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Chez Clarabel

31 juillet 2019

Les filles d'Ennismore, de Patricia Falvey

LES FILLES D'ENNISMOREBof bof bof ... quoi !
Tout d'abord je n'ai pas du tout accroché aux personnages - mention spéciale à cette chère Rosie qui ne se remet JAMAIS en question et qui renvoie toujours la faute sur les autres.

Fille de fermiers, Rosie va recevoir une proposition inespérée en suivant des leçons au domaine Ennismore, auprès de la jeune lady Victoria, sur l'invitation des propriétaires. Les fillettes envisageraient d'être amies *n'ai rien vu de tel* mais ne perçoivent pas encore les difficultés à venir. Car Rosie va grandir en reniant ses origines mais avec la conscience de ne pas être à sa place parmi la noblesse non plus. Ce sentiment va lourdement handicaper son parcours et ses choix car la vie va la conduire à ravaler sa fierté et la contraindre à faire des choix dégradants.
Sauf que Rosie va pointer du doigt la famille Bell, à commencer par son ancienne camarade Victoria qui fait son entrée dans le monde et lui propose maladroitement de devenir sa femme de chambre *huhuhu* ainsi que Valentin qui lui a fait miroiter des rêves d'amour !

Je ressors donc de cette lecture avec un sentiment de tromperie car lecture injustement comparée à Downton Abbey pour un contenu assez pauvre et très artificiel. J'ai quasiment passé mon temps à me demander ce que les avis élogieux trouvaient au roman... Rien ne colle. Les événements qui s'enchaînent ne sont pas crédibles. Tout est survolé ou bidouillé de façon absurde. Coïncidences improbables, rebondissements attendus. J'ai beaucoup, beaucoup soupiré.

Amitié, jalousie, lutte des classes, émancipation féminine, drame amoureux... À l'aube du XXe siècle, au cœur d'une Irlande en ébullition, une saga inoubliable dans la droite ligne de Downton Abbey.  *description éditeur*

©2019 Belfond. Traduit de l'anglais (Irlande) par Julia Taylor (P)2019 Audible Studios

 

 

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31 juillet 2019

Quand soufflera le vent de l'aube, par Emma Fraser

quand soufflera le vent de l'aubeÎle de Skye, début du XXe siècle.
Flora MacKenzie rêve de suivre les pas de son père médecin. Mais l'attention poussée d'un jeune lord - suivie de son étrange disparition - va bousculer ses plans et impliquer la famille MacCorquodale (ses voisins & modestes métayers) dans la même tourmente.
En gros, le fils Archie s'enfuit en Amérique, la fille Jessie renonce à ses études d'infirmière. De son côté Flora part vivre à Édimbourg et tire un trait sur son passé.

Le reste du roman va s'appliquer à raconter les parcours des deux femmes tout en décrivant le contexte sociétal avec un regard très réaliste. Il y a forcément un peu de romanesque dans l'histoire (le sort de Flora et Jessie est franchement triste).
On n'échappe pas non plus au procès sur la misère des plus pauvres, la condition féminine, les pratiques de la médecine, les récits de guerre (des plaines de la Serbie à la retraite vers le Montenegro). 
Tout ça pour une lecture poignante et vibrante d'émotions.

Mais il m'aura manqué cette petite flamme pour affoler mon imaginaire... Une atmosphère trop lourde, des coups du destin implacables, des personnages accablés par des revers trop injustes. Tout n'est pas léger, léger. Ou disons que ce roman n'est pas à lire en plein cœur de l'été !
Malgré ces réserves, cela reste une découverte non moins intéressante.

Pocket (2018)

Traduit par Abel Geschenfeld, Dominique Haas & Odile Demange

 

