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Chez Clarabel
31 janvier 2013

Le rose a beau être ma couleur préférée, ma vie est loin d'être rose.

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Cucu la praline est une petite série fort sympathique, qui compte déjà trois livres et qui raconte les aventures d'Angèle Chambar, 8 ans, surnommée Cucu la praline par ses deux frères, Victor et JM. Ce sont à chaque fois trois histoires courtes qui composent chaque roman, des histoires où la fillette doit se dépatouiller avec la bêtise légendaire de ses grands frères.

Et franchement, ces deux-là la font souvent tourner en bourrique. Par exemple, pour l'anniversaire de son amoureux Kévin Truffe, Angèle avait bricolé un cadre avec une photo d'elle en maillot de bain. Les garçons se sont sauvagement moqués d'elle et les parents ont rouspété. Bon, après ça ils ont été tout miel et lui ont fichu la paix. Mais c'était pour mieux concocter leur douce vengeance, car dès le lendemain à l'école, son Kévin Truffe ne veut pas lui parler et refuse son cadeau. Trop, c'est trop, Angèle est au bord du désespoir.

Quelques pages plus loin, après une enquête très poussée, la fillette va riposter ! Et la chute est adorable, avec cette idée de t-shirts des tourtereaux, cela pourrait presque lancer une mode ! Enfin bon, vous avez saisi l'ambiance de la série qui confrontent deux frères, pas bêtes mais juste affreusement taquins, et leur petite soeur rusée et douée pour leur tenir tête. C'est comme une partie de ping-pong, les mauvais coups sont donnés et rendus avec célérité. Hop, en douceur et avec un sourire canaille.

Alors non, pas de mauvais exemple au programme ! L'esprit est bon enfant, ça se cherche des poux comme dans toutes les familles où on grandit en se chamaillant, sinon ce ne serait pas drôle  non plus. Dans les deux autres histoires, Angèle devra s'occuper du lapin de sa meilleure amie mais ses frères vont la dénoncer à leurs parents qui ne veulent pas d'animaux dans la maison et ainsi s'enfermer dans le garage avec cette innocente créature ... pour lui apprendre à faire des plongeons dans une bassine ! Absolument démoniaque.

Puis, en troisième partie, les enfants terribles partent en vacances avec leur grand-mère mais la guerre des clans commence aussitôt et Angèle se retrouve toute seule, en train de chanter sur la plage derrière un rocher, ce qui va susciter une nouvelle vocation puisqu'elle va s'inscrire à un concours avec sa grand-mère (qui joue du ukulélé). Elle veut sa victoire pour en boucher un coin à ses deux grands dadets de frangins ... qui vont la supplier d'oublier leurs vieilles rancunes quand le premier prix se révélera !

Chaque histoire courte peut se lire à voix haute, ou peut convenir à des jeunes lecteurs qui débutent. Le ton humoristique plaît forcément et les illustrations de Ronan Badel en rajoutent une couche car elles collent parfaitement à l'ambiance et aux personnages. Très bonne pioche !

Cucu la praline s'envole, par Fanny Joly - illustrations de Ronan Badel
Folio cadet, 2012

existe aussi : Cucu la praline (2010) et Cucu la praline est en pleine forme (2011)

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31 janvier 2013

"Encore dans les pommes, Votre Altesse. Il va falloir penser à planter un verger."

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Le prince héritier, Fulbert de Crêpovent, est un benêt de premier rang. Son père est désespéré de son cas. Dernièrement il s'est passionné pour une mission de préservation des espèces rares, en l'occurrence la gargoulette des remparts, et souhaiterait assister le scientifique, messire de Bavert, qui conduit une expédition jusqu'au sommet du piton du Porc-Epic.

