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Chez Clarabel
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albin michel jeunesse
3 janvier 2011

Deadly Little Lies #2

Alors que le premier tome va paraître en VF en janvier - Mortels Petits Secrets - j'ai donc poursuivi ma découverte de la série en lisant la suite, récemment disponible en paperback.

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J'avais terminé Deadly Little Secret en lui accordant une deuxième chance. L'histoire était intéressante, mais pas totalement convaincante non plus. J'attendais la suite des événements, mais j'avoue que le développement m'a grandement laissée sur ma faim.

D'abord, j'avais ce sentiment de relire la même chose. Encore une fois, Camelia reçoit des messages ou des coups de fil menaçants. Elle est traquée, la panique gagne les lycéens et le retour de Ben ne fait qu'exacerber les passions. Vous vous rappellez que le garçon avait choisi de partir ? Finalement il est revenu sur sa décision. On ignore encore les raisons (ceci dit, c'est fait exprès car l'auteur a envie de le rendre suspect, oui, encore une fois !). De son côté Camelia tire des plans sur la comète mais reçoit une douche froide quand le garçon lui annonce qu'il a tiré un trait sur leur histoire et qu'il a envie de passer à autre chose.

C'est alors que l'histoire baigne dans tout ce qui m'insupporte - l'obstination bête et incompréhensible de l'héroïne. Elle veut Ben, elle veut lui parler, elle veut lui expliquer ses problèmes (en plus de son sentiment d'insécurité, elle pense qu'elle est en train de développer des capacités à prédire l'avenir), elle veut l'oublier, elle veut sortir avec un autre (Adam, son nouveau collègue de boulot). Youpi tralala, se dit-on. Enfin, elle se bouge. Et puis, non. Quel ennui. Je n'en peux plus de ces histoires d'amour impossible, on se dit que c'est fini mais on ne peut pas s'empêcher de se coller et de tourner autour du pot. Argh, pitié. J'en ai ma claque.

Résultat, j'ai trouvé les personnages plats, illogiques et agaçants. Leur histoire m'a profondément ennuyée. A part la pointe de tension soulevée par le retour du désaxé qui harcèle l'héroïne, l'histoire s'enlise dans des considérations sentimentales, et ça me saoule. J'avais de plus l'impression de déjà vu, l'auteur reproduit le même schéma romanesque que dans sa série Bleu cauchemar, il faut qu'elle se renouvelle et qu'elle donne plus de peps à ses protagonistes. Je ne suis pas sûre d'avoir envie de lire la suite si ça continue ainsi.

Deadly Little Lies (Touch #2) - Laurie Faria Stolarz
Hyperion Book, 2009

LUENVOLu en VO - 1

 

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11 novembre 2010

Maintenant, c'est ma vie

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Ce roman n'a pas usurpé son étiquette de : petit objet littéraire non-identifié ! Premier roman de Meg Rosoff, et quel roman ! Il ne ressemble à nulle autre lecture, il est sévère et sauvage, mystérieux et inquiétant, il dit des choses mais n'en dévoile pas la moitié, il est bizarre, très bizarre.

C'est l'histoire de Daisy, une new-yorkaise de quinze ans. Elle est envoyée par son père et sa nouvelle épouse en Angleterre, chez la tante Penn et ses quatre enfants. Tante Penn n'est pas beaucoup présente, et les enfants sont habitués à se débrouiller tout seuls. Leur maison est un refuge chaleureux, perdu en pleine campagne, où Daisy se sent comme dans du coton et cela lui convient plutôt bien. Et puis, tout bascule. Une bombe éclate dans une gare londonienne, le pays prend peur et se replie sur lui-même, les frontières sont fermées, la tante Penn est en déplacement à l'étranger, incapable de rentrer, les enfants vont alors vivre en autarcie.

Ce qu'il y a de terrible, et de génial, dans cette histoire, c'est la grande inconnue qui plane tout du long. Rien n'est défini, tout est décrit approximativement mais en des faits si véridiques et qui collent à toutes ces situations catastrophiques quand un pays entre en état de guerre. Ne pas savoir rend aussi le récit plus troublant et impénétrable. "On aurait pu interroger mille personnes sur sept continents en leur demandant ce qui se passait sans obtenir deux fois la même réponse ; personne ne savait au juste, mais on pouvait être sûr qu'un des mots suivants allait figurer dans leur version des faits : le pétrole, l'argent, la patrie, les sanctions, la démocratie."