31 juillet 2019

Le Moulin du Loup, de Marie-Bernadette Dupuy

LE MOULIN DU LOUPÔ agréable surprise ! J'ai quasiment bu d'une traite les 680 pages du roman ! Un exploit.
En fait c'est super facile et très entraînant à lire. On monte à bord du train en toute bonhomie et on ne le quitte plus avant le terminus. Préparez-vous cependant à une histoire sentimentale mais que voulez-vous... j'ai perdu tout sens commun et n'ai pas boudé mon plaisir.
L'histoire se passant dans la région d'Angoulême a également interpellé la vacancière que je suis car j'aime beaucoup le cadre verdoyant et campagnard. Bref. Chez la famille Roy dont le père, maître papetier, a quelques difficultés pour honorer ses dettes, l'heure est grave.
L'homme a accepté de marier sa fille Claire au fils Giraud non sans savoir que Frédéric traîne une réputation de brute débauchée. Celui-ci jure pourtant de se ranger pour les beaux yeux de Claire... n'imaginant pas qu'elle vient de succomber au charme d'un bagnard en fuite et qu'elle est prête à tout pour le sortir des griffes de la police.
La lecture va ainsi enchaîner les heurts et bonheurs de cette famille et de leurs proches à travers des alliances, des trahisons, des mariages, des naissances, des morts et tout ça. On absorbe ainsi une grande quantité de scènes crémeuses et parfois trop mielleuses. J'étais néanmoins scotchée et impatiente d'avancer car la lecture est honteusement addictive.
Mais la Claire du début - la jeune fille intrépide et désinvolte - devient une créature plus sombre et amère au fil des chapitres. La morosité et le mélodrame s'abattent sur son existence. Elle semble se résigner trop facilement et devient l'ombre d'elle-même. Quelques 100 pages avant la fin, on ne vibre plus du tout à ses aventures ou disons qu'on aimerait bien une sérieuse reprise en main pour soutenir à nouveau ses combats.
Affaire à suivre dans Le Chemin des Falaises.

Saga familiale, amours impossibles et secrets de famille : en Charente, les aventures semées d'embûches d'une jeune fille rebelle et d'un bagnard, à la fin du XIXe siècle. 

©2015 Presses de la cité (P)2016 Sixtrid

Le Moulin du loup sixtrid

 

29 juillet 2019

Pêle-mêle : Camping sauvage - Le grand voyage - Les Vacances, maman et moi - Les Pieds dans l'eau - Le monde entier est nul

Camping sauvage

Promenons-nous dans la forêt pour y rencontrer une bande de potes qui ont des noms rigolos mais surtout soif d'aventure ! Ainsi, Grand Sanglier, Vif Écureuil, Billy Belette, Lapin blanc (et j'en passe) partent en randonnée dans la montagne. L'ascension est périlleuse, mais l'humeur joyeuse.

Le soir, autour du feu de camp, on joue du ukulélé, on se raconte des histoires, on s'endort l'esprit apaisé.

Seulement, en pleine nuit, c'est la tempête. La toile de tente est arrachée. Le vent souffle, la pluie tombe. Bientôt c'est l'inondation. Affolés, ils courent tous se réfugier dans les arbres.

Au réveil, s'offre autour d'eux une vision apocalyptique... mais une rencontre non moins étonnante les attend !

C'est une très belle lecture qui s'annonce... une lecture pleine de poésie et de lumière. L'histoire aussi est charmante, proposant des copains qui s'entraident, des créatures aux parures bigarrées, des paysages sauvages et des idées de survie incroyables.

Un album délicat, qui invite à la détente, à l'évasion, à l'imagination... dans un écrin coloré et au titre alléchant.
Parfait pour les vacances.

Camping sauvage, par Julia Woignier

Seuil jeunesse, 2019

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Le grand voyage

C'est officiel & inscrit sur le calendrier : c'est enfin le jour des vacances !

Cambouy rêve de partir à l'aventure, le plus loin possible, franchir la haie de charmilles et avancer vers l'inconnu. Il parvient à convaincre Emmett d'empaqueter ses affaires et la tente. En route, fringants explorateurs ! Seulement, Cambouy a soudain un coup de blues et refuse de passer une nuit supplémentaire hors de sa maison.

Emmett se trouve désappointé mais soutient son ami. Après tout, la nuit porte conseil. Mais déjà Cambouy a une nouvelle lubie et propose le voyage imaginaire... sans grand succès. Car les jours passent et Emmett songe sérieusement à partir. Lui rêve du bleu de la mer, de vraies vacances, de souffle chaud et de sable doré, de crêpe solaire et d'horizon à perte de vue.

Comprenant que son pote file un mauvais coton, Cambouy affronte à son tour ses angoisses (ce fil invisible qui l'empêche de quitter le nid) et propose une grande aventure avec tous leurs camarades. Ils vont ainsi tous partir avec leur baluchon et se serrer les coudes pour avancer toujours plus loin vers leur but ultime : mer jaune, mer rouge, mer blanche, mer noire, mer de corail... mer verte, mer bleue, mer de nuages, mer de toits, mer de sable, mer de tortues, mer de canapés.