Agacé par tant de bêtise, de jeunesse et d'irresponsabilité, son père accepte mais lui donne une condition : qu'il ramène une épouse ! Rien ne freinera Fulbert dans son désir de prouver sa valeur : pas même la Reine aux mille princesses, ni son voisin grincheux dont la ravissante fille le fait sans cesse tomber dans les pommes, encore moins l'ascension pénible sur des pentes enneigées, ni son étonnante découverte d'une Hibernatus portant une couronne sur la tête...

Epoustouflante aventure que voilà ! Marie Vaudescal possède le talent, l'humour et la facétie pour nous pondre une histoire de prince sans tralala, et on rigole de bout en bout des pitreries de ce Fulbert de Crêpovent. Vous aurez deviné que c'est tout sauf niais, et c'est d'autant plus rafraîchissant, vif et éclatant. On se régale ! Dans le même registre, du même auteur : Princesse, dragon et autres salades et Trois princesses et patati et patata.... Et pour illustrer tout ça, avec espièglerie : Magali Le Huche, bien évidemment.

Mission princesse et gargoulette, par Marie Vaudescal - illustrations de Magali Le Huche
Folio Cadet, 2012

30 janvier 2013

Parfois je te regarde et il me semble que je vois à travers toi, comme si tu n'existais plus pour moi.

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C'est grâce au relooking de la collection (illustrations de Laurent Moreau) que j'ai eu envie de découvrir la pièce de théâtre de Raymond Queneau, En passant : Un plus un acte pour précéder un drame. La scène est minimaliste, dans un couloir de métro, une mendiante tend la main et un passant lui donne vingt sous. Entrent une femme et un monsieur avec une grosse valise.

Par deux fois, la scène va se répéter. Dans le premier acte, nous découvrons Irène et Joachim. Il souffle comme un bœuf en portant la valise de la femme. Celle-ci n'en peut plus, l'interroge, m'aimes-tu ? Il soupire, ne sait plus. Et là, elle réalise qu'il ne l'aime pas. Dans le deuxième acte, c'est au tour de Sabine et Etienne de nous jouer la même sérénade.

C'est alors qu'un passant, puis une passante, apparaissent et c'est le début des effusions. Tour à tour Irène et Etienne se sentent poussés des ailes. Ils découvrent dans l'autre la possibilité d'un recommencement, la promesse d'un nouveau départ. Les déclarations sont enflammées, on parle de la météo, du temps qui passe, des étoiles dans le ciel, du grand large, on parle aussi de promesses, de rêves et de désirs.

Cette parenthèse d'enchantement sera brisée par une sonnette, annonçant le dernier métro, comme un rappel à l'ordre, à la triste réalité. Après tout, « je ne faisais que passer... » chuchotent les témoins.

C'est un texte très court, poétique et tendre. Quelque peu farfelu sur les bords, il montre surtout la possibilité de s'évader et de vivre ses fantasmes le temps de quelques minutes. En postface, il est rappelé que l'amour tenait une place privilégiée dans l'univers de Queneau, mais ce sentiment était souvent évoqué avec une grande discrétion car le poète était un homme secret et pudique. D'où la préciosité de certaines déclarations, qui apparaîtront encore plus touchantes et magnifiques.

Cette édition propose un petit carnet de mise en scène, très complet et instructif, il guidera le lecteur dans ses premiers pas sur les planches.

En passant de Raymond Queneau - illustration de couverture : Laurent Moreau
Folio junior, coll. Théâtre, rééd. 2012  (Titre recommandé pour le programme de 5ème) 

" Nous serons seuls au milieu d'une foule joyeuse et colorée, escortée de grands cris et des harmonicas. "

" Nous nous raconterons nos souvenirs d'enfance et nous aurons des rêves, inéluctablement. "

" Nous reprendrons les fragments heureux de notre passé et nous les revivrons avec obstination - retour éternellement. "

" Tu seras ma sandale ailée, mon tapis volant, mon langage magique. "

" Tu seras ma lampe inextinguible, mon beau souci, mon palais enchanté. "

" Nous existerons ensemble. - Nous existons ensemble."