Daisy nous raconte cette période inimaginable en des termes décousus et hallucinés, ce n'est plus une charmante partie de campagne avec premiers émois adolescents, c'est un rapport de survie et de colère. A quinze ans, Daisy est en crise avec la nouvelle femme de son père, qui attend un bébé, et inflige à son corps ce qu'elle ne parvient pas à exprimer. En Angleterre, elle rencontre Edmond (en plus de Piper, Isaac et Osbert), mais Edmond est le plus important, tous les deux peuvent se parler par télépathie, ils se comprennent, ressentent les mêmes choses. Et paf.

Naît un premier grand amour, oui ils sont cousins, mais leur relation ne m'a pas du tout choquée (je vous choque ?) car ce qui pourrait déranger est éludé, nous sommes dans quelque chose de beau, de doux, de tendre et d'évident. De plus, rien n'est facile à cause de la guerre. Viendra aussi la séparation, et franchement j'en ai eu le coeur fendu pour eux, car les conséquences sont affreuses !

Maintenant, c'est ma vie est un petit roman qui vous parle de violence, sans vous la claquer en pleine figure, et l'effet est tout aussi saisissant ! J'ai trouvé cette histoire émouvante et magnifique, très difficile à cerner ou à raconter, et c'est tant mieux.

  Maintenant, c'est ma vie - Meg Rosoff
Editions Albin Michel, 2006 / Hachette Livre LdP jeunesse, 2008
255 pages - 5,50€
traduit de l'anglais par Hélène Collon

9 novembre 2010

La fille qui voulait être Jane Austen

IMG_0727Vous avez moins de quinze ans et vous aimez les histoires sentimentales, vous apprécierez le roman de Polly Shulman. Cela parle de deux amies, Julie et Ashleigh, l'une est sage comme une image, l'autre est fofolle et épuisante. Sa dernière passion : rencontrer un Darcy, un vrai, comme dans le roman de Jane Austen. Comme toujours, Ashleigh pousse le bouchon beaucoup trop loin, tandis que sa copine suit sans protester et subit d'un ton résigné.
L'ennui me gagne déjà, mais je continue.
Les deux copines se rendent donc à un bal dans une école privée réservée aux garçons, pour elles c'est l'endroit idéal pour trouver un Darcy, et la pêche est fructueuse : deux garçons pour chacune d'elles. Quelle aubaine ! Et quelle coincidence, pour Julie, car elle vient enfin de mettre un nom sur l'inconnu qui lui fait battre le coeur depuis plusieurs semaines, chaque fois qu'elle le croise en ville.
Il s'agit de Charles Grandison Parr (le énième du nom, j'ai oublié).
Blablabla. Je regrette qu'il n'existe aucune touche pour accélérer dans un livre. C'est gentil, mais je m'ennuie toujours.
Tout notre petit monde va se retrouver autour d'une comédie musicale qu'ils vont créer et répéter ensemble. Le pied, encore une fois ! Cela s'amourache dans tous les coins, Julie panique, Ashleigh a le béguin pour Parr, les deux amies sont face à un terrible dilemme, aussi Julie renonce, la mort dans l'âme. L'amitié, c'est vraiment beau (et ça rend niais).
Je vous fais l'impasse sur le reste, ce ne sera pas une grande surprise non plus, l'histoire est prévisible (je m'attendais à ce qu'on sorte un lapin blanc du chapeau magique, même pas !), je m'y suis aussi beaucoup ennuyée (est-ce parce que je sortais d'une lecture qui avait su me tenir en haleine de bout en bout ?), j'ai gagné en cynisme (c'est quoi ce charmant jeune homme qui écrit des vers et se balade sous les fenêtres des filles pour clamer sa passion !?!), bref j'ai loupé mon rendez-vous avec ce roman. Nul doute qu'il plaira aux plus jeunes lectrices (moins de 15 ans), il décevra les amoureux de Jane Austen (les références sont pauvres et inappropriées) et il enchantera les amateurs de bluette sentimentale légère et au goût sucré, très sucré.

