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Chez Clarabel
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16 octobre 2018

La disparue de la cabine N°10, de Ruth Ware

La disparue de la cabine No 10

Laura Blacklock doit remplacer au pied levé sa rédactrice en chef et participer à la croisière organisée pour la presse qui encadre le lancement du nouveau paquebot pour la Norvège. Or, la journaliste n'est pas au mieux de sa forme. Récemment victime d'une agression à son domicile, elle souffre d'un choc post-traumatique et prend des cachets en avalant de grandes rasades d'alcool pour calmer ses angoisses. Un cocktail explosif, on s'en doute. Son esprit vaseux serait-il donc en cause quand, en pleine nuit, elle surprend un bruit étrange (un corps jeté par-dessus bord) et comprend que sa voisine de cabine a disparu. Elle alerte la sécurité, fait le tour de l'équipage, se confie auprès de ses collègues mais peine à les convaincre. En fait, c'est sa crédibilité qui est remise en cause, car Laura est jugée trop fragile, peu digne de confiance.

Ce schéma narratif étant devenu de plus en plus à la mode depuis les succès de Paula Hawkins (La fille du train), SJ Watson (Avant d'aller dormir) ou Gillian Flynn (Les apparences), on trouve désormais une pléthore de romans avec des narratrices marchant sur la corde raide et aux confessions prêtant à confusion. Cet engouement n'est pas pour me déplaire. Il faut juste se farcir une palanquée de spécimens agaçants, comme Lau Blacklock, qui sème le trouble d'entrée de jeu. La journaliste est à côté de la plaque, hystérique, lente et sans jugeote. Elle a beau s'échiner à raconter son histoire, on peine à cerner le vrai du faux. Effets secondaires ou pas, ses propos sonnent confus et douteux, même s'ils incitent à en découdre. Résultat, on plonge aussi sec dans son récit. C'est décousu et fébrile, en mode huis clos, psychotique et claustrophobe, pas très rassurant. Est-ce surprenant ? Non, mais pas inintéressant non plus. Seule la fin m'a paru longue et un peu abusée... 

©2018, Fleuve Éditions. Traduction de Héloïse Esquié. (P)2018 Lizzie

Très bonne lecture faite par Alice Taurand, qui distille un suspense efficace en incarnant une héroïne aux nerfs fragiles et aux pensées brouillonnes. On la suit tant bien que mal, dans ce parcours confus et erratique, par contre on ne lâche pas l'affaire jusqu'au dénouement.

 

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12 octobre 2018

Sang famille, de Michel Bussi

sang familleColin Rémy est de retour sur l'île de son enfance, à Mornesey, qu'il a quittée suite à la tragédie familiale survenue dix ans plus tôt. Le garçon souhaite aujourd'hui percer le secret de ses racines. Son oncle et sa tante ayant fait planer le doute quant à la vraie disparition de son père, Colin est persuadé qu'il est toujours en vie, planqué quelque part sur l'île.
Il s'inscrit donc à un camp de vacances, peu avant son seizième anniversaire, et se lie d'amitié avec Armand et Madi, qu'il met rapidement dans la confidence. Ils ne le savent pas encore, mais Simon Casanova, un étudiant en emploi saisonnier à Mornesey, vient aussi de se plonger dans l'histoire de la famille Rémy, en fouillant dans les archives des ruines des Sanguinaires et de la folie Mazarin, en même temps que deux détenus en cavale.
Ce roman a finalement le goût d'un fruit à peine mûr, mais qu'on goûte sans déplaisir, car ça a la forme et la saveur de ce qu'on connaît chez Michel Bussi. Préalablement publié en 2009, Sang famille surprend le lecteur d'aujourd'hui parce qu'il rassemble déjà toutes les obsessions de l'auteur (secrets de famille et quête d'identité, mensonges et faux-semblants). Après tout, c'est dans les vieux pots qu'on fait la meilleure confiture.
Honnêtement, cela ne m'a pas déplu : ça se lit vite et bien, c'est classique et efficace. Il y a du suspense, sans frémir, un souffle d'aventures, une chasse au trésor épique, des personnages simplets et un peu de légèreté. Le bon point revient surtout à l'île (fictive) de Mornesey qu'on croirait réelle tant elle est décrite avec exactitude. Qui n'a pas vérifié sur Google Earth ? Levez le doigt. On se laisse donc prendre au jeu. L'action est présente, l'intrigue fignolée à la truelle, mais ça passe.