30 janvier 2013

"La poésie, c'est quand un mot en rencontre un autre pour la première fois."

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Antonin doit écrire une poésie pour l'école, mais il ne sait pas ce qu'est la poésie. Il interroge ses parents, les réponses sont vagues, il n'est pas plus avancé. Et puis un soir, sa mère rentre blanche comme un linge, sur la route elle a percuté un chevreuil. Prise de panique, elle a mis l'animal mort dans le coffre de sa voiture ! Et pire que tout, la grand-mère va chercher ses couteaux pour dépecer la bestiole.

Alors oui, c'est particulier et ça flirte avec les limites du gore, mais on ne s'éternise pas sur la scène. Il y a toujours Antonin et sa poésie à rédiger. Toutefois, le garçon est quelque peu perturbé par cette histoire de chevreuil et le soir il commence à faire des cauchemars où le gibier viendrait le hanter en tant que fantôme. Cela commence à faire beaucoup pour cette âme sensible.

Seule issue ? Jeter sur papier toutes ses émotions, ce trop-plein qui déborde et s'apprête à l'étouffer. Ce que je vois, ce que je sens, ce que j'entends, ce dont je rêve... Antonin se lâche, il exprime à sa façon tout ce qu'il a sur le cœur, tout ce que cette sordide aventure lui inspire, avec humour et simplicité.

"Pour attraper les fantômes, il existe un piège en forme de toile d'araignée
C'est comme une poésie ça retient les poussières de vie..."

Ce roman est étrange, poétique et sensible, il parle des rêves, des fantômes et de la réalité, il aborde aussi la question de la poésie, ce qu'elle est et ce qu'elle inspire, comment elle naît et comment l'exprimer. Enfin, tout ça pour dire que ce petit roman étonne et détonne, mais finalement il m'a bien plu par sa façon d'être assez farfelu.

L'attrape-fantôme, par Alex Cousseau
Rouergue jeunesse, coll. dacodac, 2012

29 janvier 2013

Vers l'infini et au-delà !

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Eugène a une imagination débordante. Sitôt qu'il s'ennuie, il part dans des histoires qui prennent forme dans sa tête. Il devient alors le Capitaine Sans-Gêne, à bord de son navire Triton, il parcourt les mers et les océans, pour défendre les opprimés et pour anéantir les squales gigantesques, les poulpes géants, les méduses carnivores et les scaphandres zombis.

Même une partie de football avec ses copains se transforme en retransmission enflammée d'un match endiablé, qui ferait pâlir Lionel Messi. Il est comme ça, Eugène. Toujours dans la lune. La tête dans les étoiles. Des idées plein la tête. Des rêves par milliers. Même chez lui, son esprit vagabonde. Il est ailleurs, tout le temps. Il transforme son quotidien en une aventure folle et passionnante.

Le seul souci, c'est qu'il est souvent à côté de ses pompes en classe. La maîtresse n'en peut plus de le rabrouer, de lui coller des punitions, de lui remettre les pieds sur terre. Ses résultats scolaires sont passables. Et pourtant, Eugène est un garçon intelligent, mais ses parents s'inquiètent et préfèrent se rendre chez un spécialiste.

Un spécialiste qui ressemble à un singe, se dit Eugène. Aussitôt, son esprit s'évade et laisse place une autre interprétation de la réalité. C'est magique ! C'est un véritable pouvoir que possède ce garçon. Heureusement le médecin va rassurer tout le monde, en soulignant bien que Eugène est un garçon tout à fait capable. Son truc, pour le moment, c'est d'avoir besoin d'être ailleurs et de pouvoir le faire. Pourquoi l'en priver ?

Alors les histoires d'Eugène peuvent reprendre de plus belle, des histoires avec Naruto, Harry Potter, Jack Sparrow, ou même James Bond, Spider-Man et les chevaliers du Jedi. Nul n'arrive à sa cheville, bien entendu. Et c'est ce qui rend ce petit texte drôle, enlevé, déjanté et pertinent. A lire, pour se rassurer d'avoir un esprit trop rêveur.