La fille qui voulait être Jane Austen - Polly Shulman
Albin Michel, coll. Wiz (2010) - 276 pages - 12,50€
traduit de l'anglais (USA) par Cécile Moran

3 novembre 2010

Le Secret de l'Ange - Les Vampires de Manhattan #5

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Jack et Theodora sont en fuite, quelque part dans la campagne italienne, alors qu'ils croisent un groupe de villageois à la recherche d'une jeune fille disparue et proposent leur aide. A New York, Mimi Force, devenue la Régente, panse ses peines avec amertume, quand une vidéo publiée sur le net vient mettre le feu aux poudres. Une étudiante de Duchesne aurait été kidnappée, ses jours sont comptés, son agresseur menace de la brûler vive et de révéler l'existence des vampires. Pour l'occasion, Mimi se lie avec Oliver, le familier de Theodora, et convoque la Venator Deming Chen, une nouvelle venue dans cette saga, pour résoudre cette enquête ô combien fumeuse.

Ce cinquième tome n'est pas le plus palpitant de la série, mais en tant que maillon, il est important pour avancer et en apprendre plus sur les Pétruviens, l'héritage des Van Alen, le sort de Kingsley, le lien brisé entre les jumeaux Force, l'Etoile du Matin, le triglyphe et j'en passe. Sans oublier toutes ces histoires de disparitions, loin d'être le fruit du hasard, elles sont là pour alimenter l'intrigue globale, et non pour faire diversion.

La série ne ressemble plus à celle qu'elle était à ses débuts, les récents événements ont beaucoup chamboulé le paysage originel, les personnages vont et viennent, certains ne seront plus, d'autres ont laissé leur place au profit de nouveaux venus, comme la super-détective vampire, Deming Chen. Ainsi les horizons s'élargissent, enrichissant l'histoire et ses enjeux, brouillant volontairement les pistes, sans apporter de réelle solution.

Le Secret de l'Ange n'apporte en effet pas beaucoup de réponses à toutes nos questions, voilà pourquoi je pense qu'il met en place le prochain tome qui aura la lourde tâche de démêler l'écheveau entre Theodora, Jack et Mimi (et pourquoi ne pas trouver un miracle pour Kingsley). Les Sang d'Argent reviendront aussi sur le devant de la scène, puisqu'eux non plus n'ont pas été très présents dans ce livre, même si la menace plane toujours. Et je ne doute pas que la brillante Deming jouera un rôle majeur à l'avenir, quitte à remplacer l'un ou l'autre des protagonistes déjà en place. En attendant, rendez-vous est pris à Alexandrie, où tout ce petit monde semble se diriger sans s'être concerté, mais il faudra encore patienter une année pour assister au feu d'artifices !

Le Secret de l'Ange - Melissa de la Cruz
Albin Michel, coll. Wiz (2010) - 295 pages - 13,50€
traduit de l'anglais (USA) par Valérie Le Plouhinec

 

 

Et la fameuse vidéo qui sert aussi de trailer :

 

Misguided angel hangin' over me
Heart like a Gabriel, pure and white as ivory
Soul like a Lucifer
Black and cold like a piece of lead
Misguided angel, love you 'til I'm dead

15 octobre 2010

Hex Hall #1

hex_hallEnfin un roman qui ne se prend pas au sérieux ! Cela fait du bien de lire quelque chose de frais, tout en surfant sur la vague, mais disons que c'est un régal de trouver un roman qui a pris le parti d'être drôle, de jouer avec le genre et les codes, de doter l'héroïne d'un humour savoureusement sarcastique et de la farcir d'une aventure qui ne sort pas des sentiers battus, certes, mais qui demeure intéressante du début à la fin.

L'histoire, donc. Sophie Mercer est une sorcière, par son père. Elle ne le connaît pas, sa mère et elle ont voyagé de ville en ville, en subvenant à leurs besoins, fuyant dès que cela sentait le roussi, car il ne fallait pas attirer l'attention sur la particularité de Sophie (les humains détestent ce qui sort de l'ordinaire). Mais Sophie est une sorcière maladroite, qui commet imprudence sur imprudence, et qui se voit donc expédiée à Hex Hall (ou le Manoir d'Hécate), un établissement réservé aux jeunes gens de son espèce.

Or, contrairement à ses comparses, Sophie n'a qu'une connaissance minime de ses pouvoirs, et très vite elle se ridiculise ou s'attire les foudres des trois déesses de l'école, sous prétexte qu'elle n'a pas souhaité rejoindre leur clan ou parce qu'elle s'amourache du petit copain de l'une d'elles. Vu sous cet aspect, le roman ne casse pas des briques et la trame sent un peu le réchauffé. Ceci dit, il ne faut surtout pas s'attacher aux apparences.

