Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chez Clarabel
audible
26 février 2019

Avec toutes mes sympathies, d'Olivia de Lamberterie

Avec toutes mes sympathies« J'écris pour chérir mon frère mort. J'écris pour imprimer sur une page blanche son sourire lumineux et son dernier cri. Pour dire ce crime dont il est à la fois la victime et le coupable. »

Comment dire l'indicible ? la douleur, le manque, l'absence ? Comment raconter ce frère si beau, si drôle, si intelligent, et pourtant si fragile et si incompris ? En octobre 2015, Alexandre tire sa révérence, laissant sa famille et ses amis dans un désarroi sans fin. La journaliste et chroniqueuse littéraire est anéantie par le chagrin et la colère. Elle retrace le cadre, dresse le portrait, cherche les mots pour accepter l'inacceptable. L'amoureuse des livres est pourtant à court d'inspiration, ne trouve plus l'énergie, ni le goût dans les histoires. Puis comprend qu'elle doit fouiller dans ses entrailles pour en extirper toutes ses émotions. Se raconter et raconter son frère. Leur histoire de famille, leur complicité, leurs confidences même muettes. En se livrant à cet exercice, ODL se révèle plus bouleversante que jamais. Attachante, sincère, pudique et élégante. Cette papesse de la critique tombe le masque, met son âme à nu et se moque de l'opinion d'autrui. Bien sûr, rien n'est léger dans ce qu'elle livre. Tout ce qui est lu, écrit, vu ou écouté est infiniment sophistiqué. Elle expose la vie de son frère avec justesse, entre sa folie douce, son génie et ses zones d'ombre. Elle impose une déférence et une empathie à son récit. Elle nous touche et nous aspire dans son univers. C'est très triste - j'avais la boule au ventre mais pas les larmes aux yeux - car ça résonne en nous comme une déclaration forte à aimer la vie et à la vivre comme on peut. Un bel hommage, brillamment écrit et lu par l'auteure elle-même. Je n'aurais pu imaginer une autre voix pour nous emporter dans cette histoire...

« Tu ne nous as pas abandonnés. Tu t'es arrangé pour laisser une empreinte si forte dans nos existences qu'elle nous a empêchés de sombrer et qu'elle a fini par nous transcender. Ton existence est indélébile. Tu n'as pas fini de respirer en nous. Ta mort nous a rendus vivants. » 

©2018 Éditions Stock (P)2019 Audiolib

Publicité
Publicité
25 février 2019

La Veuve, de Fiona Barton

La Veuve lizzieVeuve du principal suspect dans la disparition de Bella Elliott, Jane Taylor est désormais libre de tout confesser. Avait-elle connaissance de la double vie de son mari ? est-il coupable d'avoir enlevé l'enfant ? où se trouve la fillette ? Jane est-elle complice de son crime ? ou simplement victime du caractère dominant de son époux ?
Très vite, le doute est planté dans l'esprit du lecteur. La personnalité trouble et troublante de la veuve est avérée. On suit ainsi les multiples échanges entre Kate Waters, la journaliste qui cherche à arracher son scoop, ou Bob Sparkes, le policier principal qui y perd son latin, et les différents protagonistes de cette enquête. On alterne aussi entre le passé et le présent, brouillant davantage les pistes pour remonter le fil de l'intrigue et débroussailler l'obscur et l'inexplicable.
Au final, la lecture est un labyrinthe sans fin. Jane mène la danse tout du long, mais son personnage est déroutant, peu charismatique, trop secret, bref non fiable. On perçoit déjà chez Kate Waters une pugnacité qui fera son succès (cf. La coupure), de même Bob Sparkes révèle une sensibilité profonde, que cette histoire sordide ne va pas manquer d'ébranler. Quoi qu'il en soit, nous sommes tous les pigeons de cette étrange histoire.
Par contre, l'interprétation audio est excellente, tenue de main de maître par Marie-Eve Dufresne qui s'entend pour accentuer le malaise autour de la veuve et appuyer sur les interrogations : qui a fait quoi, qui dit vrai ou pas. Tout ce qui en sort n'est nullement émouvant, mais inspire du dégoût, de l'incompréhension. Un grand flou. On déteste ça, on a les yeux ou les oreilles collés aux mots de l'auteure. On absorbe cette confession insaisissable et désolante, tout en pestant ou en hochant la tête. Beaucoup de distance à prévoir, peu d'empathie à espérer, mais une sensation d'uppercut permanente (et désagréable, forcément). Une expérience très déstabilisante pour la fascination qu'elle suscite. À tenter.

