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Chez Clarabel

27 novembre 2019

La Femme du banquier, de Cristina Alger

La Femme du banquier

Voilà une lecture agréable et distrayante, dont on suit le fil comme sur des roulettes et en se prenant vite au jeu.
D'un côté, on a l'histoire d'une jeune femme qui apprend la mort tragique de son mari dans un accident d'avion. Mais bientôt elle réalise que son homme, qui travaillait pour une banque suisse, était impliqué dans un lourd dossier d'évasion fiscale et plus encore.
Parallèlement, une journaliste accepte de reprendre le flambeau tendu par son mentor décédé et s'attaque à un article concernant des magouilles financières et politiques. Or le sujet vient chatouiller les babines de son beau-père dont la campagne pour l'élection présidentielle vient d'être annoncée.
Les deux affaires vont venir se télescoper... on s'en doute. En attendant, l'une et l'autre vont pas mal louvoyer car elles sont devenues des cibles de choix pour leurs détracteurs. Les menaces se font pressantes, du coup le rythme et les rebondissements se donnent le mot. Cela se ressent à la lecture qui file à toute vitesse.
Par contre, l'intrigue criminelle reste assez légère et convenue. 
Mais on ne s'ennuie pas du tout. Les chapitres alternés permettent aussi de tenir la cadence. C'est entraînant à lire, très sympathique et divertissant. Attendez néanmoins le format poche ou empruntez un exemplaire en bibliothèque. Sinon le format audio est top avec l'excellente Rachel Arditi !

©2018 / The Banker's Wife / Éditions Albin Michel, pour la traduction française (P)2019 Audiolib

Après le succès de l'éblouissant Park Avenue, Cristina Alger plonge dans le monde opaque de la haute finance. Ce thriller où glamour, corruption et politique se mêlent dans le secret des coulisses du pouvoir, raconte aussi la quête éperdue d'une femme pour découvrir la vérité sur un homme qu'elle croyait connaître.

 

 

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25 novembre 2019

#Murder, par Gretchen McNeil

gretchen mcneill murder

Condamnée pour le meurtre de sa demi-sœur, Dee clame son innocence et subit un procès expéditif avant d'être envoyée sur l'île d'Alcatraz 2.0 devenue le théâtre d'une nouvelle téléréalité grandeur nature. Le système judiciaire ayant été revu de fond à comble, un milliardaire anonyme a ainsi proposé de confiner les criminels en les livrant à la sentence populaire.
Leur sort est désormais lié aux clics frénétiques d'une application à succès menant à des exécutions toutes plus extravagantes les unes que les autres ! Oui, le monde est devenu dingue.
En débarquant sur cette île, Dee dispose de peu de temps pour sauver sa peau, accorder sa confiance à ses comparses, comprendre la dictature du Postman et s'attirer la haine du public... tout ça, tout ça.
Les assassinats sont filmés et retransmis en direct : franchement, ça dépote ! Mais la belle mécanique semble aussi un peu grippée car les éliminations masquent de plus en plus les dévoiements d'un programme qui ne se contente plus de divertir les américains... et qui relèverait presque d'une vengeance personnelle.
Bouh, ça va cavaler sur les plateaux d'Alcatraz ! Et ça vaut le coup d'y jeter un œil.
Ce roman se lit à toute vitesse parce qu'il est shooté au suspense, à l'action, aux scènes trash et aux dérives modernes des réseaux sociaux etc. On plonge les deux mains jointes et on file à toute vitesse pour échapper aux pièges - on mord aussi à l'appât mais c'est de bonne guerre.
C'est une lecture bien ficelée et entraînante qu'on ne regrette pas d'avoir tenté par curiosité. Une duologie est annoncée, même si ce livre se suffisait à lui-même. À voir !

Milan (2019) - Traduit par Florence Chevalier

 

25 novembre 2019

Les choses humaines, de Karine Tuil

Les choses humainesL'histoire du roman met en avant beaucoup de choses qui vont de travers dans notre société et contre lesquelles on a parfois fini par s'y habituer, lâchement. C'est un constat affligeant. D'où ma lecture en apnée, dans un état d'hébétude, à la fois pressée d'en finir mais curieuse du dénouement.