Je sauve le monde dès que je m'ennuie, par Guillaume Guéraud - illustrations de Martin Romero
Rouergue jeunesse, coll. ZigZag, 2012

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29 janvier 2013

Vivre d'espoir

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Ce n'est pas drôle d'avoir des parents qui s'aiment et vivent sous le même toit. Ce n'est pas drôle, car la vie est alors tout ce qu'il y a de plus ordinaire ! Quelle plaie. Louis, qui peine à finir son devoir d'espagnol, a l'esprit qui vagabonde. C'est ainsi qu'il décide de mettre tout en œuvre pour provoquer un divorce entre ses parents, ce serait selon lui pour mieux stimuler l'éveil de sa sœur et lui.

Mais ni celle-ci, ni sa grand-mère ne trouvent l'idée réjouissante. Pourtant, Louis a tout organisé dans sa tête. Il s'est inspiré du modèle de son pote, Roméo, dont la mère brésilienne et le père américain sont séparés mais entretiennent de bonnes relations, et font du quotidien de Roméo une vraie partie de rigolade.

Donc, Louis focalise toute son attention sur l'anniversaire de sa mère. Quarante ans, l'heure du renouveau. Son plan consiste à inviter la maman de Roméo, pour qu'elle tombe amoureuse de son père, et pour sa mère, Louis a envisagé d'inviter un vieil ami d'enfance. L'invité surprise, ce serait ... Benjamin Biolay. Eh oui.

Viendra, viendra pas ? La soirée finira-t-elle en apothéose, ou sera-t-elle un désastre annoncé ? Louis est jeune, inconscient, fou, spontané, irréfléchi. Il est à un âge où il pense que c'est toujours mieux ailleurs et où il n'est jamais satisfait de ce qu'il a. C'est le deuxième roman que je lis sur ce sujet, où les enfants pestent d'avoir des parents encore mariés et qui s'aiment, alors que tous les copains sont des enfants du divorce (cf. Marre de l'amour de Maud Lethielleux). C'est bien aussi, d'avoir une histoire un peu loufoque et qui traite de ce sujet avec dérision. C'est drôle, c'est tendre, ça parle du bonheur et c'est extrêmement sympathique.

L'invité surprise, par Géraldine Barbe
Rouergue jeunesse, coll. dacodac, 2013

29 janvier 2013

"I love London. I love everything about it."

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Ce qui caractérise ce roman, c'est son humour, très pince-sans-rire. Le narrateur s'appelle Jason Priestley, comme l'acteur de la série Beverly Hills, il a 32 ans, il est journaliste free-lance après avoir arrêté sa carrière de prof, il vit avec son meilleur pote, Dev, qui vend des jeux vidéo et porte des t-shirts ringards, il a vécu quatre ans avec une fille, Sarah, qui a fini par le quitter et qui vient d'annoncer sur Facebook qu'elle se fiançait avec *Gary*. Lui, Jason, se contente d'avaler une soupe, il se sent seul, minable et se défoule en postant des commentaires insultants sur le mur de son ex. C'est le premier déclic signalant qu'il est temps de se bouger.

Un jour, dans la rue, il croise une jeune femme en train de monter à bord d'un taxi. Il lui vient en aide avec tous ses paquets, puis remarque qu'elle a oublié son appareil photo jetable. Et là, Jason est cloué sur place. Il reste totalement inactif. En fait, il vient d'avoir le coup de foudre. Son pote Dev prend alors les choses en main en faisant développer les clichés. C'est un peu la stupéfaction lorsqu'ils vont les découvrir, mais une autre sonnette d'alarme résonne dans la tête de Jason : sur l'une des photos, il se reconnaît, en train de lire un journal, dans un café. Bingo ! Plus motivé que jamais, il va donc remuer tout Londres pour retrouver cette belle inconnue.