Car en fait, le roman est drôle ! Il est divertissant, il nous embarque à droite et à gauche, il est joyeux et ça fait du bien. L'héroïne n'est pas une oie blanche qui se pâme devant le bellâtre, elle est pétillante, elle possède le charme, l'intelligence, la répartie et une bonne dose d'ironie. Et il lui en faut, c'est tout de même elle l'héroïne, donc tout tourne autour d'elle, le bon, le mauvais, le beau, le laid...

Mine de rien, l'intrigue nous réserve des tours et détours qui savent tenir la dragée haute. Et la fin, pour ainsi dire, ouvre les portes vers l'inconnu, toutes voiles au vent, la suite promet de nous réserver d'autres agréables surprises, j'espère. Pour l'heure, ce premier tome a su me combler, au-delà de toutes les attentes !

Hex Hall - Rachel Hawkins
Albin Michel jeunesse, coll. Wiz (2010) - 300 pages - 13,50€
traduit de l'anglais (USA) par Raphaële Eschenbrenner

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11 octobre 2010

Mes petits démons

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« Ils sont sales moches et bêtes et n'en font qu'à leur tête

Ils crachent ils rotent ils pètent et ils puent des pieds »

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« Ils me font perdre mon temps

Et grincer des dents

Mais c'est comme ça

Ils restent là mes petits démons à moi »

Les petits démons de Claudine Desmarteau ont fière allure et ne sont pas sans rappeler les célèbres Crados (dans les années 80, ça vous dit ?). Il y en a pour tous les goûts, demandez le programme : Gertrude l'inquiétude, Clarence la méfiance, Virginie l'envie, Vincent le médisant, Marguerite l'hypocrite, Sidonie l'insomnie, Hortense la violence... Eh oui, autant leur donner un petit nom, c'est plus mignon, et puis on s'attache à ces petites bêtes ! ;o)

Ils nous empoisonnent la vie, ils vont et ils viennent, ils ne nous quittent plus, ils font partie de nous, ils sont nous ! Ce sont nos défauts - nos petits démons - et c'est infiniment plus drôle d'accentuer leurs traits, c'est beaucoup plus rock'n roll et cela permet de déculpabiliser un bon coup, je suis comme je suis (merci Jacques P.), ce n'est pas un drame et c'est bon aussi de rire de soi-même !

Claudine Desmarteau refuse le glamour et la complaisance. Elle revendique nos petits travers - les seuls, les vrais, les farouches, les immondes défauts. Et elle leur offre une vraie gloire, toute légitime. On s'incline, la main sur le coeur.

Mes petits démons, de Claudine Desmarteau
Albin Michel jeunesse (2010) - 15,90€

7 octobre 2010

La fée Coquillette mène l'enquête

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** danse de la joie ** la fée Coquillette is back **

« Bon alors, résumons : nous avons deux amis, un panda et un caméléon. Le caméléon écrit à son copain pour lui dire quelque chose mais ne termine pas la lettre, et disparaît. Les voisins affirment que le panda décidait de tout, et que le caméléon n'osait pas se révolter, et voilà qu'on trouve maintenant des crottes de caméléon : j'en conclus que Max est toujours dans les parages, et peut-être même qu'il nous observe, bien caché... »

Quel flair, cette Coquillette !!! Mais avant cela nous avons eu :

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un panda en larmes

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un panda transformé en danseuse du lido

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une fée Coquillette qui se concentre

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« Et hop, dans un nuage de fumée rose, tous les Max de la Terre surgissent : les grands, les moyens, les petits... mais pas "le" Max caméléon. Coquillette est effondrée. »

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La fée Coquillette, par peur du ridicule, comprend qu'il faut mener une vraie enquête à la façon d'un grand détective. Il est temps de réunir les premiers indices !

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Les preuves s'accumulent, les témoignages se rejoignent, hmm...

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Panda, parle !!! Ou la fée Coquillette te perdra...

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Qui a dit que la Coquillette était la fée la plus tarte de l'univers ? ! M'en fiche, nous on l'aimeeeee !!!   

La fée Coquillette mène l'enquête, Benjamin Chaud / Didier Lévy (Albin Michel, 2010)
** A signaler : les premières aventures de notre fée chérie sont enfin disponibles en DVD. **

... prochaine escale : Mes petits démons, de Claudine Desmarteau.