Lors d'une soirée trop alcoolisée, un garçon propose à une fille de sortir prendre l'air puis lui roule un patin derrière une benne à ordures. Ce qu'il advient ensuite est flou, disons qu'il est vécu différemment par les deux protagonistes. Car dès le lendemain, Alexandre est accusé de viol et placé en garde à vue. Son attitude est nonchalante : le garçon nie les faits et réclame son passeport pour retourner à Stanford. Comble de tout, Alexandre Faller est un fils de - son père est un animateur emblématique de la télévision, sa mère est une journaliste féministe très engagée. Le poids de cet héritage va également peser dans la balance. Il ne faudrait pas ébruiter l'affaire et encore moins épiloguer pour un coup d'un soir d'à peine vingt minutes... damned.

Au fil de la procédure judiciaire, on s'intéresse à ce petit monde imbu de leur pouvoir et on déteste sans exception ce spectacle désolant. On évoque pêle-mêle la sentence médiatique, les hashtags qui pullulent en masse, la violence des réseaux sociaux, la sexualité bafouée, les propos explicites, les gestes anodins qui ne doivent plus l'être, l'absence d'empathie, quid du bourreau et de la victime, bref un constat sec et sans concession d'une société qui va mal. Au cœur de ce maelström, on se sent complice et coupable. On n'aime pas du tout ça ! Les personnages sont moches. Le miroir qu'on nous tend renvoie l'image d'un monde qui s'autodétruit. On a le moral à zéro après cette lecture... qui m'inspire vraiment peu d'espoir ! Quelle tristesse.

©2019 Editions Gallimard (P)2019 Editions Gallimard

Prix Interallié, 2019
Prix Goncourt des Lycéens, 2019

Le sexe et la tentation du saccage, le sexe et son impulsion sauvage sont au cœur de ce roman puissant dans lequel Karine Tuil interroge le monde contemporain, démonte la mécanique impitoyable de la machine judiciaire et nous confronte à nos propres peurs. Car qui est à l’abri de se retrouver un jour pris dans cet engrenage ?

Constance Dollé met en voix avec justesse un récit efficace qui révèle toutes les complexités soulevées par la question du consentement.

 

22 novembre 2019

Rose désert, de Violaine Huisman

G03362En comparaison avec Fugitive parce que reine, le deuxième roman de Violaine Huisman paraît d'abord beaucoup plus superficiel. C'est l'histoire d'une jeune femme qui vient de se séparer de son compagnon et qui décide de traverser le désert du Sahara pour tout oublier. Elle débarque avec un modeste bagage et ignorant les zones à risques qu'elle va fouler... qu'importe, elle va au-devant de rencontres et d'interdits un peu flous. C'est une jeune femme bohème, libre et entière, après tout.

Au fil des pages, on réalise aussi que l'histoire se répète, mais sonne plus profonde et consistante. L'ombre de la mère est toujours présente et plane sur son existence, ses choix de vie, ses aventures amoureuses. On y revient sans cesse. On parle aussi de son père, de leur famille, de son adolescence chaotique, des premières idylles et des hommes toxiques. Par contre c'est toujours aussi cru et impudique, tellement personnel aussi (comme raconter sa première fois), érotique et sensuel, pense-t-on, moi ça ne me branche pas beaucoup.

Le roman est donc un fourre-tout de souvenirs, de rencontres, d'expériences, d'états d'âme et d'espoirs. Dommage pour le déballage grivois (tendance porno-chic). Reste la sincérité derrière les confidences. Et puis ce roman est merveilleusement lu par Rachel Arditi, comédienne prodigieuse et interprète formidable, qui mérite à elle seule qu'on n'abandonne pas trop vite ni trop tôt ! 

©2019 Editions Gallimard (P)2019 Editions Gallimard

En revisitant ses rapports aux hommes depuis l'adolescence, la narratrice aborde avec une sincérité rarement égalée les tabous de l'éveil à l'amour et à la sexualité. L'écriture si particulière de Violaine Huisman, à la fois poétique et abrupte, s'impose sur ce sujet intime dans toute sa vitalité.

