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Chez Clarabel
18 août 2011

lectures de vacances #3

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Quel duo de choc et de charme ! Ingrid Diesel est américaine, amoureuse de Paris, elle exerce le métier de masseuse dans son petit appartement du Passage du désir et se transforme certains soirs en Gabriella Tiger, la Flamboyante, pour un numéro de strip-tease étourdissant de volupté. Lola Jost est une ancienne commissaire de police, qui apprécie le calme de sa retraite en compagnie d'un puzzle interminable ou autour d'une bonne table avec sa petite famille d'adoption.
Cela se passe comme ça, chez Dominique Sylvain. Un cocon rassurant et confortable, des personnalités adorables, excentriques sans friser le ridicule, une touche atypique, un amour des mots et de la langue française qui fait plaisir à lire... bref, j'ai savouré !
L'intrigue policière concerne la mort mystérieuse d'Alice, le sosie de Britney Spears. Papy Dynamite, le papa inconsolable, veut qu'on lui explique la cause du décès et supplie sa masseuse préférée de mener sa petite enquête.
Lola et elle vont alors se lancer vers une quête de la vérité qui va directement les envoyer dans des eaux troubles, elles l'ignoraient totalement alors qu'elles sympathisaient, bouche en coeur, avec l'ex de la morte, Diego le bel hidalgo. Mais, petit à petit, force a été de constater que le show-biz, la politique et la came sont les nerfs de la guerre, et que nos détectives vont vivre une partie de cache-cache dont elles se seraient bien passées !
Et moi, de tomber amoureuse du style de l'auteur, de ses personnages, Lola Jost et Ingrid Diesel en tête, mais aussi de toute la palette des électrons libres, j'ai aimé follement ce petit coin de Paris, l'ambiance du bouquin... je suis définitivement sous le charme de ce roman qui rompt avec les codes du genre et j'en veux encore !  

La fille du samouraï - Dominique Sylvain
Points, coll. Policier, 2010 

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Encore une lecture qui nous entraîne sur un terrain glissant et fait ressentir un profond malaise... Quelques années plus tôt, Billy a été la victime d'un pédophile récidiviste. La police n'a jamais retrouvé son corps. Suite à quoi, sa mère a plongé dans une sévère dépression, entraînant toute la famille dans sa chute.
Steven, son neveu, ne cesse depuis de fouiller la lande pour le retrouver. Il décide même d'écrire au tueur qui croupit en prison. Arnold Avery se prend aussitôt d'un intérêt sadique pour cette correspondance et lance le gamin sur un jeu de pistes sacrément pervers !
À lire tout ça, on peut craindre le pire, sauf que l'histoire n'est jamais foncièrement glauque. L'auteur a bien mené sa barque, elle décortique férocement l'esprit ravagé du tueur d'enfants, exhibe ses fantasmes et son excitation grandissante vis-à-vis de la curiosité morbide de Steven. Au début, le type ignore qu'il s'agit d'un gamin et va quasi entrer en transe dès qu'il en aura conscience !  
Et le lecteur de suivre ce pauvre gosse dans sa vie de tous les jours, une vie pas facile, pas tendre, avec une famille marquée à vif, avec les copains de l'école qui n'y comprennent rien et avec ce sentiment de n'exister pour personne. C'est triste, franchement flippant, ça vous tient au corps comme un plat saturé en sauce, le rythme sur la fin laisse pantois, et on s'achemine vers la porte de sortie avec un certain soulagement.  
Il y a tout dans ce livre, du bon, du brut, du truand. Pfiou.

