénario est efficace, glaçant mais redoutable. On s'y engouffre avec une affligeante fascination chevillée au corps. Impossible de relâcher la pression. C'est tenace !

Avec "Caïn et Adèle", thriller au coeur du transsexualisme et de la gémellité, Régis Descott livre une version moderne et hallucinante du mythe biblique de Caïn et Abel. J'ajouterai aussi que l'auteur parvient, à s'y méprendre, à se glisser dans la peau de Suzanne Lohmann, lui offrant une dimension altruiste et vulnérable. C'est très souvent observé avec minutie, la psychologie devenant un atout imparable pour démêler les fils de cet imbroglio macabre. Enfin bref, ce livre sera le compagnon de vos nuits blanches !

JC Lattès - 327 pages  (2007)

1 février 2007

La voix - Arnaldur Indridason

la_voixDans un grand hôtel de Reykjavik, le corps du Père Noël a été retrouvé mort poignardé. Cet homme était en fait le portier et portait accessoirement le costume rouge pour le goûter d'enfants organisé par le directeur. Il logeait depuis des années dans un cagibi dans les sous-sols de l'établissement, ne faisait pas de vagues et pourtant son sort semble ne préoccuper personne. Voilà une chose qui intrigue le commissaire Erlendur, s'installant au coeur de l'hôtel pour mieux enquêter, fuyant également l'esprit des fêtes qui galope autour de lui.
Erlendur cherche, questionne, s'interroge. Il découvre que le mort n'était pas celui qu'on pensait, qu'il était une vénération dans sa jeunesse, et que son passé peut donc figurer parmi l'élément clef de son homicide.
Comme toujours, les fouilles d'un autre temps permettent d'alimenter l'intrigue présente. On croise, cette fois, les ombres des sévices entre un père et un fils, un harcèlement moral et une récente enquête sur laquelle travaillent ses collègues et qui fait étrangement écho à ce meurtre inquiétant.
Arnaldur Indridason a été révélé grâce au succès époustouflant de "La femme en vert" et il confirme avec "La voix" son incroyable potentiel à mener son lecteur dans des chemins troubles, boueux et glauques. Sa maîtrise de la trame policière est impressionnante, jamais ennuyeuse car les rebondissements surgissent très facilement. L'intérêt est maintenu du début à la fin. A cela, s'ajoute le charisme des personnages, Erlendur et ses inspecteurs, plus les silhouettes d'Eva Lind, qui tente de surmonter le trauma de la perte de son bébé, et du frère d'Erlendur (un drame dans l'enfance qui continue de hanter le commissaire). C'est en bref un roman noir et policier très haletant, où l'ambiance oppressante côtoie l'opacité des âmes humaines. En étant à la fois sinistre et émouvant, ce genre de roman vous aggrippe pour ne plus vous lâcher avant la dernière page.

Métailié

12 janvier 2007

La femme dans le frigo - Gunnar Staalesen

La femme dans le frigo

Au début, l'enquête était plutôt simple, aux yeux de Varg Veum : une femme d'une soixantaine d'années trouve inquiétant que son fils ne lui donne plus de nouvelles. Il travaille sur une plate-forme pétrolière dans la région de Stavanger, et durant les périodes vacantes, le garçon se détend en ville où il loue une chambre chez une logeuse qui a besoin d'arrondir les angles. Bon - c'est un travail de routine, se dit Veum, et il quitte Bergen pour Stavanger où il y découvre une faune nouvelle, corrompue par la richesse pétrolière et pervertie par la profusion des échoppes où pour passer le temps les employés des plates-formes viennent claquer leurs sous dans l'alcool et les "professionnelles". Veum ne perd pas une minute de son temps, quand survient l'incroyable : un corps de femme sans tête est retrouvé dans le frigo du porté disparu ! La police s'en mêle... 
C'était la 1ère fois que je lisais une enquête du privé norvégien, Varg Veum, et je suis franchement conquise par cette rencontre. Sur l'aspect d'être un "policier du Nord", l'histoire de Gunnar Staalesen garde cette empreinte d'un personnage central accommodant, droit dans ses principes, et qui traîne quelques fantômes dans le placard, autant d'arguments qui nous le rendent attachant, à pousser la curiosité de poursuivre la lecture de la série et en savoir plus. Sur le plan de l'enquête, dans le fond, c'est plutôt bien ficelé, sans trop de longueurs, comme on l'imagine dans ce genre de policiers nordiques, au contraire il y a un juste mélange entre la réflexion et l'action, qui tient en haleine le lecteur jusqu'aux dernières pages. Pas de crimes où le sang s'éclabousse sur les murs, juste quelques bousculades, beaucoup de zones d'ombres et pas mal d'eaux sales pour planter le décor de cette délicate affaire... Si ce n'est déjà fait, n'hésitez pas à découvrir cet auteur !

Une enquête de Varg Veum, le privé norvégien 

Trad. du norvégien par Élisabeth Tangen

Folio policier , Nouvelle édition en 2016 

 

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