1 octobre 2010

- Histoires de la Grande Forêt -

GROS COUP DE COEUR !

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J'avais été prévenue par Gaëlle que ces livres allaient être une rencontre très swoush et elle ne s'est pas trompée ! J'ai adoré, ma fille également, bref c'est le jackpot !!!

Ce sont des petites histoires délicieuses, qui se passent dans la forêt et mettent en scène des animaux dans des situations presque banales. C'est beau, c'est raconté avec justesse, c'est illustré avec goût, c'est tout simplement un pur bonheur de lecture ! (Et c'est aussi très difficile de mettre des mots sur autant d'enthousiasme !)

Dans Tristesse et Chèvrefeuille, La Taupe apprend la mort de son père, lequel avait disparu de sa vie depuis des lustres. Le notaire la convie à prendre connaissance du testament et d'un mystérieux paquet rouge. Très remontée, La Taupe n'a pas du tout envie de se rendre aux funérailles. Après tout ce temps, non mais !? ... Mais après une nuit fort agitée et un malaise au marché, La Taupe comprend qu'elle n'a pas le choix et se rend à l'autre bout de la forêt. C'est la première fois qu'elle entreprend un si grand voyage toute seule, imaginez !!!

« Elle était bien décidée à en finir une fois pour toutes avec cette histoire de papa, de mort, de larmes, de tristesse interminable.
Voilà, elle irait, oui, elle irait. Pas pour lui, pas par curiosité, pas pour ce fichu paquet rouge, mais pour... pour la fin de la tristesse, voilà. »

Je n'en dévoile pas davantage, mais une chose est sûre : c'est génial !

Dans Le bal d'automne, Le Hérisson a pour mission de distribuer des invitations à tous les habitants de la forêt, y compris l'illustre inconnu qui vit à LAMARGE. Personne ne le connaît, des tonnes de potins circulent à son sujet, pourtant Le Hérisson prend son courage à deux mains et se rend sur place. Ambiance, ambiance... Drôle d'habitation, pas un bruit et personne à l'horizon, jusqu'à ce que la porte s'ouvre dans un crouuuuic... « Une goutte perla sur son front plissé. »

Et comme je trouve la suite admirable et pleine de surprises, je vous laisse aux bons soins de Ramona Badescu et Aurore Callias, vous ne le regretterez pas !

Albin Michel jeunesse (2010) - 72 pages chaque livre - 10€

22 septembre 2010

Ne jamais te croire, Melissa Marr

ne_jamais_te_croireC'est vrai, le premier livre de Melissa Marr m'avait laissé une impression de "p't'être bien qu'oui, p't'être bien que non", j'avais pourtant envie de lire la suite, et j'ai bien fait car ce deuxième livre a balayé tous les doutes ! Je l'ai trouvé superbe, sombre, romantique, avec des personnages torturés, des amours impossibles, des déchirements, des corps malmenés, de la sensualité aussi, des idées noires, de la féérie, en un mot : un univers fascinant ! Plus besoin de rappeler les bases, cette fois l'histoire est lancée, le lecteur va être rassasié, car pas le temps de tergiverser.

Au centre, nous avons Leslie, l'amie d'Aislinn (la nouvelle Reine de la Cour d'Eté, auprès de Keenan), c'est une jeune fille complètement paumée, dont l'existence n'est pas rose à la maison, on le devine entre les lignes, elle a notamment été bafouée et abusée par son frère et ses copains dealers, depuis Leslie se sent sale et minable. Aussi, elle a choisi de faire peau neuve et de s'offrir un tatouage dans le dos. Un choix crucial. Un choix qui va la faire basculer, à son corps défendant, dans un monde des ténèbres, entre les mains d'Irial (le roi qui se nourrit des émotions des mortels).

Avant de découvrir ce sombre stratagème, Leslie et ses proches vont faire face à des bouleversements inattendus et complexes : Niall, le bras droit de Keenan, va être de plus en plus attiré par Leslie, alors que cela lui est proprement interdit, car lui aussi, du fait de sa nature secrète, peut mettre la vie de la jeune fille en péril. Voulant protéger son amie, Aislinn refuse de lui avouer l'existence des fés. Keenan se débat toujours avec les souverains des autres cours pour maintenir la paix (à noter, l'absence de Donia, alors que Seth est bel et bien présent !). Et Irial qui rôde, qui rôde, et qui a décrété que Leslie lui appartenait...