 

22 novembre 2019

Fugitive parce que reine, de Violaine Huisman

G02701Quel beau roman... qui m'a d'ailleurs fait penser aux films de Diane Kurys et au roman de Gwendoline Hamon, Les dieux sont vaches. Des univers profonds, qui puisent dans l'intimité et l'authenticité, tout en titillant notre corde sensible. Ça peut effrayer, lasser, exaspérer - moi, ça m'a bien plu.

Dans ce roman, Violaine Huisman évoque sa maman, Catherine, une femme très belle et farouche, qui se voulait libre d'aimer sans la moindre attache. Par contre, c'était aussi une femme fragile, exigeante envers les hommes et tyrannique avec ses filles. Elle buvait trop, fumait comme un pompier, était malade, n'avait aucune convenance sociale. Honteuse de ses origines modestes et de son manque d'éducation, elle avait mis l'accent sur son charme, sa sensualité, son aura. Toute sa vie, Catherine a ainsi tracé son chemin sans tergiverser, se donnant sans retenue mais griffant comme une tigresse à la moins incartade.

Ce portrait de femme est raconté à travers les yeux de sa fille qui déballe son enfance tumultueuse, ses chagrins, ses frustrations, ses lacunes, ses désirs... avec toujours son besoin désespéré d'attirer l'attention de celle-ci, de crier son amour et d'en recevoir autant. C'est assez violent et sans concession (d'où l'étalage de sexe et d'obscénités... pas top !). Mis à part ce détail, le roman est envoûtant et touche au cœur de la cible (quand tu es en plein chaos affectif ou quand tu lis tout ce qui touche à la famille ou avec des mères sur la corde raide). C'est tout bon !

©2018 Éditions Gallimard (P)2019 Éditions Gallimard

Ce premier roman raconte l'amour inconditionnel liant une mère à ses filles, malgré ses fêlures et sa défaillance. Mais l'écriture poétique et sulfureuse de Violaine Huisman porte aussi la voix déchirante d'une femme, une femme avant tout, qui n'a jamais cessé d'affirmer son droit à une vie rêvée, à la liberté.

Violaine Huisman met en voix ses propres mots et livre une déclaration d'amour bouleversante. Une lecture d'une rare intensité. Note de moi-même : excellente perfomance ! Car il est rare qu'un auteur soit aussi bon lecteur... hé oui.

Disponible en collection Folio (n° 6631)

  G02630

PRIX LITTÉRAIRE DE L'ENS CACHAN 2019

PRIX FRANÇOISE-SAGAN 2018

PRIX MARIE CLAIRE DU ROMAN FÉMININ 2018

 

 

 

 

 

 

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20 novembre 2019

Qui a une taille de guêpe (Hamish Macbeth 4), de M.C. Beaton

Qui a une taille de guêpeÇa se confirme : c'est de mieux en mieux !
Les enquêtes de Hamish Macbeth m'inspirent cocooning, ambiance vintage et dépaysement dans la campagne écossaise. C'est une lecture 100% confort et conduite en toute bonhomie avec en figure de proue notre sympathique policier (nonchalant et désintéressé de sa carrière). Lui se plaît dans son village de Lochdubh (on se souvient de son exil contraint et forcé dans Qui s'y frotte s'y pique). Il aime sa petite vie tranquille, auprès de son chien et de ses moutons. Et pas loin de la ravissante Priscilla Halburton-Smythe.

Dans ce nouvel épisode, un couple venu s'installer dans une vieille bicoque fait déjà beaucoup jaser car l'épouse, intrusive et insolente, s'attire de moins en moins la sympathie des gens. À l'exception des ménagères qui périssent d'ennui, la population a vite fait de fuir Trixie Thomas sans demander son reste ! Et puis... le drame, encore.
Hamish Macbeth sent l'appel du crime et y répond en retoquant posément le médecin (dont les conclusions vont susciter la suspicion). Humm... C'est fort sympathique à lire, tout ça. J'aime de plus en plus cette série qui est fraîche et distrayante. Il y a aussi un fil rouge concernant l'amourette entre Hamish et Priscilla... de quoi devenir chèvre ! Mais c'est assez cocasse et moins fastidieux que le problème entre Agatha Raisin et James Lacey.
#vaderetrosatan

©2019 Albin Michel (P)2019 Audible Studios

La performance de François Delaive me sied davantage ! Miracle. C'est plus tolérable à écouter, moins de voix crispantes pour ridiculiser les personnages féminins. Ce n'était plus possible... donc on dit merci !

