Witch Hunter, de Virginia Boecker
Orpheline, Elizabeth a grandi auprès de son ami Caleb dans les cuisines du château du roi Malcolm, avant d'être tous deux recrutés pour devenir des chasseurs de sorciers sous les ordres de l'inquisiteur Blackwell. La jeune fille est douée et redoutable, elle mène ses traques avec succès et sans une once de remords. Un jour, elle est pourtant arrêtée en possession d'herbes de guérisseuse et aussitôt jetée en prison en attendant son procès. Malade et hagarde, elle croit halluciner lorsque Nicholas Perevil, le plus grand sorcier recherché dans tout le pays, lui propose de s'évader. En échange, Elizabeth devra le délivrer d'une malédiction au terme d'une épopée qu'elle seule semble pouvoir accomplir. Qui, comment, pourquoi ? Beaucoup de questions affluent à la lecture de ce roman sensible et captivant.
En ce qui me concerne, j'ai été totalement emballée. L'univers est prenant, l'intrigue bien tissée, les personnages sont fougueux et adorables. Elizabeth est une héroïne touchante et courageuse, qui comprend tardivement que son monde n'est ni tout blanc ni tout noir. C'est d'ailleurs auprès de ceux qu'elle avait appris à détester qu'elle mesure les conséquences de ses actes. C'est aussi auprès de John, un guérisseur au charme ténébreux, qu'elle découvre le sentiment de sécurité. Entre eux l'attirance est palpable, mais agitée par le tumulte des émotions contradictoires (désir, haine, amour interdit...). Et c'est du petit lait à boire, car on sourit béatement à l'évocation de cette idylle naissante. Ajoutez de l'humour, de l'aventure, des rebondissements, du sang, des larmes, des drames... On savoure alors les 380 pages du roman, qui inspire une agréable sensation de confort et de divertissement. Simple, sans surprise mais efficace ! On est proche du coup de cœur. ☺
La suite est déjà disponible : L'assassin du roi
PKJ, 2016 - Trad. Sidonie Mézaize