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Chez Clarabel
thierry magnier
29 novembre 2013

Ah ! Ernesto de Marguerite Duras et Katy Couprie

L'objet d'art du jour ! À contempler sous toutes les coutures... 

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Au début des années 70, Marguerite Duras a publié un album pour les enfants : Ah ! Ernesto, l'histoire d'un petit garçon qui ne veut pas retourner à l'école, parce qu'à l'école, dit-il, « on m'apprend des choses que je ne sais pas ». 

Pour mieux (re)découvrir ce texte, les illustrations de Katy Couprie nous promettent un superbe défilé de couleurs et d'objets hétéroclites, un imaginaire mis au service d'un exercice de style assez rare dans le secteur jeunesse (du Marguerite Duras, tout de même, ce n'est pas anodin !). C'est probablement ce qui déconcerte aussi, car ce bel album tient à distance l'enfant-lecteur qui se nourrit d'histoires simples et dans lesquelles il peut s'idenfier. Très bel objet littéraire, donc, mais un ouvrage peu accessible ou à réserver aux plus grands.

Thierry Magnier Editions, novembre 2013

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18 novembre 2013

Les Pépites du Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis (Lauréats 2013)

Lundi 18 novembre 2013 au Petit Bain (Paris 13e)

lors d'une soirée animée par Emmanuel Davidenkoff, journaliste à France Info

le jury,composé des Ambassadeurs des Pépites 2013 :

Catherine Meurisse, dessinatrice de presse
Jean-Claude Mourlevat, écrivain et traducteur

Avec
Stéphanie Davidson, déléguée générale, Association des Librairies Spécialisées jeunesse
Joseph Jacquet, responsable Recherche & Développement Animations, France Télévisions
Samiha Lafif, libraire, Envie de Lire, Ivry-sur-Seine
Céline Lavallée, libraire, Folies d'Encre Gagny
Florence Noiville, responsable littérature étrangère et de jeunesse, Le Monde
Malika Person, bibliothécaire, les Lilas
Sylvie Vassallo, directrice du Salon du livre et de la presse jeunesse

ont récompensé pour 

La Pépite de l'Album
L'Odyssée d'Outis, Jean Lecointre, Thierry Magnier

L'Odyssée d'Outis

La Pépite BD/Manga
Lastman, Balak, Michaël Sanlaville, Bastien Vivès, KSTR

Lastman Tome 1

La Pépite du Roman européen pour adolescents
La Double Vie de Cassiel Roadnight, Jenny Valentine, traduit de l'anglais 
(Royaume-Uni) par Diane Ménard, L'École des loisirs

La double vie de Cassiel Roadnight

La Pépite du Documentaire 
Israël Palestine, une terre pour deux, Gérard Dhôtel, ill. Arno, Actes Sud junior

Israël Palestine, une terre pour deux

La Pépite du Livre d'art
L'Art de l'ailleurs, Hélène Gaudy, Éditions Palette…

L'Art de l'ailleurs

La Pépite de la Création numérique
Anne Frank au pays du manga, Alain Lewkowicz, Vincent Bourgeau, 
Samuel Pott, Marc Sainsauve, Arte

Anne Frank au pays du manga

La Pépite de l'Adaptation cinématographique
Aya de Yopougon, réalisation Marguerite Abouet et Clément Oubrerie, 
scénario Marguerite Abouet, 
production Autochenille Production et Banjo Studio, distribution UGC Distribution

D'après la bande dessinée Aya de Yopougon vol. 1 et 2,
Marguerite Abouet, ill. Clément Oubrerie, Gallimard, 2005 et 2006

Aya de Yopougon Edition du film

La Pépite du Livre OVNI
Romance, BlexBolex, Albin Michel Jeunesse

Romance
13 novembre 2013

L'Odyssée d'Outis de Jean Lecointre

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La mythologie grecque revue et corrigée par Jean Lecointre ! (Ah, ah, cette couverture ! C'est tout un poème. Ma fille, en la voyant, a poussé un cri d'effroi... hihi.)