©2017 Fleuve Éditions, département d'Univers Poche, pour la traduction française. Traduit par Séverine Quelet (P)2019 Lizzie

Repris en format poche chez POCKET (2018)

LA VEUVE

21 février 2019

Ton âme sœur (ou presque) (Blue Heron 5), de Kristan Higgins

Ton âme sœur ou presqueDernier tour de piste pour les habitants de Manningsport. Parmi cette chaleureuse communauté, le sort de Connor O'Rourke nous tenait à cœur. Le jumeau de Colleen, copropriétaire du bar en ville, réputé pour son caractère d'ours mal léché, a coutume d'affoler les pronostics pour connaître l'élue de son cœur.

En vérité, notre homme se consume d'amour pour la belle Jessica Dunn, dont il est fou amoureux depuis ses douze ans. Ils se voient en cachette mais passent leur temps à se séparer car Jess n'est pas prête à s'investir dans une relation sérieuse. Du moins, elle prend pour excuse son jeune frère Davey, qui souffre d'un retard mental et qui déteste Connor. Celui-ci fait preuve de patience et d'écoute auprès de sa douce, mais cette situation lui devient de plus en plus insupportable. Après sa demande en mariage et la rebuffade de trop, Connor a décrété qu'il arrêtait les frais. Terminé. Il a besoin de construire sa vie autrement. À prendre ou à laisser.

Autant dire qu'en lisant cette présentation, je n'avais PAS DU TOUT envie de me plonger dans cet épisode. La longue valse des hésitations, au secours. Mes craintes ont donc été fondées car l'histoire m'a semblé tellement triste et plate. D'entrée de jeu, les dés sont pipés. Le couple se connaît déjà et tourne autour du pot. Aucune séduction à venir, aucune interaction malicieuse. Ça sent le froid sibérien. Soupirs. Très vite, les complications que s'inventent Jessica pour freiner sa vie sentimentale s'avèrent agaçantes. La romance impossible, le couple qui s'aime et se quitte, inlassablement, non merci. C'est une rengaine insupportable et peu émoustillante. C'est comme un vieux plat réchauffé, dont on relève la saveur avec quelques épices, sauf que ça reste fade en bouche. Au fond, c'est un peu dommage de terminer une série aussi affriolante sur une note aussi contrariante. L'auteure ne propose rien dans ce roman, elle joue concrètement les prolongations. Cela reste mon sentiment personnel car évidemment l'ambiance de Blue Heron est rayonnante de gaieté et de bonne humeur. Elle nous imprègne et nous inonde de bonnes ondes. Une juste compensation pour nous faire oublier cette sensation de rendez-vous loupé avec Connor (un sombre idiot, tout de même, quand on songe à sa réflexion après sa première nuit avec Jess... ohmygod). J'attends d'autres romans de Kristan Higgins, the one and only, pourfendeuse à jamais de lectures onctueuses et qui rendent heureux. Merci Audible Studios pour cette exclu. #wewantmore

©2018 HarperCollins pour la traduction francaise. Traduit par Marie Lauzeral (P)2018 Audible Studios

Bonne interprétation des deux comédiens, avec une préférence pour Lou Broclain, sensible et attachante. Le hic avec son partenaire masculin, ce sont les voix féminines (Jessica ou Colleen... non mais franchement). Bémol aussi pour Davey qu'on fait passer pour un môme alors qu'il a 26 ans (ok il souffre d'un retard mental mais il n'est pas débile non plus). Bien entendu, ça reste une excellente idée d'avoir plusieurs intervenants dans ce genre d'exercice. L'écoute globale a été très agréable, bravo.