Quelle fantastique lecture, avec de l'amitié, de l'espoir, des rêves, des projets fous... mais aussi de la poésie, de la tendresse, de l'amour, de la mélancolie, du sacrifice et de l'abnégation. On savoure chaque page, chaque épopée, chaque soubresaut. C'est éblouissant, réjouissant. Une aventure colorée, estivale et enchanteresse. Je suis totalement fan. ♥

Le Grand Voyage, par Karen Hottois & Delphine Renon

seuil jeunesse, 2019

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Les Vacances, maman et moi

Voilà la parfaite lecture qui sent le vécu et qui raconte avec tendresse et humour cette chère complicité qui unit à jamais pour toujours Maman & moi ! Préparez-vous, cette lecture est hyper drôle. ☺

Clothilde Delacroix rapporte des petites séquences savoureuses sur les hauts et les bas de cette relation et décortique également les nombreux clichés autour des vacances - dormir jusqu'à pas d'heure, traîner en pyjama, manger ce qu'on veut et quand on veut, prendre la route, faire des arrêts pipi, profiter de la mer, prendre des photos, dévorer des glaces, des frites... éviter le sable qui colle aux goûters, découvrir le monde, admirer les paysages, cerner l'ironie derrière chaque scène.

Bref. Cet album est encore plus savoureux que le précédent (cf. L'école, Maman & Moi) mais il est toujours débordant de peps. J'ai beaucoup apprécié la double lecture à travers les épisodes racontés - il y a en effet la partie idéalisée et la réalité - c'est franchement drôle. Ça ne manque pas d'amour, de connivence, d'authenticité, de dérision. Un super cocktail à déguster entre parents et enfants... ou rien que pour soi. Le résultat est désopilant, dans tous les cas. TOP ! ♥

Les vacances, maman & moi, par Clothilde Delacroix

seuil jeunesse, 2019

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les pieds dans l'eau contes de la vallée

Voici venu le dernier épisode de cette fabuleuse série des Contes de la Vallée.

Bien évidemment, l'album est consacré à l'été. Nos amis de la vallée se préparent à célébrer la fête du dragon. Selon une vieille légende, la créature vivrait au fond du lac. Autre légende, une sirène leur rendrait également visite chaque année et dans la plus grande discrétion. Cette année, pourtant, Max le trompettiste tombe nez à nez avec Aqua. Tous deux vont faire plus ample connaissance autour d'une tasse de thé aux algues vertes. En attendant, le reste de la troupe s'inquiète d'une nouvelle série de vols et mène son enquête.

À l'instar des autres volumes, cet album est tout aussi merveilleux et captivant ! On y retrouve nos personnages fétiches, leurs coups de folie, leurs accès de passion, leurs délires et leurs missions de sauvetage assez improbable. L'histoire fourmille d'imagination, d'inventivité et de génie. Car elle est riche de couleurs, de jeux de mots, de clins d'œil. C'est inattendu et néanmoins fascinant.

L'auteur boucle son cycle sur une note de feu d'artifice qui nous en met plein les yeux.
Vraiment, une série incontournable et à découvrir sans attendre. ♥

Contes de la Vallée : Les Pieds dans l'Eau, par Carles Porta

seuil jeunesse, 2019

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Au marché

L'an dernier, l'héroïne de Susanna Mattiangeli s'égarait sur les plages au cours d'une exploration particulièrement cocasse...
car vécue à hauteur d'enfant. Cette fois, on la retrouve dans l'univers foisonnant et décalé du marché !

Accompagnant sa grand-mère qui cherche des gants, la fillette a les yeux brillants et des envies de partir à l'aventure... mais doit sans cesse se réfréner comme si un fil invisible la relier à sa mamie. Ses pas reviennent ainsi vers des stands formatés alors qu'elle est attirée par le bric à brac, les marchandises culottées et les parfums qui font tourner la tête.

On retrouve bien cette sensation de profusion et de brouhaha. On a tantôt le sentiment d'être noyée dans la masse ou de se fondre dans le décor avec excitation. Quoi qu'il en soit, l'effet est réussi et on plonge dans cet album avec délice. C'est grouillant de gourmandise et de créativité. Avec une vision très réaliste et quasi palpable des odeurs, des textures, des sons etc.

C'est aussi un coup de projecteur ludique sur ce monde du marché qui est capable à la fois de se renouveler et demeurer intemporel. Vraiment, la lecture est pleine de prouesse et d'enchantement.