Sous les bruyères - Belinda Bauer
coll. 10-18, 2011 - traduction de Carine Chichereau

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Hiver 1945. Paris a froid, Paris a faim, Paris a hâte d'enterrer les années noires. Outre-Rhin, résonne encore l'écho des canons en colère. Dans le pays fraîchement libéré, il est temps de dépoussiérer, classer, ranger, punir et sortir des lois pour loger toute une population désemparée. Et des découvertes saugrenues pointent leur museau.
Parmi les décombres d'un bâtiment bombardé, le corps d'un homme est retrouvé, avec une main peinte en noir, et dans la bouche un bout de caoutchouc où est inscrit A PARM. Le jeune inspecteur Maurice Clavault est chargé de découvrir l'identité du zigue, mais les pistes sont maigres. Dans le même temps, il fait la rencontre de la délicieuse Ginette, vendeuse aux Galeries, et entreprend un début de badinage au gré de ses contraintes professionnelles.
J'ai été très agréablement surprise par ce roman, qui nous renvoie à l'époque de l'après-guerre particulièrement austère et grisâtre. L'auteur réussit à dépeindre la confusion dans laquelle baigne le pays, alors que la politique peine à redresser le tableau, la justice souvent bafouée, expédiée à la va-vite ou au-delà du bon sens. L'auteur a fait un remarquable travail de recherche et inclut des détails insoupçonnés (la politique du relogement), sans fondamentalement négliger la part de l'enquête.
On trouve aussi l'histoire d'un immigré lituanien, dont le portrait viendra compléter le reste du tableau. En attendant, patience, observation, attention et enrichissement... Maurice Clavault est en piste ! 

L'ingratitude des fils - Pierre d'Ovidio
2011, coll. Grands détectives chez 10-18 

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18 août 2011

Do the Bleep again !

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Evie a enfin obtenu ce qu'elle a toujours désiré : mener une vie normale. Se rendre au lycée. Avoir son propre casier. Avoir un petit copain. Être libre de tout engagement et passer pour morte auprès de son ancien employeur, l'IPCA. Hélas, la réalité n'est pas si joyeuse et Evie a honte de s'avouer qu'elle commence à s'ennuyer un peu. C'est simple, l'action lui manque. Elle ne regrette pas son nouveau mode de vie, mais le contraste frise l'indécence, sans compter que Lend, son amoureux, est absent toute la semaine. Aussi, la tentation de renouer avec Raquel est facile. Savoir que le Centre pédale dans la semoule depuis son absence la comble de joie. Et que son coup de main serait hautement appréciable pour un petit dossier quelconque... Evie dit banco. Toutefois, il ne faudrait pas que Lend l'apprenne, et notre demoiselle entame une partie de poker menteur à ses risques et périls. 

Nouvelle apparition dans cette suite : Jack, un énergumène farceur, capable de circuler via les portails féériques sans assistance extérieure, son identité est trouble mais Raquel lui fait confiance. Pourquoi en douter ? De toute façon, Evie ne redoute qu'un seul garçon dans son existence : Rhett. Qu'on ne présente plus. Son attitude à lui aussi est étrange. De toute façon, il se passe des faits nouveaux chez tout ce petit monde qui gravite autour de l'héroïne mais trop en dire reviendrait à spolier malencontreusement l'intrigue ! (Est-ce embêtant si la grosse révélation finale n'a pas eu, sur moi, l'effet escompté ? Comme si j'avais déjà deviné le truc...) 

Retour gagnant pour Kiersten White, Supernaturally est une lecture drôle et espiègle, avec une héroïne charmante et une histoire qui ne manque pas de nous surprendre. Il y a toutefois un temps pour tout, et ce deuxième tome n'est plus une nouveauté, il n'y a plus cette étincelle de découverte, il faut broder autour des révélations annoncées, mettre un peu de piment, remplir le cahier des charges, quoi... avec la frétillante relation amoureuse qui perd également de son peps (c'est la loi des séries !). En somme, j'ai trouvé que c'était sympathique mais le premier tome était nettement mieux.