  Image associée

18 février 2019

Charmant, de David Safier

Charmant audibleDéprimée après la trahison de son petit copain, Nellie Oswald perd un peu la tête en dérobant un vieux carnet lors d'un vernissage. C'est au moment de croquer le portrait de son prince charmant qu'elle réalise que ce carnet est magique. Sitôt son dessin exécuté, le dénommé Rétro d'Amanpour lui fait face. Et il n'est pas content du tout.
Le type porte cotte de mailles, pantalon de cuir, bottes, cape en fourrure et épée. Il croit dur comme fer à son histoire de royaume perdu, de compagnons en déroute et de quête à mener à terme. Il est abasourdi par le monde qui l'entoure, trouve Nellie incongrue et parle droit devant lui. Il n'a aucun filtre, aucune limite, d'où certaines situations embarrassantes.
La situation est également tendue pour Nellie qui doit se dépatouiller de cette galère en courant dans toute la ville pour échapper à des mercenaires, fuir la police et sauver le monde. Voilà, voilà. C'est un peu la joyeuse pagaille dans cette histoire, mais on a désormais l'habitude avec David Safier, l'auteur de Maudit Karma.
La lecture est loufoque, au ton enlevé et à l'ambiance bon enfant. Ça part souvent dans tous les sens, c'est excessif et improbable. Pourtant on passe un bon moment car c'est du pur divertissement, sans prise de tête. On savoure les nombreuses références à Harry Potter, Star Wars ou Hunger Games. On redécouvre également le potentiel héroïque de Donald Duck. Car l'héroïne est calée en pop culture et en comics. Et tant d'autres surprises encore...
La lecture faite par Pascale Chemin est pertinente et très agréable à écouter (elle chante vraiment La Macarena !). En gros, c'est t
rès sympa, même si c'est loin d'être sensationnel. Pour une aventure comique et distrayante à souhait, c'est tout  bon.

©2019 Presses de la Cité. Traduit par Virginie Pironin. Titre original : Traumprinz (P)2019 Audible Studios

 

15 février 2019

N'y pense même pas ! (Blue Heron 4), de Kristan Higgins

n'y pense meme pasRetour à Blue Heron, bastion viticole de la famille Holland. J'appelle à la barre le représentant mâle de la fratrie, à savoir Jack : LE héros de Manningsport, depuis qu'il a sauvé un groupe d'adolescents victimes d'un grave accident de voiture.

Seulement, tous ignorent que cet évènement reste pour lui traumatisant. Accablé de reproches par la famille du conducteur, plongé dans le coma, Jack a le sentiment du devoir non-accompli. Ignorant son désarroi, ses sœurs l'encouragent dans une nouvelle relation pour oublier les spectres de son divorce. Justement, l'agent Neal cherche un partenaire pour l'accompagner au mariage de son ex. Emmaline n'est certes pas une jouvencelle en détresse : collègue de l'inoubliable Levi Cooper, elle est sexy, indépendante et coriace. Après une rupture difficile, elle aussi a mis son cœur en garde contre tout emballement inutile. Ne plus prendre de risques, ne plus tenter le diable. Elle a déjà donné dans les chagrins d'amour.

Sonnez les trompettes, deux cœurs brisés en quête de pansement sont en approche ! Kristan Higgins est la reine des romances onctueuses et guillerettes, toujours agréables à ingurgiter. Encore une fois, la recette a fait des miracles en dépit d'un casting en demi-teinte : je n'ai absolument pas succombé au charme de Jack, beaucoup trop atteint du syndrome de superman. L'histoire s'attarde sur les parasites autour du couple, se concentrant moins sur l'alchimie, à part la séquence à Malibu qui est rigolote et émoustillante, le reste est assez plat. #frustration. Le personnage d'Emmaline est attachant (ce qui coïncide avec ma très bonne appréciation de la lecture faite par Gaëlle Billaut-Danno) alors que son alter ego, interprété par Nicolas Djermag, est plus long à convaincre. On sent qu'aucun des deux n'a eu connaissance des épisodes précédents car les voix des personnages secondaires ne collent pas du tout. Par contre, excellente initiative de proposer deux comédiens pour ce roman (je n'en pouvais plus des travestissements risibles). C'est nettement plus cohérent. Reste maintenant un dernier rendez-vous, cf. Ton âme sœur (ou presque). Danse de la joie dans la maison.