Au marché, par Susanna Mattiangeli & Vessela Nikolova

seuil jeunesse, 2019

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Le Monde entier est nul

Petit Carléro est un sacré petit loup. Ce jour-là, il n'est pas content du tout et trouve que le monde entier est nul. En vérité, il a découvert LA trahison ultime inscrite sur le banc de l'école. Depuis, son moral est en chute libre.

Ses meilleurs amis peuvent chercher à lui montrer que l'union fait la force. Sa famille peut lui rappeler qu'après la pluie vient le beau temps. Rien de tout ça ne peut effacer ses idées sombres et bouillonnantes de colère...

Par contre, cet album est clairement une réussite dans sa démonstration pointilleuse et néanmoins poétique à raconter les rouages qui s'activent dans l'esprit des enfants pas contents. On suit ainsi le cheminement infernal et on applaudit des deux mains la grande sensibilité à dédramatiser le chagrin et le ras-le-bol des bambins.

On trouve aussi une solution - expliquée point par point - et on salue cette performance à partager cette traversée en pleine tempête qui se boucle sur une belle accalmie. Sensations fortes garanties !

Le monde entier est nul, par Julie Cazalas-Caie & Vincent Bourgeau

seuil jeunesse, 2019

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Au bord de la mer

Dans cet imagier photo, c'est aussi le travail photographique de Nathalie Seroux qu'on prend plaisir à retrouver.

En effet, on ne se lasse pas d'admirer les lumières, les couleurs, la mise en scène, les détails, les formes, les matières et l'harmonie entre chaque page... C'est un travail remarquable qui met en avant les joies du bord de mer mais qui fait aussi écho à son propre imaginaire, à ses souvenirs ou à ses voyages.

Rien que pour ça, cet album s'adresse à un très grand nombre - pas seulement pour les enfants. On s'imagine déjà les doigts de pied en éventail, le doux parfum iodé, les rayons du soleil, la pâte crémeuse de la protection qu'on se tartine sur la peau, le chant des mouettes, les plouf des nageurs... 

C'est comme mettre sur pause son quotidien ordinaire et rêver à l'extraordinaire ! Précieux.

Mon premier imagier photo, par Nathalie Seroux

de la Martinière Jeunesse, 2019

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29 juillet 2019

Koridwen (U4), de Yves Grevet

Koridwen U4Cet épisode sur Koridwen - jeune bretonne qui débarque à Paris au volant d'une bétaillère avec son cousin et les vestiges de la ferme familiale pour se rendre à un rendez-vous énigmatique le soir du 24 décembre - ouvrait le bal et se devait de m'introduire à un univers inventé par quatre auteurs.

U4 est en fait un virus ayant décimé 90% de la population mondiale, n'épargnant que les adolescents et de rares adultes. Suite à cette catastrophe, un climat de défiance s'est installé, où chacun lutte pour sa survie, soit sous forme de milice ou de bande terroriste. On suit ainsi Koridwen dans son long périple, sur les routes depuis la Bretagne jusqu'aux rues parisiennes, dans les tunnels des égouts ou les immeubles abandonnés, jaugeant ses rencontres hasardeuses et sa quête du savoir si Chronos a dit vrai ou pas. Elle est aussi guidée par la prophétie de sa mamm-gozh (sa grand-mère moitié sorcière, moitié guérisseuse) et finit par comprendre qu'elle devra retourner dans le temps pour éradiquer la contagion.

Comme j'aime beaucoup Yves Grevet - pour sa série culte Méto - j'avais donc pioché sciemment son titre en pensant que ce serait positif. Au final, j'ai trouvé la lecture hasardeuse et longuette (avec une fin ouverte particulièrement frustrante). Que dire... J'avais des attentes, j'étais curieuse, certes impatiente, mais je n'ai pas réussi à adopter ce monde inconnu, âpre et difficile, ces jeunes gens condamnés à prendre les armes et affronter le pire de l'humanité, eux qu'on trouvait encore à batailler sur des jeux en ligne il y a quelques mois. Quelle amertume. Tout est bousculé, chamboulé, précipité... la vie, l'amour, la mort. Tout ça, sans émotion. Nul affolement sur mon électrocardiogramme... dommage.

Le format audio est assez constructif et guère déplaisant à écouter, avec une narratrice claire et agréable par son intonation et son interprétation convaincante (mais le « je » lassant me poussait à réclamer un coup d'œil alentour ou tendre le micro pour en savoir davantage)... Bref. Mon avis mitigé ne met évidemment pas en doute la qualité du projet. J'hésite néanmoins à poursuivre la série, craignant des épisodes répétitifs autour des mêmes interrogations et autres enjeux, sans solution possible.