Témoin des multiples rebondissements de l'intrigue, le lecteur comprend le sournois et oppressant subterfuge qui se met en place. Et c'est ce qui rend l'histoire tour à tour excitante, poignante et mélancolique. L'histoire s'appuie énormément sur le personnage de Leslie, qui ne nous déçoit pas du tout, au contraire elle nous apparaît profondément émouvante, fragile en apparence, mais avec une vraie force au creux du ventre. Cette lecture a plus d'un tour dans son sac, elle nous étonne, nous touche et nous envoûte. (La fin m'est cependant apparue trop expéditive, c'est toujours comme ça quand on n'en a jamais assez !)

Traduit de l'anglais (USA) par Blandine Longre
Albin Michel, coll. Wiz (2010) - 375 pages - 14,00€ 

6 septembre 2010

Le petit Gus fait sa crise

Le_petit_Gus_fait_sa_crise_de_Claudine_DesmarteauVous vous sentez déprimés par la rentrée ? J'ai trouvé la solution : lire, ou relire, les aventures du petit Gus ! Deux livres sont déjà sur le marché, deux hommages appuyés au petit Nicolas de Goscinny, revus au goût du jour car les cours de récré ne sont plus ce qu'elles étaient. Ce n'est pas une façon de peser le pour et le contre, encore moins une manière d'accentuer sur le "c'était mieux, avant". Bah non, c'est juste un cliché de notre jeunesse qui brille de mille feux, avec ses tics et ses tocs, son parler et ses modes.

Un sujet demeure, celui sur lequel tout le monde sera d'accord, sujet inépuisable et intarissable : les filles. Les générations se suivent mais les problèmes demeurent, avec des perles du genre : "Je voudrais pas être raciste ou quoi mais franchement, les filles, c'est pénible." C'est dit, ça ouvre le bal. Et on compulse le catalogue des choses qui vont de travers, le père trop radin, la mère vampirisée par Aldo Nouillerie, un psy qui donne des conseils bidons pour aider les parents à éduquer leurs enfants (on connaît les recettes, non, non, on ne se moque pas, mais c'est fichtrement bien épinglé, du coup c'est tordant, mordant, irrésistible !). Le grand frère tue son temps à devenir le champion de Guitar Hero, la soeur veut adopter un rat et fume en cachette en menaçant Gus de ne pas cafter aux parents.

Claudine Desmarteau nous dresse un portrait de famille cocasse, agaçant et déjanté, mais qu'est-ce qu'on rigole ! Le petit Gus ne fait pas dans la finesse, c'est clair, alors que sortent de sa bouche de môme de dix ans des paroles d'adultes, souvent grossières. Sûr qu'on devine l'auteur derrière, qu'on sent les règlements de compte et les petites piques qui font mouche. Je ne sais pas si un gamin du même âge captera toute la subtilité du propos, cependant il ne se sentira pas du tout étranger aux centres d'intérêt du garçon (les Transformers, le Bakugan, Pokémon & Co). C'est bien vu, pas du tout conventionnel, ça va à rebrousse-poil de ce qu'on peut lire d'habitude, ça mordille, ça use, ça s'essoufle avant de mieux rebondir, et ça finit bien. Drôlement bien, même, comme morale ! A adopter.

Le petit Gus fait sa crise ~ Claudine Desmarteau
Albin Michel (2010) - 157 pages - 12,90€

Le petit Gus, préalablement publié chez Panama, a été réédité par Albin Michel pour l'occasion.
A paraître en octobre : un album, Mes petits démons.

EXTRAIT :

A mon avis, les adultes, ils rêvent pas assez. On peut pas leur en vouloir parce que leur mission, c'est de travailler pour gagner de l'argent et de se taper des corvées à la maison. N'empêche, ils regardent trop les infos et les tickets de caisse. Après, ils deviennent chiants et ils râlent. C'est pas une solution. Moi ça me fait du bien de rêver que je suis un héros Ninja qui s'appelle Brad. Romain, lui, quand il joue sur sa petite guitare en plastoc, il rêve qu'il est un Guitar Hero. Delphine, elle est amoureuse de Tristan et je suis sûr qu'elle rêve qu'il largue Alice pour sortir avec elle. Va savoir, ça arrivera peut-être.
Et peut-être aussi que ça va s'arranger, le cancer de la planète, la crise et les patrons vautours.
On peut toujours rêver, non ?
 

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