Supernaturally (Paranormalcy #2) - Kiersten White
Published July 2011 by Harper Teen

LUENVOLu en VO - 31

17 août 2011

lectures de vacances #2

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Quel roman ! Je l'avais à peine ouvert qu'il m'a ensuite été impossible de le lâcher. Il se lit en une goulée, tant il nous captive à suivre la descente en enfer de son héroïne. Amanda, une architecte new-yorkaise d'une trentaine d'années, mène une vie heureuse et comblée... jusqu'au jour où un rêve étrange la surprend en train d'être embrassée par une autre femme, très belle et irrésistible. Dans les jours, puis les semaines qui vont suivre, rien ne sera plus pareil dans son existence. Petit à petit, le doute s'immisce. Des bruits venus de nulle part résonnent dans son loft. La tension s'installe même au sein de son couple. Amanda ne se reconnaît plus ! Elle agit autrement, répond à des besoins et des pulsions qui ne lui sont pas propres, elle semble étrangère à son corps, ne contrôle plus rien et refuse d'accepter l'évidence : elle est possédée par un démon.
Oui, c'est terrifiant, obsédant, cela nous place en position dérangeante, curieux que nous sommes d'assister à cette dualité, de découvrir les agissements troubles de la jeune femme, son combat intérieur, ses questions et ses tentatives de guérison. La chute est dure, lente, douloureuse... et c'est horriblement fascinant. Sara Gran a su cercler son héroïne et son lecteur dans la même valse étourdissante, impossible d'en sortir, d'ailleurs je ne suis pas sûre d'en avoir eu envie.

Viens plus près - Sara Gran
Points, coll. Roman noir, 2011 

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Dave a un petit souci avec les filles. Il collectionne les rencontres et les relations, mais se sent incapable de garder contact avec elles ou de prendre des nouvelles, même à titre sporadique. Et tout le problème vient de là, se rendre compte qu'à l'heure des technologies modernes, le silence et la solitude s'installent de plus en plus. Au risque de tourner au(x) drame(s). C'est ainsi que plusieurs anciennes petites amies de Dave sont retrouvées assassinées, chez elles. Mortes de faim et de soif, ligotées pieds et mains dans le dos. Comment se peut-il qu'on laisse quelqu'un s'éteindre dans son coin, au fil des semaines, sans alerter l'entourage ? Tout simplement parce que le tortionnaire a su manipuler tout le monde en envoyant de faux SMS.
Mais à force de circonstances malencontreuses, Dave devient le principal suspect de l'enquête et doit fuir pour échapper à la police. Il entend prouver son innocence et aussi sauver une amie, qui est désignée comme étant la prochaine victime. Eh oui, quel imbroglio ! Au départ, on ne voit rien venir, on suit le rythme imposé par l'auteur, on digère, on s'interroge, on croit avoir tout deviné dès la page 250, mais on se met le doigt dans l'œil. L'histoire est sinistre, machiavélique et laisse un goût amer, mais qu'est-ce que c'est bon ! Cela vous laisse une impression de coup reçu dans l'estomac, une brutalité tout à fait consentie, même si ça gratouille aussi ci et là.

Ceux qu'on aime - Steve Mosby
Points, coll. Thriller, 2010 

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Au premier coup d'oeil, la couverture et le résumé peuvent laisser dubitatifs. Et pourtant, ce roman noir, plus que noir, est divinement impitoyable, juste et captivant. C'est l'histoire, d'un côté, d'un lieutenant et de son adjoint, deux bras cassés confinés au service des suicidés, et qui commencent à relever plusieurs cas suspects sans véritablement mettre un nom à ce malaise. C'est ainsi qu'ils font la connaissance d'un trappeur franco-américain, appelé à la rescousse pour régler les formalités administratives suite au décès de son ami, un fakir qui s'est vidé de son sang alors qu'il était en représentation. Une mort douteuse, donc. John commence à fourrer son nez dans les affaires louches de son pote, aidé de loin par le lieutenant Guérin, lui-même hanté par ses propres démons liés à une guerre des barbouzes.
C'est tout simplement bluffant, ça se lit tout seul, le désespoir des uns faisant presque le bonheur des autres, parce qu'il ne faut pas se voiler la face, l'auteur dresse un portrait attachant de ses personnages, alors même qu'ils ne sont pas parfaits mais tout cabossés, avec des bleus partout. Ce n'est pas joli-joli, c'est au contraire insolite, sombre mais ça le fait. Cela coule tout seul, la fin est terrible mais parfaitement réussie, à sa façon l'auteur a su tirer son épingle du jeu. J'ai presque davantage apprécié la forme au fond de l'intrigue.