©2017 HarperCollins pour la traduction francaise - Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Marie Lauzeral (P)2018 Audible Studios

        Résultat de recherche d'images pour "woman rubbing hands gif"

Publicité
Publicité
12 février 2019

Avec des Si et des Peut-être, de Carène Ponte

Avec des Si et des Peut êtreMax enseigne le français dans un lycée et se désespère de partager sa passion pour les auteurs classiques à des élèves qui pensent Stromae, Christian Grey ou Bella Swan à la place d'Anna Karénine ou Emma Bovary. Elle est convaincue d'être passée à côté d'une grande carrière de journaliste, à cause d'une foulure à la cheville le jour de son concours. Elle s'épanche donc auprès de ses copines ou de sa sœur. Avec des si et des peut-être... on connaît la chanson. Un soir, en écoutant une émission de radio, elle surprend le discours d'un écrivain sur les vies parallèles. Le lendemain matin, bim bam boum, elle plonge dans la quatrième dimension : une toute nouvelle vie s'offre à elle, en somme sa vie rêvée. Maxine tombe des nues mais va profiter de l'occasion à fond.

Troisième roman que je lis de l'auteure, avec déception à la clef. On a d'abord une trame romanesque peu folichonne (comme Lexi Smart a la mémoire qui flanche de Sophie Kinsella, hélas peu transcendant également). À croire que j'ai un blocage sur le concept, car je n'ai pas été convaincue par cette nouvelle lecture. Histoire trop courte, qui survole son propos, beaucoup trop de clichés, de situations rebattues, héroïne immature, un tableau familial bancal (les parents ont mis les voiles sans rien expliquer à leurs enfants), dénouement hâtif et convenu. Hmmm. Côté technique, la voix n'est pas désagréable à écouter mais l'interprétation sonne trop sirupeuse et agaçante. C'est le rôle, après tout. Et puis ça aurait été sympa que la lectrice chante aussi quand Maxine se met à pousser la chansonnette (souvent, d'ailleurs). Non, vraiment. Ce n'était pas un rendez-vous pour moi, car ça m'a semblé tellement creux et superficiel. Je suis déçue. 

©2018 Éditions Michel Lafon (P)2019 Lizzie

11 février 2019

La nouvelle vie de Kate Reddy, par Allison Pearson

La nouvelle vie de Kate ReddyQuel électrochoc, cette lecture ! Dans le sens, authentique et sincère pour sa radiographie de la femme dans une société qui la désire éternellement jeune et performante. Gloups. Tout sonne tellement vrai, tellement juste et tellement sensé. Au-delà de la comédie enjouée et distrayante, il y a donc une grande part de sincérité dans les divagations de notre héroïne. Accrochez-vous.