©2015 Éditions Nathan & éditions Syros (P)2019 Lizzie

 

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25 juillet 2019

Le clan de l'ours des cavernes (Les enfants de la Terre 1), de Jean M. Auel

Le clan de l'ours des cavernes

Depuis le temps que j'envisageais de découvrir cette grosse saga littéraire - succès confirmé depuis près de quarante ans - bon sang de bonsoir je suis déçue mais déçue.

Premier souci, c'est long. Très très long. Le début est laborieux (il m'a fallu une bonne centaine de pages pour y croire). J'imaginais que c'était indispensable pour décrire les personnages, les coutumes du clan, leur mode de communication, la hiérarchie entre hommes et femmes, la chasse, les rites d'apprentissage, les cérémonies avec les totems etc. Comme on plonge dans la préhistoire, c'est assez nouveau et peu accessible pour un non-initié.

Par contre, l'aspect romanesque est totalement loupé. On enlève la mise en contexte, l'intrigue se résume à une peau de chagrin : Ayla a été recueillie dès le plus jeune âge par un nouveau clan en exil mais reste aux yeux de tous une intruse. Seuls la guérisseuse et le sorcier acceptent de la prendre sous leur protection. Bien évidemment le fils du chef nourrit une haine farouche envers l'enfant et ne manquera pas d'assouvir son pouvoir et son instinct dominant pour la briser (en clair, il va la violer !). *choc*

Ce qui est lassant dans ce roman de presque 19 heures (!!), ce sont finalement les redites. Encore et toujours on nous rabâche le caractère insoumis de la nouvelle, l'effroi qu'elle inspire à tous et le tempérament ombrageux de Broud qui ambitionne de prendre la tête du clan et d'en virer Ayla. En plus, l'écriture est assez plate, pas très captivante et trop répétitive. Non je n'ai pas été emballée. Et je ne suis pas sûre de lire la suite... les romans sont trop denses (pas moins de 600 pages) pour peu de substance à se mettre sous la dent au final. J'ai été franchement douchée par cette première expérience.

©2002 Presses de la Cité (P)2017 Audible Studios

 

Quelque part en Europe, 35 000 ans avant notre ère. Petite fille Cro-Magnon de cinq ans, Ayla est séparée de ses parents à la suite d'un violent tremblement de terre. Elle est recueillie par le clan de l'ours des cavernes, une tribu Neandertal qui l'adopte, non sans réticence, ayant reconnu en elle la représentante d'une autre espèce, plus évoluée. 

 

23 juillet 2019

Le joueur de billes, par Cecelia Ahern

Le joueur de billes

Voilà une petite lecture fort sympathique à lire en cette saison estivale. Détente, famille, secrets et non-dits... la recette classique.
Certes l'histoire patine en bout de course car les cavalcades de Sabrina sont interminables mais l'ensemble demeure croquignolet et attachant.
Fergus Boggs est hospitalisé en urgence, victime d'une attaque. Sa mémoire lui joue des tours quand sa fille Sabrina reçoit un coup de fil d'un vieil ami lui demandant de récupérer toutes les affaires de son père. Parmi le monticule de cartons, se trouve une impressionnante collection de billes. Et là, la vérité saute aux yeux : nul ne connaît le véritable Fergus Boggs.
Sabrina s'applique donc à mener son enquête en réalisant aussi qu'une partie des billes aurait disparu. On voyage alors dans le passé et l'enfance de Fergus. On découvre son histoire de famille turbulente, sa tribu de frangins bagarreurs, sa maman droite dans ses bottes, bref le parcours en dents de scie des uns et des autres dans un contexte pas toujours tendre.
Des années après, Sabrina tombe donc par hasard sur cet héritage et cherche à combler les cases vides de cet homme désormais malade. Des secrets, des mensonges, des tricheries... Peu à peu la personnalité en clair obscur de Fergus va s'éclairer et mettre à jour un drame personnel trop longtemps enfoui.
“Complices de billes. Frères pour toujours.”
Je dois admettre que la conclusion est très belle et poignante ! On ressort de cette lecture avec un sentiment de sérénité, comme si on sortait d'une promenade légère et insouciante sur l'île d'émeraude. Vraiment, très chouette. Une jolie balade, sans prétention.