Fakirs - Antonin Varenne
Points, coll. Policier, 2010 

16 août 2011

lectures de vacances #1

"There are no coincidences. And everything means something."

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Délicieuse ambiance que voilà ! Wicca est une série aux effets envoûtants, vis-à-vis de laquelle il ne faudrait pas se leurrer non plus, c'est l'histoire d'une adolescente de seize ans, qui se trouve quelconque, et qui tombe folle amoureuse du beau gosse du lycée, Cal, le nouveau venu, qui va également initier tout un petit groupe de lycéens à la Wicca. Miam, miam. La tournure des évènements fait des merveilles, c'est mystérieux et attrayant, bref je buvais du petit lait. Cela a su largement compenser l'aspect exaspérant qu'on retrouve dans les plates considérations adolescentes de Morgan, l'héroïne. Mes aïeux, qu'est-ce que c'est simplet ! Premiers émois amoureux, jalousie entre copines, fâcheries et vacheries, crises de colère, embrouilles avec les parents... ouhlala, c'est lourd ! (Oui, c'est l'âge.) Heureusement le thème de la Wicca fait oublier tout ce côté gonflant. J'ai été fascinée par le folklore, très curieuse d'en apprendre plus sur les origines de Morgan, de connaître l'histoire des anciens clans et de chercher à percer le mystère qui rôde autour de Cal, de sa mère et des autres personnages secondaires... Prenez donc votre mal en patience, il faut se farcir une petite nana qui joue avec nos nerfs, mais oubliez sa crise d'ado et plongez-vous dans l'univers captivant de la Wicca ! Cela vaut vraiment le détour.

Wicca, livre 1 : L'éveil - Cate Tiernan
Hachette jeunesse, coll. Black Moon, 2011. 

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Cela ressemble à une petite brique noire, de plus de 400 pages. La couverture énigmatique donne le ton, ce sera fantastique et drôle et inventif, ou je ne m'y connais pas ! Dès le départ, nous faisons connaissance avec les trois personnages - Mélusine, Framboise et Tristan. Ce ne sont pas des adolescents ordinaires, ils possèdent des dons ou des capacités dont ils ignorent la portée jusqu'à ce qu'ils soient pris en charge par les dirigeants de l'université invisible. Isolés sur une île, ils appréhenderont les rouages de cette institution, vont parfaire leurs connaissances et développer ce qu'on nous présente comme étant une forme de télépathie et télékinésie en version plus élaborée. Au fil des chapitres, d'autres acteurs entrent en scène (des vampires, par exemple !) et de nouvelles données mettent à jour l'ambition teintée d'ambiguïté de l'université. Il ne faudrait pas croire que tout est parfait et altruiste dans ce monde ! Il se passe, bien évidemment, des tas de petits évènements qui, mis bout à bout, constituent une intrigue habile et haletante. Maëlle Fierpied a imaginé une société du futur vouée à la technologie (les livres sont rangés en tant que vieilleries), le fantastique y trempe un doigt de pied, j'ai même cru au début me rapprocher de la trilogie Phaenomen d'Erik L'Homme, mais finalement les similitudes sont beaucoup moins évidentes. Car ce que j'ai trouvé frais et très agréable ici, c'est l'humour un rien espiègle de l'auteur. Cela nous donne des personnages attachants, en gros des adolescents souvent susceptibles, boudeurs et bornés, mais doués et perspicaces, n'hésitant pas à braver les interdictions, et un rythme d'intrigue fluide et très digeste. J'ai juste un peu regretté la fin précipitée de cette tétrade, mais ceci dit je n'ai pas boudé mon plaisir et confirme que ce fut une lecture bien divertissante !

Chroniques de l'Université Invisible - Maëlle Fierpied
Ecole des Loisirs, coll. Medium, 2010. 

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