Pour Kate Reddy, bientôt 50 ans, mariée et mère de famille, la roue tourne comme marée en carême. Entre ses deux adolescents plongés dans les affres de la puberté (popularité, réseaux sociaux, apparence, clan, défis idiots, jeux vidéo) et son mari en pleine reconversion professionnelle, Kate surnage. Contrainte de reprendre le boulot pour maintenir le navire à flot, elle fait alors face à un gouffre immense. On fait comment pour revenir sur le marché quand on a tout plaqué pour torcher les mômes et les parents séniles ? On rejoint une association de Revenantes. On ment sur son âge. On redouble d'efforts pour ne pas vendre la mèche. On jongle entre rendez-vous et autres joyeusetés, en espérant aussi ne pas sombrer dans la folie. On analyse avec amertume et acuité le monde qui nous entoure, la compétitivité acharnée, la phallocratie ambiante, le corps qui lâche, les bouleversements hormonaux, les désordres amoureux, le retour du grand amour et le rappel à la raison. Tout, mais vraiment TOUT, dans ce roman sent le vécu, le concret, le juste, le conforme au réel. C'est même parfois flippant... D'un autre côté, il y a une telle énergie chez Kate Reddy, une volonté de fer et un humour caustique, si bien qu'on sourit pas mal en oubliant les tracas. Par contre, c'est un gros bouquin de 580 pages donc presque 15 heures d'écoute en livre audio, c'est bon mais un peu long (juste la fin qui me semble un peu poussive), même si ce n'est pas désagréable non plus de passer tout ce temps avec Kate. Il faut dire que sa vie est bien remplie et qu'on peste comme elle contre cette sensation d'être toujours le pivot central (ras-le-bol parfois). Du coup, on se défoule et on adore râler contre les coachs de vie qui prônent le foie gras végétal, contre les jeunes loups aux dents longues qui se moquent de Madonna, contre les belfies, contre les services clientèle tatillons, contre les démons de minuit ou contre les tapis de yoga qui ne servent à rien. En tout cas, on a tous en nous quelque chose de Kate Reddy... ce n'est pas notre ami Johnny qui dirait le contraire ! Voilà une lecture qui vous booste et vous donne envie d'enfiler les cuissardes pour jouer la choré de Beyoncé. Après tout... ♫♪ Who run the world ? ♪♫

©2018 Le cherche midi, pour la traduction française / Titre original : How Hard Can It Be ? / Traduit par Julie Sibony (P)2019 Lizzie.

        Image associée

7 février 2019

Anatomie d'un scandale, de Sarah Vaughan

Anatomie d'un scandaleConseiller influent et proche du premier ministre, James Whitehouse est un homme charismatique et brillant. Marié et père de deux enfants, il incarne l'ambition, la réussite, l'accomplissement. Une image sans tache.
Pourtant, James est accusé de viol. Une ancienne collaboratrice, avec laquelle il aurait entretenu une liaison plusieurs mois durant, vient de porter plainte suite à leur rupture. Kate Woodcroft, une avocate pénaliste, est en charge du dossier. Et elle est particulièrement remontée car elle va tout mettre en œuvre pour avoir la tête de Whitehouse. Spectatrice tétanisée, son épouse Sophie n'a plus les idées claires mais pense avant tout à préserver son image en affichant son soutien.
Viennent aussi s'ajouter les souvenirs de leurs années d'études à Oxford au cours desquels le sulfureux club des Libertins a fait couler beaucoup d'encre. Ceci pouvant expliquer cela, une lente et déconcertante plaidoirie se construit. Plaidoirie contre les abus, pour les droits des femmes et tristement révélatrice des arcanes du pouvoir.
Je ne suis pas mécontente d'en avoir fini car cette lecture m'aura inspiré un profond ennui : c'est très long, assez austère et tellement froid. Je n'ai eu aucune empathie pour les personnages ni pour leurs histoires. Non, c'est très distant. Très emprunté. J'ai aussi longtemps espéré un rebondissement, des révélations fracassantes, la moindre bagatelle qui ferait exploser cette fichue tension psychologique qui colle à la peau... en vain. 
J'en sors sidérée et déçue. Les deux comédiennes ont pourtant prodigué une lecture irréprochable. Leur talent ne peut hélas lutter contre la sensation glaciale qui filtre à travers leurs confessions. Sarah Vaughan opère un sérieux changement de cap avec ce roman, peu convaincant à mon goût. 
La ferme du bout du monde avait été une découverte rafraîchissante, quel revirement...

©2018 Préludes, pour la traduction française (P)2018 Audiolib

 

 

5 février 2019

Fausses promesses (Promise Falls 1), de Linwood Barclay

Fausses promesses audibleIl ne fait pas bon vivre à Promise Falls et David Harwood en sait quelque chose, cf. Ne la quitte pas des yeux.

De retour dans sa ville natale, notre homme s'est installé chez ses parents en attendant des jours meilleurs (plus de boulot, plus d'appart). Afin d'occuper ses journées creuses, il est expédié chez sa cousine Marla, réputée fragile depuis la perte de son bébé, sauf qu'il la trouve en train de pouponner. En cherchant plus loin, il réalise que cet enfant a été vraisemblablement arraché à sa mère, laquelle est découverte assassinée dans sa cuisine. La cavalerie débarque, Marla est arrêtée et David vole à son secours.