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Vu sous cet angle, je n'étais pas particulièrement emballée par la lecture. Mais je suis une rebelle dans l'âme, je n'ai pas peur du ridicule, je me jette à corps perdu dans les expériences les plus délirantes, je suis comme ça, folle et téméraire. Plongeons donc dans cette nouvelle aventure.

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Outis est le nom que se donne Ulysse, dans l'Odyssée d'Homère, pour échapper aux cyclopes. C'est aussi celui du héros de cette Odyssée moderne que nous propose Jean Lecointre. Sa femme et son fils rentrent de vacances et l'attendent à la gare. Réputé pour être toujours en retard, Outis leur promet d'être sur les quais en un temps record.

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Hélas, son chemin est semé d'embûches : il est pris dans des embouteillages par la faute d'Héraclès, il essuie une bagarre avec les centaures, il tombe dans les pommes et se réveille navigant sur le Styx, il manque se noyer en suivant les sirènes, il trouve refuge sur l'île de la nymphe Calypso, il est convié à un barbecue chez un cyclope... Au final, il rejoint la terme ferme et est aux abords de la gare de Lyon (formidable illustration, cf. ci-dessus !).

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Mais il n'est pas encore sorti de l'auberge, puisqu'il se retrouve prisonnier des griffes du sphinx, est coursé par un minotaure, livre un combat acharné dans les rayons du supermarché, lutte contre des harpies déchaînées, en profite pour se fabriquer une paire d'ailes et quitter au plus vite ce dédale.

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Quelle épopée ! Cette réécriture de l'Odyssée s'est finalement révélée surprenante et agréablement entraînante. Les illustrations plaisent ou dérangent, personnellement ça m'a rappelé les vieux feuilletons des années 60-70, aux belles images kitsch, saupoudrées de la magie du Technicolor, c'était grandiose ! N.B : Ulysse a adopté le look Daft Punk ! ;-)

Je peux comprendre qu'un enfant ne s'y retrouve pas du tout, pour ma part j'ai follement aimé cette lecture venue de nulle part, un album ovni, en somme. C'est complètement décalé, un peu laid aussi, mais surtout absolument délirant, épique et jubilatoire !

L'Odyssée d'Outis de Jean Lecointre (éd. Thierry Magnier, octobre 2013)

27 octobre 2013

Le crocolion, d'Antonin Louchard

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- Dis, papa, tu sais quel est l'arbre le plus grand d'Afrique ?
- Euh, oui...

C'est le baobab !
(Il peut atteindre 25 mètres)

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Comme ce papa est savant !
Il connaît l'Afrique sur le bout des pattes : le plus grand arbre, la plus haute montagne, le plus long fleuve, il sait tout !

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Mais connaît-il l'animal le plus méchant d'Afrique, le crocolion ?

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Et sait-il pourquoi cet animal est si méchant ?

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Sous ses faux airs de document animalier, cet album se révèle une lecture méchamment drôle et futée.

Au centre, un lapin et son papa discutent du bout de gras mais ne tombent pas d'accord lorsqu'il s'agit de l'animal le plus méchant d'Afrique. Le lapin n'en a que pour le Crocolion, une espèce rare, rendue féroce parce que ...

La chute est désopilante ! C'est tout bête, mais c'est le succès assuré auprès des enfants. Et pas seulement.

Déjà, rien que par sa couverture, le livre en jette un max !

Le crocolion, d'Antonin Louchard (éd. Thierry Magnier, août 2013)

30 septembre 2013

“Treize ans aujourd'hui. Enfin ! C'est la fin de l'enfance.”

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Nous sommes dans l'Ouest canadien, poussiéreux et accablé par la canicule, en juillet 1936. Le pays connaît une grave crise économique, les paysans crèvent la faim et Lucy fête ses 13 ans. Elle reçoit un journal qui deviendra non seulement son confident mais avant tout le témoin de ce délicat passage qui existe entre l'enfance et l'adolescence.