L'aventure n'est pas avare en pitreries, ni en rebondissements, l'ensemble ressemble d'ailleurs à une comédie britannique dans toute sa superbe, dans la veine de Notting Hill (on y pense souvent et très fort !), les situations cocasses se succèdent, les rencontres improbables surviennent, servies par des personnages hauts en couleur. C'est particulièrement jouissif. Bien entendu, ce côté farfelu peut déconcerter, parfois c'est excessif et un peu usant, mais il y a une telle volonté de bien faire, de donner le sentiment que tout est possible, finalement on a très envie d'y croire jusqu'au bout et on accompagne Jason dans sa quête absolue de sa moitié, avec une joie non simulée. Au bout de 492 pages, on a encore la tête qui tourne, mais le sourire aux lèvres, et on se dit que ce roman fait un bien fou !

C'est elle !, par Danny Wallace
Presses de la Cité, 2012 - traduit par Christine Barbaste

Et parce que tous les titres de chansons en tête de chapitres sont de Hall & Oates,

28 janvier 2013

"Ove son? Chi m'aita? In mezzo all'ombre...Dal mio petto"

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J'ai été probablement induite en erreur en voyant le nom de Donna Leon sur la couverture, anticipant un récit d'ordre criminel ou policier, ce qui est finalement loin d'être le cas. Quand on jette un coup d'œil à la quatrième de couverture (ce que je fais rarement), on découvre alors que cette œuvre est à l'initiative de Cécilia Bartoli, la chanteuse lyrique, qui souhaitait partager sa découverte d'un compositeur baroque du XVIIème siècle. Ni plus, ni moins. On est presque en droit de regretter son empressement, mais tout n'est pas mauvais non plus.

Caterina Pellegrini est une musicologue passionnée, qui s'ennuie à Manchester où elle travaille. Elle profite de l'occasion qu'on lui offre de retourner à Venise, sa ville natale, pour le compte de deux cousins qui se disputent un héritage et qui souhaitent l'avis d'un expert pour délivrer les clauses testamentaires. Deux malles appartenant à Agostino Steffani, un compositeur baroque tombé dans l'oubli, auraient en effet refait surface. Le travail de Caterina consisterait à analyser leur contenu, sans s'embarrasser des détails, lui souligne-t-on.

La rencontre avec ses employeurs et leur avocat rend la jeune femme mal à l'aise, ces hommes sont cupides et croient en l'existence d'un trésor, ils n'en ont que faire du potentiel historique et culturel des malles. Malgré tout, Caterina se dévoue à sa besogne avec un esprit consciencieux et méticuleux. Elle réalise assez rapidement que le parcours de vie de Steffani était plus que mystérieux, l'homme aurait multiplié les vocations (compositeur, castrat, évêque, émissaire diplomatique, peut-être aussi espion et complice de crime).

Plus elle va éplucher sa correspondance, se plonger dans les ouvrages annexes et solliciter sa sœur Cristina, aussi une chercheuse de grande renommée, qui est en train de remettre en question sa vocation religieuse, et plus Caterina va s'enthousiasmer pour son projet et oublier la pression des cousins. Elle s'offre même un interlude romantique avec le séduisant avocat, se promène le soir dans les rues de Venise et frise la crise de panique lorsqu'un individu la piste. Autant dire que l'ensemble est coquet, saupoudré d'un nuage de suspense, mais très léger aussi, car on s'interroge sur la vie du compositeur baroque, mais aussi sur ce que va découvrir Caterina en fouillant les archives.

L'histoire emprunte quelques pistes pour enflammer l'éveil du lecteur, mais sans toutefois le maintenir en ébullition. C'est un peu ce que je reprocherai à cette intrigue, d'avoir tenté... pour faillir piteusement. Car l'ensemble est plat, pas franchement émoustillant, même si j'ai tenu à aller jusqu'au bout du récit pour connaître le fin mot de l'histoire. Mais je pense que j'oublierai très vite tout ça ! Par contre, ce qui a permis d'embellir la lecture, pour moi, c'est d'avoir privilégié la version Audiolib avec Sabrina Marchese en narratrice. Avec son léger accent italien, très mélodieux, elle rend la lecture séduisante et dépaysante.