©2018 Presses de la Cité (P)2018 Lizzie


Ce roman à l'ambiance vaporeuse et distrayante a été lu par Adrien Larmande, également avec beaucoup d'éloquence. On passe un bon moment à l'écouter : agréable, entraînant. Tout simplement.

 

8 octobre 2018

Les Dix vœux d'Alfréd, de Maude Mihami

les dix voeux d'alfredAh, quel bonheur à lire et à écouter ! L'histoire est simple mais adorable. Elle est pleine de tendresse et de bienveillance, avec des personnages croquignolets et des aventures truculentes, tout ça dans une ambiance bon enfant, franchement on se régale !
Direction un petit village breton, Le Camboudin, Alfréd (avec un accent) dresse une liste de vœux pour ses dix ans (rencontrer un vrai cowboy, conduire un tracteur, voir la mer et goûter la mythique trouspignôle). Rien n'est impossible pour un môme qui n'a que des petits vieux comme copains ! Son grand-père, Alfred (sans accent), est son principal partenaire dans le crime. Et il faut avouer que ces deux-là vont nous réserver de bonnes parties de fous rires. C'est raconté sans lourdeur, on sent la bonne humeur derrière chaque mot, on se berce de nostalgie et de douceur. C'est formidable. Certes, parfois la vie est rude pour notre jeune héros : sa mère boit beaucoup trop et a un caractère de cochon. Lui, Alfréd, rêverait d'un foyer ordinaire, de vacances à la mer, de journées spéciales rien qu'à deux... Au lieu de ça, il découvre que les adultes sont des menteurs, qu'ils ne sont pas dignes de confiance et qu'ils ne comprennent rien aux surprises. Enfin bon, c'est une belle aventure à lire et relire. J'ai adoré son énergie et son humour pétillant : je n'avais pas envie d'être à la fin, trop tôt, trop court, j'en voulais encore ! C'est bon comme tout. 

©2018 Nil Éditions (P)2018 Lizzie, un département d'Univers Poche

La voix d'Alexandre Nguyen vous semblera familière car le comédien est très productif dans le doublage (séries ou films). Par contre, j'ai opté pour la vitesse 1.25 afin de donner une cadence plus entraînante au récit, et ainsi coller au vent de folie qui souffle sur toute la lecture. C'était extra !

 

 

5 octobre 2018

Vertige, de Franck Thilliez

vertige

Trois individus se réveillent au fond d'un gouffre, dans une cavité creusée dans la glace. Tous trois sont piégés et enchaînés, livrés à eux-mêmes, sans explication. Ils disposent d'une simple tente, d'un chien et d'un cadavre. À eux maintenant de s'entraider s'ils veulent survivre. Commence donc, pour Michel, Jonathan et Farid, une expérience douloureuse et traumatisante, qui va mettre à mal leur courage et leur foi en l'humanité. Le lecteur aussi se sent impliqué et se pose des questions, pourquoi eux, comment ont-ils atterri dans ce trou, sont-ils coupables de crimes ignobles à l'extérieur, s'agit-il d'un complot ou d'une machination vengeresse... On a vite le cerveau embrouillé par le froid glacial et l'ambiance suspicieuse qui règnent dans cette crevasse. Les langues ont beau se délier, on peine à accorder notre confiance ou donner du crédit à ce qu'on entend. Parmi eux, se cachent un menteur, un voleur et un tueur. Le tour est vite fait, mais les indices sont faibles. Alors on attend, longtemps. Le temps est suspendu, on sent le danger imminent et on retient notre souffle. C'est franchement flippant.
Au fond, la lecture peut sembler excitante, riche en densité et en intensité. Elle nous fait vivre le supplice des personnages, partager leurs idées noires et leurs pensées amères... Et puis, il y a la forme : l'action est lente et se déroule en huis clos, d'où un certain flottement. Option : torture mentale et examen de conscience. C'est dit, et moins alléchant. On n'a peut-être pas le palpitant au bord de l'implosion, néanmoins on ne moufte pas une seconde jusqu'au point final. Et là... on salue la rouerie de l'auteur (vous jugerez à votre guise). Disons que j'aime bien qu'on brouille les pistes jusqu'au bout !