J'avais déjà lu le roman de Nancy Huston et j'en avais gardé un très bon souvenir. Aussi, je partais confiante dans cette adaptation musicale, l'histoire étant lue par l'auteur elle-même, accompagnée à la guitare par Claude Barthélemy. Hélas, j'ai été un peu déçue... par l'interprétation et par la musique que je trouve trop imposante (en plus des chants, pas toujours justes). J'avais gardé à l'esprit une histoire au pouvoir opaque, dans une atmosphère étouffante, de laquelle surgissait le portrait d'une ado en plein éveil (sexuel, notamment) et qui n'hésitait pas à braver les tabous pour mieux se découvrir.

Or, cette fois la jeune fille m'est apparue imbuvable et allumeuse. L'interprétation de Nancy Huston est certes cohérente avec l'idée de cette demoiselle impertinente et lolita dans l'âme. Toutefois je n'ai pas été convaincue, il ressort de cette lecture musicale un sentiment de malaise qui m'était étranger la première fois. Cela m'embête un peu, tout en restant purement anecdotique, car c'est tout de même un bon roman, sauf que je préfère la première édition (celle de mars 2011).

Nancy Huston raconte et chante Ultraviolet, accompagnée à la guitare par Claude Barthélemy (éd. Thierry Magnier, septembre 2013)

« Comme nous sommes en plein été et très au nord, il paraît qu'il peut être dangereux de s'exposer au soleil. Non pas à cause des coups de soleil (ça, tout le monde connaît !) mais à cause d'un certain type de rayon invisible émis par le soleil, ça s'appelle des rayons ultraviolets. Il paraît que c'est ça qui nous fait bronzer, mais que ça peut aussi nous donner un cancer. C'est là qu'a surgi le malentendu parce que, comme le docteur prenait l'exemple de Phillip et Jackie qui passent leur temps en ce moment au bord de la rivière, maman a cru qu'il les traitait d'ultraviolents et elle a dit au Dr Beauchemin de s'occuper de ses oignons, ajoutant qu'elle n'avait pas besoin de son aide pour éduquer ses enfants, merci beaucoup. »

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24 septembre 2013

Attention, pépite ! ❤

« Tous les souvenirs, toutes les sensations, toute la connaissance, toutes les émotions que je garde de mes grands-parents sont liés aux fleurs. Toutes mes pensées... »

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J'ai adoré ce petit bouquin, j'y ai trouvé de la poésie, de l'humour, de la dérision, de la tendresse, et même de l'émotion... C'était beau, et doux, et merveilleux. J'y ai relevé de nombreux passages, j'ai souri, de nombreuses fois, j'ai cru me rappeler mes propres souvenirs, car c'est un livre qui parle de l'enfance, à travers les yeux d'un petit-fils, désormais adulte, mais c'est aussi le portrait d'un couple de grands-parents qui se dessine à nous.

Hyacinthe et Rose forment un couple détonnant : tout les oppose, lui est communiste, elle est bigote, il aime la bicyclette, la pêche à la ligne, le vin rouge, la belote et les chants révolutionnaires, elle préfère les mots croisés, le tricot, l'eau de mélisse, les dominos et les cantiques. Une passion commune, pourtant, les réunit : l'amour des fleurs.

Et ça embaume, ça papote, ça fleurit, ça estourbit, ça tourbillonne, ça frisotte, ça tournicote... C'est du bonheur à l'état pur. Cette version audio est aussi un enchantement, François Morel est accompagné du musicien Antoine Sahler pour un numéro de haute voltige qui vous met la tête et le cœur à l'envers. J'ai aimé, vraiment adoré cette lecture musicale.

On ne retrouve pas dans ce petit ouvrage les illustrations (magnifiques) de Martin Jarrie, toutefois c'est une autre invitation que celle-ci, dans l'univers de l'enfance et des souvenirs heureux. François Morel est un conteur talentueux, avec son histoire il parvient à toucher notre petite corde sensible, et c'est avec notre plein assentiment qu'on retourne se perdre dans le fabuleux jardin de Hyacinthe et Rose. Car, après tout : « On n'est pas bien, là... ? Où c'est que tu veux aller pour être mieux ? ».