 

20 novembre 2019

Ça peut pas faire de mal : Les femmes écrivains, lu et commenté par Guillaume Gallienne

Les femmes écrivains ça peut pas faire de malCette émission radio, diffusée sur France Inter, est excellente ! Elle m'accompagne souvent sur les routes des vacances et offre à découvrir un large panel de lectures et d'univers littéraires.
Cette fois, ce sont les femmes écrivains qui sont à l'honneur. De grandes dames comme Marguerite Duras, Annie Ernaux, Simone de Beauvoir et Marguerite Yourcenar. Comme le souligne Leïla Slimani en préface, il n'existe pas d'écriture féminine mais il y a une urgence pour les femmes à raconter leur histoire. « À lever le voile sur des expériences, des émotions, des combats qui ont été trop longtemps passés sous silence. L'avortement. Le viol. L'érotisme. La maternité. La domination sociale et le combat pour la liberté. »
Toutes ont aussi puisé dans les livres une émancipation, une échappatoire. Elles ont bouleversé l'ordre, changé de classe sociale, affronté le regard des autres, bousculé la pudeur. Elles ont ainsi fait preuve de courage, de lucidité ou de tendresse à raconter leur parcours. Leurs romans évoquent des femmes qui s'affranchissent, qui font des études, qui aiment librement, qui se détournent du patriarcat. Tous les quatre nous touchent à leur façon et pourraient encore éveiller des consciences endormies. Hé-ho, ça se passe ici et ça peut pas faire de mal !
J'ai donc passé deux heures trente fabuleuses à me bercer de mots, de musique d'ambiance et d'extraits de romans où l'on respire un parfum quelque peu suranné... j'aime beaucoup !

"C'est un drôle de truc, l'écriture."
Marguerite Duras

 "Être femme, c'est le résultat d'une histoire."
Simone de Beauvoir

"Il est des livres qu'on ne doit pas oser avant d'avoir dépassé quarante ans. On risque avant cet âge de méconnaître l’existence des grandes frontières naturelles qui séparent l'infinie variété des êtres."
Marguerite Yourcenar

 "Il n’y a pas de vraie mémoire de soi."
Annie Ernaux

©2018 France Inter (P)2019 Editions Gallimard

Guillaume Gallienne rend hommage avec délice à quatre grandes écrivaines, accompagné au piano par Philippe Dubosson et au violoncelle par Ernesto Insam. L’écoute en classe de ce CD est autorisée par l’éditeur.

 

 

20 novembre 2019

Voix off, de Denis Podalydès

Voix off Denis PodalydesVoilà un journal qui trouve admirablement écho en l'amoureuse des mots et des livres audio que je suis ! ... 
Denis Podalydès est un personnage attachant dont j'ai apprécié le portrait profond et émouvant qu'il dévoile. Sans aucun narcissisme, mais avec un soupçon de philanthropie et beaucoup de pudeur.
L'homme se raconte à travers ses proches, sa famille, son enfance, ses cicatrices, ses débuts au théâtre, les hommes politiques, les acteurs admirés, les auteurs lus et aimés. Un vrai bouillon de culture.
Lorsque le comédien se livre pour la première fois à l'exercice du livre audio, il en sort mécontent et frustré. Pourquoi cette voix ? d'où vient-elle ? comment l'enrichir ... même si elle est déjà riche d'un héritage foisonnant, elle cache un homme et révèle une âme, non ?
Quelle belle réflexion qui amène à une lecture plus large et passionnante. J'ai été transportée dans ces bribes de vie aux accents nostalgiques, mais également drôles et sans mièvrerie.