Fleuve Noir (2011) - Pocket (2012) - Lizzie (2018)

Extraordinaire interprétation de Guillaume Cramoisan, mais vraiment. J'ai adoré sa voix.

 

 

4 octobre 2018

Les Puissants #2: Égaux, de Vic James

égaux les puissants 2L'histoire reprend immédiatement après le chaos survenu en fin de tome 1 (Esclaves) : Luke, accusé de crimes, est envoyé dans un château paumé en Écosse, chez un individu cruel et pervers. Sa famille est également expédiée à l'autre bout du pays, mais on n'en entendra plus beaucoup parler, à l'exception de sa sœur Abi qui veut le délivrer au péril de sa vie. Par contre, les Jardine occupent le devant de la scène, entre tractations et entourloupes politiques, la frontière est floue ! Chez les Puissants, tous les coups sont permis, même en famille. Et j'avoue m'être fait avoir à plusieurs reprises. Nul n'est digne de confiance... on se demande qui sont les bons parmi tous ces méchants. On se croirait dans du Game of Thrones à petite échelle. Car au final, cette série m'inspire des sentiments partagés. L'ambiance, la trame romanesque, les personnages et leurs sombres desseins sont tous parfaitement combinés et font de cette lecture une promesse excitante. Par contre, le rythme n'y est pas. C'est sans flamme, sans élan, sans passion. C'est noir de chez noir (il n'y a plus d'espoir). Et si généralement je suis friande des récits morbides, loin de toute sensiblerie, je ne ressens pas d'enthousiasme débordant pour cette série. C'est pas mal, on a envie de connaître la fin, mais il se dégage aussi un truc froid et éteint, pas très émoustillant. Difficile à expliquer, mais c'est aussi du ressenti personnel. La lecture audio, une exclusivité des studios Audible, est assurée par Julien Allouf, par ailleurs excellent narrateur, qui prodigue pour l'occasion une interprétation proche de la torpeur et du désenchantement. Un parti pris assumé, mais qui ne favorise pas non plus le souffle attendu. Parution du tome 3 courant octobre 2018 pour la VO : Nathan devrait suivre rapidement pour la traduction. Attendons donc le gong fatal pour émettre un verdict définitif.

©2018 Nathan. Traduit par Julie Lopez (P)2018 Audible Studios

À venir :  Marquer les ombres 2 de Veronica Roth
Lu par Marine Royer
Série : Marquer les Ombres, livre audio 2
Date de publication : 11/10/2018

Couverture de Marquer les ombres 2

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26 septembre 2018

La cité des âmes perdues (The Mortal Instruments 5), de Cassandra Clare

La cité des âmes perdues

Clary et Jace savourent à peine leurs retrouvailles que le sort s'acharne encore sur eux. Jace a finalement cédé à ses pulsions démoniaques pour suivre Sebastian dans sa folie vengeresse. Il est désormais considéré comme un traître aux yeux de l'Enclave mais Clary s'imagine qu'il est possédé et ne répond plus de ses actes. Résultat, elle fonce bille en tête et va remettre son destin entre les mains de son frère et de son amoureux. 

En fait, quand on élimine tous les passages sur les prises de tête, les confusions amoureuses, les interrogations, les doutes, les quêtes impossibles et interminables, bref que du creux, on se retrouve avec une intrigue bien pauvre ! C'est triste de penser que la série est en train de s'épuiser de la sorte. Peu d'action et absence de renouveau. On tourne autour des mêmes problématiques (amour impossible, âmes tourmentées et non perdues). Je suis un peu déçue du constat, même si je trouve l'univers des Shadowhunters formidable et la puissance narrative de Cassandra Clare toujours conséquente, cela ne suffit plus pour épater la galerie.

Il me reste un dernier épisode, que j'espère riche en intensité et plus surprenant, avant de regarder la saison 3 sur Netflix (là aussi, une production hyper décevante mais passons). Côté technique, la voix de Bénédicte Charton est agréable à écouter, mais je trouve qu'elle module trop certaines intonations pour incarner les personnages (un Jace viril ou un Magnus snob), du coup ça paraît ridicule car trop caricatural. C'est ennuyeux.

