Mort compte triple (Les dames de Marlow enquêtent #1) de Robert Thorogood
C'est avant tout le format audio qui m'a incitée à découvrir ce roman, car la comédienne (Rachel Arditi) est excellente dans cet exercice. Je n'ai pas souvenir d'avoir été déçue par ses performances et lui dois aussi d'excellentes séances de lecture-plaisir ! Cf. Les Petites Reines ♥
Encore une fois, je n'ai pas regretté mon achat et j'ai énormément aimé cette lecture. Un mystère cosy efficace et conforme aux attentes. L'histoire se déroule dans un petit village anglais et met en scène une brochette de petites dames exubérantes qui vont mener l'enquête avec panache.
Et ça tombe bien, car l'intrigue criminelle n'est pas piquée des hannetons. Elle balade tout ce joli monde de meurtres en meurtres. Avec un soupçon de danger qui frôle Judith Potts et ses copines. Hmmm, c'est savoureux. Et drôle ! En revanche, l'option des mots croisés est secondaire dans le cas présent.
Une bonne pioche divertissante et empreinte de ce charme si spécial qu'on retrouve (et apprécie) dans ce genre littéraire. 😉
©2021 Robert Thorogood / Éditions de la Martinière (P)2022 Audiolib
- Lu par : Rachel Arditi
- Durée : 9 h env.
- Présentation éditeur : Dans la petite ville de Marlow, en Angleterre, Judith Potts, 77 ans, mène la vie qui lui plaît. Elle boit un peu trop de whisky et se baigne toute nue dans la Tamise, et alors ? Au pays des excentriques, elle est la reine !
- Un soir, elle entend, provenant de la maison de son voisin, un cri suivi d'un coup de feu. Elle en est sûre : un meurtre a été commis. Mais la police ne la croit pas. Pas d'énigme sans solution pour Judith Potts ! La vieille anglaise passionnée de mots-croisés va se lancer dans l'enquête avec, à ses côtés, Becks, la femme du vicaire, et Suzie, la promeneuse de chien et commère attitrée de Marlow. Vous reprendrez bien un nuage de crime avec votre thé ?
- ==◉☆゚.*
⭐⭐⭐⭐
La Femme du banquier, de Cristina Alger
Voilà une lecture agréable et distrayante, dont on suit le fil comme sur des roulettes et en se prenant vite au jeu.
D'un côté, on a l'histoire d'une jeune femme qui apprend la mort tragique de son mari dans un accident d'avion. Mais bientôt elle réalise que son homme, qui travaillait pour une banque suisse, était impliqué dans un lourd dossier d'évasion fiscale et plus encore.
Parallèlement, une journaliste accepte de reprendre le flambeau tendu par son mentor décédé et s'attaque à un article concernant des magouilles financières et politiques. Or le sujet vient chatouiller les babines de son beau-père dont la campagne pour l'élection présidentielle vient d'être annoncée.
Les deux affaires vont venir se télescoper... on s'en doute. En attendant, l'une et l'autre vont pas mal louvoyer car elles sont devenues des cibles de choix pour leurs détracteurs. Les menaces se font pressantes, du coup le rythme et les rebondissements se donnent le mot. Cela se ressent à la lecture qui file à toute vitesse.
Par contre, l'intrigue criminelle reste assez légère et convenue. Mais on ne s'ennuie pas du tout. Les chapitres alternés permettent aussi de tenir la cadence. C'est entraînant à lire, très sympathique et divertissant. Attendez néanmoins le format poche ou empruntez un exemplaire en bibliothèque. Sinon le format audio est top avec l'excellente Rachel Arditi !
©2018 / The Banker's Wife / Éditions Albin Michel, pour la traduction française (P)2019 Audiolib
- Lu par : Rachel Arditi
- Durée : 9 h 20 env.
Après le succès de l'éblouissant Park Avenue, Cristina Alger plonge dans le monde opaque de la haute finance. Ce thriller où glamour, corruption et politique se mêlent dans le secret des coulisses du pouvoir, raconte aussi la quête éperdue d'une femme pour découvrir la vérité sur un homme qu'elle croyait connaître.
Rose désert, de Violaine Huisman
En comparaison avec Fugitive parce que reine, le deuxième roman de Violaine Huisman paraît d'abord beaucoup plus superficiel. C'est l'histoire d'une jeune femme qui vient de se séparer de son compagnon et qui décide de traverser le désert du Sahara pour tout oublier. Elle débarque avec un modeste bagage et ignorant les zones à risques qu'elle va fouler... qu'importe, elle va au-devant de rencontres et d'interdits un peu flous. C'est une jeune femme bohème, libre et entière, après tout.
Au fil des pages, on réalise aussi que l'histoire se répète, mais sonne plus profonde et consistante. L'ombre de la mère est toujours présente et plane sur son existence, ses choix de vie, ses aventures amoureuses. On y revient sans cesse. On parle aussi de son père, de leur famille, de son adolescence chaotique, des premières idylles et des hommes toxiques. Par contre c'est toujours aussi cru et impudique, tellement personnel aussi (comme raconter sa première fois), érotique et sensuel, pense-t-on, moi ça ne me branche pas beaucoup.
Le roman est donc un fourre-tout de souvenirs, de rencontres, d'expériences, d'états d'âme et d'espoirs. Dommage pour le déballage grivois (tendance porno-chic). Reste la sincérité derrière les confidences. Et puis ce roman est merveilleusement lu par Rachel Arditi, comédienne prodigieuse et interprète formidable, qui mérite à elle seule qu'on n'abandonne pas trop vite ni trop tôt !