©2008 Mercure de France (P)2019 Éditions Gallimard

« Est-il, pour moi, lieu plus épargné, abri plus sûr, retraite plus paisible, qu'un studio d'enregistrement ? Enfermé de toutes parts, en capitonné, assis devant le seul micro, à voix haute - sans effort de projection, dans le médium -, deux ou trois heures durant, je lis les pages d'un livre. Le monde est alors celui de ce livre. Le monde est dans le livre. Le monde est le livre. Je confie à la voix le soin de me représenter tout entier. Les mots écrits et lus me tiennent lieu de parfaite existence. Alors d'autres voix encore se font entendre, dans la mienne. »

 

 

18 novembre 2019

Genèse (Autre-Monde 7), de Maxime Chattam

Genèse Autre MondeCe dernier tome m'aura finalement paru bien long et bavard : l'explication apportée par l'auteur concernant « la tempête » est surprenante ! Nous étions franchement loin du compte. Par contre, cette solution me laisse perplexe. L'évolution des personnages est également fort déplaisante (un détail, surtout, me fait hérisser les poils sur les bras). Dommage.
En vrai, j'ai adoré le Cycle 1 de la série comprenant L'Alliance des Trois, Malronce et Le Cœur de la Terre. C'était une aventure épique et palpitante, dans laquelle je m'étais sentie comme un poisson dans l'eau.
Puis le Cycle 2 a joué les prolongations : Entropia et Oz ont su garder le rythme en proposant une alternative qui nous faisait voyager jusqu'en Europe. Mais Neverland et Genèse auraient pu être abrégés en un seul et même ouvrage. On aurait préservé le souffle romanesque des débuts et évité cette sensation de blabla futile et (parfois) mielleux.
Ceci dit, je conserve une grande, très grande affection pour les heures passées à écouter / lire cette série qui restera - pour moi - indissociable à cette période de fin d'année si particulière et mélancolique. Oui, je n'imagine pas lire Autre-Monde pendant l'été par exemple... ne cherchez pas à comprendre !

©2016 Albin Michel (P)2017 Audible Studios

La guerre est proche. Les sacrifices nécessaires. L'ultime course-poursuite est déclarée. Autre-Monde s'achève et livre enfin tous ses secrets.

 

18 novembre 2019

Le Gardien des tempêtes, par Catherine Doyle

Le Gardien des tempêtesÀ l'approche de son douzième anniversaire, Fionn accompagne sa sœur Tara sur l'île d'Arranmore où vit son grand-père. Cet homme est un grand collectionneur de bougies qu'il bichonne avec tendresse mais c'est aussi un homme taiseux et assez énigmatique. Fionn ne se réjouit pas des vacances qui l'attendent. De plus, cette île est marquée par le souvenir de la mort de son père, disparu tragiquement dans une noyade. Leur mère a depuis renoncé à retourner sur l'île de leur enfance et tiré un trait sur ses légendes.

Car Arranmore n'est pas une île quelconque. Elle couve sur ses terres des contes de sorcellerie et de magie que Fionn va peu à peu découvrir. En fait, le garçon est également attiré par des voix invisibles et se sent connecté à l'aura mystérieuse qui l'entoure. Seulement, impossible d'en parler avec quiconque. Sa sœur part toute la journée avec son petit copain en quête d'une grotte et son grand-père livre avec parcimonie les secrets de leur famille.

Les Boyle ne sont effectivement pas une famille ordinaire... là non plus. En tout cas, dans ce roman, tout est mis en place pour séduire le lecteur : des paysages grandioses, des traditions et des héritages non négligeables, des dangers qui rôdent, des personnages difficiles à cerner... J'avoue que les ingrédients convoqués avaient tout lieu de me plaire - et je voulais être ensorcelée par cette lecture.

Toutefois, la magie n'a pas fait tilt. Je ne sais pas. Je ne me passionnais pas pour ce que je lisais. J'imprimais les mots sans les absorber. Je restais spectatrice sans parvenir à m'imprégner complètement de l'histoire. Elle ne m'obsédait pas et je n'étais pas impatiente de la retrouver. Par contre j'avais envie de l'aimer ! J'ai essayé de toutes mes forces de déclencher une émotion... hélas, sans succès.

Malgré tout, c'est un chouette petit roman, baignant dans une atmosphère fantastique et porté par une aventure incroyable (pleine de magie et de secrets).

Bayard jeunesse (2019) - Traduction de Sidonie van den Dries

À partir de 10 ans

 

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