©2012 Cassandra Clare / Univers Poche. Traduit par Julie Lafon (P)2018 Audible Studios

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19 septembre 2018

Emma dans la nuit, de Wendy Walker

Emma dans la nuit

Portée disparue depuis trois ans, Cassandra Tanner réapparaît miraculeusement et explique au FBI qu'elle a vécu sur une île, hébergée par un couple, loin de toute civilisation. Par contre, sa sœur Emma est toujours entre leurs griffes. Elle insiste pour la retrouver et explique, point par point, les raisons de leur fugue, veillant à ce que sa mère, Judy, n'en loupe pas une miette. 

Je me suis longtemps demandé si c'était du lard ou du cochon ce que confessait Cass, mais une chose est sûre, son histoire est très perturbante. C'est autre chose qu'un simple thriller avec des rebondissements et du suspense qui vous empêche de fermer l'œil. Ici, le cadre est posé, proche de huis clos, avec des aveux solennels et le tracé perfide d'une vengeance machiavélique. On découvre en effet le portrait d'une famille qui cherche à sauver les apparences, alors que tout va de travers. En tête : Judy Martin, décrite comme une perverse narcissique, mère tyrannique et femme vénéneuse. Entre ses filles et elle, s'est nouée une relation malsaine que la psychiatre, Abigail Winter, a décortiquée sous toutes les coutures. Emma et Cass ont ainsi fait front pour résister à son emprise, mais à quel prix ? Forcément, le malaise n'est pas loin, et la lecture assez désagréable car on suit un chemin laborieux à décrypter son propos. Par contre, j'applaudis la mise en scène (redoutable) qui nous mène en bateau et réussit à nous surprendre jusqu'à la dernière note. 

Bonne prestation des deux comédiennes, Clara Soares et Aurore Paris, choisies pour incarner Cassandra Tanner (la jeune sœur revenue de nulle part) et Abigail Winter (la psychiatre rigide et impassible).

©2018 Wendy Walker / Sonatine pour la traduction française. Traduit par Karine Lalechère (P)2018 Lizzie, un département d'Univers Poche

 

17 septembre 2018

La Coupure, de Fiona Barton

la coupureAprès la découverte d'un squelette de bébé, sur un chantier de Londres, trois femmes voient leur passé resurgir et réveiller les souvenirs enfouis.
Entre Angela, brisée depuis la disparition de son nouveau-né, Emma, marquée par une adolescence difficile et sa relation conflictuelle avec Jude, sa mère, convaincue d'avoir perdu son amant par sa faute, le lien semble donc invisible mais réel. Kate Waters, une journaliste en manque de scoop, pressent une histoire bien poignante à raconter dans ses colonnes. Elle a du flair et de l'empathie, assez pour avancer ses billes et détricoter les mailles des vieilles rancœurs tenaces.
Face à ces nombreuses pistes, j'ai ressenti beaucoup de confusion et de perplexité au cours de ma lecture. Le début est assez lent et étrange, car l'histoire met peu à peu en place des éléments, a priori ordinaires, qui se révéleront décisifs une fois qu'ils seront assemblés tous ensemble. En attendant, on prend notre dose de révélations sordides et d'ambiance sinistre. À vrai dire, le suspense n'est pas si haletant, le roman baigne dans le drame et l'émotion, pourtant rien n'est laissé au hasard et on attend avec une certaine fébrilité l'enchaînement des indices. Résultat, même si le roman de Fiona Barton n'est pas très original, il accroche bien son lecteur et distille une sensation oscillant entre le malaise et l'addiction.
J'ai apprécié aussi la réalisation du livre audio, avec plusieurs comédiens pour incarner tous les personnages du roman. C'est un choix judicieux de Lizzie, qui suit une ligne éditoriale convaincante (avec de bons acteurs et des titres d'actualité ou parmi les meilleures ventes).