Les Joyaux du paradis, par Donna Leon
Audiolib / Calmann-Lévy, 2012 - traduit par William Olivier Desmond
texte intégral lu par Sabrina Marchese - durée 9h20

Écoutez l'extrait lu par Sabrina Marchese
25 janvier 2013

Ah, décidément ! On risque moins sa vie dans les rêves. ♥

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Une nouvelle fois, je m'enthousiasme pour un petit livre qui ne rentre pas dans une case, puisqu'il se situe entre le roman et la bande dessinée (un phénomène de plus en plus courant, je trouve). C'est un style qui peut notamment toucher les plus jeunes, qui verront là une façon de lire plus aisée et tout aussi plaisante. Autre idée de lecture à vous suggérer, pour ceux qui en apprécient l'originalité : Zélie et les Gazzi, d'Adrien Albert.

Donc, ce petit livre d'Isabelle Bonameau réunit trois histoires courtes mettant en scène Maud et Pierre, deux copains comme cochons (je sais, elle était facile). On les découvre d'abord en train de se promener dans la forêt et venant en aide à une somnambule, qui risque à chaque instant de mettre sa vie en péril. La chute est très drôle ! Puis, ils ont pour mission de s'occuper d'un oiseau reçu en cadeau. Aussitôt ils décident de le sortir de sa cage pour prendre un peu l'air, mais ils vont s'en mordre les doigts... Et enfin, Maud et Pierre vont vouloir créer un groupe de rock et bricolent leurs instruments à l'aide de trois bouts de ficelle, une bassine et un manche. Prenez aussi un chanteur à plumes et trois chouettes pour les choeurs, et vous obtenez un concert très tchip-dzoong-dziing-dzoung-bang-bang !

En somme, le mot d'ordre de cette lecture pourrait se résumer à : soyons jeunes, soyons fous, amusons-nous en toute simplicité. Un concept que je valide sans hésiter.

Maud et Pierre, par Isabelle Bonameau
Mouche de l'Ecole des Loisirs, 2012

25 janvier 2013

Finalement, il avait tout son temps pour découvrir le sens de la vie.

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Le roman se divise en trois parties. Il s'agit d'abord d'un bébé linotte, Dingo, qui tombe du nid et s'écrase au pied de l'arbre, ce qui provoque une amnésie passagère. Dingo, alors parfaitement inconscient, picore à droite et à gauche à la recherche de nourriture. Le voilà sur le coussinet d'une patte de chat ! Le gros Pacha se réveille et découvre la bestiole en se pourléchant les babines.

La suite de l'aventure nous entraînera dans le vaste monde, en fait un pré qui se situe à l'arrière de la grange de la ferme. Pacha y fait la rencontre de Vénus la vache. Parce qu'elle est aussi ronde, molle, avec de belles taches sur son pelage, le chat pense aussitôt qu'ils appartiennent à la même famille. Meuh non, voyons, lui rétorque-t-elle en lui expliquant le sens de la vie.

Les chats sont des créatures souples, les oiseaux aident à combattre les mouches et la vache leur rend service avec ses bouses où ils aiment venir se réchauffer ! C'est aussi simple que ça. La vision de ce petit monde des animaux qui se croisent et s'entraident à leur façon est rafraîchissante. De toute manière, j'aime tout ce qui sort de l'imagination d'Agnès Desarthe et d'Anaïs Vaugelade ! Donc là, c'est double plaisir assuré.

Dingo et le sens de la vie, par Agnès Desarthe, illustrations d'Anaïs Vaugelade
Mouche de l'Ecole des Loisirs, 2012

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