François Morel raconte Hyacinthe et Rose, mis en musique par Antoine Sahler (éditions Thierry Magnier, février 2013)

16 septembre 2013

“La nature trouve toujours moyen de se venger des outrages qu'on lui fait subir !”

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« Quinze ans, pour mes parents, c'est l'âge de faire un grand tour hors du nid, pour apprendre à être autonome. Voilà pourquoi ils m'envoient passer le mois d'août dans le Sud, sur une île. » Accueilli par la famille Casanova, Maxime comprend qu'il devra s'adapter à une vie plus modeste, mais centrée sur la nature, dans ce petit village de pêcheurs.
En compagnie de Maria et de son petit frère Ange, Maxime va passer ses journées à vadrouiller et explorer l'île. Un jour, lors d'une excursion dans les montagnes, ils sont surpris par une violente tempête et des torrents de boue qui ravagent tout sur leur passage. C'est cette tache noire dans le ciel, qui menaçait depuis quelques temps, qui vient d'exploser et déverser sa colère sur la terre.
Le décor change du tout au tout, les paysages idylliques et vacanciers se transforment en un univers de désolation apocalyptique. Les éléments sont déchaînés, nos trois jeunes gens ne sont plus en sécurité. Par aubaine, ils trouvent refuge chez un éleveur de chèvres, qui vit seul, loin de toute civilisation, avec des idées réactionnaires et un comportement de plus en plus fébrile.

C'est un récit prenant, sombre et inquiétant, dans lequel on avance à l'aveuglette, en se sentant cerné par l'angoisse, le doute et l'accablement. On fait corps avec les personnages, on partage leur galère, on ressent leur énergie, leur abattement, leurs espoirs et leurs rêves (brisés).
Il y a, certes, un message écologique derrière cette terrible histoire : la nature est fâchée et veut nous rappeler que c'est elle qui commande. Pour la calmer, il faut faire preuve de repentance et lui montrer notre respect.
Mais que d'émotions au programme ! D'ailleurs, on sort complètement groggy par un tel acharnement. C'est diabolique et éprouvant, même le retour "à la normale" est bouleversant, mais c'est tellement fort et poignant.
J'ai été scotchée, j'en aurais voulu encore un peu plus, surtout lors du passage au monastère, m'attendant probablement à des embrigadements louches et flippants. Mais je divague, je divague... Lisez ce livre, c'est du bon, du brut, un sacré remontant !

Prisonniers du chaos, par Roland Godel (éd. Thierry Magnier, août 2010) - ill. de couverture : Véronique Figuière

13 septembre 2013

Sauve qui peut les vacances ! ☼☺

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A lire avant ou après vos vacances, ce recueil suscitera probablement en vous des envies de rire et sourire, tant son contenu est détonnant. C'est en effet un véritable condensé d'émotions, des plus fortes aux plus vibrantes, des plus touchantes aux plus larmoyantes, des sensations de bonheur ou de peur.
En tout, ce sont neuf auteurs qui ont coutume de publier aux éditions Thierry Magnier, Mikaël Ollivier, Fred Paronuzzi, Florence Thinard ou Gaia Guasti pour ne citer qu'eux ... Tous nous proposent des histoires autour du thème des vacances, mais pas toujours comme de bons souvenirs.
On appréciera l'humour fou de 'Dear Shirley', autour du voyage linguistique particulièrement machiavélique, ou grinçant dans 'Le vide sidéral'. On retiendra son souffle pour la prise d'otage, 'dans mon ilôt', sourira en coin avec 'Madame' (sorte d'éveil sentimental d'un môme de 11 ans pour son institutrice au look strict), on se souviendra du volcan islandais avec 'Noces de cendres', conseillera fortement aux coincés du virtuel de se plonger dans 'L'aventure, la vraie !', et puis, et puis ... voilà.
Lire des nouvelles, c'est picorer des petits bouts d'histoires, de personnages, de contextes sans s'attacher complètement, mais ça distrait sur l'instant. C'est aussi conseillé pour ceux qui n'aiment pas trop lire, car c'est subtil, jamais pénible et varié sur toute la ligne.