©2017 Fiona Barton. Traduit par Séverine Quelet (P)2018 Fleuve Noir / Lizzie (un département d'Univers Poche)

la coupure lizzie

 

12 septembre 2018

Les Secrets de l'île (Meurtres à Sandhamn 4), de Viveca Sten

Les Secrets de l'îleUn étudiant en psychologie est retrouvé pendu dans sa chambre. Désespérée, sa mère implore l'inspecteur Thomas Andreasson de ne pas abandonner l'enquête. Ses collègues et lui ont déjà matière à réflexion avec la mort d'anciens chasseurs-côtiers, qui auraient tous fréquenté la base militaire de Korsö, dans les années 70. L'intrigue va suivre son cours, avec son suspense et ses rebondissements, un processus routinier, car disons que d'autres éléments m'interpellent assez rapidement... 

D'abord, Sandhamn, la bouffée d'oxygène des citadins, les weekends de détente et la mer pour seul horizon. Ensuite, les personnages : Thomas, à nouveau en couple avec son ex, et Nora Linde, en plein divorce houleux. Le duo harmonieux de la série TV n'est qu'un mythe : dans les romans, Nora est passive et déprimante, submergée par ses émotions. Thomas, toujours à cran avec son épouse à fleur de peau. Tous deux entretiennent une simple relation amicale, sans ambiguïté, et Nora a rangé sa tenue de Miss Marple au placard. 

C'est sans doute moins excitant, pourtant ça rend leurs histoires poignantes et concrètes. On ne se prive pas non plus pour avoir de belles images en tête, au moins ça console du ton geignard de Raphaël Mathon - qui ne varie jamais ses intonations de voix, masculines ou féminines, c'est du même tonneau. Franchement sinistre. Mais la série a du charme à revendre, ce qui fait qu'on y retourne sans cesse.

©2016 Albin Michel. Traduit du suédois par Rémi Cassaigne (P)2018 Audible Studios

 

7 septembre 2018

Sans plus attendre (Blue Heron 2), de Kristan Higgins

Sans plus attendreSi j'ai craint, au départ, ne pas adhérer au caractère de l'héroïne, cette sensation a rapidement été dissipée ! Honor Holland a 35 ans, une allure de bonne sœur (cheveux longs, serre-tête, tailleur strict) et le même sex-friend depuis dix-sept ans. Prévenue par son médecin que son horloge biologique est en train de tourner, elle demande à son amant de l'épouser, mais Brogan refuse en la comparant à « un vieux gant de base-ball ». Pire, il lui avouera peu de temps après qu'il sort avec sa meilleure amie Dana. Bref. Honor est au fond du trou et accepte un rendez-vous arrangé avec un prof venu d'Angleterre, en quête de carte verte. Tom Barlow fait ainsi son entrée fracassante : éméché, sarcastique et insultant. Honor refuse de le revoir, mais leurs chemins vont sans cesse se croiser !

Comme toujours, chez Kristan Higgins, l'ambiance est primordiale : petite ville américaine, communauté soudée, famille envahissante, célibataires aux abois, réparties savoureuses, séduction subtile et séquences sexy. C'est un sans-faute sur toute la ligne. On prend son temps pour connaître Honor, pourquoi elle a longtemps mis sa vie entre parenthèse, et on savoure le charme canaille de Tom, son sourire tordu et son humour décalé. Tous deux doivent simuler le couple amoureux pour les services de l'immigration, leur famille et leurs amis... Lui semble plus à l'aise dans cet exercice, tandis que Honor est tétanisée de lâcher prise. Mais leurs différences culturelles font mouche et viennent équilibrer la balance d'un duo impossible et néanmoins compatible jusqu'au bout des ongles.

J'ai passé un super moment, encore une fois, c'est léger, attendu et distrayant. La lecture par Tatiana Werner est harmonieuse, on ne tombe pas dans la caricature des voix viriles ou hystériques, par contre il faut juste s'accommoder aux interventions des ovaires (d'autres ont bien une déesse intérieure...). Un petit détail insolite, qu'il faut prendre à la rigolade, comme le reste. Bienvenue à Blue Heron... on ne s'y ennuie guère et on se fait des tonnes de copains !

©2015 Kristan Higgins / HarperCollins pour la traduction francaise. Traduit par Karine Xaragai (P)2018 Audible Studios

 

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