Milady (2017) - Traduit par Fabienne Vidallet

Titre VO : The Marble Collector

 

23 juillet 2019

La vie secrète des écrivains, de Guillaume Musso

La vie secrète des écrivainsJe ne suis pas mécontente de cette lecture aux faux airs de La Vérité sur l'affaire Harry Quebert.
On retrouve la figure de l'écrivain célèbre vivant reclus dans sa maison, sur une île, loin du tapage médiatique. Un aspirant romancier souhaite le rencontrer pour lui confier son manuscrit. Et dans le même temps le corps d'une femme assassinée est découvert non loin de sa propriété.
Une journaliste est sur les dents et souhaite faire la lumière sur plusieurs affaires dont le meurtre sauvage d'une famille entière (probablement au cours d'un cambriolage). Un crime survenu des années plus tôt et jamais résolu.
On a ainsi plus qu'à suivre le rythme d'une histoire pleine de mystères et peuplée de personnalités pas très fiables. Le scénario est assez convenu, toutefois on mord facilement à l'hameçon car on croque la lecture en une bouchée.
Convient aussi parfaitement en livre audio : 6 petites heures d'écoute en apnée avec un narrateur efficace (sauf une voix trop âpre pour incarner le fameux Nathan Fawles).
Par météo assassine et chaleur écrasante, voilà donc un rendez-vous adéquat qui permet de buller tranquille et de passer un moment simple et distrayant.

©2019 Calmann-Lévy (P)2019 Audiolib

 

22 juillet 2019

Un mariage anglais, de Claire Fuller

Un mariage anglaisUne jeune étudiante de vingt ans se laisse séduire par son professeur, tombe enceinte et renonce à ses rêves et autres idéaux (qui consistaient à dire non au patriarcat). Elle s'installe donc chez lui, dans sa maison près de la plage, au grand dam de sa meilleure amie qui condamne son existence rangée et passéiste.
Les années passent et le bonheur se fait la malle. On le découvre à travers la lecture des lettres de l'épouse - glissées dans des ouvrages en sachant qu'elles ne seront probablement jamais découvertes. Apparaît alors une radiographie du couple sans complaisance. Une histoire de désillusions, de mensonges et de tromperies.
Un jour, la femme disparaît en allant nager au large.

Quinze ans plus tard, l'homme est persuadé de l'avoir recroisée en pleine rue et la poursuit en hurlant son prénom avant de basculer par-dessus la digue. Ses filles ne savent plus où donner de la tête. Et le mystère sur la Mère s'épaissit.
En vrai ce roman est terriblement amer et démoralisant. Loin de baigner dans une atmosphère de bord de mer ou à raconter une histoire de couple chahuté par les aléas de la vie. On ne s'attache pas du tout aux personnages, on ne comprend pas leurs choix, on s'interroge sur l'absence et finalement on abandonne l'idée d'obtenir une explication.
En bref, on soupire beaucoup et on compte le temps qui nous reste avant de tourner la dernière page.

Ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais et je suis fortement déçue.

Un roman de mer et de soleils étouffés.
Un roman de secrets brûlants et de livres oubliés.
Un roman d'amour contre la mort.

©2018 Éditions Stock (P)2019 Audiolib

 

22 juillet 2019

Le Chant du Rossignol, de Kristin Hannah

Le chant du rossignolQuelle agréable surprise, ce roman !
L'histoire raconte le parcours de deux sœurs emportées par le tourbillon de la guerre de 39.

Isabelle, belle et farouche, refuse la défaite et l'occupation. Elle rejoint la résistance et prend des risques inconsidérés qui mettent Vianne en colère. Celle-ci partage le toit d'un capitaine allemand et craint pour sa fille. Pour la protéger, elle est donc prête à tout. Mais impossible de juger son choix de filer droit en cette période trouble et pesante.

Si l'ensemble peut parfois sembler quelque peu romanesque, la tension dramatique est rudement efficace car captivante. Je ne m'attendais pas à suivre le mouvement avec autant d'impatience et de curiosité.
J'ai ainsi plongé dans ce théâtre de l'émotion avec le cœur battant la chamade. Ça évoque la survie, l'héroïsme des femmes, la dévotion, l'horreur ou le sacrifice. C'était bon et fort. On ne se refait pas. 
En tout cas - voilà une lecture de vacances qui remplit son office.

©2016 Michel Lafon (P)2017 Audible Studios

Véritable best-seller aux États-Unis (un million d’exemplaires vendus), Le Chant du Rossignol est un grand roman sur l’amour, la liberté, les idéaux et sur le rôle des femmes pendant la guerre.

LE CHANT DU ROSSIGNOL ldp

 

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