©2019 Editions Gallimard (P)2019 Editions Gallimard
- Lu par : Rachel Arditi
- Durée : 6 h 40 env.
En revisitant ses rapports aux hommes depuis l'adolescence, la narratrice aborde avec une sincérité rarement égalée les tabous de l'éveil à l'amour et à la sexualité. L'écriture si particulière de Violaine Huisman, à la fois poétique et abrupte, s'impose sur ce sujet intime dans toute sa vitalité.
Songe à la douceur, de Clémentine Beauvais & lu par Rachel Arditi
Quand Tatiana, quatorze ans, rencontre le meilleur ami du petit copain de sa sœur, elle tombe immédiatement sous le charme. Eugène a dix-sept ans et incarne le dandy romantique par excellence, avec ses lubies, ses exigences, ses rêves et ses idéaux. Tatiana lui adresse une déclaration enflammée, mais Eugène la repousse. Dix ans vont passer quand les jeunes gens se recroisent par hasard. La jeune fille est troublée, alors que son ancien soupirant se surprend à éprouver du regret et une obsession maladive pour elle.
Croisant ainsi passé et présent, le roman tisse sa toile autour d'une histoire d'amour absolu et de rendez-vous manqué. Le début est captivant, car inattendu et drôle malgré lui, puis la narration nous embarque franchement pour un voyage au long cours, explorant les arcanes de l'amour passionnel, les silences et les non-dits au fil du temps, révélant un drame lointain, cherchant à percer son mystère et analyser ses conséquences. C'est inattendu, mais très bon. J'ai juste ressenti un petit essoufflement à mi-chemin, éprouvant envers Eugène, littéralement bouffé par sa passion dévorante, un certain agacement. Tout chez lui est excessif - ses sautes d'humeur, son impatience, ses conclusions hâtives... Pfiou. En face, Tatiana encaisse avec panache et assume avec classe. J'ai largement préféré son caractère et sa façon d'être.
Globalement, c'est une lecture agréablement surprenante et remarquable pour sa prise de risques - adapter un roman de Pouchkine, écrit en vers, il fallait oser ! Ayant opté pour le format audio, je fais l'impasse sur la mise en page élaborée, mais c'est sans regret car j'ai savouré l'interprétation de Rachel Arditi, qui m'avait déjà totalement emballée avec Les Petites Reines. Son jeu est de nouveau extra ! J'ai eu un plaisir fou à l'écouter et à plonger dans son univers exubérant. En gros, je suis fan du travail de cette comédienne. ☺
©2016 Éditions Sarbacane (P)2017 Audiolib
Texte lu par Rachel Arditi - Durée d'écoute : 4h 40
Les Petites Reines, de Clémentine Beauvais & lu par Rachel Arditi
« L'idée est née comme ça dans mon esprit, un soir de concours de Boudins.
Prendre la route pour Paris...
Arriver pile le 14 juillet...
Et gate-crasher la garden-party de l'Élysée. »
Mireille, Astrid et Hakima sont les trois boudins de leur école. Elles doivent ce titre peu honorifique à un concours organisé sur Facebook par l'ami d'enfance de Mireille - Malo, le malotru. Habituée à caracoler dans les hauteurs du classement, l'adolescente en a pris son parti en adoptant une posture sarcastique, mais a tout de même la rage au corps de supporter les railleries incessantes sur son physique, ça et l'absence de son géniteur, qui ne répond jamais à ses courriers, parce que monsieur est l'époux de l'actuelle présidente de la République, c'en est trop pour Mireille qui réunit ses troupes pour prendre d'assaut la capitale, ses flonflons et ses sourires en façade. Astrid, Hakima et elle veulent corriger le préjudice, chacune portant en flambeau sa propre réclamation (le frère d'Hakima, ancien militaire, a été blessé en mission et se sent sali par l'indifférence du général reçu en grande pompe à l'Élysée, de son côté Astrid veut réaliser son rêve en rencontrant en vrai son groupe favori, Indochine). Cela vous place l'ambiance, le ton, l'humour, la légèreté de l'histoire. Celle-ci révèle aussi la violence des cours de récré, les bons codes, les bons looks à adopter, sous peine de lapidation en place publique. Aujourd'hui, des anonymes se défoulent derrière leur écran pour blesser, juger, condamner. Et c'est parfois plus tranchant de l'exprimer avec emphase qu'à travers des piques bêtifiantes. Mais nos trois lauréates sont au-dessus de la mêlée et volent sur leurs bécanes depuis Bourg-en-Bresse jusqu'à Paris. Quel périple ! Les filles feront aussi l'étrange expérience de la notoriété, deviendront célèbres en tant que nouveaux symboles d'une adolescence qui s'affranchit de l'image formatée par une société en quête de perfection. C'est fort, c'est fou, c'est drôle. Aurais-je autant apprécié cette lecture sans sa version audio ? Oui, nul doute, mais je dois avouer avoir adoré l'interprétation de Rachel Arditi, ainsi que la réalisation sonore de ce disque. Cela met en valeur le roman de Clémentine Beauvais, celui lui donne une pêche, une énergie et un grain de folie qui rend son écoute très, très appréciable. J'étais déçue d'arriver au bout de mes 6 heures, je me sentais merveilleusement bien en compagnie des Boudins et du Soleil. Bravo à Audiolib qui crée enfin sa collection jeunesse, avec ce titre qui dégage une telle fraîcheur et un bonheur de lecture !
Audiolib, 2017 - Texte lu par Rachel Arditi (durée : 6h) ©2015 Éditions Sarbacane
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