C'était fort sympathique de retourner à Promise Falls, de reprendre contact avec David, ses parents, le détective Barry Duckworth etc. En fait, tout cet emballage est une valeur ajoutée au plaisir de lecture. Vient ensuite l'enquête du bébé confié par un ange. Sans oublier les écureuils pendus, les mannequins dans la grande roue, les étudiants fauchés et le fétichiste du chiffre vingt-trois. Aucun détail n'est laissé au hasard pour servir ci et là l'intrigue. Une part de mystère va être levée mais le reste est tenu au chaud pour la suite, à voir dans Faux amis. J'ai bien aimé le principe, parce qu'il n'y aucune frustration dans tout ça. En plus du suspense et de l'humour, l'ambiance reste conviviale malgré les trucs bizarres et le danger qui rôde à Promise Falls. Comme dirait mon pote Arnold : hasta la vista, baby.

©2018 Belfond. Traduit de l'anglais par Renaud Morin (P)2018 Audible Studios

 

1 février 2019

Par accident, de Harlan Coben

Par accident Harlan CobenHanté par la disparition tragique de son frère Léo, survenue quinze ans plus tôt, Napoléon Dumas n'a jamais abandonné l'espoir de résoudre ce mystère. Son frère et sa petite copine ont été fauchés par un train. Maura, son amoureuse, a disparu de la circulation, emportant avec elle ses secrets. Les autres membres de leur Club des conspirateurs ne sont pas sortis indemnes de cet épisode. Nap a d'ailleurs choisi de devenir policier avec pour vocation de débroussailler le passé. Une récente affaire va finalement lui offrir l'occasion de relancer l'enquête : Maura vient de réapparaître sur le devant de la scène. Elle est de retour en ville, même si elle semble toujours fuir toute intrusion policière. Mais Nap n'a pas dit son dernier mot et est résolu à démêler tous les nœuds de ce terrible cold case. Et là je dis bingo pour ce nouveau Harlan Coben ! Franchement top. J'y ai retrouvé son humour, sa maîtrise du suspense, ses combines faussement éculées, ses pistes nombreuses pour nous embrouiller. Le boss est rusé comme un sioux, on sent qu'il se fait plaisir dans cette histoire et ça fonctionne très, très bien : lecture d'une traite, sans réel soupçon et grosse surprise au compteur. C'est redoutable, toujours efficace. On adore aussi le clin d'œil à Myron Bolitar. On sent toute la tendresse de l'auteur envers son personnage fétiche et c'est tellement bon. En bref, on ne s'ennuie pas une seconde. Il y a du rythme, des rebondissements, des meurtres, des révélations jusqu'au point final. On pourrait accuser Coben d'être productif, de ne pas se renouveler, il n'empêche, c'est aussi un auteur attentif au monde qui l'entoure, qui pique et épingle avec l'air de ne pas y toucher, et puis ses histoires restent captivantes. On dit amen à chacun de ses rendez-vous, donc on adhère complètement à son savoir-faire.

©2018 Belfond, pour la traduction française / Titre original : DON’T LET GO. Traduit de l’américain par Roxane Azimi (P)2018 Lizzie, un département d'Univers Poche

Benjamin Junger est parfait ! J'ai beaucoup aimé sa voix, sa narration, son style. C'était excellent. À propos, Harlan Coben vient de signer un contrat avec Netflix pour adapter pas moins de quatorze de ses romans en séries et films. Sauf exception pour la série Bolitar... too bad.

Publicité
Publicité
Chez Clarabel
Publicité
Newsletter
2023 Reading Challenge
Clarabel has read 8 books toward her goal of 200 books.
hide
Sauveur & fils
Quatre sœurs : Geneviève
Audrey Retrouvée
Le sourire étrange de l'homme poisson
Calpurnia et Travis
L'homme idéal... ou presque
Trop beau pour être vrai
Tout sauf le grand amour
Amours et autres enchantements
Ps I Love You


Clarabel's favorite books »
Publicité