Sauve qui peut les vacances ! par Gaia Guasti, Philippe Lechermeier, Yann Mens, Mikaël Ollivier, Fred Paronuzzi, Thomas Scotto, Colin Thibert, Florence Thinard, Sarah Turoche (éditions Thierry Magnier, mai 2013) 

12 septembre 2013

« Une danse est un poème. » (Les ailes de la Sylphide)

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Lucie est passionnée depuis toujours par la danse et animée d'une véritable ambition. Elle espère récolter le fruit de ses efforts en décrochant le premier rôle dans le spectacle, La Sylphide, que son école met en scène. Le jour de ses seize ans marque le début d'une nouvelle vie, riche et prometteuse, mais une autre surprise l'attend, lorsqu'elle découvre dans son dos deux étranges bosses, probablement le symptôme d'une métamorphose.

Et une incroyable histoire commence, celle qui explique les origines de Lucie, le mystère de sa naissance, de sa découverte dans les bois, alors qu'elle était bébé, de son adoption, de son impression de se sentir différente, de faire corps avec la nature. Une nouvelle Lucie cherche à éclore, doit-elle lui laisser toute la place et tirer un trait sur son existence terrestre, ou bien doit-elle lutter contre l'impression d'autodestruction qui semble envahir toute sa vie ?

Quelle histoire, mais quelle histoire ! Je pense qu'elle en dupera plus d'un, mais ce serait déjà trop en dire. C'est un véritable tour de force qu'opère Pascale Maret, avec ce roman à plusieurs tiroirs. Il s'ouvre sur la confession d'une adolescente, allongée sur un lit d'hôpital, grièvement blessée. La police est à l'écoute, le témoignage défile. Long, très long et grave. On n'en perd pas une miette, on se sent même poussé dans le récit, au cœur d'une histoire hallucinante mais passionnante.

Elle n'en cache pas moins un autre aspect, une autre lecture... mais je pense qu'il vous faut la découvrir en toute innocence, sans attente précise, laissez-vous étourdir, joignez votre pas de danse à celui de l'héroïne, laissez-vous guider et vous en ressortirez avec l'étrange sensation d'avoir lu un texte lourd, fort et saisissant d'ingéniosité. Une étourdissante supercherie ! ...

Les ailes de la Sylphide, par Pascale Maret
éd. Thierry Magnier, août 2003 - ill. de couverture : Atsuko Ishii

12 septembre 2013

“Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir.” (Henri Matisse)

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C'est l'été. Damienne et sa maman sont au bord de la mer, dans une grande villa qui appartient au couple qui les emploie pour la cuisine, le nettoyage et le baby-sitting. Mais Damienne souhaite une autre vie et l'imagine en grand, aussi raconte-t-elle une toute autre réalité aux jeunes de la plage en commençant par se rebaptiser Isild.

A partir du moment où Damienne a mis un pied dans l'engrenage (du mensonge), les jeux sont faits et les ennuis vont commencer. Pas facile de jongler entre les non-dits, les personnalités multiples et les choses concrètes. Car la jeune fille veut plaire à tous, surtout à Nathan, mais pense qu'il ne s'intéresserait jamais à une adolescente aussi quelconque qu'elle, alors elle préfère saupoudrer son existence de poussière de fée.

On sourit beaucoup face aux enchaînements calamiteux auxquels se confronte notre héroïne, car même si elle raconte des bobards, c'est difficile de lui en vouloir, surtout lorsqu'il est question de rabaisser le claquet de certaines péronnelles un brin prétentieuses. L'histoire ne s'embarrasse d'aucun détail superflu, on va à l'essentiel, sur un rythme joyeux, attelé au principe du bon vieux quiproquo. Cela se lit vite et bien, telle une comédie pétillante et allègre qui plaira aux jeunes lectrices (dès 11-12 ans).

Meilleur jeune espoir féminin, par Marie-Sophie Vermot
éditions Thierry Magnier, mars 2013 - illustration de couverture : Barroux

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